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Par Difrade le 4 Décembre 2011 à 19:03
Avignon, ses papes depuis longtemps trépassés, son festival de théâtre toujours bien vivant, son mistral à décorner un taureau. Et désormais, sa librairie spécialisée dans le polar. Créée le 9 mai 2011 par Mohamed Benabed, Lignes Noires offre aux amateurs du genre un large choix de polars, des classiques de la littérature noire et policière aux nouveautés, avec un rayon poche largement fourni, et même un petit rayon occase. Située au 1 rue Louis Pasteur, proche de la place des Carmes, la librairie cultive la convivialité et propose aussi un petit espace salon de thé. De quoi s’attarder dans la place, une tasse dans la main et le nez dans les rayonnages. Mohamed Benabed rêvait depuis longtemps de monter sa propre librairie. Diplômé de lettres modernes, il a commencé à travailler en librairie pour payer ses études. C’est là, dans une grande librairie de la région avignonnaise où on l’avait affecté au rayon « polar », qu’il a découvert les grands titres de la littérature noire. Par obligation professionnelle en quelque sorte. Quelque douze ans après, la flamme ne s’est pas éteinte, bien au contraire. Parmi ses auteurs favoris, Robin Cook (une de ses toutes premières révélations), Donald Westlake, Ken Bruen, Jean-Claude Izzo, mais aussi des « stylistes » comme Marcus Malte ou Pascal Garnier, sans oublier des auteurs plus récents, Marin Ledun ou Antonin Varenne par exemple.
De nombreux libraires s’inquiètent pour leur avenir en librairie, Mohamed Benabed fait partie de ces belles percées qui redonnent le moral. Il a plein d'idées et notamment de développer à terme la musique en livre et vinyle avec du jazz, du blues et de la soul. Dans ses lignes noires, une Gitane a lu un bel avenir, une longue ligne de vie et de nombreuses visites.
Vous pouvez aller sur le site de la libraire en cliquant sur LIGNES NOIRES.
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Par Difrade le 1 Décembre 2011 à 11:28
Qu’est-ce que la littérature corse ? Y-a-t-il un désir de littérature ? Ces deux questions étaient posées à l’Université de Corse par François-Xavier Renucci qui anime un blog « Pour une littérature corse ».
Selon Neria De Giovanni, directrice de la revue culturelle " Salpare ", membre de jurys littéraires et présidente de l'Association internationale des Critiques Littéraires (AICL) : "La littérature est un excellent moyen pour mettre en rapport des hommes de cultures et de langues différentes, une découverte féconde des différences ". La Méditerranée et l'insularité constituent dans ce domaine des atouts : "Chaque île est un écrin pour maintenir la richesse de chaque identité culturelle, surtout à l'heure européenne. C'est une chance pour échapper à la mondialisation et à l'uniformisation."
Deux ouvrages commentés sur le site de Joël Jégouzo qui donne son sentiment et dont nous retenons ce passage : « Car qu’est-ce qu’une littérature nationale après tout ? L’ouvrage n’y répond pas, instruisant en toute quiétude un corpus ad hoc, sinon stéréotypé : celui que l’on enseigne dans les bonnes universités. Une vieille antienne en somme, pas vraiment erronée mais débitant ses poncifs, la moralisation de la politique internationale, la construction de la figure du Poète National, à l’image d’un Mickiewicz, et l’âge d’or d’une intelligentsia chargée de sauvegarder la mémoire collective –mais quid du travail organique en Pologne par exemple, quid des Tatras, de leur barbaresque exotique et de l’influence de cet exotisme sur les Lettres et la pensée polonaise ? On focalise ainsi comme à l’accoutumée l’attention de la construction des identités nationales à travers le prisme du romantisme, à travers celui de la notion de communauté historique, et non ethnique, pour déployer une littérature "une", à partir de laquelle construire des spécificités faciles à décrire, comme celle d’une littérature… » Les Tatras sont une chaîne de Montagnes polonaises et slovaques, avec deux parties : une occidentale et l’autre orientale. En Corse nous avons la vieille séparation virtuelle de l’en-de-ça et l’au-delà des monts mais la comparaison ne s’arrête pas là et, jouant le plagiaire, nous avons repris les articles en les adaptant à la Corse pour nous interroger : La littérature corse est- elle celle d’une identité dans les limites culturelles du peuple corse ?
Sur le Net, nous avons trouvé un commentaire qui nous est paru intéressant et dont un extrait nous servira pour ouvrir le débat…
Je trouve que la question de savoir ce qu'est ou ce que peut être la littérature corse est très intéressante, car c'est toujours une question en débat. Certains disent qu'elle devrait regrouper tous les auteurs insulaires écrivant dans différentes langues, ainsi A.Rinaldi pourrait entrer dans cette catégorie. D'autres pensent que sous cette appellation ne devraient être retenus que les auteurs écrivant en langue corse ce qui est mon point de vue également. Peut-on pourtant parler de littérature ? Ghjacumu Thiers parle lui plutôt de production littéraire, littérature faisant référence implicitement à un circuit institutionnalisé allant de l'écriture jusqu'à la publication et la promotion (et la valorisation également)… Etant étudiant d'Etudes corses à l'université et me passionnant pour la littérature corse, je peux vous dire que les livres publiés aujourd'hui sont pour une grande partie en prise directe avec la situation actuelle de la Corse (certaines œuvres s'approchent du néo-réalisme)…
Des pays ont inventé leurs caractères nationaux au forceps : en donnant une définition de la littérature corse, on veut aussi remplacer le qualificatif régional par celui de national. Dès lors, cela pose le problème de la langue bien sûr mais aussi nous amène à nous demander d’abord : comment comprendre cette question de la littérature corse ? S’agit-il d’un corpus ad hoc, celui que l’on enseigne à l’université ? Doit-on revenir à la vieille antienne pas vraiment erronée mais reprenant les poncifs des autres littératures nationales et, en premier lieu, de la littérature française ? S’agit-il de créer un Panthéon pour des écrivains et des poètes nationaux, de charger l’intelligentsia corse de sauvegarder la mémoire collective ? Ne serai-ce pas alors focaliser l’attention de la construction de l’identité nationale à travers le prisme du romantisme. On peut déployer une littérature « une » à partir de laquelle établir des spécificités faciles à décrire comme celle d’une littérature moins égotiste que la littérature française et plus volontiers tournée vers l’histoire en quête de sens, le tout dûment certifié par le « canon national » en y conjuguant , preuves à l’appui, le sentiment de l’identité corse, le sens de la beauté et la quête d’universalité... en établissant une liste de textes canoniques (estampillés littérature corse) pour chaque période de notre histoire, sans que l’on sache vraiment sur quels critères. L’écriture en langue corse n’a que 200 ans et notre littérature a été d’abord d’expression italienne et française. Se pose inévitablement la question de la langue de la littérature corse. Même si les avis sont pessimistes sur l’intérêt porté par les jeunes à l’apprentissage du corse, des auteurs utilisent la langue corse et des éditeurs, militants culturels, les publient. Toutefois lauréat du Prix Don Joseph Morellini, décerné par le Conseil Général de la Haute-Corse, pour son recueil de nouvelles « Rise e Tambate», Ghjiseppu Turchini, écrivain, professeur de corse, a constaté : « Enfin, l’aspect matériel n’est pas négligeable parce que le lectorat des langues minoritaires est très réduit. Un best-seller, c’est 500 ouvrages. La personne, qui s’investit dans la littérature et fait l’effort d’écrire, récolte peu de retombées financières. » Malgré cela, il ajoute : « La production est non seulement de plus en plus volumineuse, mais de qualité et traite de tous les sujets : du polar, des essais, de la poésie, le rire, la politique, des sujets très contemporains… etc. »
Aujourd’hui, devant la diversité de la production , un collectif d’auteurs a voulu établir une définition de la littérature corse et s’est arrêté sur l’expression « production littéraire corse » en considérant qu’elle englobe tout ouvrage témoignant d’une sensibilité ou d’un rapport direct à la Corse, écrit et/ou édité dans l’île ou ailleurs. Il s’agit d’une définition consensuel pour n’exclure personne. On voit là toute l’ambiguïté d’une définition de la littérature corse.
La Corse est un « espace littéraire » constitué en relation avec un paysage linguistique qui n’est pas encore uniforme, un territoire politique et confessionnel, des conditions matérielles et intellectuelles de production, des pôles culturels et une frontière naturelle : la mer. En tant qu’entité issue de son histoire, mais non structurée politiquement autre que comme région française particulière, notre île a gardé une fonction identitaire qui remonte à plusieurs siècles. Le patriotisme marqué s’y accompagne d’un degré très faible de lien émotionnel avec la France en tant que nation. Aussi pour la littérature le qualificatif « corse » est surdéterminé aux plans politique, historique et affectif. Les revendications autonomistes et nationalistes ont produit le riacquistu. Les Corses se sont réappropriés leur histoire, leur langue, leur culture. Comme toute histoire littéraire nationale est liée à un état et une langue, il importe, avant tout, de placer au niveau empirique tous les attributs que les revendications nationalistes et idéologiques peuvent attacher à la Corse. Il convient alors de préciser que, en opposition absolue avec l’espace littéraire corse, ne correspondent ni des mentalités collectives ni des « souches ethniques »… Pratiquer une approche empirique et pragmatique revient généralement à rompre avec les tentatives plus anciennes, motivées par le patriotisme local et donc « essentialistes ». Celles-ci ne peuvent être prises, au mieux, que comme des témoignages permettant de décrire des phénomènes « du même pays ». Conjugué à une délimitation souvent polémique de ce qui, au niveau suprarégional, est « moderne », l’enracinement dans les traditions et clichés régionaux fournit à ces tentatives des filtres et des critères de choix et d’évaluation. On peut proposer de comprendre l’histoire littéraire française « comme relation entre espaces littéraires régionaux se modifiant au cours de cette histoire, à l’intérieur d’une structure où domine l’espace parisien. Cette perspective, qui envisage l’histoire littéraire comme une dynamique faite de différenciations internes, de continuités et de discontinuités, de décalages temporels et de parallélismes entre espaces culturels voisins, entre centre et périphérie, pourrait également fournir le modèle d’une écriture de l’histoire littéraire corse. Le fait de délimiter un espace, le tracé de ses frontières par rapport à un centre mais aussi par rapport aux régions et aux pays voisins, par rapport aux traditions et aux courants actuels, en d’autres termes, le paramètre relationnel qui considère toute chose dans son rapport avec les autres et l’Autre – voilà qui est, à notre sens, constitutif de l’histoire de la littérature corse.
Xavier Casanova sur son site Isularama ecrit : « La littérature n’était pas simplement un corpus de textes consacrés, mais une institution –consacrante-, dans un ensemble de pratiques sociales tournant toutes autour de l’usage de l’écrit publié. Dès lors, savoir s’il existe un désir de littérature corse ne relève plus simplement d’une étude du marché des textes, mais d’une observation des pratiques. La première expression du désir de littérature est alors patente, dès lors que l’on observe, sur un territoire aussi restreint, la multiplicité des nouveautés produites, comme la diversité des lieux et des modes de leur production… » et il ajoute : « Ce qui vaut pour la « République mondiale des lettres », selon l’expression de Nicole Casanova, n’est ni nécessaire ni suffisant pour faire circuler en Corse une littérature qui réponde au besoin ressenti par certains autochtones, de continuer à alimenter, de leur regard singulier et de leurs réflexions actuelles, l’imaginaire et les connaissances permettant au groupe humain singulier auquel ils se rattachent de continuer à se singulariser. »
« Explorer non l’essence d’une littérature corse, mais l’existence empirique de la littérature en Corse» revient donc à prendre pour objet de l’analyse la « vie littéraire » en Corse – le « terrain » sur lequel la littérature croît, ou ne croît pas. Cela suppose une approche structurale concevant la littérature comme institution, comme sous-système social et comme mode d’action en société mettant en jeu une pluralité d’intérêts. En un lieu historique donné, la littérature réagit à des valeurs et des normes de comportement faisant l’objet d’un consensus et, en retour, elle agit sur celles-ci. C’est pourquoi une importance primordiale doit être accordée à la description des structures institutionnelles et de communication qui rendent possible ou empêchent cette « action ». Pour représenter et évaluer ces facteurs, il faut mettre en évidence le contexte institutionnel, le cadre politique et les conditions économiques de la production littéraire ; il faut étudier la sociologie des vecteurs du goût littéraire, leurs intérêts et leurs stratégies ; il faut décrire les traditions, les instances de transmission et les facteurs qui caractérisent dans son ensemble la vie littéraire de l’île. L’avantage de telles micro-études tient au caractère restreint du champ de recherche et donc à la possibilité d’observer les mécanismes et structures de la vie littéraire avec plus de précision que dans des travaux portant sur un espace suprarégional. Le programme d’un « modèle », d’orientation historique, peut être sans aucun doute adapté à d’autres espaces littéraires. Cette méthode exige la combinaison de la sociologie de la littérature, de l’histoire culturelle et de l’herméneutique. En peu de mots, l’histoire littéraire corse ne peut être selon nous qu’une histoire sociale de la littérature, particulièrement attentive à l’histoire des institutions et aux conditions de production et de réception de la littérature.
Les auteurs et leurs œuvres sont considérés comme importants lorsqu’on peut leur attribuer une fonction extérieure au cadre de la littérature, qu’on peut les exploiter pour l’histoire, la conscience locale, à des fins politiques, topographiques, d’histoire locale ou de connaissance du terroir. C’est pourquoi ils sont autant d’assauts lancés contre les canons littéraires suprarégionaux ; ils conduisent, dans le meilleur des cas, à les réviser. Ils mettent en question les critères de jugement de la valeur littéraire et soumettent la littérature à des critères hétéronomes. Généralement, on diminue les exigences. Les auteurs dont les œuvres ne peuvent être rapportées directement à une dimension locale sont bannis du canon régional. L’appui accordé aux auteurs locaux est un symptôme du déclin de la notion générale de littérature, en vertu de cette définition de la littérature comme action historique et sociale. La « dimension corse » de la littérature n’est pas donnée seulement par l’« insertion de sa production et de sa réception dans la réalité socio-historique », mais aussi par le « rapport sémiotique qui existe entre l’œuvre littéraire et cette réalité » :
« Dans une œuvre d’art réussie, le caractère double de la littérature comme mimesis et poiesis permet que la teneur corse soit ‘dépassée’ : niée dans la distanciation esthétique et pourtant conservée. Le rapport d’une œuvre littéraire à une région ne saurait donc la réduire au niveau de ‘littérature régionale’, au contraire, il peut même être l’un des éléments qui fondent sa valeur au plan de la littérature universelle. Cela n’implique pas que l’absence ou la présence d’un lien régional explicite soit un critère d’appartenance à un espace littéraire ou de qualité littéraire.
Bien sûr, nous ne répondons toujours pas à la question de la littérature corse, il serait présomptueux de notre part de le faire. Notre propos veut essayer de trouver des pistes de réflexion.
La tradition littéraire a fait de la Corse une terre mystique et mystifiée ; aujourd’hui, l’édition régionale reprend grâce à ces diverses publications les filons qui ont contribué à rendre cette petite île si célèbre. Cette catégorie littéraire est attrayante et peut même aider à augmenter les ventes ; mais la préoccupation principale des éditeurs insulaires est à présent de faire connaître et reconnaître leurs écrivains sur le Continent pour leurs qualités littéraires et non pas au nom d’un folklore déjà bien usé. Pour réaliser un tel pari, il me semble qu’il faudrait alléger quelque peu l’héritage historique et culturel de cette édition et ce, au profit d’une littérature touchant à tous les genres…
Dans les genres littéraires, le polar est celui qui, après le roman, a mis le plus de temps à s’installer en Corse. Il est maintenant présent par ses auteurs et des éditions corses qui lui consacrent des collections. Parmi ses éditeurs, nous citerons une maison associative de création récente, les Editions Ancre latine dont l’édito nous est paru symbolique des enjeux de la littérature corse. Nous avons relevé : « « Chaque homme est une île. C’est en partant de cette métaphore qu’Ancre latine a réuni ses auteurs. Qu’il soit inspiré par des thèmes imaginaires ou réels, chacun d’eux est maître de son île. Qu’elle soit catalane, corse, occitane, sicilienne, sarde… la littérature a des sources communes, auxquelles, bien entendu, il convient d’ajouter celles propres à la culture et à l’histoire de chaque peuple dont les auteurs sont issus. Ils se définissent à la fois de quelque part et de partout. Témoins de leur temps, ce sont leurs identités et leur universalité qui les rassemblent aux Editions Ancre latine... » Une ancre littéraire qui se lève pour aller voir l’ailleurs mais qui garde son port d’attache.
Pour mieux approcher la littérature corse, voici quelques sites et articles…
- Pour une littérature corse
http://pourunelitteraturecorse.blogspot.com/
- La littérature corse existe-t-elle ?
http://www.transcript-review.org/fr/issue/transcript-17--la-corse-/editorial- Isularama :
http://isularama.canalblog.com/archives/2011/10/19/22398743.html
- Anthologie : auteurs corses et textes en langue corse
http://corsica.net.free.fr/html/francais/mainframefr.htm
- Du côté de Corti
http://www.adecec.net/corti/neriadegiovanni.html
- La littérature corse existe-t-elle, ( blog Plume de paon )
http://www.lesplumesdupaon.fr/nouveau/litt_corse/index_litt_corse.html
- Etude sur le roman en langue corse
http://adecec.net/adecec-net/parutions/urumanzucorsu2.html
- Cumenti, petite anthologie de la littérature corse
http://www.interromania.com/studii/sunta/renucci/cumenti001.htm
- site Interromania
http://www.interromania.com
- Invistita
http://www.invistita.fr/
Des anthologies de la littérature corse :
- celle de Mathieu Ceccaldi , rééditée en 2008 par l’Association Mimoria bisinca et les Editions Alain Piazzola, "bible" de la littérature corse publiée en 1973 par Klincksieck. (De Salvatore Viale à Noël Rocchiccioli en passant par Santu Casanova, Dominique Carlotti et Anton Francescu Filippini...)- Celle récente et bilingue de jean-guy Talamoni, éditée chez DCL.
- Litterature corse de J.J Franchiqui propose une anthologie de textes littéraires contemporains,
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Par Difrade le 20 Novembre 2011 à 10:55
OPERATA CULTURALE
20228 Barrettali
Tél. 0495351117
Jean-Claude Loueilh nous a quittés
Nous apprenons avec une immense tristesse le décès de notre ami et compagnon d’aventures, Jean-Claude Loueilh. Philosophe et écrivain, il avait apporté à l’Operata Culturale son expertise et son érudition, et plus que cela encore la chaleur de son cœur de militant culturel. Jean-Claude aimait les livres autant qu’il aimait les hommes, ne désespérant jamais de les faire se rencontrer idéalement. Sa conversation, subtile et ébouriffante, qui vous faisait voler par-dessus les concepts et tutoyer les dieux, était un ravissement ineffable.
Jean-Claude nous emportait tellement loin qu’il arrivait à nous persuader de notre propre intelligence. C’était un homme qui partageait et qui créait avec la même simplicité, voire une humilité, l’humilité des très grands. Il nous a tellement apportés, que nous ne comprenons pas encore à quel point le vide se crée maintenant, et le froid de l’hiver qui vient emplit nos cœurs d’un désespoir sans remède.
À sa famille, à sa fille chérie, si jeune encore, nous envoyons nos témoignages de compassion, d’assistance et de tristesse. Nous ne l’oublierons jamais.
Operata culturale
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Par Difrade le 17 Novembre 2011 à 08:02
Avec un père Chef-machiniste d’un café-concert, Ferdinand Zecca est né dans le spectacle vivant. Il débute comme régisseur puis devient comédien. Il arrive dans le cinéma muet par sa voix sur les rouleaux de phonographe de Pathé.
Le 19èmesiècle se termine et il réalise deux premiers films sonores « Le Muet mélomane » et Les Méfaits d’une tête de veau » . Ils sont sonorisés avec l’adjonction d’un phonographe au projecteur. Charles Pathé l’engage comme rélisateur et il devient le cinéaste de la jeune société cinématographique. Son premier succès sera « L’histoire d’un crime ». Ce film contient le premier flash-back du cinéma. Un condamné à mort revit dans ses derniers instants, le crime pour lequel il a été condamné.