• Qui suis-je ? Dans quel état j’erre, de Marseille à Ajaccio !


    Le 3 mai 2007,à Marseille, se termine la deuxième série de conférences sur le thème " Identités à la dérive " organisée par l’association " Echange et diffusion des savoirs " au Conseil général des Bouches du Rhône. La dernière conférence tenue par Vincent Descombes essaiera de répondre à la question : Combien chacun de nous a-t-il d’identités? Pour ce philosophe le mot identité soulève deux questions : Qui suis-je ? Qui sommes-nous ?



    Du 1er au 3 juin prochains, à Ajaccio, l’association Isula Viva organise un colloque " Iles. Expressions de l’imaginaire " autour d’une phrase du philosophe corse (ou Corse philosophe) Jean-Toussaint DESANTI : " Être né en Corse, serait donc porter en soi, dans son extrême singularité, le tourment de -l’ailleurs- ". Les journées se dérouleront en trois grands chapitres: insularité et origines, le mythe de l’éternel retour ; l’ubiquité symbolique " partir, revenir " ; enfin, insularité et destinées extraordinaires.

    Pour chacun de nous séparément ou ensemble, l’identité est souvent un facteur de troubles. Passer par une crise d’identité , est-ce n’avoir aucune réponse à donner aux deux questions ? Est-ce une crise existentialiste qui aboutit au constat : " Il n’y a que moi qui suis moi " ? hélas ! je ne suis que moi. Ou bien est-on pris de vertige devant le multitude de réponses qui fait de nous des êtres protéiformes, à l’identité ambiguë parce que faite d’identités complexes?…

    A Marseille, nous avons retenu les interventions suivantes :

    Le 22 mars dernier, Giovanni Lévi s’était placé sur le terrain historique. L’histoire est une " science civique " dont il est fait un usage politique. Elle est donc indissociable de la dimension civique des identités. Le processus triomphal de l’individualisation , de la privatisation de l’expérience , a produit une mémoire fragmentée, individualisée. Le pouvoirs qui se soustraient au contrôle démocratique proposent comme des conquêtes la fin des idéologies et le triomphe de l’individu. La fin des idéologies, en laissant de côté la raison historique, ouvrirait la voie à l’irrationalisme, au nationalisme et au fondamentalisme.

    Le 22 février , Jean-François Bayart proposait d’en finir avec le culturalisme : " Beaucoup des conflits contemporains se sont noués autour de la notion d'identité. Ils tirent leur force meurtrière de la supposition qu'à une prétendue "identité culturelle" correspond nécessairement une "identité politique", en réalité tout aussi illusoire. Dans les faits, chacune de ces "identités" est une construction historique. Il n'y a pas d'identité naturelle qui s'imposerait à nous par la force des choses. Le culturalisme définit de façon substantialiste les cultures – supports de ces "identités" – qui deviennent ainsi un principe d'exclusion à force d'être un principe de singularité et d'appartenance. Le discours et, de plus en plus, la diplomatie culturalistes emprisonnent les sociétés historiques concrètes dans une définition substantialiste de leur identité en leur déniant le droit au changement. La critique du culturalisme doit permettre de quitter le faux dilemme dans lequel les sociétés occidentales tendent à s'enfermer. L'alternative n'est pas entre l'universalisme par uniformisation et le relativisme par exacerbation des singularités. L'universalité équivaut à la réinvention de la différence. Entre culturalistes relativistes et anticulturalistes, il y a une vraie divergence philosophique : la première posture dit une "essence", la seconde un "événement". Le propos est donc ici d'engager une problématisation anticulturaliste des rapports entre culture et politique. "

    Le 1er février Maurise Ollender dissertait sur la passion des origines. Entre langue et nation : " Entre la racine des mots et l’origine de la nation, entre étymologie et autochtonie, les liens et les tensions sont à la fois d’érudition, de politique et de théologie. M. Olender, La chasse aux évidences, p.134 Pour aborder quelques problèmes d'identités culturelles dans les sociétés marquées par de vieux mythes bibliques, il n’est pas inutile d’entreprendre une archéologie des relations imaginaires entre langue et nation. A ce propos, dans la Genèse, tout ou beaucoup se joue entre deux moments de géo-politique : le Déluge et Babel. De nombreux textes, anciens et modernes, montrent combien les discours sur les origines ont pu susciter diverses formes d'enracinements, se transformant souvent, au fil des siècles, en passion identitaire, nationale ou autre. La terre, la langue, l’ethnie ou la "race", la religion : un quatuor macabre, archaïque et moderne — qu’on retrouve jusqu’au coeur de l’Europe aujourd’hui. Si l'attention portée aux textes anciens n'offre aucun modèle d'avenir, un point de vue historique peut néanmoins alimenter nos réflexions sur des problèmes liés à des conflits actuels, religieux et linguistiques. "

    Le 11 janvier, Carmen Bernand donnait en exemple deux héros du Nouveau Monde ( l’Inca Carcilaso de la Vega et de l’Africain Ouladah Equiano) en posant la question: " Peut-on parler d’identités à la dérive ou préférer cette expression, qui reflète les angoisses contemporaines suscitées par des migrations à l’échelle planétaire et par les changements sociaux et culturels qui en résultent, celle de recompositions identitaires et métissages ? " Pour elle, l’Inca Garcilaso de la Vega fut un métis exemplaire, comme fut exemplaire aussi l’Africain Ouladah Equiano, ancien esclave devenu militant abolitionniste à Londres. De tels exemples, au-delà de l’intérêt qu’ils offrent à tous pour la richesse de l’expérience humaine dont ils sont porteurs, montrent l’inanité du repli ethnique et l’importance de la dynamique identitaire dans la formation des sociétés ".

    Le 30 novembre 2006, Eric Mace faisait un exposé sur la Francité contemporaine à travers l’imaginaire de la télévision. " Il est un monde dont les occupations majeures sont la sexualité et le crime, les affaires de famille et le travail. Où les femmes sont volontiers intrigantes, les ouvriers fourbes, les non-Blancs vindicatifs. Mais où l'homme blanc de classe moyenne est surreprésenté et où les ressortissants de groupes subalternes sont toujours minoritaires… Ce monde étrangement familier, parfois drôle et en tout cas résolument conservateur, c'est celui que nous représente à flot continu la télévision, la nôtre. Ce conservatisme traduit la faible capacité de la société française à envisager les profondes transformations sociales et culturelles qu'elle connaît depuis vingt ans. "

    Le 9 novembre 2006, Pierre Hassner posait la question d’une identité cosmopolite possible. " Y a-t-il place pour les cosmopolites quand il n'y a ni cosmos ni polis ? Le beau mot "cosmopolite" signifie citoyen du monde". Il présuppose l'existence d'un monde ordonné (un cosmos) qui puisse se constituer en une communauté, sur le modèle d'une communauté politique (polis), et avec lequel l'individu puisse entretenir une relation de citoyenneté, c'est-à-dire d'allégeance et de participation. Cette idée est évidemment toujours restée à l'état de rêve sur le plan politique. Aujourd'hui, l'évolution des communications, l'effondrement des idéologies totalitaires, le progrès, si partiel qu'il soit, des juridictions internationales prêtent une plus grande plausibilité à l'idée d'une "situation cosmopolitique" au sens de Kant, où "une violation des droits de l'homme en un point de la planète est ressentie partout" et où "la situation intérieure de chaque état est un objet d'intérêt légitime pour tous les autres". Mais les bases culturelles et spirituelles d'un tel état cosmopolitique sont plus en doute qu'elles ne l'ont jamais été. C'est l'idée même d'une base commune de discours et d'interaction, globale ou nationale, qui est mise en question. "

    Le 26 octobre 2006, Jacques Semelin avait ouvert la série de conférences sur la compréhension de " notre barbarie ". Jacques Sémelin défend l'idée que le massacre procède avant tout d'une opération de l'esprit, une manière de voir et de stigmatiser "l'Autre" avant de le tuer vraiment. La revendication identitaire est au coeur de cette rationalité délirante. Car, si, pour vivre, les hommes ont besoin de donner sens à leur existence, pour tuer il en est de même. Dans ces nouveaux univers de sens que fabriquent les appareils de propagande, il est publiquement proféré que la violence est possible et l'interdit du meurtre est levé. Les supports de ces appareils et des émotions publiques qu'ils suscitent sont souvent les mêmes : identité, pureté, sécurité… Après la Seconde Guerre mondiale, on avait dit : "plus jamais ça !". Il fallait "tirer les leçons de la catastrophe". Que reste-t-il de ces voeux pieux ? Un paysage de désastre aux quatre coins du monde, du Cambodge à la Tchétchénie, en passant par l'Indonésie, le Biafra, le Guatemala, l'Irak, le Rwanda ou le Soudan, sans oublier l'ancienne Yougoslavie. En ce début du XXIème siècle, plutôt que de se payer de mots, mieux vaut donc regarder de très près les réalités mêmes qui nous paraissent scandaleuses, et chercher à comprendre les raisons de cette reproduction du tragique, à travers la répétition du massacre de masse.




    Sous le générique " identité à la dérive ", des intervenants mettent en garde contre les dérives identitaires que sont le chauvinisme, le communautarisme, l’ultra nationalisme, le racisme et le fondamentalisme. Sans tomber dans des travers dangereux, il nous reste à tenter de répondre aux deux questions de départ : Qui suis-je ? Qui sommes-nous ?

    La question " Qui sommes-nous ? " soulève le problème de l’existence des autres et de la communication des consciences. Il convient alors de savoir qui sont les autres et quels sont avec eux nos rapports existentiels. A première vue, les autres sont des objets, mais, comme je les sais conscients, je suppose qu’ils ont eux aussi un " pour-soi ", c’est-à-dire qu’ils se représentent le monde de leur point de vue. Ils ont leurs projets par rapport auxquels tout le reste ( moi compris) est un moyen, un instrument. Du projet va naître le conflit, en ce sens que le monde qui d’abord existait pour moi, va m’échapper pour entrer dans la représentation d’un autre. " Le monde m’a délaissé pour devenir la chose d’autrui " écrivait Sartre. Autrui ne se contente pas de voler le monde, il cherche à me subtiliser mon véritable moi-même ; par suite " autrui veut me subtiliser l’être que je projette d’être ". Il en résulte que les sociétés humaines entretiennent le conflit et, si quelques philosophes ( les Hindous par exemple) ont pu mettre en doute la réalité du monde extérieur, aucun n’a sérieusement douté de l’existence d’autres consciences : " Autrui est incontestable ; le fait d’autrui m’atteint en plein cœur ; je le réalise par le malaise. Par autrui, je suis perpétuellement en danger. " Cependant chacun de nous veut exister à ses risques et périls. " Après tout, on a que soi. " Donc ce moi qui veut exister à outrance va nier le projet d’autrui et, dans la mesure de mon pouvoir, en héros nitzschéen, je chercherai à dominer les autres pour les faire servir à mes fins.
    Seulement autrui a aussi sa volonté et cela est particulièrement visible dans ce moyen de communication qu’est le sentiment, en particulier l’amour. Celui qui aime ne prétend pas conquérir un simple objet. Il réclame un type spécial d’approbation. On veut en autrui le possession d’une liberté comme liberté, c’est-à-dire on veut que l’autre veuille notre existence et qu’il nous fasse exister par lui. On veut être aimé. Mais ce projet est contradictoire : " l’amoureux aspire à voir le toi de l’aimée se perdre dans son moi ". De là naît le conflit puisque " si aimer c’est vouloir être aimé, c’est aussi vouloir que l’autre veuille que nous l’aimions ". Autrement dit, il doit abandonner son projet et ne plus exister que par moi : " aimer, c’est vouloir que l’autre ait de nous un besoin essentiel ". Les drames sartriens montrent que les existences des amoureux sont en conflit. L’amour ne serait qu’un jeu à qui " supplantera l’autre ".
    Ainsi, l’existence, qui nous apparaîtrait comme le bien suprême s’il n’y avait qu’une seule conscience, devient un mal du fait que l’autre existe : " Je suis de trop par rapport à l’autre ". Puisque l’autre existe, je devrais partager son projet et ses sentiments, mais, au fond de nous, il apparaît que nous restons enfermés chacun dans notre conscience. Nous ne pourrions dès lors pas comprendre l’autre ni nous faire comprendre de lui. Le langage même qui semble fait pour établir des contacts entre une âme et une autre, ne crée qu’une communication indirecte. Le langage n’est pas forcément adéquate à la pensée. Il n’exprime, suivant une remarque de Bergson que " le moi social, superficiel ". Il peut n’être pas assez riche pour traduire toutes les nuances. Il y a des sentiments qui ne se traduisent pas facilement en paroles. La communication verbale risque de nous faire faire fausse route. Sans parler des renversements dont le langage est rempli et qui demandent de la part de l’auditeur un pouvoir d’adaptation, le langage peut trahir la pensée en la spécialisant et la pensée est d’autant plus trahie qu’elle est personnelle, puisque le langage est avant tout collectif. Il n’est qu’un système de signes qu’il faut interpréter pour conclure aux pensées et aux sentiments d’autrui et nous le faisons avec les risques d’erreurs et de contresens, sans parler du mensonge qui précisément nous impose des interprétations fausses. De même le comportement d’autrui ne nous dit rien sur ses dispositions intimes ( Autrui me sourit mais c’est peut-être parce qu’il reçoit dans l’œil un rayon de soleil). La dissimulation est forme de mensonge comme l’hypocrisie. Quand nous jugeons autrui, il ne s’agit , en fin de comptes, que de jugements injustes provenant du mal entendu d’être autre.

    Si on ne cherche pas une communication foncière, on peut retenir qu’il y a une communication verbale mais surtout une communication émotive et affective dans la sympathie. La sympathie est un fait d’une importance morale extrême qui pratiquement réalise la communication. Il y a dans la sympathie un élément vraiment spécifique , l’empathie : le fait de vivre et de sentir en autrui, de s’identifier avec l’autre. Le théâtre et le cinéma en fournissent un exemple : nous croyons sentir les angoisses, les enthousiasmes et les désespoirs du héros ; nous devenons lui. Donc la sympathie est une tendance à vivre les émotions des autres, à passer dans l’âme des autres . Nous pouvons éprouver que nous nous retrouvons dans autrui, de même que nous retrouvons l’autre en nous. Les différentes consciences ne s’opposent pas ; chacune porte en elle la possibilité de l’autre. Si une conscience nous paraît fermée, inabordable, c’est à notre propre incapacité qu’il faut s’en prendre, puisqu’un autre que nous arriverait à éveiller un écho. Il y a dans l’amitié et dans l’amour des formes spéciales de la sympathie : les affinités électives, qui ne s’expliquent pas par des raisons rationnelles. L’expression de Le Senne "L’esprit est une unipluralité" convient aussi aux consciences. En réfléchissant sur l’autre, ma conscience s’enrichit et se prépare à mieux se connaître elle-même. En réfléchissant sur soi-même, on découvre des éventualités , des possibilités que l’autre a pu faire siennes, de sorte que la psychologie et la morale ne prennent en somme naissance que des rapports qu’il y a entre soi et les autres consciences.

    Qui sommes-nous ? Des consciences humaines dont la diversité fait la richesse de l’humanité.

    A la question " qui suis-je ? ", j’ai tenté de trouver une réponse en formulant autrement la question : si je me dépouille de tout ce qui fait mon identité, que reste-t-il ? La nationalité est un état de fait. Je vis dans un pays constitué en nation, c’est-à-dire en une communauté de droits et de devoirs. Je suis français mais une guerre ou un changement définitif de pays peuvent amener un changement d’identité nationale. Cette identité nationale est représentée symboliquement par des " papiers ". Si je déchire ma carte d’identité nationale, si je la perds ou si on me la vole, il me faudra prouver mon identité nationale pour obtenir une nouvelle carte. C’est une identité de papier. Je constate alors que j’ai une seule identité enracinée, à la fois généalogique et culturelle : l’identité corse. C’est un sentiment profond d’appartenance mais aussi une adhésion naturelle. Quelle que soit la forme donnée à ma pâte humaine, elle est faite avec la terre corse.



    Les mots " humain " et " terre " nous permettent la transition avec un livre de Jean Toussaint DESANTI : La peau des mots. Nous avons relevé un passage de la présentation du livre : Le livre d'entretiens entre Jean-Toussaint Desanti et Dominique-Antoine Grisoni s'attaque à cette morale abstraite et consensuelle des " droits de l'homme ". " Car jamais on ne définit vraiment la notion de "droits", jamais on ne dit à quel homme, quel humain elle s'applique ", affirme le premier en introduction de ce travail qui vise à répondre à la question : " Quels droits, pour quels hommes ? ". À la lecture de ces entretiens érudits (qui reviennent sur les origines latines et grecques des mots), parfois ardus, on comprend que les réponses ne vont pas de soi. Ainsi en est-il de la racine de l'" humain " et de l'" humanité " : Desanti nous montre qu'homo et humanus ne dérivent pas l'un de l'autre, mais qu'une filiation existe, en revanche, entre humus (la terre) et humanus. Autrement dit, l'humain pourrait simplement se rapporter à ce qui vient de la terre ! Le philosophe nous invite à prendre " les mots par leur peau, par ce qui les isole ", par " l'enveloppe sensible, sonore ou visuelle qui, au voisinage d'un corps vivant, fait signe vers du sens ".




    " 2007 ", année du bicentenaire de la mort de Pascal PAOLI. Il ne faudrait pas en oublier le centenaire de la naissance de l’éminent philosophe corse qui nous a quitté en 2002 . Jean-Toussaint DESANTI avait répondu à la question posée : " Es-tu un philosophe corse ? ", par : " Jamais je n'ai écrit en langue corse une ligne de philosophie. Mais là n'est pas l'essentiel. Je crois avoir pratiqué la forme de philosophie qu'exigeait mon origine. Dans ce champ aussi j'ai, autant que je l'ai pu, pourchassé l'indétermination, fait violence à la culture, effacé la mer, celle qui sépare et engloutit ".

    Du 1er au 3 juin 2007 inclus, un colloque à l’Hötel Corallia d’Ajaccio lui rend hommage sous l’égide de l’association Isula viva. Comment l’idée de ce colloque a germé ? Vous pouvez aller lire les confidences de Pierre-Paul Battesti sur le site de l’association à l’adresse : http://www.isulaviva.net/battesti.htm



    Nous vous livrons les notes de présentation de l’événement.

    Voilà un sujet de conversation insubmersible ! Et pitch d'un " colloque " qui réunira tout ce que la Corse et l'outremer comptent de femmes et d'hommes capables de parler de l'insularité et de leurs incessants " aller-retour ". Vous avez dit " mythe de l'éternel retour " ? Nous parlerons aussi de cette " ubiquité symbolique ", détectée puis expliquée par le philosophe Jean-Toussaint Desanti dans son texte bouleversant " Effacer la mer1 ". Éditrices, écrivains, historiennes, universitaires, essayistes, psychologues, militants ou femmes politiques : ils seront à l’hôtel CORALIA, où s'organisera une fête savante " Iles. Expressions de l’imaginaire ". Sont aussi prévus des repas et un confessionnal pour évoquer en particulier le " tourment de l'ailleurs ", cette fatalité de tant d'îliennes et d'îliens dans le vaste monde.
    Isula Viva



    " Être né en Corse, serait donc porter en soi, dans son extrême singularité, le tourment de -l’ailleurs- ". Cette phrase de Jean Toussaint Desanti (Effacer la mer1) est-elle un sujet de philosophie ? Une enquête de journaliste ? Le pitch d'un film ou la trame d’un roman ? Ce colloque " Iles. Expressions de l’imaginaire " va réunir à Ajaccio, des femmes et des hommes venus de tous les horizons de la création, de l’écriture et de la vie quotidienne en Corse et outremer. Éditrices, écrivains, historiens, universitaires, essayistes, psychologues, militants ou politiques : ils vont réfléchir avec nous, à cette " ubiquité ". L’insularité a-t-elle produit des destinées extraordinaires comme la vie de Pascal Paoli ou celle de Brigida, une des toutes premières femmes médecins occidentales au XVII° siècle ? Fatalité ? Souffrance ? Passion ou redoutable aiguillon ? L’" ubiquité " domine et guide la vie des îliennes et des îliens. Du fait de leur " double origine ", de leurs nationalités changeantes, de leurs résidences multiples, de leurs incessants " aller-retour " : comment vivent-ils ce " partir revenir " et ce mythe de " l’éternel retour " ? Que dire du changement de paradigme à chaque voyage ? Des deux côtés de l'eau : une île est fantasmée. Le sociologue Michel Maffesoli4 évoque l'île en tant que " terreau des utopies ". Pour la télé réalité, elle est " L'Ile de la Tentation ", et bien souvent un " repaire de pirates ". Plus inquiétant, " chaque île a son monstre ! " remarque Xavier Casanova5 comme ceux rencontrés par Ulysse ou créés de toutes pièces dans " L'Ile du Dr Moreau " par HG.Wells... Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Jean Toussaint Desanti dit que " le vide de l’au-delà des mers ", lui a insufflé cette " précision " dans sa propre manière de faire de la philosophie. Et vous ? Que pensez-vous de votre qualité d’insulaire pour observer le monde ? Pratiquer votre métier ? Réaliser vos rêves ? La dimension insulaire de votre personnalité et de votre art, favorise-t-elle l’imaginaire et la création ? Loin des colloques trop scolaires, formels, peu captivants pour les non initiés, nous proposons de revenir sur " notre île et votre île ", sujet de conversation éternel et insubmersible (!), lors d'une fête savante pleine de surprises et de plaisirs. Nos liens sur Internet : " http://iles.over-blog.com " et " www.isulaviva.net " permettent la multiplicité des échanges, la mise en commun des savoirs. Voici un colloque de partage. Un colloque vivant d’un accès facile et clair pour tous.
    Isula Viva

    Des éléments de biographie et bibliographie sur le site " Isula viva " :
    http://www.isulaviva.net/desanti.htm

    extrait de l’interview par Ange Casta :
    Ange Casta : Quelle place la Corse a tenu dans votre vie et dans votre pensée ?
    Jean-Toussaint Desanti : C'est le lieu où je suis né, où mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père et ceux qui les ont précédés sont nés. C'est le lieu dans lequel je me sens né. Où j'ai pris racine. Ma profession, ma vocation, c'est d'être philosophe, c'est arrivé assez tôt - vers l'âge de 19 ans - et c'est arrivé en Corse. Simplement parce que c'est là que j'ai commencé à lire des philosophes. Dans quelle mesure le fait de me sentir de cette origine m'a-t-il porté vers une certaine forme de philosophie ... ? Je peux parler de l'insularité, l'insularité qui est l'unité d'un enfermement et d'une ouverture. La mer nous enveloppe et elle est aussi le chemin. Or un chemin qui ouvre et ferme, ça pose problème. D'une part, il faut prendre pied et donc s'y trouver. Et d'autre part, il faut y prendre essor, et s'en aller. A la fois s'en aller et rester. C'est tout le problème de la philosophie qui consiste à prendre en charge l'environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent toujours et qui donnent sens à ce voisinage, qui permettent de le penser, de lui donner un corps. Et d'autre part il faut l'élargir, essayer de comprendre le rapport à un autre monde que ce voisinage qui ne cesse jamais d'être là. Et plus vous vous en irez, plus le voisinage viendra avec vous. Vous êtes obligé, à ce moment-là, de penser ce rapport. L'insularité vous donne à penser.[...]

    … et une vidéo :
    http://www.isulaviva.net/video1.htm

    et des textes sur le site " Iles d’elles "
    http://iles.over-blog.com/categorie-319995.html

    Site " Institut Jean - Toussaint DESANTI " :
    http://institutdesanti.ens-lsh.fr/

    texte " effacer la mer " à l’adresse :
    http://www.francoisxavier.net/imprimer.php3?id_article=594

    et son dernier ouvrage :



    Début janvier, parution aux éditions Odile Jacob de La Liberté nous aime encore, un livre commun avec sa compagne Dominique, où sont longuement évoqués souvenirs et opinions sur l’amour, la politique, la pensée et la vie en général. Livre d’entretien à trois voix très distinctes, conduit par Roger-Pol Droit. L’ouvrage sortait de l’imprimerie quand, le 1er janvier, le cœur de Jean-Toussaint Desanti donne des inquiétudes. Hospitalisation immédiate. Un triple pontage coronarien est envisagé puis effectué. Totale réussite chirurgicale. Jean-Toussaint Desanti s’apprête à sortir pour sa convalescence. Le 20 janvier, Jean-Toussaint Desanti s’éteint brutalement d’un accident post-opératoire, aux alentours de 13h30. Le samedi 26 janvier, obsèques au cimetière du Père Lachaise. Les cendres seront dispersées, selon ses vœux, à Ajaccio, au large des Îles Sanguinaires.


    Les personnalités du colloque " Iles. Expressions de l’imaginaire " :



    Intervenant(e)s : Dominique DESANTI Ecrivain, Femme de JT DESANTI [PARIS] Laurence PANCRAZI-HAUTEMULLE Psychanalyste [AJACCIO] Simone GUERRINI Elue Territoriale CTC [AJACCIO] Sylvianne PANTIGNY Ecrivain (éditions ALBIANA) [PORTO POLLO] Annick PEGNE-GIULY Journaliste (LIBERATION) – Ecrivain (édition FAYARD) [PARIS] Marie-Ange BIASINI Jeunesse et sports [AJACCIO] Dominique Antoine GERONIMI Linguiste [AJACCIO] Paul ORSATTI Formateur Consultant [QUENZA] Cynthia FLEURY Philosophe Professeur Ecrivain [Paris] Josette CESARINI DASSO Ecrivain (édition DCL – France - Europe) " La Bandite " [AJACCIO] Antoine-Marie GRAZIANI Historien - CNRS [AJACCIO] Mireille GOUAUX-COUTRIX Universitaire [NICE] Danièle VERMEULEN Anthropologue (édition ALBIANA) [AJACCIO] Jean-Pascal DI SAVONA Consultant [AJACCIO] Lili PISSENLIT Ecrivain [BASTIA] Vincent CARLOTTI Ingénieur [AJACCIO] Julie BIRMANT Journaliste (France Culture) Ecrivain (GALLIMARD) [PARIS – BONIFACIO] Xavier CULIOLI Ecrivain [AJACCIO] Danièle PIANI Eleveur Ecrivain [SARI D’ORCINO] Toni CASALONGA Plasticien [PIGNA] Julie TRISTANI DOCTORANTE [PIETROSO] Jacques MONDOLONI Ecrivain [PARIS] Morio MATSUI Peintre [JAPON - AJACCIO]
    Présentation : Cynthia FLEURY Philosophe [Paris] Ouvre le colloque Xavier CULIOLI Ecrivain [AJACCIO] Ange CASTA Réalisateur [PARIS] Nathanaël MAÏNI Comédien lecture du texte " Effacer la mer " de Jean Toussaint DESANTI Toni CASALONGA Plasticien présente Jean Toussaint DESANTI [PIGNA]
    Modération : Ugo PANDOLFI Journaliste Ecrivain [BASTIA] Jean-Michel RAFFALLI Ecrivain [AJACCIO] Jeanne-Marie SIMEONI Professeur [AJACCIO]
    Organisation : BTS Lycée Laetitia Bonaparte (Emilie, Marine, Gwladys, Elodie) Angelina BATTISTELLI CNRS [AJACCIO] Pascale BIZZARI [AJACCIO] Jackie RAIMONDI [AJACCIO] Marianne TESSIER [AJACCIO] Paula CECCALDI Journaliste (Ca m’intéresse) ; réalisatrice [PARIS] Nadine DAIGNE Réalisatrice [AJACCIO] Dominique TIERI Réalisatrice Productrice [AJACCIO] Marie-Jo MILLELIRI Directrice CCSTI [CORTE] Julia ALBERTINI Professeur [CORTE] Nathalie RONFOLA [AJACCIO] Marie GUIDONI Peintre Professeur [CORTE] Diana AGOSTINI Directrice d’école [OTA] Carole LECA [AJACCIO] Alexandra SALVINI [AJACCIO] Nicole CALZARONI [AJACCIO] Patricia RIPNEL Ecrivain [NANTES] Elisabeth MILLELIRI Journaliste Ecrivain [AJACCIO] Françoise GERVAIS [PARIS]
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  • Robin Renucci a apporté une bouffée d’air ( Aria ) corse au FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’AUBAGNE mais aussi une bouffée d’air neuf à la création cinématographique corse.



    La bouffée d’air neuf : SEMPRE VIVU, long métrage :

    Interprètes : René Jauneau, Angèle Massei, Wladimir Yordanoff, Elise Tielrooy, Pierre Laplace, Nathalie Grandhomme, Guy Cimino, François Berlinghi, Jo Fondacci
    Fiche technique : réalisation : Robin Renucci, scénario : Robin Renucci, Jean-Bernard Pouy, Pierre Chosson, Ricardo Montserrat, Stéphane Gallet, Jean-Louis Milesi, image : Bruno Privat, son : Maxime Gavaudan, montage : Lisa Pfeiffer, musique : Pierre Gambini, production : Agora Films, France, France 3 Cinéma, Canal+

    Synopsis : Faute d’avoir vérifié que son patriarche était bien mort, un village corse est pris dans un tourbillon de mensonges et de quiproquos. Quand le mort qui n’est pas mort ne laisse personne en paix, entraînant dans une valse folle, femmes, enfants, officiels et voisins, la comédie vire au jeu de massacre. En Corse, on ne plaisante pas avec la mort ? Mais si !


    Le film de Robin RENUCCI, SEMPRE VIVU, avait été sélectionné notamment pour les festivals suivants :
    - 28eme Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier
    - Festival ARTE MARE, en Corse
    - Festival International du Cinéma de Bruxelles

    Les sorties dans les salles sont prévues pour le mois de mai en Corse et le mois de juin sur le Continent.

    Robin Renucci a présenté " Sempre vivu " sans forfanterie, en insistant sur le fait qu’il a voulu faire un film " non formaté " et en expliquant les difficultés rencontrées pour mener à terme ce type de réalisation. Il a mis en scène des acteurs professionnels au milieu de villageois corses ( dont certains, déjà âgés, sont malheureusement décédés depuis lors). Il est même allé chercher son vieux prof vauclusien de théâtre pour incarner le théâtral maire du village, personnage central de l’histoire qui, dans la tradition de la comédia dell’ arte et du comique théâtral de Molière, sonorise les premières images par son ronflement et, de façon plus audacieuse, prend chair en une érection sous le drap conjugal réprimé par sa vieille épouse à l’aide d’une tapette à mouches… l’agression réveille notre homme qui garde en permanence sur les oreilles un casque d’écoute musicale. Il se lève, terminus la cuvette des WC où il soulage sa vessie, pète et rote, avant de sortir faire un tour dans le village où une fête est en préparation… Il est pris d'une quinte de toux et meurt ( apparemment ) après des éructations à se péter les cordes vocales et faire exploser ses coronaires… On sait alors que l’on ne va pas revoir un drame tiré de la Corse noire de Mérimée ou Maupassant. D’ailleurs, Robin Renucci nous en avait averti sans rien dévoiler de ce qui nous attendait. Nous avons entendu, chez des spectateurs, des références à Ettore Scola et plus généralement au cinéma italien. Pourtant, si on doit chercher une référence, celle qui saute au yeux est ce côté Fellinien d’Emir Kusturica, pour ceux qui ont vu ses films notamment : " La vie est un miracle " ou "Cchat noir, chat blanc "...

    Chez Kusturica, les animaux sont omniprésents. Dans " La vie est un miracle ", la mort du maire est semblable à un barrissement. Les hommes et les femmes se battent dans le film comme chiens et chats. Kusturica évite ainsi un manichéisme belliqueux (qu’on lui reproche pourtant encore) Il recentre donc sur le quotidien et les êtres humains, et nous parle de la famille. L’harmonie se passe plus ou moins avec bonheur (là encore sans manichéisme).En revanche, il semble y avoir plus d’harmonie entre père et fils, une véritable transmission s’opère. Emir Kusturica met en scène précisément des êtres bien souvent en transe à travers leurs envies de liberté et à travers le remuements du corps : le sport, la danse et la fête slaves chères à Kusturica. A y bien regarder, le cinéma d'Emir Kusturica, démiurge des portraits de groupe, est truffé d'histoires d'amour. On pourrait dire à peu près la même chose du film de Robin Renucci.

    Le rapport au temps dans les films d’Emir Kusturica est fort varié en formes et fort complexe au fond. Comme Kusturica, Robin Renucci entraîne radicalement ses personnages dans une histoire à vive allure. Il nous propose un film truculent et cocasse. Alors que le maire meurt, la vie du village est trépidante. Homme de théâtre et de cinéma, il fait jouer à des Marx Brothers le drame shakespearien d’une mort . Chaque Corse a sa généalogie avec le drame et l’humour en héritage. Le film privilégie l’humour " corse ". C’ est une façon habile de casser la susceptibilité exacerbée qui fait partie de la panoplie des caricaturistes. Derrière l’humour, on trouve une grande sensibilité dans ce film qui, ne nous y trompons pas, est un film d’amour pour la Corse et plus particulièrement pour les habitants des villages corses, comme celui d’Olmi Capella . Robin Renucci a évité tous les formatages, y compris celui de la corsité ou corsitude. Il a mis en scène un village dans son intimité à la fois hilarante et dramatique. La liberté de ton, le recours à des acteurs non professionnels, la magie et la poésie, la musique sont autant d’ingrédients dans un film qui donne aussi à penser la liberté et à libérer la pensée. Des jeunes Corses ne remettent pas réellement en cause la tradition mais la refusent lorsqu’elle propose des chaînes ou pire un cercueil à leur jeunesse. Si les chants liturgiques et les guitares corses ont leur beauté, ils préfèrent la guitare électrique et le rock’n roll. Ils ne peuvent accepter que leur identité soit un enfermement, un enterrement avec les morts. Ce film nous parle d’une Corse toujours vivante, sempre viva .

    D’aucuns seront peut-être choqués par la crudité de langage et les érections ( et non pas élections ) du maire ronflant puis moribond. Pourtant ces cocasseries sont indispensables à cette tragédie comique, d’abord pour mettre en scène le personnage mais aussi comme une rupture immédiate avec l’image prude et austère de la Corse. Chacun connaît des sobriquets corses plus satiriques les uns que les autres. Notre maire aurait pu être affublé de celui de " coglie fritte ". Il faut rappeler, sur ce point, que Jean-Bernard Pouy est le complice de Robin Rénucci dans l’écriture du scénario. Jean-Bernard Pouy est une célébrité du monde du roman noir et du polar. Il est l’initiateur de la série " Le poulpe " et a commis de nombreux ouvrages parfois iconoclastes avec des titres provocateurs comme " Spinosa encule Hegel " avec sa suite " .. à sec ". Nous avons employé le mot " complice " car il s’agit bien là d’une complicité de longue date , puisqu’il s’agit d’amitié entre les deux hommes unis par un lien que Robin Renucci qualifie de familial au sens large du terme qui sous-entend l’affection portée. Pour ce premier long métrage, Robin Renucci inaugure le " riacquestu " de l’humour corse sur le grand écran..

    Pour la petite histoire, tout dans le film n’est pas qu’une fable puisque le théâtre projeté existe bien. Quel beau cadeau pour un village ! Un lieu magique où la tradition orale se perpétue. A travers une association L’Aria ( voir précédent article) Robin Renucci s’est investi dans la vie de toute une région de Corse en apportant les conditions de réalisation de projets toujours interactifs entre des créateurs et la culture populaire. Tout ce qu’il fait, il le fait avec humilité mais aussi avec le grand talent d’un homme de théâtre et de cinéma. Il est aussi , sans aucun doute, une des personnalités les plus attachantes et l’un des meilleurs ambassadeurs du peuple corse. Il fait partie de ces passeurs de mémoire pour lesquels la culture est, avant tout, un échange de ce que l’on peut mettre en commun.

    Robin Renucci a dit : " J'ai chevillé au plus profond de moi le désir de la rencontre. Or nous vivons dans un monde qui ne cesse de fixer les limites du connu alors qu'il faut se projeter dans l'inconnu pour repousser la peur. Plus vous donnez du connu, plus vous accentuez la peur de l'autre. Il y a une dictature du monde connu, à la télévision, au cinéma qui exclut. Le théâtre peut être un arc tendu vers la rencontre de nouveaux publics. Pour qu'il y ait théâtre, le public doit pouvoir rencontrer les œuvres, qu'elles soient classiques ou contemporaines. De l'imprévu naît de la rencontre, la transversalité. Cela repose sur l'éducation, la transmission. Je suis convaincu que la solution passe par la jeunesse, celle dont on nous dit qu'il faut se méfier. L'éducation populaire reste un des fondamentaux, or elle est souvent ignorée, parfois méprisée. Certains n'y voient que le côté condescendant. Mais c'est tout le contraire : l'éducation populaire, c'est l'autre qui vient vous donner. Je prône la rencontre, en Corse, à Pantin (Robin Renucci travaille à Pantin dans une structure, l'ARIA dont les objectifs sont les mêmes qu'en Corse - NDLR) ou à Saint-Denis où je postule à la direction du CDN…. Je viens de réaliser un film, Sempre vivu (Toujours vivant), qui sera sur les écrans fin mai, début juin. J'ai fait un film pour toucher le grand public avec des moyens de résistant, sans acteurs connus, en situant l'histoire en Corse, en langue corse... Je me suis heurté à toutes les difficultés possibles et inimaginables pour sa production, sa diffusion, sa distribution. Mais il faut savoir s'allier avec des gens qui ont la capacité de résister avec vous. Sempre vivu raconte l'histoire d'un vieil homme qui refuse de mourir avant de léguer quelque chose de précieux, qui compte beaucoup pour lui. Et ce quelque chose, c'est un théâtre... " Propos recueillis par Marie-José Sirach " - pour lire l’article dans son intégralité aller à l’adresse : http://goudouly.over-blog.com/categorie-846956.html

    Autres extraits d’articles :

    - Site Adecec – Voce nostrale – Sempre vivu, a scumessa vinta di Robin Renucci -
    " Robin Renucci hà presentatu u so secondu filmu " Sempre vivu " à u festivale Arte Mare di Bastia. Un'opera rializata in u so paese d'Olmi Cappella, in u Ghjunsani, induve Robin Renucci amenta a so terra nativa, i so difetti, e so speranze, cuntradizzioni è brame. L'azzione si passa in un paisucciu muntagnolu chì decide di custruì un teatru pè luttà contr'à a desertificazione.Ogni cumediante face ride, da Wladimir Yordanoff à Angèle Massei in un filmu chì face pensà à e cumedie taliane di Mario Monicelli è Dino Risi. Dunque, s'aspetta cun impazienza ch'ellu sia distribuitu da " Bac Films " in a Francia sana è à u strangeru ". Riferenza in l'archivii ADECEC: A – CM 21.11.06 CRO

    - C’est le 5 mars que le jury du Festival AgriCinéma a rendu son Palmarès lors d’une cérémonie dans la salle LYRA du Salon International de l’Agriculture Porte de Versailles à Paris. Le Prix Spécial du Jury a été décerné au film du comédien et réalisateur Robin Renucci : " Il dépeint une Corse vive, colorée et sonore à travers une fable fantastique qui fait rêver autant qu’elle fait rire ".

    - Journal de la Corse – pour la sortie de l’ouvrage " Robin Renucci, l’insoumis ", Éric Fourreau , Editions l’Attribut :



    " Robin Renucci en trois actes… et quelques photos -Acte I : le portrait ; acte II : la création ; acte III : l´entretien. Trois thèmes pour faire le " tour de la question ". Trois facettes d´un même homme. Où l´auteur insiste bien sur les engagements de Robin Renucci, auprès de sa famille, de son île et de l´éducation populaire. Où l´on retrouve souvent évoquées les œuvres qui ont propulsé l´acteur en haut de l´affiche, comme " Escalier C " au cinéma et " Le soulier de satin " au théâtre. À lire le parcours artistique détaillé en annexe, on peut rester surpris que Robin Renucci ne soit pas davantage populaire et connu par le grand public ou plus sollicité par les réalisateurs. L´auteur a interrogé son agent, Danielle Peccoux, et ses amis, Pierre Vial, Stéphane Gallet, Serge Lipszyc, René Jauneau, pour trouver une explication à cette constatation : Robin Renucci aurait été très sélect dans ses choix de tournages, trop discret et pas assez volontaire dans son relationnel avec le milieu. C´est un état d´esprit que l´artiste semble complètement assumer, allant jusqu´au bout d´une démarche personnelle d´engagement et de démocratisation du théâtre. D´où la création de l´ARIA (Association des rencontres internationales artistiques) en Corse, dans son village de Pioggiola, le berceau de ses origines et cadre de son premier long-métrage pour le cinéma en tant que réalisateur. Sempre vivu ! Un titre évocateur, aussi engagé que son créateur ".



    La musique du film : Pierre Gambini et I Cantelli



    Pierre Gambini est dans un groupe les Cantelli, avec lesquels on est plus proche des Pogues ou des Matmatah que des chants polyphoniques corses… Le groupe distille sur scène une chanson rock humoristique énergique qui donne envie de prendre sa Vespa et de foncer à fond les manettes sur les routes ensoleillées de la belle Corse ! Vous pouvez aller écouter I Cantelli sur leur site Myspace à l’adresse ci-dessous :
    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=132757096

    Contact : Pierre GAMBINI - 14 rue du Professeur Santiaggi - 20 250 Corte , Tél : 06 09 33 94 83

    Crée en 1994 par quatre étudiants de Corte, le groupe a débuté en animant des soirées culturelles de l'université et dans les cafés de la ville. Ils ont dit leur volonté de faire de la musique pop-rock avec des chansons in lingua nustrale .. " Nos textes sont ironiques. Il y a beaucoup d´humour et même, à certains moments, une vision véritablement satirique de notre société. Côté musical, nous effectuons une recherche au niveau du son avec toutes sortes d'instruments, notamment électroniques ".

    Lauréats corses des découvertes du Printemps de Bourges 2002, véritables phénomènes dans le paysage musical insulaire, leur folk-pop festif déchaine l'évocation décapante d'une réalité à mille lieues des cartes postales et des clichés touristiques.


    En illustration musicale du passé du Maire et de son épouse, le film nous offre plusieurs versions d’une vieille chanson que certains ont peut-être le souvenir d’avoir entendu fredonner par leur père ou leur grand-père, il s’agit de la Tonkinoise, dont la version 1906 était chantée par Polin avec le titre original: "Le navigatore" dont nous vous livrons les extraits de deux versions :
    - Celle pour les hommes de 1906:
    Pour qu'j'finisse mon service
    Au Tonkin je suis parti
    Ah ! quel beau pays mesdames
    C'est l'Paradis des petites femmes
    Elles sont belles et fidèles
    Et je suis devenu l'chéri
    D'une petit femme du pays
    Qui s'appelle Mélaoli

    {Refrain:}
    Je suis gobé d'une petite
    C'est une Anna, c'est une Anna, une Annamite
    Elle est vive, elle est charmante
    C'est comme un z'oiseau qui chante
    Je l'appelle ma p'tite bourgeoise
    Ma Tonkiki, ma Tonkiki, ma Tonkinoise
    Y en a d'autres qui m'font les doux yeux
    Mais c'est elle que j'aime le mieux

    Et la version féminine :
    C'est moi qui suis sa petite
    Son Anana, son Anana, son Anammite
    Je suis vive, je suis charmante
    Comme un p'tit z'oiseau qui chante
    Il m'appelle sa p'tite bourgeoise
    Sa Tonkiki, sa Tonkiki, sa Tonkinoise
    D'autres lui font les doux yeux
    Mais c'est moi qu'il aime le mieux
    L'soir on cause d'un tas d'choses
    Avant de se mettre au pieu
    J'apprends la géographie
    D'la Chine et d'la Mandchourie
    Les frontières, les rivières
    Le Fleuve Jaune et le Fleuve Bleu
    Y a même l'Amour c'est curieux
    Qu'arrose l'Empire du Milieu



    Les autres films en compétition :



    What's a man without a moustache ? Sto je muskarac bez brkova ? Film de Hrvoje Hribar Croatie - 2005 - 35mm - 109’ - 2e long métrage. Comme pour SEMPRE VIVU, on trouve chez ce cinéaste croate une inspiration proche du Bosniaque Emir Kusturica.
    Un vent de folie souffle sur un petit village de Croatie où une séduisante veuve, un prêtre atypique, son frère jumeau, un émigré de retour au pays, sa fille allemande, un poète local doivent braver tous les interdits, les traditions et les préjugés pour assumer pleinement leurs désirs.

    Ahlaam , film de Mohammed Al-Daradji Irak - 2006 - 35 mm - 110’ - Fiction - 1er long métrage. Dans un asile psychiatrique au cœur de Bagdad sérieusement bombardé, le film met en exergue trois personnages. Ahlaam, une jeune femme traumatisée par le souvenir de l’arrestation brutale de son fiancé Ahmed, par la police secrète, le jour de leur mariage. Medhi, un jeune médecin idéaliste, le seul en service dans les lieux, lui-même très marqué par le passé de son père, un opposant persécuté par la dictature. Enfin, Ali, un ancien soldat de l’armée de Saddam Hussein, torturé et emprisonné dans l’hôpital, pour avoir déserté. Passé et présent se mêlent dans leurs vies, elles mêmes reliées entre elles par l’espoir.

    Cheech, film de Patrice Sauvé Canada/Québec - 2006 - 35mm - 105’ - Fiction - 1er long métrage. Ron, propriétaire d'une petite agence d'escortes, découvre qu'il a été cambriolé et que son book de filles a été volé. Jenny, la plus populaire de ces filles, lui assure fermement sa fidélité, mais l'est-elle vraiment ? Olivier, en dépression, fait appel à l'agence suivant les excellentes recommandations de son voisin Alexis. "Cheech", c'est une journée chaotique dans la vie de six personnes dont le destin s'entrecroise de façon inattendue. Leur quête du bonheur finira par les révéler les uns aux autres sous un jour insoupçonné.

    Falafel, film de Michel Kammoun Liban - 2006 - 35 mm - 83’ - Fiction - 1er long métrage
    Les déambulations nocturnes de Toufic, un jeune libanais en fin d'adolescence qui essaie de croquer la vie et vivre normalement dans le Beyrouth d'aujourd'hui. Toufic va découvrir que, dans ce pays, vivre normalement est un luxe hors de sa portée. Après 20 ans de guerre, à chaque coin de rue sommeille un volcan, une nappe de gaz prête à exploser. Cette nuit de la vie de Toufic sera initiatique et décisive.

    J’invente rien, film de Michel Leclerc France - 2006 - 35 mm - 88’ - Fiction - 1er long métrage. Paul n'a pas de but précis dans la vie, et Mathilde, qui subvient aux besoins de leur ménage, désespère qu'il s'en trouve un. Si ça continue comme ça, elle risque de le planter là. Alors Paul se dit qu'il va inventer un truc, ça lui fera un but, et il se met en tête de trouver une idée qui lui apportera gloire, argent et beauté sans trop se fatiguer et qui redonnera à Mathilde le goût de l'aimer. Et c'est ainsi qu'il invente la poignette, idée simple mais géniale...

    Quelques kilos de dattes pour un enterrement, film de Saman Salour Iran - 2006 - 35 mm - 85’ - Fiction - 2e long métrage. Sadry et Yadi, employés dans une petite station-service située auparavant au bord d’une route fréquentée, se trouvent livrés À eux-mêmes en pleine steppe depuis la construction d’une déviation. C’est l’hiver et la neige est abondante. Sadry, ancien bateleur, a soudainement un comportement inhabituel : il disparaît de temps en temps et se met à écouter de manière obsessionnelle les bulletins météo. Quand à Yadi, il est tombé amoureux d’une jeune fille qu’il n’a jamais rencontré et à laquelle il envoie néanmoins des lettres passionnées, confiées à Abbas le facteur. Dans cet endroit reculé, Sadry et Yadi reçoivent de temps à autre la visite d’Oroudji, un croque-mort local, qui est leur seul lien avec la vie réelle.

    VHS Kahloucha, film de Nejib Belkadhi Tunisie - 2006 - 35 mm – 80’ - Documentaire - 1er documentaire. Grand fan des films de genre des années 70, Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment, tourne des fictions hilarantes en VHS avec l'aide des habitants du quartier populaire Kazmet à Sousse (Tunisie). Il produit ses films, les réalise et y incarne toujours le rôle principal. Ses tournages sont l'occasion, pour les habitants de son quartier, d'échapper à leur quotidien morose et de vivre des instants intenses, de la préparation jusqu'à la projection dans le café du coin. Notre caméra a suivi Kahloucha pendant qu'il bouclait son dernier opus " Tarzan des arabes."


    Yahoo!

  • Parmi les Corses de Marseille mis à l’honneur dans le trimestriel janvier – février – mars 2007 " Terra Corsa ", nous avons relevé trois noms : Philippe Carrèse, Jean Contrucci et Franck Biancarelli.

    Terra corsa – sitte : http://www.terracorsa-mag.com/

    Extrait : " On a coutume de dire et de répéter que Marseille est la plus grande ville corse du monde. Les chiffres de l’immigration ne peuvent être précis, mais on annonce sans frémir la présence d’environ 150 000 Corses dans la cité phocéenne ! Il suffit d’annoncer un patronyme insulaire, d’avoir une immatriculation corse ou de dire que l’on vient de l’île pour que les origines se révèlent et les solidarités s’activent "



    Philippe Carrèse avait des grands parents napolitains, un oncle et une tante mariés à des Calenzanais et qui vivent à Calenzana.. Il est né à Marseille en 1956. Il fait ses études de cinéma à l’IDHEC (Institut Des Hautes Études Cinématographiques) à Paris dans les années 70. Il cumule toutes les casquettes : auteur (de l’humour au roman noir), scénariste, réalisateur de téléfilms de fiction aux séries comiques, en passant par le court - métrage, les spots publicitaires ou le direct comme les concerts (en continuant à pratiquer le rock, l'afro-cubain et le funk)., opérateur de prises de vue des documentaires qu’il réalise, compositeur de musiques de films… et on en passe !

    Le film Libérata :
    Liberata a succédé à Malaterra, première fiction TV parlée majoritairement en langue régionale, en l’occurrence l’occitan, et tournée en 2004. Réalisés par la même équipe, Philippe Carrèse en tête, les deux films ont également en commun d’avoir été récompensés au Festival de la fiction de Saint-Tropez, puisque Malaterra avait remporté l’an dernier le prix du jury et de la technique, tandis que Liberata vient de recevoir le prix spécial du jury.
    Dans ce beau film qui sort des sentiers battus, Philippe Carrese a mis en scène les protagonistes hauts en couleur d’un hameau occupé par des chemises noires. Le casting est irréprochable : tous les acteurs sont excellents.

    • L'histoire de "Liberata" : Mars 1943, en pleine occupation italienne de la Corse, deux frères résistants communistes vont stratégiquement se lier avec deux truffions italiens afin de leur soutirer les informations nécessaires à l'organisation des parachutages sur la Balagne. Une réelle amitié va naître entre ces hommes, prémices du retournement de situation et de l'alliance qui a suivi le débarquement allié à Ajaccio en septembre de la même année.

    Il s’agit d’une comédie dramatique méditerranéenne qui nous plonge au milieu de la seconde guerre mondiale en Corse pendant l'occupation italienne. Particularité notoire du film, il est tourné, dans un souci de véracité historique, dans les trois langues : le corse, l'italien et le français. Liberata est aussi le prénom de la plus belle femme du village, personnage fort, objet de toutes les convoitises.

    Après une diffusion télévisée, le film est sorti en salles en 2006. Le DVD est en vente depuis Janvier 2007.
    Site officiel : http://www.chez.com/carrese/
    Une interview Biblioblog à l’adresse ci-dessous:
    http://www.biblioblog.fr/index.php/2005/12/18/183-interview-de-philippe-carrese

    Quelques titres :Les veuves Gigognes (octobre 2005) est son quatorzième roman, le neuvième à paraître aux éditions Fleuve Noir après Trois jours d’engatse (1995), Filet garni (1996), Pet de mouche et la princesse du désert (1997), Tue-les, à chaque fois (1999), Le bal des cagoles (prix polar sncf 2001), Conduite accompagnée, Une petite bière pour la route (2002) et Une belle histoire d’amour (2003) – mais aussi , deux romans pour la jeunesse : La grotte de l’aviateur (2004) et Le vol de la momie (2005), parus dans la collection Souris noire…
    et quelques romans édités chez Florent Massot : Graine de Courge (1997), Le Successeur (1999) et Flocoon Paradise (2001).

    Philippe Carrèse écrit aussi des nouvelles. Il a participé à un recueil "  Bleu, blanc, sang " sous l’égide de Serge Quadrippani . Vingt-cinq auteurs confirmés recourent à tous les genres, du polar à énigmes à la SF, du noir ultra classique au récit psychologique, de l'humour léger à l'ironie froide, pour nous offrir une sorte d'instantané d'un pays où, sous la dépression, les passions couvent toujours, infâmes ou magnifiques.


     
    Jean Contrucci
    est journaliste et écrivain. Comme beaucoup de Corses, son grand-père, Laurent dernier d’une famille de cinq enfants, s’est installé à Marseille pour trouver du travail afin de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. C’est ce grand-père qui a maintenu le lien généalogique et affectif avec la Corse. De 1966 à 1972, Jean Contrucci écrivait dans le Provence Magasine et, à 35 ans, à la faveur d’un reportage, il a découvert , de ses propres yeux et non plus par les souvenirs racontés par son grand-père, la Corse. Il s’amuse à dire dans l’article que lui consacre Terra corsa : "  On peut dire que je suis un vrai marseillais, puisque mon grand-père paternel était corse et ma mère est normande ! Un Marseillais pur sucre." Il a fait une longue carrière au Provençal et comme correspondant du journal Le Monde.

    Le site de l’auteur : http://www.jeancontrucci.fr
    Biographie : http://www.massalire.fr/biographie/contrucci_jean_bio.htm

    Ça s’est passé à Marseille de Jean Contrucci, adresse ci-dessous:
     http://www.massalire.fr/resume/ca_c_est_passe_a_marseille_res.htm
     
    Jean Contrucci a écrit son premier roman dans les années 1980.
    Il vient de publier son dernier : Les raisins à l’eau de vie.
    Résumé : - Récit de la rencontre décisive de l'auteur avec un GI américain lors de la Seconde Guerre mondiale, alors qu'il n'était encore qu'un enfant.-
    et Quatrième de couverture : - Il s'appelait Hubert J. Le Canut. C'était marqué au-dessus de sa poche de chemise. Pas banal comme nom pour un Américain. À l'époque, ce type-là était mon idole. Mieux que Big Bill Le Casseur, dont je ne manquais pas un fascicule, et qui, jusqu'à l'arrivée d'Hubert J. dans ma vie, était mon héros préféré. Comment aurais-je pu me douter que cet Américain allait me voler ma jeunesse ?

    Depuis plusieurs années, il écrit des romans historiques inspirés de faits divers survenus aux temps du Marseille de "La Belle Epoque " . Nous vous donnons la liste des parutions de la plus récente à la plus ancienne :dans cette série " Les nouveaux mystères de Marseille "

    Le secret du docteur Danglar - Quatrième de couverture :Marseille, 1899. La France est en proie aux attentats anarchistes, et Raoul Signoret, le sémillant chroniqueur judiciaire du Petit Provençal, doit rendre compte d'une exécution capitale alors qu'il milite contre la peine de mort! Mais un procès autrement plus étrange l'attend: celui du docteur Hippolyte Danglars, un médecin dévoué à ses patients de condition modeste, accusé d'avortement clandestin par une jeune femme mourante...

    Le spectre de la rue Saint-Jacques – quatrième de couverture : Marseille, avril 1906. Dans le parc de la propriété " La Mitidja " est retrouvé un cadavre... vieux de dix ans ! Quelques jours plus tard, un employé des lieux meurt brutalement après avoir reçu des lettres de menaces. Honoré Castellain, propriétaire et premier suspect, est soupçonné mais aussitôt relâché. En chasse d'informations pour la rubrique judiciaire du Petit Provençal, Raoul Signoret se passionne pour l'affaire, aidé de son fidèle oncle Eugène Baruteau, chef de la police. Il retrouve avec émotion son premier camarade d'école, Édouard Castellain, qui lui confie des informations de première main sur les sinistres événements survenus au domaine paternel. Mis à pied pour son refus de chanter les louanges de la politique coloniale, Raoul devient libre pour l'enquête... Celle-ci l'entraînera, avec sa femme la pétillante Cécile, d'Alger la Blanche aux séances de spiritisme : un cerbère meurtrier et un fantôme inquiétant sont au rendez-vous. Malgré les avertissements de son oncle Eugène et ceux de Cécile, pourtant toujours prête à seconder son Raoul, ce dernier se lance dans une enquête périlleuse qui le mènera au cœur du milieu anarchiste, dans les fumeries d'opium, et même dans les bras d'une belle cantatrice...

    Double crime dans la rue Bleue - Quatrième de couverture: Marseille, janvier 1903. Un cadavre sans tête et sans mains gît rue Bleue, au coeur du quartier de La Belle de Mai, devant la manufacture des tabacs. Quelques jours plus tard un second cadavre est abandonné au pied du même réverbère ! Raoul Signoret, en chasse d'informations pour la rubrique judiciaire du Petit Provençal, se lance à corps perdu dans l'enquête, avec l'aide de son fidèle oncle Eugène, chef de la police. Vite repéré après avoir sauvé un enfant de la mort et séparé deux cigarières en furie, le voilà citoyen d'honneur du quartier, où il a retrouvé avec émotion son ancien instituteur, Félix Garbiers. Ce dernier entretient une relation étrange avec la belle Gilda Del Vesco, jeune femme fatale surnommée "la Carmen de La Belle de Mai". Mais l'enquête piétine, et l'assassin continue son sinistre jeu de piste : sa silhouette noire rôde comme un fantôme parmi les habitants, et un troisième cadavre est découvert. Alors que la panique s'empare du quartier, la belle Gilda disparaît...Après L'Énigme de La Blancarde, La Faute de l'abbé Richaud et Le Secret du docteur Danglars, Jean Contrucci, critique littéraire à La Provence, nous conte un nouveau mystère de Marseille, élucidé par le désormais mythique tandem Signoret-Baruteau.

    L'énigme de La Blancarde : -Quatrième de couverture:  Marseille, 1891. La ville est partagée en deux. D'un côté, sur la rive nord du Vieux-Port, le quartier "réservé" où viennent s'encanailler les bourgeois. De l'autre, les faubourgs respectables, autour de la rue Paradis ou du hameau de La Blancarde... C'est pourtant dans ce monde-là que la riche Mme Magnan est sauvagement assassinée. Louis Coulon, son fils adoptif, est accusé. Preuves et témoignages l'accablent. Le voilà condamné au bagne à perpétuité. Un dénouement qui paraît trop simple au chef adjoint de la Sûreté, Eugène Baruteau, et à son jeune neveu, l'intrépide journaliste Raoul Signoret. Surtout quand le témoin numéro un se rétracte : "Un innocent est au bagne à ma place !"Ce duo familial d'enquêteurs, auquel vient s'ajouter Cécile, la fiancée de Raoul, va de surprise en surprise et découvre qu'un même homme fait l'objet de trois verdicts contradictoires. Le vice ne se cache pas toujours là où on l'attend...En restituant l'atmosphère de Marseille à la Belle Époque, Jean Contrucci, critique littéraire de La Provence, se fait ici l'historien et le romancier d'une affaire stupéfiante, qui défraya en son temps la chronique.

    La faute de l'abbé Richaud : - Quatrième de couverture :  Rien ne va plus à Mazargues, village au sud de Marseille. Alors que le projet de séparation de l'Église et de l'État agite les esprits, se produit un "miracle" inquiétant : le tableau de la paroisse représentant la descente de croix se met à saigner !Voilà qui tombe à pic pour le venimeux abbé Richaud, d'obédience extrémiste, prêt à tout pour se débarrasser de la tutelle du curé Barral... Raoul Signoret, le sémillant chroniqueur judiciaire du Petit Provençal, soupçonne immédiatement que l’affaire" va bien plus loin : scandale de mœurs - où l'on découvre que la morale religieuse s'accommode de bien des vices - et surtout enjeu politique - où les plus forts ne sont pas ceux que l'on croit... Barral disparaît brusquement. Eugène Baruteau, le chef adjoint de la Sûreté chargé de l'enquête, va devoir encore composer avec Raoul, son neveu, pour débrouiller une énigme à tiroirs... Secondé par le pharmacien Gaudissart, et par l'intrépide Cécile, le couple d'enquêteurs n'est pas au bout de ses peines.


     

    Franck Biancarelli, originaire du village d’Agnarone près de l’Ospedale, est un dessinateur de 39 ans dont l’imaginaire a été alimenté, pendant son enfance, par Strange, cette revue américaine de comics traduits en Français. Il a suivi les aventures de héros comme Batman, Flash Gordon, Daredevil , Captain America, etc….. Par ces lectures, il s’est imprégné des talents des nombreux dessinateurs qui participaient à cette revue pleine d’histoires de super héros. Il cite des illustrateurs comme Gil Kane et Gene Colan.
    Fils de directeur d’école, Franck Biancarelli choisira d’abord le sacerdoce de l’enseignement public, tout en continuant sa vraie passion : le dessin d’illustration. Et puis, toujours attentif à ses héros que sont les illustrateurs de BD, il constate que "  Alex Raymond avait à peine 24 ans lorsqu’il a créé Flash Gordon, Alex Todd a commencé à 15 ans … " et lui, Franck âgé déjà de 26ans, n’avait rien fait alors qu’il dessinait depuis son tout jeune âge. Sa rencontre avec Christian Rossi sera décisive et il en sortira deux premiers albums. Ce sera le début de sa carrière d’illustrateur avec un coup de crayon , à la fois inspiré par les Anciens de la BD américaine et personnalisé. Sa patte s’exprimera d’abord avec Serge Le tendre et la série " Livre des destins. Il est édité par la maison " Soleil " qui publie notamment la série " Galfalek ".
    Présentation de la série Galfalek
    "Passez ce gant, Galfalek ! Il répondra à votre volonté et effacera aux yeux de tous votre identité ! Personne ne reconnaîtra en vous l´ancien mercenaire banni des "Hauts Murs", Yrisis implore votre pardon et vous attend dans la cité...Un lieu où bien des choses ont changé..." Galfalek est une série d´héroïc fantaisy pas comme les autres. Il n´y a ici que peu de magie mais point d´orcs, d´elfes ou autres personnages étranges. C’est un récit étonnant où la politique dans toute sa splendeur vient faire son apparition. Lutte de pouvoirs entre factions ennemis utilisant tout les moyens disponibles (Manipulation, complots, héros...). On est, tel le personnage principal, ballotté d´intrigues en énigmes, en ayant l´impresion de ne pouvoir agir. Mais on en profite pour admirer l’architecture de la cité des "Hauts Murs" et découvrir ses légendes ".

    Franck Biancarelli sera présent au Festival de GRUISSAN – rencontres autour de la BD - 23ème Edition - organisées par "la ville de Gruissan et l'Association Bulle d'Oc" les 05 et 06 Mai 2007 - Lieu de la Manifestation : parc des expos - Bourse BD, exposition(s), et séance de dédicaces au programme. - L'entrée de ce festival sera gratuite.
    Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter Eric MATTEI ou au 06.33.47.79.72. , par e.mail : mattei.eric@wanadoo.fr
     

     
     
     
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