• La Corse vivante de Robin RENUCCI

    Robin Renucci a apporté une bouffée d’air ( Aria ) corse au FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D’AUBAGNE mais aussi une bouffée d’air neuf à la création cinématographique corse.



    La bouffée d’air neuf : SEMPRE VIVU, long métrage :

    Interprètes : René Jauneau, Angèle Massei, Wladimir Yordanoff, Elise Tielrooy, Pierre Laplace, Nathalie Grandhomme, Guy Cimino, François Berlinghi, Jo Fondacci
    Fiche technique : réalisation : Robin Renucci, scénario : Robin Renucci, Jean-Bernard Pouy, Pierre Chosson, Ricardo Montserrat, Stéphane Gallet, Jean-Louis Milesi, image : Bruno Privat, son : Maxime Gavaudan, montage : Lisa Pfeiffer, musique : Pierre Gambini, production : Agora Films, France, France 3 Cinéma, Canal+

    Synopsis : Faute d’avoir vérifié que son patriarche était bien mort, un village corse est pris dans un tourbillon de mensonges et de quiproquos. Quand le mort qui n’est pas mort ne laisse personne en paix, entraînant dans une valse folle, femmes, enfants, officiels et voisins, la comédie vire au jeu de massacre. En Corse, on ne plaisante pas avec la mort ? Mais si !


    Le film de Robin RENUCCI, SEMPRE VIVU, avait été sélectionné notamment pour les festivals suivants :
    - 28eme Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier
    - Festival ARTE MARE, en Corse
    - Festival International du Cinéma de Bruxelles

    Les sorties dans les salles sont prévues pour le mois de mai en Corse et le mois de juin sur le Continent.

    Robin Renucci a présenté " Sempre vivu " sans forfanterie, en insistant sur le fait qu’il a voulu faire un film " non formaté " et en expliquant les difficultés rencontrées pour mener à terme ce type de réalisation. Il a mis en scène des acteurs professionnels au milieu de villageois corses ( dont certains, déjà âgés, sont malheureusement décédés depuis lors). Il est même allé chercher son vieux prof vauclusien de théâtre pour incarner le théâtral maire du village, personnage central de l’histoire qui, dans la tradition de la comédia dell’ arte et du comique théâtral de Molière, sonorise les premières images par son ronflement et, de façon plus audacieuse, prend chair en une érection sous le drap conjugal réprimé par sa vieille épouse à l’aide d’une tapette à mouches… l’agression réveille notre homme qui garde en permanence sur les oreilles un casque d’écoute musicale. Il se lève, terminus la cuvette des WC où il soulage sa vessie, pète et rote, avant de sortir faire un tour dans le village où une fête est en préparation… Il est pris d'une quinte de toux et meurt ( apparemment ) après des éructations à se péter les cordes vocales et faire exploser ses coronaires… On sait alors que l’on ne va pas revoir un drame tiré de la Corse noire de Mérimée ou Maupassant. D’ailleurs, Robin Renucci nous en avait averti sans rien dévoiler de ce qui nous attendait. Nous avons entendu, chez des spectateurs, des références à Ettore Scola et plus généralement au cinéma italien. Pourtant, si on doit chercher une référence, celle qui saute au yeux est ce côté Fellinien d’Emir Kusturica, pour ceux qui ont vu ses films notamment : " La vie est un miracle " ou "Cchat noir, chat blanc "...

    Chez Kusturica, les animaux sont omniprésents. Dans " La vie est un miracle ", la mort du maire est semblable à un barrissement. Les hommes et les femmes se battent dans le film comme chiens et chats. Kusturica évite ainsi un manichéisme belliqueux (qu’on lui reproche pourtant encore) Il recentre donc sur le quotidien et les êtres humains, et nous parle de la famille. L’harmonie se passe plus ou moins avec bonheur (là encore sans manichéisme).En revanche, il semble y avoir plus d’harmonie entre père et fils, une véritable transmission s’opère. Emir Kusturica met en scène précisément des êtres bien souvent en transe à travers leurs envies de liberté et à travers le remuements du corps : le sport, la danse et la fête slaves chères à Kusturica. A y bien regarder, le cinéma d'Emir Kusturica, démiurge des portraits de groupe, est truffé d'histoires d'amour. On pourrait dire à peu près la même chose du film de Robin Renucci.

    Le rapport au temps dans les films d’Emir Kusturica est fort varié en formes et fort complexe au fond. Comme Kusturica, Robin Renucci entraîne radicalement ses personnages dans une histoire à vive allure. Il nous propose un film truculent et cocasse. Alors que le maire meurt, la vie du village est trépidante. Homme de théâtre et de cinéma, il fait jouer à des Marx Brothers le drame shakespearien d’une mort . Chaque Corse a sa généalogie avec le drame et l’humour en héritage. Le film privilégie l’humour " corse ". C’ est une façon habile de casser la susceptibilité exacerbée qui fait partie de la panoplie des caricaturistes. Derrière l’humour, on trouve une grande sensibilité dans ce film qui, ne nous y trompons pas, est un film d’amour pour la Corse et plus particulièrement pour les habitants des villages corses, comme celui d’Olmi Capella . Robin Renucci a évité tous les formatages, y compris celui de la corsité ou corsitude. Il a mis en scène un village dans son intimité à la fois hilarante et dramatique. La liberté de ton, le recours à des acteurs non professionnels, la magie et la poésie, la musique sont autant d’ingrédients dans un film qui donne aussi à penser la liberté et à libérer la pensée. Des jeunes Corses ne remettent pas réellement en cause la tradition mais la refusent lorsqu’elle propose des chaînes ou pire un cercueil à leur jeunesse. Si les chants liturgiques et les guitares corses ont leur beauté, ils préfèrent la guitare électrique et le rock’n roll. Ils ne peuvent accepter que leur identité soit un enfermement, un enterrement avec les morts. Ce film nous parle d’une Corse toujours vivante, sempre viva .

    D’aucuns seront peut-être choqués par la crudité de langage et les érections ( et non pas élections ) du maire ronflant puis moribond. Pourtant ces cocasseries sont indispensables à cette tragédie comique, d’abord pour mettre en scène le personnage mais aussi comme une rupture immédiate avec l’image prude et austère de la Corse. Chacun connaît des sobriquets corses plus satiriques les uns que les autres. Notre maire aurait pu être affublé de celui de " coglie fritte ". Il faut rappeler, sur ce point, que Jean-Bernard Pouy est le complice de Robin Rénucci dans l’écriture du scénario. Jean-Bernard Pouy est une célébrité du monde du roman noir et du polar. Il est l’initiateur de la série " Le poulpe " et a commis de nombreux ouvrages parfois iconoclastes avec des titres provocateurs comme " Spinosa encule Hegel " avec sa suite " .. à sec ". Nous avons employé le mot " complice " car il s’agit bien là d’une complicité de longue date , puisqu’il s’agit d’amitié entre les deux hommes unis par un lien que Robin Renucci qualifie de familial au sens large du terme qui sous-entend l’affection portée. Pour ce premier long métrage, Robin Renucci inaugure le " riacquestu " de l’humour corse sur le grand écran..

    Pour la petite histoire, tout dans le film n’est pas qu’une fable puisque le théâtre projeté existe bien. Quel beau cadeau pour un village ! Un lieu magique où la tradition orale se perpétue. A travers une association L’Aria ( voir précédent article) Robin Renucci s’est investi dans la vie de toute une région de Corse en apportant les conditions de réalisation de projets toujours interactifs entre des créateurs et la culture populaire. Tout ce qu’il fait, il le fait avec humilité mais aussi avec le grand talent d’un homme de théâtre et de cinéma. Il est aussi , sans aucun doute, une des personnalités les plus attachantes et l’un des meilleurs ambassadeurs du peuple corse. Il fait partie de ces passeurs de mémoire pour lesquels la culture est, avant tout, un échange de ce que l’on peut mettre en commun.

    Robin Renucci a dit : " J'ai chevillé au plus profond de moi le désir de la rencontre. Or nous vivons dans un monde qui ne cesse de fixer les limites du connu alors qu'il faut se projeter dans l'inconnu pour repousser la peur. Plus vous donnez du connu, plus vous accentuez la peur de l'autre. Il y a une dictature du monde connu, à la télévision, au cinéma qui exclut. Le théâtre peut être un arc tendu vers la rencontre de nouveaux publics. Pour qu'il y ait théâtre, le public doit pouvoir rencontrer les œuvres, qu'elles soient classiques ou contemporaines. De l'imprévu naît de la rencontre, la transversalité. Cela repose sur l'éducation, la transmission. Je suis convaincu que la solution passe par la jeunesse, celle dont on nous dit qu'il faut se méfier. L'éducation populaire reste un des fondamentaux, or elle est souvent ignorée, parfois méprisée. Certains n'y voient que le côté condescendant. Mais c'est tout le contraire : l'éducation populaire, c'est l'autre qui vient vous donner. Je prône la rencontre, en Corse, à Pantin (Robin Renucci travaille à Pantin dans une structure, l'ARIA dont les objectifs sont les mêmes qu'en Corse - NDLR) ou à Saint-Denis où je postule à la direction du CDN…. Je viens de réaliser un film, Sempre vivu (Toujours vivant), qui sera sur les écrans fin mai, début juin. J'ai fait un film pour toucher le grand public avec des moyens de résistant, sans acteurs connus, en situant l'histoire en Corse, en langue corse... Je me suis heurté à toutes les difficultés possibles et inimaginables pour sa production, sa diffusion, sa distribution. Mais il faut savoir s'allier avec des gens qui ont la capacité de résister avec vous. Sempre vivu raconte l'histoire d'un vieil homme qui refuse de mourir avant de léguer quelque chose de précieux, qui compte beaucoup pour lui. Et ce quelque chose, c'est un théâtre... " Propos recueillis par Marie-José Sirach " - pour lire l’article dans son intégralité aller à l’adresse : http://goudouly.over-blog.com/categorie-846956.html

    Autres extraits d’articles :

    - Site Adecec – Voce nostrale – Sempre vivu, a scumessa vinta di Robin Renucci -
    " Robin Renucci hà presentatu u so secondu filmu " Sempre vivu " à u festivale Arte Mare di Bastia. Un'opera rializata in u so paese d'Olmi Cappella, in u Ghjunsani, induve Robin Renucci amenta a so terra nativa, i so difetti, e so speranze, cuntradizzioni è brame. L'azzione si passa in un paisucciu muntagnolu chì decide di custruì un teatru pè luttà contr'à a desertificazione.Ogni cumediante face ride, da Wladimir Yordanoff à Angèle Massei in un filmu chì face pensà à e cumedie taliane di Mario Monicelli è Dino Risi. Dunque, s'aspetta cun impazienza ch'ellu sia distribuitu da " Bac Films " in a Francia sana è à u strangeru ". Riferenza in l'archivii ADECEC: A – CM 21.11.06 CRO

    - C’est le 5 mars que le jury du Festival AgriCinéma a rendu son Palmarès lors d’une cérémonie dans la salle LYRA du Salon International de l’Agriculture Porte de Versailles à Paris. Le Prix Spécial du Jury a été décerné au film du comédien et réalisateur Robin Renucci : " Il dépeint une Corse vive, colorée et sonore à travers une fable fantastique qui fait rêver autant qu’elle fait rire ".

    - Journal de la Corse – pour la sortie de l’ouvrage " Robin Renucci, l’insoumis ", Éric Fourreau , Editions l’Attribut :



    " Robin Renucci en trois actes… et quelques photos -Acte I : le portrait ; acte II : la création ; acte III : l´entretien. Trois thèmes pour faire le " tour de la question ". Trois facettes d´un même homme. Où l´auteur insiste bien sur les engagements de Robin Renucci, auprès de sa famille, de son île et de l´éducation populaire. Où l´on retrouve souvent évoquées les œuvres qui ont propulsé l´acteur en haut de l´affiche, comme " Escalier C " au cinéma et " Le soulier de satin " au théâtre. À lire le parcours artistique détaillé en annexe, on peut rester surpris que Robin Renucci ne soit pas davantage populaire et connu par le grand public ou plus sollicité par les réalisateurs. L´auteur a interrogé son agent, Danielle Peccoux, et ses amis, Pierre Vial, Stéphane Gallet, Serge Lipszyc, René Jauneau, pour trouver une explication à cette constatation : Robin Renucci aurait été très sélect dans ses choix de tournages, trop discret et pas assez volontaire dans son relationnel avec le milieu. C´est un état d´esprit que l´artiste semble complètement assumer, allant jusqu´au bout d´une démarche personnelle d´engagement et de démocratisation du théâtre. D´où la création de l´ARIA (Association des rencontres internationales artistiques) en Corse, dans son village de Pioggiola, le berceau de ses origines et cadre de son premier long-métrage pour le cinéma en tant que réalisateur. Sempre vivu ! Un titre évocateur, aussi engagé que son créateur ".



    La musique du film : Pierre Gambini et I Cantelli



    Pierre Gambini est dans un groupe les Cantelli, avec lesquels on est plus proche des Pogues ou des Matmatah que des chants polyphoniques corses… Le groupe distille sur scène une chanson rock humoristique énergique qui donne envie de prendre sa Vespa et de foncer à fond les manettes sur les routes ensoleillées de la belle Corse ! Vous pouvez aller écouter I Cantelli sur leur site Myspace à l’adresse ci-dessous :
    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=132757096

    Contact : Pierre GAMBINI - 14 rue du Professeur Santiaggi - 20 250 Corte , Tél : 06 09 33 94 83

    Crée en 1994 par quatre étudiants de Corte, le groupe a débuté en animant des soirées culturelles de l'université et dans les cafés de la ville. Ils ont dit leur volonté de faire de la musique pop-rock avec des chansons in lingua nustrale .. " Nos textes sont ironiques. Il y a beaucoup d´humour et même, à certains moments, une vision véritablement satirique de notre société. Côté musical, nous effectuons une recherche au niveau du son avec toutes sortes d'instruments, notamment électroniques ".

    Lauréats corses des découvertes du Printemps de Bourges 2002, véritables phénomènes dans le paysage musical insulaire, leur folk-pop festif déchaine l'évocation décapante d'une réalité à mille lieues des cartes postales et des clichés touristiques.


    En illustration musicale du passé du Maire et de son épouse, le film nous offre plusieurs versions d’une vieille chanson que certains ont peut-être le souvenir d’avoir entendu fredonner par leur père ou leur grand-père, il s’agit de la Tonkinoise, dont la version 1906 était chantée par Polin avec le titre original: "Le navigatore" dont nous vous livrons les extraits de deux versions :
    - Celle pour les hommes de 1906:
    Pour qu'j'finisse mon service
    Au Tonkin je suis parti
    Ah ! quel beau pays mesdames
    C'est l'Paradis des petites femmes
    Elles sont belles et fidèles
    Et je suis devenu l'chéri
    D'une petit femme du pays
    Qui s'appelle Mélaoli

    {Refrain:}
    Je suis gobé d'une petite
    C'est une Anna, c'est une Anna, une Annamite
    Elle est vive, elle est charmante
    C'est comme un z'oiseau qui chante
    Je l'appelle ma p'tite bourgeoise
    Ma Tonkiki, ma Tonkiki, ma Tonkinoise
    Y en a d'autres qui m'font les doux yeux
    Mais c'est elle que j'aime le mieux

    Et la version féminine :
    C'est moi qui suis sa petite
    Son Anana, son Anana, son Anammite
    Je suis vive, je suis charmante
    Comme un p'tit z'oiseau qui chante
    Il m'appelle sa p'tite bourgeoise
    Sa Tonkiki, sa Tonkiki, sa Tonkinoise
    D'autres lui font les doux yeux
    Mais c'est moi qu'il aime le mieux
    L'soir on cause d'un tas d'choses
    Avant de se mettre au pieu
    J'apprends la géographie
    D'la Chine et d'la Mandchourie
    Les frontières, les rivières
    Le Fleuve Jaune et le Fleuve Bleu
    Y a même l'Amour c'est curieux
    Qu'arrose l'Empire du Milieu



    Les autres films en compétition :



    What's a man without a moustache ? Sto je muskarac bez brkova ? Film de Hrvoje Hribar Croatie - 2005 - 35mm - 109’ - 2e long métrage. Comme pour SEMPRE VIVU, on trouve chez ce cinéaste croate une inspiration proche du Bosniaque Emir Kusturica.
    Un vent de folie souffle sur un petit village de Croatie où une séduisante veuve, un prêtre atypique, son frère jumeau, un émigré de retour au pays, sa fille allemande, un poète local doivent braver tous les interdits, les traditions et les préjugés pour assumer pleinement leurs désirs.

    Ahlaam , film de Mohammed Al-Daradji Irak - 2006 - 35 mm - 110’ - Fiction - 1er long métrage. Dans un asile psychiatrique au cœur de Bagdad sérieusement bombardé, le film met en exergue trois personnages. Ahlaam, une jeune femme traumatisée par le souvenir de l’arrestation brutale de son fiancé Ahmed, par la police secrète, le jour de leur mariage. Medhi, un jeune médecin idéaliste, le seul en service dans les lieux, lui-même très marqué par le passé de son père, un opposant persécuté par la dictature. Enfin, Ali, un ancien soldat de l’armée de Saddam Hussein, torturé et emprisonné dans l’hôpital, pour avoir déserté. Passé et présent se mêlent dans leurs vies, elles mêmes reliées entre elles par l’espoir.

    Cheech, film de Patrice Sauvé Canada/Québec - 2006 - 35mm - 105’ - Fiction - 1er long métrage. Ron, propriétaire d'une petite agence d'escortes, découvre qu'il a été cambriolé et que son book de filles a été volé. Jenny, la plus populaire de ces filles, lui assure fermement sa fidélité, mais l'est-elle vraiment ? Olivier, en dépression, fait appel à l'agence suivant les excellentes recommandations de son voisin Alexis. "Cheech", c'est une journée chaotique dans la vie de six personnes dont le destin s'entrecroise de façon inattendue. Leur quête du bonheur finira par les révéler les uns aux autres sous un jour insoupçonné.

    Falafel, film de Michel Kammoun Liban - 2006 - 35 mm - 83’ - Fiction - 1er long métrage
    Les déambulations nocturnes de Toufic, un jeune libanais en fin d'adolescence qui essaie de croquer la vie et vivre normalement dans le Beyrouth d'aujourd'hui. Toufic va découvrir que, dans ce pays, vivre normalement est un luxe hors de sa portée. Après 20 ans de guerre, à chaque coin de rue sommeille un volcan, une nappe de gaz prête à exploser. Cette nuit de la vie de Toufic sera initiatique et décisive.

    J’invente rien, film de Michel Leclerc France - 2006 - 35 mm - 88’ - Fiction - 1er long métrage. Paul n'a pas de but précis dans la vie, et Mathilde, qui subvient aux besoins de leur ménage, désespère qu'il s'en trouve un. Si ça continue comme ça, elle risque de le planter là. Alors Paul se dit qu'il va inventer un truc, ça lui fera un but, et il se met en tête de trouver une idée qui lui apportera gloire, argent et beauté sans trop se fatiguer et qui redonnera à Mathilde le goût de l'aimer. Et c'est ainsi qu'il invente la poignette, idée simple mais géniale...

    Quelques kilos de dattes pour un enterrement, film de Saman Salour Iran - 2006 - 35 mm - 85’ - Fiction - 2e long métrage. Sadry et Yadi, employés dans une petite station-service située auparavant au bord d’une route fréquentée, se trouvent livrés À eux-mêmes en pleine steppe depuis la construction d’une déviation. C’est l’hiver et la neige est abondante. Sadry, ancien bateleur, a soudainement un comportement inhabituel : il disparaît de temps en temps et se met à écouter de manière obsessionnelle les bulletins météo. Quand à Yadi, il est tombé amoureux d’une jeune fille qu’il n’a jamais rencontré et à laquelle il envoie néanmoins des lettres passionnées, confiées à Abbas le facteur. Dans cet endroit reculé, Sadry et Yadi reçoivent de temps à autre la visite d’Oroudji, un croque-mort local, qui est leur seul lien avec la vie réelle.

    VHS Kahloucha, film de Nejib Belkadhi Tunisie - 2006 - 35 mm – 80’ - Documentaire - 1er documentaire. Grand fan des films de genre des années 70, Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment, tourne des fictions hilarantes en VHS avec l'aide des habitants du quartier populaire Kazmet à Sousse (Tunisie). Il produit ses films, les réalise et y incarne toujours le rôle principal. Ses tournages sont l'occasion, pour les habitants de son quartier, d'échapper à leur quotidien morose et de vivre des instants intenses, de la préparation jusqu'à la projection dans le café du coin. Notre caméra a suivi Kahloucha pendant qu'il bouclait son dernier opus " Tarzan des arabes."


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