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Difrade le
18 Août 2008 à 16:21
Collioure et la Corse côte à côte : U libru a lacqua en Corse et un livre à la mer à Collioure.
Du Vendredi 22 au Dimanche 24 août 2008, la quatrième édition du festival « Un livre à la mer» avec la présence de Corsicapolar qui présente le recueil « Piccule Fictions » de 30 nouvelles écrites par 26 auteurs au profit de lassociation Handi 20 pour lachat de fauteuils destinés aux handicapés.
A Ajaccio, U libru a lacqua, cest 200 documents consultables tous les jours de lété, de 10h à 19h, et ce à partir du 10 juillet, sur chaque plage corse où le dispositif est installé. Pour le confort de la lecture, des transats, des parasols et des chaises pour enfants seront également mis à disposition. Ce nouveau dispositif est dû au partenariat du service environnement, en charge de la gestion des plages et du réseau des bibliothèques et médiathèques de la Ville dAjaccio. U libru a lacqua a été lancé cette année sur les plages de Trottelo et du Ricanto.
A Collioure « Un livre à la mer » est un festival qui, dans le même esprit de donner le goût de la lecture, en est à sa quatrième édition. Cette année, lassociation Corsicapolar y est invitée. Cela permettra de proposer le recueil « Piccule fictions » de loperata NOIRS de CORSE qui a été réalisée pour rendre accessibles les plages corses aux handicapés pour quils profitent aussi de lopération « U libru a lacqua ».
Programme: cliquer sur l'image.
Cette année les organisateurs du Festival de Collioure « Un livre à la Mer » rendent hommage à Antoine de Saint Exupéry (les puristes vous diront quil ne faut pas de tiret à Saint Exupéry), auteur célèbre du Petit Prince, ouvrage édité, après sa disparition, en 1953 et vendu à plusieurs dizaines de millions dexemplaires et qui serait la deuxième plus forte vente après la Bible. Cest un des écrivains les plus lus du 20ème siècle en France et à lEtranger. Qui ne se souvient pas de la dernière phrase de ce chef duvre sur la solitude : « Ne me laissez pas tellement triste ! »
Il était aviateur et sest dans la mer, comme Mermoz et dautres, quil a disparu en 1944. Dans louvgare « Vol de nuit », il fait souvent référence à la mer pour transmettre des sensations, lui qui avait échoué au concours dentrée à lEcole navale. Cest en faisant son service militaire dans larmée de lair quil découvre sa passion pour laviation. Chez cet auteur, on trouve le thème de luniversalité, ceux de lamitié, de lamour et de la mort. Etait-il un humaniste ou un idéaliste ? La question se pose encore chez les gens qui nont pas lu lensemble de son uvre et qui se sont arrêtés sur quelques phrases de lui. Il a affirmé «la primauté de lhomme sur lindividu » en ajoutant «ma civilisation repose sur le culte de lhomme à travers les individus ». Chaque individu serait donc le dépositaire de ce que Saint Exupery appelle la dignité. Antoine de Saint Exupery avait son côté solaire avec notamment le Petit Prince : « On ne voit bien quavec le cur. Lessentiel est invisible pour les yeux ». Cest à partir du Petit Prince que le dimanche 24 août, square Caloni à Collioure, Jean-Philippe Ravoux fera une conférence-débat sur le thème «donner un sens à la vie Le Petit Prince plus grand traité de métaphysique du 20ème siècle. »
Tout le festival sera loccasion dassister à des lectures dextraits de plusieurs uvres dAntoine de Saint Exupery et sans doute de dissiper (chez ceux qui le connaissent mal) les ambiguïtés notamment de «Terres des hommes » et de « Vol de nuit ». Je pense notamment à cette morale du sacrifice, de lexemple, de la punition et de lobéissance au chef notamment chez un personnage comme Rivière dans Vol de nuit. Lauteur lui fait dire en parlant de ses subalternes : « Ces hommes-là sont heureux parce quils aiment ce quils font et ils laiment parce que je suis dur. »
Saint Exupéry fait appel surtout à la ferveur que provoque lhéroïsme. Face au Petit Prince, qui, avec ses boucles dor, représente le côté solaire de Saint Ex, «se dresse le caïd de « Citadelle » dont se dégage du granit noir- un profil inquiétant »
De ce conte philosophique inachevé, on relève des phrases comme : Je vis non des choses, mais du sens des choses
L homme disait mon père, cest dabord celui qui crée
Dans Terres des hommes, il écrit : « Seul lesprit, sil souffle sur la glaise, peut créer lhomme. »
En tant que Corse, enlevé le côté aristo dAntoine de Saint Exupery , ce qui me touche chez lui cest le côté Petit Prince, le coté poète
cet humanisme qui na rien à voir avec le cartésianisme : « On ne voit bien quavec le cur ». Et peut-être aussi une partie de sa morale si je lai bien comprise. Peut-on parler de morale Nietzschéenne chez Saint Exupery ? Sans doute, si on fait référence à lélan vital.
Pour moi, la morale de Saint Exupéry tire sa conception de laction à laquelle il a voulu donner une traduction littéraire. Elle subordonne chaque démarche au respect de la dignité humaine qui doit simposer à la conscience. Laviation a été pour lui loccasion de découvrir le sens des responsabilités ainsi que ses propres limites. Il a voulu enseigner aux hommes la vanité de leurs désirs, linutilité de leurs richesses matérielles en les orientant vers ce qui, pour lui, sest avéré essentiel. Il ne parle pas dêtre le surhomme dune morale simpliste de lhéroïsme mais il a cru à laction et à lamitié soudée dans le danger. Pour lui, lépreuve et le courage n ont pas de valeur en eux-mêmes sils ne saffranchissent pas du culte de lindividu pour sintéresser à la communauté des hommes. Il a porté un jugement désabusé sur la guerre et contre ce quils désignaient comme des «idoles carnivores »
« On peut déterrer les idoles de bois et ressusciter les vieux mythes qui ont, tant bien que mal, fait leur preuve, on peut ressusciter les mystiques du Pangermanisme, ou dempire romain. On peut enivrer les Allemands de livresse dêtre Allemands et compatriotes de Beethoven. On peut en saouler jusquau soutier. Cest, certes, plus facile que de tirer du soutier Beethoven. Mais de telles idoles sont des idoles carnivores
Celui qui meurt pour le progrès des connaissances ou la guérison des malades, celui-là sert à la vie en même temps quil meurt. Il est peut-être beau de mourir pour lexpansion dun territoire, mais la guerre aujourdhui détruit ce quelle prétend favoriser. » Et il ajoutait : « Pourquoi nous haïr ? Nous sommes solidaires, emportés par la même planète, équipage dun même navire. Et sil est bon que des civilisations sopposent pour favoriser des synthèses nouvelles, il est monstrueux quelles sentre-dévorent. »
Après cette modeste et très partielle présentation, si vous voulez découvrir ou redécouvrir Antoine de Saint Exupery, rendez-vous du 22 au 24 août à Collioure où trois jours lui seront consacrés..
On peut trouver dans luvre de Saint-exupery, des personnages de polar. Lui-même avait une face noire et désabusée qui apparaît dans certaines de ses écrits, notamment, lorsquaprès un atterrissage forcé dans le désert, il nous parle de sa mort : « Je ne découvre plus rien en moi, sinon une grande sécheresse de cur. Je vais tomber et ne connais point le désespoir. Je nai même pas de peine. Je le regrette : le chagrin me semblerait doux comme leau. On a pitié de soi et lon se plaint comme un ami. Mais je nai plus dami au monde. Quand on me trouvera, les yeux brûlés, on imaginera que jai beaucoup appelé et beaucoup souffert. Mais les élans, mais les regrets, mais les tendres souffrances, ce sont encore des richesses. Et moi je nai plus de richesses. ».
Le polar sera présent avec des dédicaces dauteurs mais aussi avec un café littéraire sur le thème « La Méditerranée et le polar », le samedi à 19 heures square Caloni, avec Gilles Del Pappas et Gildas Girodeau qui ont honoré de leur présence les deux premières éditions du fastival corse et méditerranéen à Ajaccio.
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Difrade le
14 Août 2008 à 22:40
"Bois de l'enfance", premier ouvrage écrit par Sophie Bureau qui a répondu à nos questions sans langue de bois:Nous
avons rencontré Sophie Bureau, en juillet dernier, à la journée « Libri
Aperti » organisée dans le beau village de Canari (Cap corse). Cest
une auteure sympathique et en apparence plutôt calme. Elle vit dans la
région parisienne et se trouvait en Corse pour ses premières dédicaces.
Son ouvrage, « Bois denfance » édité par A Fior di Carta, mêle trois textes. Le premier "Bois denfance" est proustien et peut-être nostalgique. Il commence par « De
lenfance parfois restent une madeleine, un mistral gagnant, le parfum
dune tarte, une barbe à papa et autres choses. Moi, cest le bois.
» Au début était le bois ! Ne dit-on pas pour désigner les enfants
quils sont de la graine de bois de lit. Si la porte de la mémoire de
la narratrice est de bois, la femme est de chair et donc sensible. Le
second texte « La toile du temps » est court et poétique. Il commence
ainsi : « Le moment est intense et fragile. Toute chose et tout
être semblent si pleins du noir de la nuit quils le sont tout autant
dune attente en suspens du bruit et de la vie» Une invitation à un
voyage au bout de la nuit. Enfin le troisième «La fourmi et les cigales
» est une adaptation fantastique de la fable. La narratrice, genre
fourmi, soffre des vacances en octobre dans un club au pays des
cigales. Fatalement, elle se révolte! Vos gueules les cigales !
Linsecticide comme arme chimique dextermination de masse ? Son
plaisir à user de la bombe insecticide serait-il dû à des pulsions de
meurtres qui népargneraient dans notre cosmos que les fourmis?
Un recueil de trois textes intéressants. Trois bons moments de lectures. Décidément, les Editions A Fior di Carta
découvrent des femmes talentueuses qui écrivent des textes courts mais
denses. Nous avions déjà annoncé les sorties de « Mystères dâmes »
recueil de nouvelles écrites par Martine Rousset et « La Vallée de
Soummam », roman-témoignage écrit par Marie-Catherine Deville. Jamais
deux sans trois ! Voilà Sophie Bureau avec « Bois denfance »dont la quatrième page de couverture nous dit : «
Textes à priori sans relation les uns avec les autres
Du bois qui
résonne à la mémoire dune enfance, au temps sui hésite sur la marche à
suivre, à la catastrophe du chef des hannetons, peut se poser la
question de lunité. Est-ce elle, celle qui raconte, lunité ? Elle,
comme tous les autres, prise dans les reliefs des rires et des pleurs
et parfois particulièrement appelée par le besoin décrire ? Ou alors
est-ce simplement lui : lécrit ? Cet écrit qui souvent nous dépasse
ferait ici lunicité, tout rassemblé quil est lui-même dans ce petit
recueil. »Interview de Sophie Bureau par Jean-Paul :Jean-Paul : Pourquoi, Parisienne, es-tu éditée chez un éditeur corse A fior di carta ?Sophie
Bureau : Dabord, je voudrais préciser que je ne suis pas parisienne
mais banlieusarde. Ca a une certaine importance dans la perception que
les uns et les autres ont de lespace en Ile de France. Un banlieusard
ira facilement à Paris alors quun Parisien aura parfois du mal à venir
en Banlieue. La banlieue pour lui représente une sorte de bout du
monde, un lieu hors de ses frontières. En Ile de France, il y a aussi
une différence entre le centre et la périphérie qui parle delle-même
et quen tant que banlieusarde, jai intégré. Comme quoi la proximité
géographique est parfois trompeuse.Tout ça nous conduit directement
à ta question finalement, qui est aussi une question sur lespace.
Pourquoi un éditeur corse, pourquoi Jean-Pierre Santini ? Au début je
pensais que cétait le fruit du hasard, le hasard des rencontres. Et
puis finalement, si cela reste en partie vrai, jai un peu révisé mon
jugement. Pour y avoir passé quelques moments, je me suis rendue compte
que la Corse était très vivante au niveau culturel. Et je nai pas
ressenti que cette culture appartenait à une élite comme cela peut se
produire parfois en certain lieu, mais bien au contraire que les gens
se lappropriait et nen étaient pas seulement les consommateurs.
Peut-être cette dynamique culturelle favorise-t-elle la création de
maison dédition artisanale comme celle de Jean-Pierre Santini A fior
di carta et des regards comme celui quil pose sur des écrits tels que
les miens. Jean-Pierre Santini a cru en mon écriture et ça ma fait y
croire. Il a fait un vrai travail dartisan, dautant plus appréciable
que je ne suis pas une Corse et que mes textes ne racontent pas la
région. Si ce petit recueil existe, cest grâce à tout ça, grâce à
cette dynamique de taille humaine qui paraît exister en Corse et aussi
grâce au regard que Jean-Pierre porte autour de lui et à sa façon
dagir sur cet alentour. Et puis, Internet change la donne, Internet
rapproche. La Corse devient très proche avec cet outil, dautant plus
proche quà peu près tout passe par lécrit et quil sest bien de
lécrit dont il sagit.Jean-Paul - Vous êtes trois
auteures à avoir publié des textes courts chez cet éditeur en premier
ouvrage. En ce qui te concerne, le texte court est-il révélateur de ta
façon décrire ou plus généralement dune façon toute féminine
décrire, cest à dire dans lurgence de linspiration?Sophie
Bureau : Oui, cest vrai, pour linstant je nai fait que quelques
textes courts. A une période, jai écrit des poèmes, et à travers leurs
brièvetés, jai vraiment ressenti lurgence dont tu parles. Les textes
courts, est-ce ma façon décrire ? Pour lheure, il semblerait quoui.
Ils me permettent de travailler différents styles et la construction
dune histoire, sa progression. Les textes courts sont vraiment bien
pour ça. Et puis il y a une certaine jubilation à faire des pirouettes,
à avoir des traits dhumour que le texte long admettrait peut-être plus
difficilement. A y réfléchir, lécriture de textes courts me donne une
certaine assurance, une assurance sur laquelle je pourrais peut-être
poser des histoires plus longues par la suite. En ce qui concerne
linspiration, jai souvent remarqué quil y avait une sorte de
construction silencieuse et interne qui se faisait avant lécriture,
comme si un ensemble de sensations se regroupait pour former quelque
chose. Et puis au bout de ce travail interne, à un moment, il faut que
je lécrive et il faut que je le partage. La question du choix décrire
ou non ne se pose pas, ça sécrit, cest tout. Après, ça se
retravaille. Alors est-ce la particularité dune écriture de femme ou
sagit-il de lécriture en général, je ne sais pas. Jai des idées de
textes plus longs. On verra bien.Jean-Paul -A la
question posée sur lunité dans la quatrième de couverture, que
réponds-tu avec le recul ? Est-ce celle qui raconte, lunité ?Sophie
Bureau : A cette question que jai posée en 4ème de couverture comme
pour mexcuser auprès des lecteurs de la diversité des genres, je
réponds avec le recul quà moi seule je suis plusieurs et que lunité
est peut-être un songe. Dautant plus un songe que jaimerais bien
explorer plusieurs voies, plusieurs types décritures, sans doute pour
faire vivre les plusieurs voix qui sont en moi. Je dois sans doute
avoir plus quune seule obsession. Mais cest joli, quand même, un
songe, non ?Jean-Paul - Dans le premier récit "Bois
d'enfance", l'enfant imaginait des crimes. " La fourmi et les cigales"
m'est apparue très révolté avec des envies de meurtres. As-tu songé à
écrire de la Noire?Sophie Bureau : Pas pour
linstant, mais qui sait. J'aime bien les romans noirs, le côté râpeux
des personnages. Peut-être qu'un jour je m'y lancerai, pourquoi pas
après tout...? C'est vrai qu'avec tous les insectes que j'ai fait
mourir dans "La fourmi et les cigales", ça pourrait faire un bon début.
Mais il faut quand même remarquer que, s'il ne lui ait rien arrivé de
grave, la fourmi est encore sûrement vivante.Jean-Paul - Quelle est ta dernière lecture ?Sophie
Bureau : La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel. Et
même si jai préféré Les âmes grises de lui, jai trouvé que ce livre
était un modèle de simplicité, de cette simplicité qui mène sans détour
à lémotion.Jean-Paul - Quels ont tes projets littéraires ou plus généralement culturels?Sophie
Bureau : Je viens de terminer deux nouvelles avec le même personnage
principal que dans La fourmi et les cigales. Dans lune des
histoires, elle sest inscrite à un site Internet de rencontres, Rien
dimpossible, cest le titre. Dans lautre, elle est au travail.
Celle-ci, je suisEn train de peaufiner et je cherche encore le
titre. Ce personnage a toujours ses gros sabots et cet humour assez
particulier. Je laime bien. Elle me fait rire. C'est étrange, non ? Et
puis, je suis aussi sur un autre projet. Il sagit là de faire des
portraits de métro. Ce peut être un personnage ou une situation,
réels ou fictifs mais limpératif est le suivant : écrire un portraitdans
lespace dune seule feuille. En fait jaimerais réussir à faire que
ces portraits ressemblent à des photos, avec le ressenti qui va avec,
bien sûr. Jai dautres idées, mais tant quelles ne sont pas en route
ou réalisées...Dans son blog, Martine Rousset écrit : « Toute
prête à penser que Sophie est une fille sérieuse, voire austère
Que
nenni ! Mais alors que nenni de chez que nenni ! Une fois la carapace
fissurée, une autre Sophie sort de la fêlure
La vraie Sophie. Une nana
qui na peur de rien et surtout pas du regard des autres. Jaime les
personnes qui se laissent aller à être eux-mêmes. Sans restriction. »Sophie et Martine nous invitent
Cons
courrez ! Le con...cours de l'été a désormais une adresse et son blog.
Initié par Sophie Bureau, le concours à la con consiste à trouver une
belle carte postale et à écrire (derrière) le texte le plus abruti
possible. Il suffit de l'adresser ensuite en Corse d'où Martine Rousset
assure le relais avant mise en ligne : Le concours à la con : Le Concours de lété Chez Martine ROUSSET 20230 PERO CASAVECCHIE.C'est
une carte de Bavella signée Norbert qui a ouvert le bal. Vous avez
jusqu'au dimanche 31 août à 23 h 33 pour participer et envoyer votre
carte à Sophie.Blog de Sophie Bureau : http://riendimpocible.blogvie.com/Blog de Martine Rousset : http://blog.ifrance.com/martine.rousset/80Blog de Marie-Catherine Deville : http://blog.ifrance.com/marie-catherine2bLes éditions A Fior di Carta sont installées à Barrettali dans le Cap corse (Haute Corse). Les bulletins de commande peuvent être enoyés à l'adresse suivante:A Fior di Carta EditionsHameau Casanova20228 BarrettaliTéléphone: 0495 351 117Courriel: jean-pierre.santini2@wanadoo.fr
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Difrade le
4 Juin 2008 à 09:45
Un pruneau ( d'Agen) tiré sur le prix unique du livre :
" Il
est certain, par exemple, que le prix unique du livre a été essentiel
pour l'édition et a sauvé nombre de libraires, ce qui est crucial à mes
yeux. Bien sûr, il faut des enseignes puissantes, qui sont des acteurs
culturels majeurs. Bien sûr, il est normal et souhaitable que des
livres soient vendus dans les grandes surfaces. Mais ne rêvons pas. La
littérature de fond, la littérature à risque, celle par exemple des
premiers romans, a besoin de ce réseau des passionnés que sont les
libraires, qu'il faut soutenir, avec les collectivités locales,
notamment contre la spéculation immobilière. Il faut les aider au
développement dune offre numérique, cest à dire à mettre en ligne
leur catalogue, leurs disponibilités, afin que les acheteurs, sûrs de
ce quils vont trouver, se rendent dans ces lieux de convivialité. De
même qu'il faut aider les éditeurs à prendre le tournant des nouvelles
technologies. Dans cet esprit, je souhaite que le Centre National du
Livre voie ses missions et ses moyens renforcés. " Déclaration dintention du Président Sazkozy.
Le député-Maire dAgen, Jean Donis de Séjour ( alias Jean Donis ) a tiré un pruneau sur le prix unique du livre. Il est membre de lUDF ayant ralié lUMP au second tour des dernières Présidentielles.
Les
livres sont-ils trop chers ? Beaucoup sont daccord pour le dire,
malgré les efforts faits par certains éditeurs pour pratiquer les prix
bas les plus bas en regard des commissions prises par les gros
distributeurs et la misère que constitue les droits dauteurs.
Quadviendrait-il si le prix unique disparaissait ? A lévidence les
grandes surfaces et les ventes en ligne pourront pratiquer des prix
plus bas que les libraires indépendants qui représentent la vitrine des
petits éditeurs et notamment des éditeurs régionaux. Une partie de la
chaîne du livre disparaîtrait et avec elle une grande partie de la
création littéraire que représente les petits éditeurs et, en premier
lieu, ceux qui nont pas les moyens de passer par les gros
distributeurs.
Ne nous y trompons pas : le prix unique du
livre na rien à voir avec le prix dun livre. Avec la disparition des
libraires indépendants et la concentration des chaînes de distribution
et des points de vente, nous pourrions assister à lémergence de
monopoles suivie dententes sur les prix qui pourraient aller à la
hausse comme à la baisse. Les gros groupes pourraient sentendre non
plus uniquement sur les prix littéraires mais aussi sur les prix des
livres après avoir choisi leurs éditeurs lorsquils ne les auront pas
encore achetés. A terme, la création littéraire pourrait être
contrôlée par les groupes puissants plus efficacement quelle ne lest
actuellement.
Lassociation des libraires indépendants Initiales tire la sonnette dalarme sur un projet de réforme. Le député agenais M. Jean Donis du Séjour (Nouveau Centre) sattaque au prix unique du livre.
Depuis
lors, le député-maire dAgen a son site Internet sur lequel il a
reconnu que son amendement était une mauvaise solution à la
surproduction de livres dont une grande partie est vouée au pilon. Son
intention était donc de diminuer la production des livres dans un but
écologique. Il veut donc nous faire croire que la littérature est la
cause de la destruction des forêts et de la pénurie du logement pour
les oiseaux. Il oublie que le papier est recyclable, malgré sa
formation de centralien. Cet écologiste a voté la loi sur les OGM et
explique son approbation en écrivant : « Il faut rappeler, excusez
moi d'insister, qu'il n'y a aucune preuve de nocivité des OGM, aucune
prévalence de maladies ou de conséquences indésirables malgré une
vigilance extrême dans les plus grands pays démocratiques dotés
d'autorités sanitaires puissantes et efficaces. 112 millions d'hectares
d'OGM cultivés dans le monde, dont 56 millions aux USA dont on peut
dire tout ce que l'on veut, mais qui sont une authentique démocratie
avec des contre-pouvoirs efficaces -
et toujours pas le moindre
problème de santé publique. » On note au passage la touché de proaméricanisme.
Dans son portrait sur son site, on peut lire : « Après
mes études secondaires à Agen, puis une prépa à Toulouse, j'ai intégré
l'Ecole Centrale de Paris. Professionnellement, j'ai connu l'Afrique au
titre de la coopération, puis j'ai travaillé à Grenoble, comme
ingénieur de production et enfin à Matra Espace, où j'étais chef de
département informatique. Ensuite, j'ai dirigé pendant 6 ans à la
demande du Dr Chollet les services de la mairie d'Agen. Depuis 1995, je
suis ingénieur à la Caisse des Dépôts et Consignations en matière de
nouvelles techniques d'information et de communication
»
Matra
?
Lagardère ! Cela ne vous dit rien ?
Active, Hachette Filipacchi
Médias, Hachette Livre et Hachette Distribution Services.
Mr Jean Donis de Séjour écrit sur son site : « Et
pour finir essayons d'élever un peu le débat. La loi Lang a été une
bonne loi, elle a clairement contribué à l'enracinement du réseau des
libraires indépendants et cette profession est essentielle pour la
diffusion et la promotion de la culture et de la diversité de l'offre
éditoriale en France. Je suis le premier à être heureux chez mes
"petits" libraires de ma ville à Agen ou ailleurs, notamment parce
qu'il y a des personnes authentiques passionnées de lecture et qui ont
cette compétence précieuse de nous conseiller ; c'est cela la véritable
plus value d'un libraire. Si nous devons garder cette loi Lang dans ses
principes fondateurs, ce n'est pas pour autant une vache sacrée. Cette
loi a maintenant 27 ans ; internet n'existait pas quand elle a été
votée et nous n'avions alors aucune des ambitions écologiques
contemporaines.»
Le 1er juin 2008, Mr Jean Donis du Séjour a ainsi ouvert le débat par une lettre ouverte intitulée : «Loi Lang sur le prix du livre, ouvrons le débat sur le pilon !»
De son côté, lAssociation Initiales avait adressé à ses adherents la lettre ouverte dont le texte suit :
« Aujourdhui
et depuis la loi sur le prix unique du livre de 1981, un livre est au
même prix partout à concurrence de 5% et les soldes sont autorisées
deux ans après la parution.
M.Dionis du Séjour a déposé un
amendement au projet de loi sur la modernisation de léconomie visant à
raccourcir de 2 ans à 1 ans, le délai après lequel il est autorisé de
pratiquer des rabais supérieurs à 5% sur le prix du livre.
Contrairement
aux apparences, les conséquences dune telle modification de la loi sur
le prix unique du livre seraient pénalisantes pour les consommateurs et
les lecteurs. En effet, comme cela sest vérifié à létranger au
Royaume-Uni en particulier, où le prix unique a été supprimé en 1995
la dérégulation du marché du livre entraînerait au moins trois effets
négatifs :
- Un appauvrissement de loffre éditoriale
(suprématie des best-sellers, disparition déditeurs et diminution des
auteurs publiés) ;
- Un accès plus difficile de tous aux livres entraîné par la fermeture de librairies ;
-
Une augmentation du prix moyen du livre préjudiciable au pouvoir
dachat des lecteurs (les éditeurs seraient contraints de compenser le
manque de recettes lié aux soldes par une augmentation globale de leurs
prix).
Des livres en moins grand nombre, moins accessibles et
plus chers, le consommateur, contrairement aux idées reçues, serait le
premier lésé.
Vous aussi réagissez en relayant cette information auprès de votre député et de votre sénateur.
Leurs adresses peuvent être relevéessur les sites ci-dessous ;
http ://www.assemblee-nationale.fr/13/qui/circonscriptions
http : //www.senat.fr/elus.html »
A
chacun de se faire une opinion ! Dune part sur les intentions du
député-maire dAgen et dautre part sur les bienfaits du prix unique du
livre neuf, législation dite « Lois Lang » qui oblige simplement tous
les libtraires et les points de ventes à pratiquer le même prix fixé
par lEditeur, avec une possibilité de rabais limité à 5%... Elevons le
débat comme le souhaite M. Jean Donis de séjour!
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