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Par
Difrade le
6 Avril 2008 à 13:31
La théorie de la paëlla générale, cuisinée par Henri-Frédéric Blanc
Henri-Frédéric Blanc
est corse du côté de sa mère. Il est l'auteur d'une vingtaine de romans publiés chez Actes Sud et aux
Editions du Rocher. Il a aussi écrit du théâtre et de la poésie.
Certaines de ses uvres ont été portées à l'écran et il est traduit
dans six langues. Co-fondateur de L'overlittérature aux Editions
L'Ecailler, il a écrit dans cette collection, "Discours sur
l'universalité de l'esprit marseillais" et "L'art d'aimer à Marseille"
. En 2007, L'Ecailler a réédité son roman "Cloaque".
Une théorie de la Paëlla générale sera
servie à la Boîte à Sardine, 11 Boulevard de la libération 13001
Marseille le vendredi 11 avril 2008 à partir de 19 Heures
« Hors
de la péninsule ibérique, à Oran comme à Saint-Jean-de-Luz, la paella
s'enracine dans la culture locale jusqu'à devenir un véritable marqueur
d'identité. Avec les paellas parfaitement intégrées à certaines de ses
cuisines régionales, les paellas au goût authentiquement ibérique
proposées par les restaurants espagnols de ses grands centres urbains
et les paëllas fourre-tout dispensées occasionnellement dans ses
réfectoires, la France contemporaine montre combien, à une même époque
et sur un territoire restreint, la paella peut être plurielle, peut
s'inscrire dans des systèmes de représentations et de significations
différents.
Née d'une cuisine champêtre chargée de pourvoir aux
besoins d'un groupe de travailleurs, la paella demeure bien souvent un
plat du "manger ensemble". En effet, préparée en commun ou achetée en
quantité à un traiteur, elle apparaît au menu de bien des repas
associatifs, de nombreuses romerías. Forte d'une réputation de plat
convivial, la paëlla peut aussi se préparer aujourd'hui à même la table
du salon, dans une paëllera électrique fortement mâtinée de wok. Cela
n'est pas la seule facette de sa modernité, qui l'a vu aussi devenir un
plat de fast-food à la préparation hyper rationalisée. En effet, aux
anciennes formules d'un plat dont la variabilité des ingrédients
constitue un trait essentiel, d'autres sont venues s'ajouter, purs
produits d'un nouvel esprit du temps: la paëlla s'est faite
végétarienne, etc
»
Cet extrait théorique est tiré dun article « La paëlla dans le monde » à ladresse ci-dessous :
http://museum.agropolis.fr/pages/savoirs/paella/paella.htm#intro
La théorie de la paëlla générale servie avec du poulpe :
Mardi 11 avril prochain, à la boite à Sardines, cest la théorie de la
paëlla générale que nous serviront, avec du poulpe, Henri-Fréderic
Blanc et Jacques Aubergy de la librairie Lécailler.
Henri-Frédéric Blanc
est né en 1954 à Marseille. Malgré un doctorat de lettres, il fait de
nombreux petits métiers (caissier, veilleur de nuit, guetteur
d'incendies...) avant de se consacrer exclusivement à la littérature.
Il vit en exil dans une ruelle d'Aix-en-Provence. Cest un auteur
prolifique, touche-à-tout en littérature. Dans le genre néo-polar, il
use du rire contre le sérieux de lordre économique établi et de
lautorité.
Le titre de son dernier roman est « La théorie de la paëlla générale».
Alors quels sont les ingrédients de cette paëlla? Sagit-il de restes
accommodés ou de fast-food, paëlla MacDonaldisée ? Va-t-on y trouver
du poulet et des poissons pêchés en eau trouble ? Ce plat de ri(re)
littéraire que nous servira lauteur sera sans doute un plat de
résistance même si parfois on pourrait avoir le sentiment quil vaut
mieux en rire quen pleurer.
Présentation de louvrage :
Prune Sauvage, adolescente surdouée, boulimique et asociale, reste
seule ce soir à la maison : ses parents vont à lopéra. Certes, un
tueur en série, létrangleur à la chaussette, rôde dans la ville, mais
la maison est bien protégée, du moins tant que les verrous restent
fermés
Une discussion téléphonique avec sa copine ne va pas la
rassurer, mais Prune, sorte de Zazie mâtinée de lIgnatius de La
Conjuration des imbéciles, a la ressource dune imagination sans limite
: on se trouve en direct dans lesprit tendre et détonnant dune
adolescente de notre temps qui aimerait appeler les extraterrestres sur
son portable, rêve de rencontrer Robinson Crusoé ou de sauver les ours
blancs, simagine cardinal et dialogue avec Einstein, sans oublier
dexplorer le réfrigérateur. Limpossibilité totale quelle éprouve
daccéder à létat de sérieux en vigueur chez les adultes ne cesse de
faire des étincelles, entre théories farfelues et résolutions
extravagantes.
Le road-movie en huis clos est entrecoupé de trois
lettres du tueur adressées à la police. Celui qui se surnomme lui-même
« le justicier du sexe » se livre à une confession délirante où il
évoque la persécution spirituelle dont il est lobjet de la part des
femmes. Il vit leur indifférence à son égard comme une agression
permanente. Mystique contrarié, il les étrangle parce quil ne peut
supporter leur beauté. Il raconte son histoire à reculons, en
remontant le cours de son existence vers ses premiers crimes, sa
jeunesse, son enfance, jusquà dévoiler lincroyable traumatisme qui a
structuré sa personnalité.
Cette errance à deux voix, à deux cris,
se resserre de plus en plus, jusquà la rencontre nocturne, quasiment
hors champ, des deux personnages. Cest aussi une réflexion sur
lautisme de masse qui se propage sous le bienveillant contrôle
satellite de la police-monde. Et pourtant le miracle existe : cest la
résistance acharnée de lesprit dont témoigne lhumour iconoclaste qui
habite le roman.
Lhumour nest-il pas le meilleur moyen
dexpression pour lutter contre la domestication et lexclusion,
lorsque la société fabrique de lautisme? Son précédent ouvrage « Cloaque »
a été publié aux Editions de lEcailler du Sud qui ont confié à
lauteur la direction dune collection baptisée « Overlittérature ». La
Préface vaut son pesant de cacahuètes dOulan-Bator (Mongolie).
Lhumour tisse la trame du récit. Il sagit dun humour noir,
désenchanté mais sans renoncement car porteur de révolte. Le héros
narrateur ( Il permet que nous lappelions Chris) prend le parti den
rire car il ne sert à rien den pleurer. Cest finalement un rieur
sérieux des temps modernes Son rire fissure et sinsinue dans la pensée
routinière. Il est inconfortable. La force comique de son langage ne
dissimule pas les intentions politiques lorsquil fustige les pantins
de la consommation et ceux qui tirent les ficelles. Pour cela, il fait
appel au jugement critique du lecteur comme le théâtre le fait avec le
spectateur.
Extrait de Cloaque : « Lindifféroute
continuait, empire de goudron, bande infinie de non-vie ponctuée de
panneaux métalliques. Si seulement il y avait le paradis au bout ! Au
moins était-ce clair : cet implacable rouleau gris était absolument
contraire à moi. Sil avait raison dexister, cest moi qui avais tort
de vivre. Jétais ensablé dans ma cervelle, aussi pataud et déboussolé
quun éléphant tombé de son nid. Il faisait désespérément beau.
Jaurais préféré un bon déluge plutôt que cet azur dégueulasse. Si la
voûte céleste pouvait se casser comme une coquille duf et faire
tomber sur le monde mille milliards de boue, quest-ce que je me
régalerais ! Enfin un peu de justice ! Je vais vous dire : Dieu est un
naze, en plus dêtre le roi des branleurs. Cest un naze non point
parce quil nest pas assez gentil avec les hommes, mais parce quil
nest pas assez vache avec eux. Moi, je serais Dieu, vous auriez
intérêt à numéroter vos abattis, je vous enverras des pestes et des
choléras, je vous ferais pleuvoir du souffre, je vous balancerais des
météorites brûlantes et pointues, je transformerais la planète en
punching-ball ! Et cette couille molle de soleil qui descendait
piane-piane, quattendait-il pour sécraser sur la terre ; pour faire
cramer cette autoroute à la noix ? Toujours la même tête, le soleil !
Toujours à lheure ! Le train-train quotidien ! Le ronron rayonnant !
Ne rate jamais un jour ! Premier levé, on fait chauffer tranquillo le
terrestre foutoir, et hop ! Au plumard. Tu nexploseras donc jamais,
gros sac de braise, quon rigole un peu ? Allez, va te coucher, eh,
pantouflard !
»
Parce quil est un rire de résistance, nous ne lui avons pas résisté. Cest un rire rabelaisien dont Victor Hugo disait
« Et son éclat de rire est un des gouffres de lesprit ». Cest un rire humaniste profondément ambigu face à une société absurde. Karl Max avait prédit que «lhumanité se séparera de son passé en riant
». Par le rire, H.F Blanc se sépare dun présent qui préfigure un
avenir inhumain. Par instinct de survie, le rire se fait dérision et
déraisonne. Au réalisme débilitant, soppose le surréalisme créatif.
Etre au dessus du réalisme, cest faire uvre de visionnaire. Comme
lauteur de Cloaque, les poètes font appel à autre chose que la raison,
lintelligence, la logique
Ils sollicitent lirrationnel,
limagination, lintuition, la sensibilité, lenthousiasme, le rêve
le
cur.
Dans sa lettre du 15 mai 1871 à Paul Demeny, Rimbaud expose son programme poétique : "Je
dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant
par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens". Ainsi, "il arrive à l'inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l'intelligence de ses visions, il les a vues".
Le Bateau ivre, écrit la même année, apparaît comme la transposition
allégorique de ce programme. Les cinq premières strophes racontent
comment un bateau rompt ses amarres : c'est le poète rompant avec les
normes de la poésie, les conventions de la morale, l'idéologie
dominante de la société.
Dans Cloaque, Chris pratique
dabord lautodérision. Contre la fatalité qui laccable, il choisit de
faire front à ses adversaires : la connerie humaine et ceux qui en
profitent. Lune de ses armes est la paresse qui lui permet dêtre
créatif, cest-à-dire de penser. Il a séduit un peu par ruse Karine
avec qui il file vers Rome dans une Jaguar. Mais ils ne sont pas seuls
car Thibaud, le propriétaire du véhicule, les a pris en autostop et
sintéresse à la plastique de Karine. Donc si Karine était à Chris, il
nen est pas de même pour la Jaguar. Pour Karine, Chris nous demande de
nuancer ses propos: Karine était à lui ?
avec un point dinterrogation
« de plus en plus gros, de plus en plus méchant, et qui avait la forme
dun crochet planté dans son cur ». On sent que lon va vers une
embrouille sur cette « indifféroute », cet « empire de goudron, bande infinie de non-vie ponctuée de panneaux métalliques » dautant plus que Chris nous confie que « cet implacable rouleau gris était absolument contraire à lui
». Je nen dirai pas plus. A vous dembarquer dans la Jaguar. La
promenade vaut le déplacement
Jai même eu envie de demander que
lautoradio soit coupé pour mieux entendre penser Chris et pour faire
chier le hâbleur mondain, Thibaud qui accompagnait une valse
guillerette de Chopin en pianotant sur son volant.
De la paëlla aux fruits de mer : La poésie
Comme le rire, la poésie engagée est résistance. Neruda est allé
jusquà dire quelle était insurrection. Avec le rire, elle est un
moyen dexpression contre tous les conformismes et les totalitarismes.
Vendredi dernier, au Théâtre Toursky, avait lieu une soirée
exceptionnelle qui rassemblait des textes forts et ardents de Léo
Ferré, Louis Aragon, Boris Vian, Charles Baudelaire et Arthur Rimbaud
portés par des musiques mythiques de Mendelssohn, Puccini et Britten
interprétées par lOrchestre philharmonique de Marseille.
Poésie et musique se son conjugués pour être les passeurs de lémotion,
du partage et de la réflexion. Richard Martin, tendre passeur des beaux
textes, a fait vibrer sa colère et sa révolte, toujours à fleur
démotion. Il a commencé par la mémoire et la mer , texte de Léo Ferré
La marée, je l'ai dans le cur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite sur,
de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Et nous avons pris avec lui Le bateau ivre de Rimbaud. A la fin de
cette heure et demi magique, il lançait au public le début de la
chanson de Léo Férré Les Anarchistes
en tapant de son poing sur son
cur : un geste damour que le public fidèle lui rend bien
Y'en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu'en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes!...
Nous avons aperçu Henri-Fréderic Blanc dans le public du Théâtre
Toursky qui affichait complet. En le lisant, on peut penser quil doit
se sentir proche de ces poètes et de Richard Martin. Il faisait partie
des voyageurs de la croisière du Danube organisée par ce dernier.
De la paëlla au calamar : Le Théâtre
Cette Saison H-F Blanc sera aussi au Théâtre Toursky de Richard Martin
avec une création : La révolte des fous les 25 et 26 avril prochains.
"La Révolte des fous"
MARSEILLE - Arts vivants - Pièce jouée
Du vendredi 25 avril 2008 au samedi 26 avril 2008
« Aliéné
en chef, Richard Martin incarne un directeur d'hôpital psychiatrique
sur le chemin de la retraite, médecin-chef en proie à ses patients et à
ses démons. Dans ce rôle flamboyant écrit pour lui et pour le public du
Théâtre Toursky, Richard Martin incarne un directeur d'hôpital
psychiatrique sur le chemin de la retraite, médecin-chef en proie à ses
patients et à ses démons - notamment à un calamar qui ne cesse de le
hanter et qui est pour lui l'image du néant, un néant agressif, glouton
et virulent, contre lequel il a lutté toute sa vie et qui, malgré le
succès de sa carrière, ne désarme pas.
La verve farcesque,
satirique et philosophique de Henri-Frédéric Blanc se donne libre cours
dans cette pièce où la folie est la métaphore de la poésie, de
l'imagination, de notre génie à tous enfermé dans nos oubliettes
intérieures.
La folie fleurit au-dehors mais aussi au-dedans. Celui
qui s'approche de la vérité est aussi menacé de l'intérieur. Chez le
personnage, le feu sacré menace de s'éteindre sous la routine du bon
sens, et il cherche désespérément de quoi l'entretenir. Le monstre
est-il le djinn étouffé, bafoué, enterré sous le jeu social, ou au
contraire l'homme raisonnable, l'homme réussi ?
Auteur marseillais
souvent joué au théâtre, Henri-Frédéric Blanc est un écrivain majeur de
la littérature moderne, libertaire et anarchiste.
Ses textes
remplis d'humanité transpirent d'une vitalité propre à sa langue
d'inspiration rabelaisienne. Le thème de la cruauté du monde montré
dans toute sa nudité hante la plupart de ses uvres.
L'utopie de
Martin rejoint celle de Blanc qui déploie ici plus que jamais sa
critique de la rationalité économique totalitaire, bulldozer
impitoyable qui risque de faire du monde un désert peuplé de chiffres
et d'âmes mortes. Mais comme toujours chez Blanc, le toboggan se
transforme en tremplin : libéré de ses liens, l'esprit peut affronter
joyeusement et ridiculiser à mort son ennemi le Néant ».
Des explosions de sens et des feux dartifice de mots. Ce texte édité
dans le numéro 12 de la Revue des Archers sera disponible au Théâtre.
H.F Blanc est-il fou ?
Je ne pose la question que pour faire un lien entre la folie et
lécriture en reprenant ce quAlexandre Dumas disait au sujet de son
ami Nerval : «
pour nous, il est tout simplement plus conteur, plus
rêveur, plus spirituel, plus gai et plus triste que jamais ». Dans le
Mague, Serge Scotto dit de H.F Blanc : « Jen suis même un peu vexé,
car je préfèrerais franchement que ce soit moi, mais je tiens
Henri-Frédéric Blanc pour notre plus grand auteur vivant, probablement.
Pourquoi ? Parce quil écrit comme nul autre, avec une liberté de ton
fracassante et une force dimagerie qui me laisse hésitant à voir en
lui le génie ou la folie
Lun peut-il être bâti de lautre ? Au final,
une littérature inventive, subversivement incorrecte, qui laisse rêveur
devant tant dacuité au fil dopus régulièrement accouchés par voie
naturelle
Car le salopard prolifique nest ni alcoolique ni drogué,
non, mais un quinquagénaire négligemment barbu et sincèrement timide,
qui sexcuse presque lorsquon le complimente sur ses livres ».
Le rire, la poésie, la folie
la révolte ! La révolte non surtout pas
contre les excès du cur mais contre ceux des institutions, des
morales, des religions
La folie est féconde lorsquelle arrache les
masques dune raison hypocrite et conformiste qui ne serait quun
consensus social.
Du poulpe à la Boîte à sardine vendredi 11 Avril 2008 :
[
/
]
A Marseille, la sardine qui bouche le Port
Était bourrée d'héroïne
Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs!
Si tu savais ce que je sais
On te montrerait du doigt dans la rue
Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen!
[
/
] extrait de « Il ny a plus rien » ( Léo Ferré)
Alors, citoyen(ne), ne reste pas peinard(e) chez toi et si tu veux tout
savoir sur Henri-Frédéric Blanc, viens à la boîte à Sardine, boulevard
de la libération 13001 Marseille, tout près de la librairie LEcailler.
On ty offrira même du poulpe et du blanc
du vin blanc. Du poulpe, il
y en a toujours dans la bonne paëlla, façon néo-polar. Je ne parle pas
de celle en portions surgelées avec laquelle on veut paëllaminer les
esprits déjà cocacolaminés. Vous pouvez venir nombreux, on na pas peur
de se serrer dans la boîte à sardine
et puis les ouvrages de
Henri-Frédéric Blanc, ce nest pas de la Gallimerde encaustiquée,
ni de la littératurette consacrée par des eunuques ou des gagas, pas
plus que du ronroman pour retraités ou du romancule pour psychopathes.
Ouvrage présenté : La Théorie de la paella générale, Henri-Frédéric Blanc, aux Éditions du Rocher.
Lieu : La boîte à Sardine 11, Bd. de la Libération (à deux pas de la librairie) Métro-Tramway Réformés-Canebière
Où vous accueillera Jacques Aubergy, librairie LEcailler
Bonus :
« La mémoire et la mer » et « Il ny a plus rien »- Léo Férré- Dailymotion
http://www.dailymotion.com/video/xrurx_leo-ferre-la-memoire-et-la-mer_music
http://www.dailymotion.com/video/x1e3zh_leo-ferre-il-ny-a-plus-rien_music
Vous pouvez retrouver tous les textes chantés par Léo Férré sur le site « Les vieux copains » :
http://lesvieuxcopains.free.fr/textes.htm
-
Par
Difrade le
25 Mars 2008 à 21:59
Harraga ou "Ceux qui brûlent" sous-entendu leurs papiers d'identité:
Harraga, collection Latinoir Editions LEcailler du SudFévrier 2008 ISBN 978-2-35299-024-6 Antonio Lozano est le quatrième auteur de la collection Latinoir dont le directeur Jacques Aubergy veut maintenir un label de qualité défini par Paco Ignacio Taïbo II.
Quatre romans écrits par quatre auteurs de talent : pour nous qui les
avons lus, cest un sans faute car Harraga mérite votre lecture.Antonio Lozano,
né à Tanger en 1956, est professeur de français à Agüimes aux Canaries
où il dirige depuis 1988 un festival international consacré au conte et
à la créativité théâtrale. Il a été finaliste et lauréat de nombreux
prix littéraires dans son pays et a reçu, les éloges de Manuel Vázquez
Montalbán. Lauréat du prestigieux prix littéraire NOVELPOL, Harraga est
son premier roman.Le Colombien Nicolas Buenaventura Vidal, conteur, homme de théâtre et cinéaste, a écrit la préface. On peut y lire : « Cest
un livre fleuve, un livre transit, entre deux temps, deux mondes qui
ont un passé commun et qui malgré les distances interposées, malgré les
frontières, malgré les murs, sappartiennent, indéfectiblement ».
Et il explique que le récit de Khaled raconté par Antonio Lozano nest
pas autobiographique mais il aurait pu être le sien à un point tel que
la propre mère de lauteur, après avoir lu Harraga, parlait du héros
Khaled comme si elle parlait de son fils. Et Nicolas Buenaventura Vidal
commente en parlant de lauteur : « Ce que je trouve fascinant cest que ce livre a fait vivre ou revivre une vie autre que la sienne mais tout aussi réelle »Harraga
est un roman de lexil et du trouble de lidentité
Quel choix soffre
à ceux qui entrent clandestinement dans un pays où ils sont exploités
puis expulsés sans humanité ? A partir du jour où ils embarquent sur un
de ces rafiots affrétés par des criminels sans foi ni loi, ceux qui
survivent deviennent les éternels passagers clandestins de lhumanité,
condamnés à vivre en marge de cette humanité, soit dans la misère soit
dans la délinquance. Cest cette fatalité inexorable qui est prégnante.
Un extrait : « Cétait déjà trop tard pour eux. Leur argent
était dans les mains du marin qui me le remit enveloppé dans un papier
gris. Le paiement se faisait toujours à lavance. Largent ne voyageait
jamais dans le bateau. Eux seuls couraient le danger que représentaient
la mer et la police, mais jamais les billets qui servaient à payer leur
voyage. Pendant une demi-heure nous avons passé en revue tous les
gestes à faire, les précautions à prendre. Je me suis assuré quaucun
deux navait de papiers. Cétait des Harraga, ceux qui brûlent leurs
papiers didentité pour quitter le pays sans laisser de trace. Nous
leur avons expliqué que cétait pour les protéger. Comme ça, on ne
pourrait pas les renvoyer dans leur pays dorigine quils ne devraient
jamais avouer. En réalité, cétait une organisation qui tirait le
bénéfice de cette situation. Une fois quon les avait mis au travail,
ils nosaient plus sortir sans papiers ni abandonner leur travail, ou,
sil y en avait qui voulaient repartir, aller demander de laide au
consulat. » « JE FERME LES YEUX
» Khaled, héros et
narrateur, entre en scène par cette phrase car il est incarcéré à
Tanger. Il est sur sa paillasse et regarde le plafond de ce lieu où on
la enfermé ». Cest la même phrase qui marque les changements de
chapitre lorsque, métaphoriquement venus des fissures du plafond, les
souvenirs et les fantômes viennent hanter sa mémoire. Et chacune de ces
fissures est celle de la vie méprisable de Khaled qui, pour ce rêve
dEl Dorado commun aux pays pauvres, a choisi la porte du crime, celle
de ceux que son ami et corrupteur Hamid appelle «la famille ».
Traduisez la mafia. Comme le Harraga, le trafiquant dêtres humains
nest pas mettre de son destin. Il ne peut plus revenir sur ses pas.
Lorsque Khaled le réalise, il est trop tard car « un seul monde
existe avec pour uniques limites, la naissance et la mort. Cest dans
ce monde-là que nous devons chercher le bonheur et le sol où nous
mettions les pieds navait aucune importance». Harraga ( Ceux qui brûlent),
cest le mot qui désigne au Maroc, ceux qui mettent le feu à leurs
papiers avant dentreprendre le grand voyage. Khaled, un jeune garçon
de café du Café de Paris à Tanger, rêve de terres plus heureuses. Il
part à leur recherche, guidé par un ami établi à Grenade, et son
périple lamène à naviguer dans des courants deaux troubles quil ne
pourra jamais remonter. Dans lengrenage criminel, la prise de
conscience ne pousse pas à la rédemption mais à la vengeance. Khaled
est un héros dune littérature noire dans laquelle le manichéisme se
fissure comme le plafond de sa cellule. Entre allers et
retours dune rive à lautre, trafic de drogues et dêtre humains, le
talent dun écrivain se révèle en même temps que la radiographie
implacable des réseaux de la corruption et des mafias dans les deux
pays du Détroit de Gibraltar.Ecrit pour donner une vision de
lémigrant, le roman veut montrer le visage humain de tous ceux qui
prennent leur terrible décision individuelle face à lindifférence
globalisée et intéressée du discours officiel. Mais il y a aussi dans
ce livre une étude de murs subtile et réaliste qui présente la
situation des femmes dans la société marocaine avec lévocation des
mouvements quelles amorcent pour tenir leur rôle dans la société.Ce
roman, qui vient dêtre traduit en français, a fait lobjet dune
première édition en 2002 aux Editions Zoela Ediciones Cleccion Negrura.
Il est donc antérieur, comme me la fait remarquer le Directeur de la
collection LAtinoir, à celui de lauteur algérien Boualem Sansal portant le même titre et paru en 2005 chez Gallimard. Présentation de l'éditeur :Une
maison que le temps ronge comme à regret. Des fantômes et de vieux
souvenirs que l'on voit apparaître et disparaître. Une ville erratique
qui se déglingue par ennui, par laisser-aller, par peur de la vie. Un
quartier, Rampe Valée, qui semble ne plus avoir de raison d'être. Et
partout dans les rues houleuses d'Alger des islamistes, des gouvernants
prêts à tout, et des lâches qui les soutiennent au péril de leur âme.
Des hommes surtout, les femmes n'ayant pas le droit d'avoir de
sentiment ni de se promener. Des jeunes, absents jusqu'à l'insolence,
qui rêvent, dos aux murs, de la Terre promise. C'est l'univers excessif
et affreusement banal dans lequel vit Lamia, avec pour quotidien
solitude et folie douce. Mais voilà qu'une jeune écervelée, arrivée
d'un autre monde, vient frapper à sa porte. Elle dit s'appeler Chérifa,
s'installe, sème la pagaille et bon gré mal gré va lui donner à penser,
à se rebeller, à aimer, à croire en cette vie que Lamia avait finie par
oublier et haïr.Cela mamène à évoquer aussi Kamel Khelif et la bande dessinée «Les exilées ». Les dessins sont de Kamel Khelif et le récit de Nabile Farès (Amok Editions)Synopsis
: A Alger en juillet 1968, un homme, par sa fenêtre, regarde la ville.
A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et
d'octobre 1961 à Paris. Il sent que le pays change. Il pressent les
luttes, les douleurs et les espoirs que symbolise Leïla Fatma, une
femme qu'il retrouvera en 1989 sur les quais de Marseille. D'une ville
à l'autre, d'Alger à Marseille en passant par Paris, les histoires
s'entrelacent.Kamel Khelif dessine à lencre et au fusain.
Kamel Khelif a dessiné mais aussi écrit un autre ouvrage paru en 2003,
toujours sur le thème de limmigration algérienne : « Ce Pays qui est le vôtre » ( Editions FRMK - collection Octave)Sur le site Frémok, il avait présenté cet ouvrage :Extrait de linterview : « Tout
est écrit et peut-être lu selon plusieurs sens. Pour le titre, on ne
sait finalement pas de quel pays il s'agit, ni à qui il s'adresse. Ça
fonctionne à double sens, soit il s'agit de la France, soit de
l'Algérie. Quand j'écris "
je marche vers vous comme quelqu'un qui
revient sur ses pas
" ou "
me ramener loin d'ici
", ce type de
contradiction, c'est toute l'ambiguïté de cette génération de premiers
immigrés en France, comme moi, être de là-bas et vivre ici. C'est une
question qui se pose très concrètement par exemple au moment de la
mort, pour choisir l'endroit où tu vas être enterré.Cette femme
morte pendant sa détention, cest très grave. Cest complètement
injuste. Et on se demande pourquoi depuis des siècles et des siècles ça
a très peu changé, pourquoi ?Jai raconté cette histoire à la
troisième personne parce que cest une histoire pour tous ceux qui ont
vécu ou qui vivent cette situation. Ce nest pas réservé à une certaine
catégorie de gens. Je ne parle pas de racisme même si cela existe aussi
en justice. Mais cest une histoire qui touche tout le monde, qui nest
pas réservée à une race, mais plutôt à une classe sociale. Parce que
notre justice n'est plutôt pas pour les pauvres. Concrètement,
quelquun qui na jamais eu affaire à la justice, comment peut-il avoir
un avocat dès la première heure ? Quand il est pris, la loi dit quil
peut donner un coup de fil à sa famille, dans la réalité cest faux.
Quand on sait que le prévenu ne peut pas prévenir ses parents, cest
peut-être dautres catégories sociales qui bénéficient de cela ».Interview sur le site Frémok :http://www.fremok.org/entretiens/kamelcepays.html Nous
terminerons notre article en recommandant la revue « Fora ! La Corse
vers le monde » dont la deuxième parution porte le titre : Corse et
Maghreb, côte à côte. Un titre rappelant les paroles du philosophe corse, Jean-Toussaint Desanti : « effacer la mer qui nous sépare et nous engloutit ».
Cette revue, au delà des différences, met la culture corse au miroir
dautres cultures en montrant quil existe aussi des ressemblances.
Chaque culture doit regarder l'Ailleurs pour mieux voir ce quelle est,
comparer, admirer, échanger, partager et, au besoin, un peu copier ou
disons sinspirer
-
Par
Difrade le
10 Mars 2008 à 18:19
Rock et polar à lAlcazar de Marseille, Samedi 29 mars à 17h dans la salle de conférence :
Rencontre et concert-rock (sous réserve) en partenariat avec la librairie lEcailler et dans le cadre du cycle les Cahiers de lEcailler.
Rencontre
avec François Thomazeau, journaliste, écrivain et musicien, François
Billard, critique musical et musicien, Bruno Leydet, écrivain et
musicien et Thomas Labat, écrivain et musicien.
Quelles sont les interactions entre le rock, le polar et le roman noir ?
Depuis
le fameux Blackboard jungle de Ed McBain (qui inspira le film Graine de
violence sur une musique de Bill Haley), en passant par Jean-Pierre
Manchette, Laurent Chalumeau, Hunter Thompson ou encore Nick Hornby,
jusquau récent Anacostia river blues de George Pelecanos, nombreuses
sont les passerelles et aller et retour entre les deux genres. Ce sera
le sujet de cette rencontre...
Alcazar, Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale
58 Cours Belsunce, 13001
Adresse postale : 23 rue de la Providence
Place René Sarvil
13231 Marseille Cedex 1
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Dans
une interview sur le site Bibliosurf, François Thomaseau était le
journaliste et Philippe Carrese linterviewé. Lorsque Thomaseau demande
à ce dernier : " Et le Rockn roll dans tout ça ? " Philippe Carrese répond : " Je
suis daccord ! Ma Basse Precision Fretless tattend toujours, branchée
a coté de mon piano Fender, et cest quand tu veux, François ". Il balançait plus loin quelques copains : "
Serge Scotto est batteur, Bruno Leydet est guitariste, Delfino aussi. Thomazeau est bassiste, et je suis sur que jen oublie
"
Vous pouvez aller lire linterview à ladresse :
http://www.bibliosurf.com/Rencontre-avec-Philippe-Carrese
Vous
lavez compris : des polardeux sont aussi musiciens. Et leur musique ?
Le Rocknroll. On a souvent parlé des liens entre le jazz et le polar.
Dailleurs LEcailler du Sud avait participé à des journées sur ce
thème à Marseille au début de lannée 2007. Cette année, c'est avec le
Rock que le polar est mis en musique. Finie lambiance jazzy pour plus
de décibels !
Thomaseau et Carrese ne sont donc pas les seuls à
balancer-rouler. A Marseille, dautres polardeux sont aussi " Rock n
roll " dans leurs écrits et leur musique. On se souvient de Serge
Scotto , batteur déjanté en couche-culotte avec le groupe Les Steacks.
LAixois Jean-Paul Delfino, quant à lui, préfère les airs brésiliens,
ce Brésil qui est le décor de plusieurs de ses romans.
Lors
de la rencontre organisée à lAlcazar le 29 mars prochains, François
Thomaseau sera présent aux côtés de François Billard ( critique musical
et musicien déjà présent pour le Jazz )mais aussi Bruno Leydet et
Thomas Labat.
Bruno Leydet :
Bruno
Leydet est né en 1960 à Marseille, où il réside actuellement. Après un
doctorat en socio-sémiologie, il entreprend avec passion de croiser le
fer avec l'écriture (5 romans à son actif), mais aussi avec le
scénario, le théâtre et la musique. Bruno Leydet est un passionné... de
l'Italie et de la Toscane en particulier, mais aussi, de Led Zeppelin,
Bob Marley, Henry Miller, Pasolini, Deep Purple, Hemingway, Mozart,
Alberto Moravia et de la pizza que lui préparait affectueusement sa
grand-mère... C'est un curieux, un voyageur impénitent qui
perpétuellement cherche à comprendre et à "grandir". Et si possible
avec lyrisme. Par dessus tout il vénère l'Art, celui qui résiste au
Temps... Et si vous lui demandez pourquoi il reste fidèle à tout cela,
il vous répondra que c'est parce qu'il existe une certaine volupté à
rester fidèle...
Bibliographie :
Hard rocks (Parution aux éd. Presses Du Midi en mai 1997. Prix éd. 1494) Essai musical
Contes de la 4e lune (Parution aux éd.Presses Du Midi en sept. 1998. Prix éd. 1204) Roman
Le scélérat magnifique (Parution aux éd.Presses Du Midi en avril 1995. Prix éd. 1357) Roman
Cité parfaite (& E. KOSSAN. Parution aux éd. Autres Temps Editions en mai 2001) Roman
Jim
Morrison is alive and well and living in Ibiza (Parution dans la coll.
LEcailler du Sud en mars 2007. Prix éd. 750. 200 pages) Essai musical
Malocchio (Parution aux éd. LEcailler coll. Spéciales)
Sortez vos morts (Parution aux éd. Jigal en mars 2007. Prix éd. 14. 176 pages) Roman policier
Hard rocks :
Plusieurs
centaines de personnes, dont un guitariste de Rock, une astrologue
haïtienne, un plombier mortifié par son épouse infidèle, un homme
daffaires marocain et philosophe, un peintre haschischin, un dentiste
à la vocation musicale contrariée et un éleveur de crocodiles - pour ne
citer que les personnages principaux dune foule désordonnée, livrée
aux pulsions délirantes de lAnima collective.
Jim Morrison is alive and well and living in Ibiza
Un
peu comme pour Elvis, beaucoup de gens pensent que Jim Morrison, le
légendaire et énigmatique poète, le chanteur des Doors, est toujours
vivant. Cest apparemment le cas de Holly Townbar, une jeune
américaine. Elle a disparu peu après son dernier passage à Marseille.
Cest donc à un privé marseillais que Mr et Mrs Townbar vont confier
lenquête. Et voilà donc William Florida, le Sam Spade du Vieux-Port en
route pour Ibiza via Paris. Il aura à ses côtés, Louise, la charmante
et francophile maman. Le privé, ex-flic, se prétend descendant de
Cervantès, mais cest un écrivain raté, il est plutôt sympa, mais ne
paraît guère efficace et pourtant il sera vite sur les traces de Jim et
Holly. Un court roman, très rapide doù ressortent deux passages
étonnants : une leçon de chose sur le vagin, dans une salle dattente
daéroport, et un autre sur lusage du mot " fuck " dans la langue
américaine, toutes deux données par Louise Townbar au privé médusé. Une
fable polar hommage au roman noir et à la musique des Doors. Un petit
plaisir dont on ne saurait se priver.
Présentation de lEditeur : Détective
marseillais rêvant encore de pratiquer son métier à la manière dun
privé américain des années 50, William Florida va trouver en la
personne de Holly Townbar une raison denquêter qui le propulse dans
son propre rêve : une belle américaine sensuelle, un voyage sur lîle
ensoleillée dIbiza, une relation troublante avec sa cliente, voilà
pour latmosphère " flic privé ". Mais Bruno Leydet, grand fan de
rocknroll devant léternel, double la mise en pénétrant un autre
mythe : celui de Jim Morrison, leader charismatique du groupe The
Doors, mort et enterré (au Père-Lachaise à Paris) depuis des lustres.
Or, cest bien sur les traces dun Jim Morrison qui vivrait peut-être
encore à Ibiza que va se lancer William Florida... Entre réalisme et
nostalgie, Jim Morrison Is Alive And Well And Living In Ibiza est un
polar attachant et singulier, doublé dun conte rocknroll évocateur
et libre, frappé de quelques bouffées planantes.
Thomas Labat vit à Marseille, Rey est son premier roman, cruel et acéré. Il est le chanteur du groupe LO.
En 2005, le premier album de Lo en a surpris plus dun sur la
bouillonnante scène rock marseillaise et a reçu de bonnes critiques. A
lorigine, ce groupe est composé de Thomas Foubet (alias Thomas Labat,
romancier) et Isabelle Servant au chant, Yann Servant a la guitare,
Thierry Cureaudeau a la basse et Eric Dessaint a la batterie. Lo vient
a propose 11 morceaux tous très identifiables avec un cote rock (par
opposition a pop) qui nest pas synonyme dabsence de mélodies.
Il
est aussi écrivain . Après Rey (une histoire dun tueur en série
particulièrement cruel) puis Un chat dans un chenil (une journée bien
agitée pour un jeune marseillais poursuivi par des truands) Thomas
Labat a sorti son roman " Létang ". Toujours un policier (toujours
chez l Ecailler du Sud). Celui-ci, plus calme en apparence, nous
emmène sur les traces dun fantôme. On commence par suivre plusieurs
trajectoires qui vont inévitablement se croiser de façon subtile.
Léditeur écrit à propos de lEtang : Dans
la bibliographie de Thomas Labat ce roman mystérieux fait suite à un
polar relativement classique mais clinique et dévastateur ("Rey") puis
un roman policier beaucoup plus humaniste se déroulant dans les
quartiers nord de Marseille ("Un chat dans un chenil"), S'il change à
nouveau d'univers Thomas Labat conserve ce qui fait sa force: une
écriture limpide et précise, au service d'un récit raconté avec
sobriété, quelle qu'en soit la teneur.
Létang
Dix
ans. Cela fait dix ans que Julien na pas vu Olivia, qui devait être
son amie, son amante, sa mère et sa soeur. Voilà quelle réapparaît
soudain et, avec elle, la masse opaque des regrets et des nondits. La
vie de Julien était entre parenthèses. Elle va basculer... Lécriture
de Thomas Labat est semblable à leau de son étang : noire, profonde,
immobile. Elle nous envoûte et nous guide tout au fond, là ou vase et
terre se mêlent dans le ferment des promesses. Bien après lavoir
refermé, ce petit roman fantomatique laisse une trace insidieuse et
têtue, comme le souvenir dOlivia. Louvrage se lit vite et avec pas
mal de suspens
Et dans la région parisienne, un nouveau dans la musique
Christian ROUX ,
auteur et musicien. Son CD " Défardé " est sorti fin 2007 ,
Distribution Mosaïc Music. Il est présenté comme un auteur engagé et
cela apparaît dans ses écrits sans outrance. Sa vision romanesque
sexprime tout en nuances. Dans son premier opus " Braquages ", quatre
SDF sont recrutés par un mystérieux individu pour commettre un braquage
audacieux. La manipulation des faibles par les forts reste dactualité,
même dans nos démocraties.
Son dernier ouvrage " Les Ombres mortes " :
Alias
"Geoffrey Martin " a été frappé damnésie après un accident. Il hérite
dune identité trouvée sur lui et contenue dans de faux papiers.
Pendant huit ans dune vie plate, un cauchemar le hante ; un il
arraché de son orbite roule vers une bouche dégout où il disparaît. Et
puis, il rencontre Tom et Josepha. Il aime Josepha et commence à
revenir à la vie, lorsque le premier coup de théâtre renvoie Geoffrey
vers son destin lié à un passé quil ignore. Un flic énigmatique, le
lieutenant Lancelot, lui annonce le suicide de Josepha, sans écarter le
meurtre toujours possible. Le flic a une méthode : " Le crime ne vient
que de là. De la merde et du malheur. Cest un résultat chimique obtenu
par un mélange très précis de ces deux éléments. Alors, on fouille la
merde et le malheur, et on cherche lindividu qui possède en lui
lexacte proportion nécessaire à lexplosion. " Et si Geoffrey
possédait cette exacte proportion ? Mais comment aurait-il pu tuer la
femme quil aimait et qui allait lui permettre de refaire sa vie. Après
une soirée dans un cabaret où Geoffrey sest saoulé en acceptant du
champagne offert par un groupe qui "l avait choisi " avant de le
rejeter, une question le taraude ; " Que me veulent-ils ? ". Lorsque
son ami Tom lui reconnaît que le meurtre est possible et ajoute que,
après tout, il vaudrait peut-être mieux oublier tout ça, il répond : "
Mon pauvre Tom, jai déjà oublié tellement de choses. ?Je ne vais pas
refaire ma vie tous les huit ans ". Son cauchemar le hante à nouveau,
en devenant plus précis dans les détails. Lintrigue se déroule, avec
finesse, entre le 3 et le 20 mars 2003. En retrouvant peu à peu des
bribes de son passé, Geoffrey senfonce dans le cauchemardesque. Est-ce
que lil va lentraîner dans sa chute ?
Christian Roux est un
artiste. Il est aussi musicien, chanteur et compositeur. Il fait partie
du groupe NICRI dont nous vous livrons cet extrait de la chanson "
Lespoir "
Quest-ce qui aurait pu nous faire croire
Quun jour on se mettrait à boire
Quest-ce qui aurait pu nous faire croire
Quun jour la lune en aurait marre
Croire que ne tomberaient plus les feuilles et que
Des baisers morts souilleraient notre seuil...
pour plus, aller sur le site de NICRI
Vous pouvez aller sur son site à ladresse ci-dessous :
http://www.nicri.fr/
et, pour lentendre, sur le site Myspace ci-dessous :
http://www.myspace.com/CHRISTIANROUXNICRI
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