• Rock, polar et roman noir

    Rock et polar à l’Alcazar de Marseille, Samedi 29 mars à 17h dans la salle de conférence :



    Rencontre et concert-rock (sous réserve) en partenariat avec la librairie l’Ecailler et dans le cadre du cycle les Cahiers de l’Ecailler.
    Rencontre avec François Thomazeau, journaliste, écrivain et musicien, François Billard, critique musical et musicien, Bruno Leydet, écrivain et musicien et Thomas Labat, écrivain et musicien.


    Quelles sont les interactions entre le rock, le polar et le roman noir ?
    Depuis le fameux Blackboard jungle de Ed McBain (qui inspira le film Graine de violence sur une musique de Bill Haley), en passant par Jean-Pierre Manchette, Laurent Chalumeau, Hunter Thompson ou encore Nick Hornby, jusqu’au récent Anacostia river blues de George Pelecanos, nombreuses sont les passerelles et aller et retour entre les deux genres. Ce sera le sujet de cette rencontre...

    Alcazar, Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale
    58 Cours Belsunce, 13001
    Adresse postale : 23 rue de la Providence
    Place René Sarvil
    13231 Marseille Cedex 1
    Tél. : 04 91 55 90 00 – Fax : 04 91 55 23 44

    Dans une interview sur le site Bibliosurf, François Thomaseau était le journaliste et Philippe Carrese l’interviewé. Lorsque Thomaseau demande à ce dernier : " Et le Rock’n roll dans tout ça ? " Philippe Carrese répond : " Je suis d’accord ! Ma Basse Precision Fretless t’attend toujours, branchée a coté de mon piano Fender, et c’est quand tu veux, François ". Il balançait plus loin quelques copains : " … Serge Scotto est batteur, Bruno Leydet est guitariste, Delfino aussi. Thomazeau est bassiste, et je suis sur que j’en oublie… "
    Vous pouvez aller lire l’interview à l’adresse :
    http://www.bibliosurf.com/Rencontre-avec-Philippe-Carrese

    Vous l’avez compris : des polardeux sont aussi  musiciens. Et leur musique ? Le Rock’nroll. On a souvent parlé des liens entre le jazz et le polar. D’ailleurs L’Ecailler du Sud avait participé à des journées sur ce thème à Marseille au début de l’année 2007. Cette année, c'est avec le Rock que le polar est mis en musique. Finie l’ambiance jazzy pour plus de décibels !

    Thomaseau et Carrese ne sont donc pas les seuls à balancer-rouler. A Marseille, d’autres polardeux sont aussi " Rock n’  roll " dans leurs écrits et leur musique. On se souvient de Serge Scotto , batteur déjanté en couche-culotte avec le groupe Les Steacks. L’Aixois Jean-Paul Delfino, quant à lui, préfère les airs brésiliens, ce Brésil qui est le décor de plusieurs de ses romans.


    Lors de la rencontre organisée à l’Alcazar le 29 mars prochains, François Thomaseau sera présent aux côtés de François Billard ( critique musical et musicien déjà présent pour le Jazz )mais aussi Bruno Leydet et Thomas Labat.



     
    Bruno Leydet :



    Bruno Leydet est né en 1960 à Marseille, où il réside actuellement. Après un doctorat en socio-sémiologie, il entreprend avec passion de croiser le fer avec l'écriture (5 romans à son actif), mais aussi avec le scénario, le théâtre et la musique. Bruno Leydet est un passionné... de l'Italie et de la Toscane en particulier, mais aussi, de Led Zeppelin, Bob Marley, Henry Miller, Pasolini, Deep Purple, Hemingway, Mozart, Alberto Moravia et de la pizza que lui préparait affectueusement sa grand-mère... C'est un curieux, un voyageur impénitent qui perpétuellement cherche à comprendre et à "grandir". Et si possible avec lyrisme. Par dessus tout il vénère l'Art, celui qui résiste au Temps... Et si vous lui demandez pourquoi il reste fidèle à tout cela, il vous répondra que c'est parce qu'il existe une certaine volupté à rester fidèle...
    Bibliographie :
    Hard rocks (Parution aux éd. Presses Du Midi en mai 1997. Prix éd. 14€94) Essai musical
    Contes de la 4e lune (Parution aux éd.Presses Du Midi en sept. 1998. Prix éd. 12€04) Roman
    Le scélérat magnifique (Parution aux éd.Presses Du Midi en avril 1995. Prix éd. 13€57) Roman
    Cité parfaite (& E. KOSSAN. Parution aux éd. Autres Temps Editions en mai 2001) Roman
    Jim Morrison is alive and well and living in Ibiza (Parution dans la coll. L’Ecailler du Sud en mars 2007. Prix éd. 7€50. 200 pages) Essai musical
    Malocchio (Parution aux éd. L’Ecailler coll. Spéciales)
    Sortez vos morts (Parution aux éd. Jigal en mars 2007. Prix éd. 14€. 176 pages) Roman policier



    Hard rocks :
    Plusieurs centaines de personnes, dont un guitariste de Rock, une astrologue haïtienne, un plombier mortifié par son épouse infidèle, un homme d’affaires marocain et philosophe, un peintre haschischin, un dentiste à la vocation musicale contrariée et un éleveur de crocodiles - pour ne citer que les personnages principaux d’une foule désordonnée, livrée aux pulsions délirantes de l’Anima collective.


     
    Jim Morrison is alive and well and living in Ibiza
    Un peu comme pour Elvis, beaucoup de gens pensent que Jim Morrison, le légendaire et énigmatique poète, le chanteur des Doors, est toujours vivant. C’est apparemment le cas de Holly Townbar, une jeune américaine. Elle a disparu peu après son dernier passage à Marseille. C’est donc à un privé marseillais que Mr et Mrs Townbar vont confier l’enquête. Et voilà donc William Florida, le Sam Spade du Vieux-Port en route pour Ibiza via Paris. Il aura à ses côtés, Louise, la charmante et francophile maman. Le privé, ex-flic, se prétend descendant de Cervantès, mais c’est un écrivain raté, il est plutôt sympa, mais ne paraît guère efficace et pourtant il sera vite sur les traces de Jim et Holly. Un court roman, très rapide d’où ressortent deux passages étonnants : une leçon de chose sur le vagin, dans une salle d’attente d’aéroport, et un autre sur l’usage du mot " fuck " dans la langue américaine, toutes deux données par Louise Townbar au privé médusé. Une fable polar hommage au roman noir et à la musique des Doors. Un petit plaisir dont on ne saurait se priver.
    Présentation de l’Editeur : Détective marseillais rêvant encore de pratiquer son métier à la manière d’un privé américain des années 50, William Florida va trouver en la personne de Holly Townbar une raison d’enquêter qui le propulse dans son propre rêve : une belle américaine sensuelle, un voyage sur l’île ensoleillée d’Ibiza, une relation troublante avec sa cliente, voilà pour l’atmosphère " flic privé ". Mais Bruno Leydet, grand fan de rock’n’roll devant l’éternel, double la mise en pénétrant un autre mythe : celui de Jim Morrison, leader charismatique du groupe The Doors, mort et enterré (au Père-Lachaise à Paris) depuis des lustres. Or, c’est bien sur les traces d’un Jim Morrison qui vivrait peut-être encore à Ibiza que va se lancer William Florida... Entre réalisme et nostalgie, Jim Morrison Is Alive And Well And Living In Ibiza est un polar attachant et singulier, doublé d’un conte rock’n’roll évocateur et libre, frappé de quelques bouffées planantes.




    Thomas Labat vit à Marseille, Rey est son premier roman, cruel et acéré. Il est le chanteur du groupe LO. En 2005, le premier album de Lo en a surpris plus d’un sur la bouillonnante scène rock marseillaise et a reçu de bonnes critiques. A l’origine, ce groupe est composé de Thomas Foubet (alias Thomas Labat, romancier) et Isabelle Servant au chant, Yann Servant a la guitare, Thierry Cureaudeau a la basse et Eric Dessaint a la batterie. Lo vient a propose 11 morceaux tous très identifiables avec un cote rock (par opposition a pop) qui n’est pas synonyme d’absence de mélodies.

    Il est aussi écrivain . Après Rey (une histoire d’un tueur en série particulièrement cruel) puis Un chat dans un chenil (une journée bien agitée pour un jeune marseillais poursuivi par des truands) Thomas Labat a sorti son roman " L’étang ". Toujours un policier (toujours chez l’ Ecailler du Sud). Celui-ci, plus calme en apparence, nous emmène sur les traces d’un fantôme. On commence par suivre plusieurs trajectoires qui vont inévitablement se croiser de façon subtile.

    L’éditeur écrit à propos de l’Etang : Dans la bibliographie de Thomas Labat ce roman mystérieux fait suite à un polar relativement classique mais clinique et dévastateur ("Rey") puis un roman policier beaucoup plus humaniste se déroulant dans les quartiers nord de Marseille ("Un chat dans un chenil"), S'il change à nouveau d'univers Thomas Labat conserve ce qui fait sa force: une écriture limpide et précise, au service d'un récit raconté avec sobriété, quelle qu'en soit la teneur.



    L’étang
    Dix ans. Cela fait dix ans que Julien n’a pas vu Olivia, qui devait être son amie, son amante, sa mère et sa soeur. Voilà qu’elle réapparaît soudain et, avec elle, la masse opaque des regrets et des nondits. La vie de Julien était entre parenthèses. Elle va basculer... L’écriture de Thomas Labat est semblable à l’eau de son étang : noire, profonde, immobile. Elle nous envoûte et nous guide tout au fond, là ou vase et terre se mêlent dans le ferment des promesses. Bien après l’avoir refermé, ce petit roman fantomatique laisse une trace insidieuse et têtue, comme le souvenir d’Olivia. L’ouvrage se lit vite et avec pas mal de suspens…
     
    Et dans la région parisienne, un nouveau dans la musique…



    Christian ROUX , auteur et musicien. Son CD " Défardé " est sorti fin 2007 , Distribution Mosaïc Music. Il est présenté comme un auteur engagé et cela apparaît dans ses écrits sans outrance. Sa vision romanesque s’exprime tout en nuances. Dans son premier opus " Braquages ", quatre SDF sont recrutés par un mystérieux individu pour commettre un braquage audacieux. La manipulation des faibles par les forts reste d’actualité, même dans nos démocraties.



    Son dernier ouvrage " Les Ombres mortes " :
    Alias "Geoffrey Martin " a été frappé d’amnésie après un accident. Il hérite d’une identité trouvée sur lui et contenue dans de faux papiers. Pendant huit ans d’une vie plate, un cauchemar le hante ; un œil arraché de son orbite roule vers une bouche d’égout où il disparaît. Et puis, il rencontre Tom et Josepha. Il aime Josepha et commence à revenir à la vie, lorsque le premier coup de théâtre renvoie Geoffrey vers son destin lié à un passé qu’il ignore. Un flic énigmatique, le lieutenant Lancelot, lui annonce le suicide de Josepha, sans écarter le meurtre toujours possible. Le flic a une méthode : " Le crime ne vient que de là. De la merde et du malheur. C’est un résultat chimique obtenu par un mélange très précis de ces deux éléments. Alors, on fouille la merde et le malheur, et on cherche l’individu qui possède en lui l’exacte proportion nécessaire à l’explosion. " Et si Geoffrey possédait cette exacte proportion ? Mais comment aurait-il pu tuer la femme qu’il aimait et qui allait lui permettre de refaire sa vie. Après une soirée dans un cabaret où Geoffrey s’est saoulé en acceptant du champagne offert par un groupe qui "l ‘avait choisi " avant de le rejeter, une question le taraude ; " Que me veulent-ils ? ". Lorsque son ami Tom lui reconnaît que le meurtre est possible et ajoute que, après tout, il vaudrait peut-être mieux oublier tout ça, il répond : " Mon pauvre Tom, j’ai déjà oublié tellement de choses. ?Je ne vais pas refaire ma vie tous les huit ans ". Son cauchemar le hante à nouveau, en devenant plus précis dans les détails. L’intrigue se déroule, avec finesse, entre le 3 et le 20 mars 2003. En retrouvant peu à peu des bribes de son passé, Geoffrey s’enfonce dans le cauchemardesque. Est-ce que l’œil va l’entraîner dans sa chute ?

    Christian Roux est un artiste. Il est aussi musicien, chanteur et compositeur. Il fait partie du groupe NICRI dont nous vous livrons cet extrait de la chanson " L’espoir "…
    Qu’est-ce qui aurait pu nous faire croire
    Qu’un jour on se mettrait à boire
    Qu’est-ce qui aurait pu nous faire croire
    Qu’un jour la lune en aurait marre
    Croire que ne tomberaient plus les feuilles et que
    Des baisers morts souilleraient notre seuil...
    pour plus, aller sur le site de NICRI
     
    Vous pouvez aller sur son site à l’adresse ci-dessous :
    http://www.nicri.fr/
    et, pour l’entendre, sur le site Myspace ci-dessous :
    http://www.myspace.com/CHRISTIANROUXNICRI



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