• Flash info du Comité de soutien à « Corsicapolar… »

    Un rapport de police circule dans les milieux autorisés et une indiscrétion nous a permis d’en lire un extrait que nous vous livrons :

    Le 29 décembre 2006, un informateur anonyme qui nous (Il s’agit bien entendu du pluriel de modestie administrative et non celui de majesté) a été présenté par son frère Dimitrius Capibianchi, a porté à notre connaissance  les faits suivants :

    Une organisation secrète serait en train de naître dans les environs d’Ajaccio . Le projet aurait vu le jour dans la nuit de San Matteo et sous le regard de Napoléon. Une cérémonie cabalistique se serait déroulée avec, en sacrifice, la Chèvre de Coti – Chiavari.

    Nous avons effectué une enquête de voisinage à Cotti-Chiavari où «Nimu » (Personne) n’a voulu nous répondre. Un certain Mico nous a dit avec beaucoup d’amabilité : « Lasciami sta é camparai! » ( Laisse-moi tranquille et tu vivras !). Nous l’avions maladroitement dérangé alors qu’il écoutait « Isula Blues » interprété par le célèbre jazzman corse Emile Davi.

    Nous avons alors décidé de surveiller discrètement les lieux. Au bout de six heures, nous étions comme un chien dans la vigne où nous nous étions dissimulés. Nous avons entendu un bruit menaçant et  nous avons décidé de rentrer sur Ajaccio pour ne pas finir trop vite dans le caveau de famille.

    Alors que, pour nous remettre de nos émotions, nous étions en train de lire le Journal de la Corse à la terrasse d’un café,  notre attention a été attirée par deux individus commentant un article paru dans le journal  « Corsica » sous le titre : Syndicat du crime sur la toile.

    Il ne faisait plus aucun doute, dans notre esprit :  sous l’écume des Brocci que représentait notre information, il devait y avoir  la crème de Corsica clandestina ou d’une mafia. Nous décidions, sans délai, de retourner à Cotti-Chiavari et , à notre arrivée, nous constations comme une absence de lumière… Mais, oui ! Il faisait  nuit . Nous nous sommes dit: « si le destin ne s’en mêle pas,  nous n’apprendrons et ne verrons rien ». 

    C’est au moment où nous désespérions  que notre portable résonna dans l’obscurité de notre situation.  Notre informateur avait un nouveau renseignement sur l’affaire: Il pourrait s’agir d’une vieille vendetta à laquelle était mêlé un détective anglais répondant au nom de Sherlock Homes. Pour en savoir plus, il nous faudrait retrouver les carnets de Pandolfi, individu mystérieux et très actif dans cette vengeance apparemment textuellement transmise de génération en génération. J’apprenais alors qu’il me faudrait attendre jusqu’au 4 mars pour en savoir plus… Il sera trop tard pour nous.  Ayant atteint un âge qui, avec quelques flocons de neige tombés sur nos moustaches et nos cheveux, nous fait entrer dans l’évanescence de l’hiver,  nous aurons pris notre retraite de la police nationale avant d’en savoir plus.  L’enquête sera reprise par le Flicorse, mon virtuel successeur. Il est du Niolu comme Léonetti que l’on surnomme L’Acellu au Commissariat de Coti-Chiavari.

                                                              Le Commissaire de police



    Objectif :        Corsicapolar,
                         adresse : http://www.corsicapolar.eu
                         Lieu de réunion : Coti-Chiavari
                         Date :  le 4 mars 2007

    Infos : http://astore.amazon.fr/corsicapolar-21/171-6296353-4609042


    Avis du Grand - chef :   Dossier sensible à suivre…


     
    Nous nous associons à CORSICAPOLAR et lançons un appel de soutien à tous pour éviter une erreur judiciaire…

    En un mois, l’association Corsicapolar est devenue un lieu de rencontre et d’échange qui a l’ambition, en jetant des bouteilles à la mer, en faisant des lâchées de pigeons et en affrétant des bateaux avec des cargaisons d’imaginaire, de sortir les auteurs et les éditeurs corses de l’isolement insulaire. Il ne s’agit cependant pas de construire ensemble une tour de Babel. Toutefois, avec d’autres auteurs méditerranéens, Corsicapolar pourrait aller défier, pacifiquement et en plusieurs langues, les dieux jacobins et anglo-saxons.

    Corsicapolar est un espace d’amitié entre auteurs corses mais aussi partagé avec d’autres identités, d’autres différences, d’autres cultures.

    Dernière nouvelle : Le Flicorse, qui a repris l’enquête,  a adhéré  au comité de soutien. Il vous informe donc que. Corsicapolar est un projet qui se concrétisera le 4 mars 2007 à Coti-Chiavari.



    Genèse de « Corsicapolar » sur le Web , à partir de la mise en ligne par Ugo Pandolfi du site :

                                                
    bangiallocorsicapolarurl_1.jpg

                                       http://www.corsicapolar.eu


    Premier article le 29 décembre 2006

    … avec la bande annonce du film « A bout de souffle »… une liste (à la Jean-Luc Godard) des ingrédients du polar interrompue par la voix du cinéaste dans le rôle du publiciste.

    Commentaire d’Ugo Pandolfi : « Le dialogue et les dialogues ! Ca vient, c'est lancé ! Faut un peu de temps pour le scénario, planter le décor, rassembler les acteurs...Silence, on tourne. La formule est dépassée. Maintenant on dit: Paroles, on blogue. C'est parti: les dialoguistes peuvent improviser eux aussi … »

    J.P Ceccaldi : « A bout de souffle, le polar corse?…  Non ! Le film, malgré son titre, n’en manquait pas et  ne peut qu’attiser  les braises corses qui chaufferont jusqu’au rouge les plumes avant de les tremper dans l’encre noire »


    Des Objectifs clairs :


    Le 20 janvier 2007, article : Jean-Pierre Orsi se met à table :

    Quels sont les objectifs  de l'association Corsicapolar ? Le romancier, l'un des initiateurs du projet visant à rassembler les auteurs corses de littérature policière, lève un premier voile sur les buts et les moyens de Corsicapolar. Exclusif: Jean Pierre Orsi ne balance pas, il raconte !

    Pourquoi un nouveau blog, alors qu’il y en a à foison sur la toile ?

    Jean-Pierre Orsi : La raison est toute simple. Nous voulons montrer qu’il existe en Corse une littérature polar importante, méconnue, mais qui présente, croyons-nous de l’intérêt. Le site que nous venons de créer est un blog d'auteurs. Il est pluriel, multi-auteurs. Il devrait permettre de faire connaître un peu mieux notre littérature, sur le continent et bien au-delà. Notre vocation sera aussi de parler de la littérature polar de la Méditerranée, plus particulièrement de ses îles emblématiques, outre la Corse, la Sicile, la Sardaigne, la Crète et Chypre. De même la littérature polar du continent Italie
    Nous souhaitons contribuer au rééquilibrage n. en faveur du sud. Pourquoi ? Il suffit de regarder les rayons polars des librairies du continent. Qui domine ? Les auteurs anglo-saxons et nordiques. Coben, Mankell, par exemple, pour ne citer qu’eux. Ils sont certes excellents, mais pas exclusifs. L'islandais Indridason, comme exemple insulaire, mérite d'être plus largement connu. En Méditerranée, nous n’avons pas à rougir. Et nos auteurs tiennent largement la route. Deux exemples, Andrea Camilleri et Marcello Fois, sans compter la bande des Marseillais, Gilles Del Pappas, Maurice Gouiran, Jean Contrucci, René Fregni et j’en passe.

    Voilà pour les intentions. Mais comment concrètement  allez vous pouvoir contribuer à  la promotion de la littérature policière corse et méditerranéenne ?

    Jean-Pierre Orsi : Primu, par notre site, si modeste soit-il. Nous espérons qu’il sera largement fréquenté. Secondu, nous projetons d’organiser des initiatives publiques en Corse, lors de la saison estivale. Je ne peux pas encore vous dévoiler le détail de ces initiatives, parce qu’il nous reste à régler le problème de financement, mais déjà disons que nous organiserions deux manifestations littéraires, l’une à Ajaccio, l’autre à Porto Vecchio. L’objectif serait de rassembler une quarantaine d’auteurs corses, provençaux, italiens, sardes, grecs et siciliens afin de rencontrer la population insulaire et les touristes. Nous serons en mesure de préciser la forme et le contenu de ces initiatives dans les prochaines semaines.


    Ugo Pandolfi questionne :

    A quand la Corse, île de polar ? Avec une partie géante et permanente de "passe livres"  (Bookcrossing)  en-deçà et au-delà des Monts ?

    Quelles sont les "3 Règles" du BookCrossing...

        * Lisez un bon livre (vous connaissez la marche à suivre)

        * Enregistrez le livre (avec vos commentaires) et obtenez un code BCID unique (BookCrossing ID), puis collez-lui une étiquette avec ce numéro

     Relâchez le livre afin que quelqu’un le lise (donnez-le à un ami, laissez-le sur un banc public, dans un parc, faites-en don à une œuvre de bienfaisance, « oubliez-le » dans un café…), et soyez prévenus par e-mail chaque fois que quelqu’un vient ici enregistrer un commentaire sur ce livre ! Et si vous faites une Release Note (note de libération), d’autres pourront partir à sa recherche et tenter de le trouver.


    Qu'est ce que le polar corse ?

    Article  du 21 janvier 2007:  Emergence authentique ou simple mode ?

    Lors d'une rencontre avec des auteurs, organisée en 2005 par le Centre culturel Una Volta à Bastia (Haute Corse), Danielle Piani, Elisabeth Milléliri, Jean Crozier et Jean-Pierre Santini répondaient aux questions du public et des journalistes. Le polar corse existe-t-il ? Le débat était animé par le journaliste Antoine Albertini. Le reportage présenté à l'antenne par la journaliste Dominique Spinosi, a été réalisé par  André Casabianca et Henri Leris de France 3 Corse… Mise en ligne d’une vidéo des débats.
     

    Le projet prend forme et gonfle ses effectifs :


    Le 24 janvier : rencontre entre Batti Agostini et le Flicorse, annoncée par Ugo Pandolfi:

    L'auteur de La chèvre de Coti-Chiavari, Sous le regard de Napoléon et de La nuit de San Matteo ( collection Polar des  Editions du Journal de la Corse ) participe les 27 et 28 janvier au week end du Livre corse organisé à Marseille par la  Maison de la Corse. A cette occasion, Jean-Pierre Orsi et Jean-Paul Ceccaldi, le "flicorse", se rencontrent et vont fêter la naissance de Corsicapolar. Le prochain rendez vous des membres de l'association des auteurs de littérature policière aura lieu en Corse du sud: il est prévu début mars à Coti-Chiavari.


    Le 27 janvier… nouveauté: la boutique de Corsicapolar est désormais en ligne avec le programme Partenaire Amazon.fr. Amitiés et e-commerce obligent,  tous nos amis de Corsicapolar sont en tête de gondoles. Une application libr(air)e des Evangiles  (Mathieu 22, 37-39): Aimer son prochain comme soi même !


    Le 4 février : compte à rebours de  la réunion fixée au 4 mars 2007

    Le jour de la fête des Grands Mères, les membres de l'association Corsicapolar se rassemblent à l'invitation  de Jean-Pierre Orsi à Coti-Chiavari en Corse du sud. Les auteurs qui le souhaitent peuvent dès à présent confirmer leur présence, en ligne, en utilisant l'outil commentaires associés à cette annonce qui tient lieu d'invitation. Le rendez-vous est fixé à 11 heures, en bord de mer, au restaurant Chez Mico à Portigliolo. La participation aux frais est de 25 Euros. Les participants peuvent d'ores et déjà adresser leur chèque à l'ordre de Corsicapolar (Hameau de Castagna-20138-Coti Chiavari). Contacts et renseignements: 06 80 01 48 81


    Le 7 février : Elysabeth Milleliri et sa plume assassine

    Syndicat du crime sur la toile...Sous ce titre, le mensuel Corsica  consacre, en février, un article  à la naissance de l'association Corsicapolar. Association de criminels textuels, Corsicapolar veut, au travers de son blog, hisser le drapeau noir du polar corse et méditerranéen écrit  Elisabeth Milleliri. On ne saurait mieux dire ! Elisabeth Milleliri est une journaliste qui sait de quoi elle parle. Auteure de deux polars remarquables  (Caveaux de famille et Comme un chien dans la vigne, hélas épuisés et introuvables  à présent), elle  souligne au passage et avec raison, que les plumes assassines ibériques, espagnoles, catalanes, ne sont pas les moins piquantes.  Bienvenue au club des lecteurs fidèles de Francisco Gonzales Ledesma.
     
    Article Corsica : http://info.club-corsica.com/cul_89_004.html

     
    Le 11 février : et de huit!…

    Le romancier Okuba Kentaro aime bien le weblog inauguré par Corsicapolar. Le créateur de l'Inspecteur Wata a  décidé de rejoindre dans l'aventure  Jean-Pierre Orsi, Ugo Pandolfi, Jean-Pierre Santini, Marie-Héléne Ferrari, Danielle Piani,  Elisabeth Milleliri, Jean-Paul Ceccaldi et tous les autres auteurs à venir. L'équipe se renforce: aprés les étroits mousquetaires, les sept samouraï sont au programme. En attendant les 12 salopards ou de gravir les 17 marches, tout le monde à rendez vous à Coti Chiavari, le 4 mars.

    Le 14 février 2007:

    la vignette d'actualité choisie par notre amie Elisabeth Milleliri

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    N'hésitez pas ouvrir cette image dans une nouvelle fenêtre afin de pouvoir en apprécier tout l'humour noir...

    Commentaire :

    Le 14 février 1929, Sept gangsters, rivaux de la bande d'Al Capone, sont abattus dans un garage de Chicago : c'est ce qu'on appellera " le massacre de la Saint-Valentin"... Bon! il était temps de trouver un huitième... mais le 4 mars, j'espère que nous ne serons pas 13 à table. Pour le baptême de "Corsicapolar", les dragées sont inutiles et surtout la marque Lupara.


    Et l'Amérique découvre www.corsicapolar.eu :

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    D'accord, il n'y a pas de quoi crier à l'exception culturelle, ni de raison de fouetter  les "chat's" de la toile ! Dans la nuit du 15 au 16 février cependant, Corsicapolar a enregistré le passage de son premier visiteur d'outre-atlantique. C'est l'un des  4300 habitants  du Village de Ardsley situé dans  la Southern Westchester County dans l'Etat de New York.

    Plus de 1600 pages vues depuis son lancement, une moyenne de 32 visiteurs par jour dont plus de 15% de nouveaux visiteurs enregistrés quotidiennement. Les chiffres de Corsicapolar sont modestes, mais en progression constante. Au cours des deux dernières semaines, l'origine des visiteurs s'est profilée vers le nord de la France: Corsicapolar a désormais des fidèles à Lyon, Paris, Le Mans, Lille et Cherbourg. Plus de 75% des Internautes corsicapolarisés se situent cependant entre Vizzavone, Quasquara et Marseille. Les supports publicitaires contenus dans les pages de ce blog ont fait l'objet d'une bonne soixantaine de clics à ce jour pour  plus de 1900 impressions de pages. Depuis le 27 janvier, date de sa mise en ligne, la boutique de Corsicapolar a reçu  plus de 590 visites et enregistré une commande de livres d'un montant de 57 Euros.

    Depuis lors, le chiffre des visites croit régulièrement…


    RAPPEL :

    Jean-Pierre Orsi, initiateur du projet avec Ugo Pandolfi (Webmaster de Corsicapolar), a déclaré :

     « Primu, par notre site, si modeste soit-il. Nous espérons qu’il sera largement fréquenté. Secondu, nous projetons d’organiser des initiatives publiques en Corse, lors de la saison estivale. Je ne peux pas encore vous dévoiler le détail de ces initiatives, parce qu’il nous reste à régler le problème de financement, mais déjà disons que nous organiserions deux manifestations littéraires, l’une à Ajaccio, l’autre à Porto Vecchio. L’objectif serait de rassembler une quarantaine d’auteurs corses, provençaux, italiens, sardes, grecs et siciliens afin de rencontrer la population insulaire et les touristes. Nous serons en mesure de préciser la forme et le contenu de ces initiatives dans les prochaines semaines »

    Corsicapolar est déjà plus qu’un projet !…  Si ne parlerà in Corsica, è in Cervioni !..  Mais c’est à Coti-chiavari que nous téterons « u latte, culore chiarasginu, di e vigne di Cervioni… ( On en parlera en Corse et à Cervione…  le lait, couleur rosée des vignes de Cervione). Pour les explications, demandez donc à un Cervionais ou à Grossu Minutu si vous le rencontrez à Perelli. 

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  • Le polar corse dans le grand monde :

    Entre ceux qui sacralisent une identité, une seule identité et ceux qui diabolisent une différence, une appartenance, il y a heureusement cette autre façon de porter les drapeaux… celle qui réconcilie l’homme avec le monde entier… " Jean – François Bernardini ( extrait de " Umani " paru en septembre 2002, Edition du Seuil)

    Mme Françoise Polverelli est bibliothécaire à la bibliothèque départementale de prêt de la Corse du Sud (gérée par le Conseil Général et ayant en charge le développement de la lecture publique en milieu rural). Avec les bibliothèques du réseau de la Bibliothèque départementale, elle a participé à la réalisation de l’exposition qui s’est ouverte à Porticcio, accompagnée de livres sur le thème des polars du monde et en particulier des polars corses.

    Service culturel du Département, la bibliothèque départementale de prêt est chargée de mettre en œuvre la politique du Conseil Général en matière de développement de la lecture publique dans les communes rurales. Fondée sur le principe de l’équité culturelle, l’action de la BDP s’inscrit dans une volonté de renforcement de la politique de proximité et d’aménagement du territoire. La lecture publique dans le département s’appuie sur un réseau de bibliothèques municipales, bibliothèques relais et dépôts dans les mairies et les écoles desservies par les bibliobus..

    La BDP a pour mission noble l’aide à la création et au développement des bibliothèques et autres structures du réseau par l’assistance à l’animation mais aussi :
    - la structuration d’un réseau cohérent
    - la desserte en documents (livres et CD)
    - l’aide à l’équipement mobilier et informatique (matériel et logiciel)
    - le conseil, l’expertise et l’assistance techniques
    - la formation des responsables de structures (dépositaires)
    Cette année, la BDP et les bibliothèques insulaires font entrer le polar corse dans le grand monde . Après le vif intérêt qu’elle a suscité à la bibliothèque de Porticcio, l'expo s'en va à la Bibliothèque Municipale de Porto Vecchio jusqu'à la fin Mars. Il existe une documentation dans laquelle vous pourrez trouver une bibliographie rassemblant des auteurs corses mais aussi des Latino-américains, Sino-Japonais, Maghrébins, Africains, Indiens, Océaniens, Russes et Scandinaves…



     
    Présentation de l’expo :

    Le Polar a le vent en poupe …allons-nous céder à un simple effet de mode, fût-elle littéraire, en vous présentant cette exposition " Romans policiers du monde " proposée par Italique et préparée en lien avec la Bilipo ( Bibliothèque des littératures policières) ? Au delà de la résolution des énigmes, partout dans le monde le roman policier permet aussi de parler du quotidien et de ses difficultés, de la société et de ses tensions, et se révèle un outil de contestation " , à cette aulne le polar se fait universel et il n’est pas de petit pays que le genre ignore… même le nôtre !
    Cette exposition, qui fait volontairement l’impasse sur les grosses pointures tels les anglo-saxons, italiens, espagnols et français vous fera pourtant voyager de la Chine à l’Inde en passant par l’Afrique , l’Amérique latine et la glaciale Russie , grâce à des auteurs connus et d’autres à découvrir.
    La part belle est faite au Polar Corse, dans le choix des titres qui vous sont proposés…
    Partout le mystère plane, mais les paysages et les températures ne sont pas les mêmes. Qui de l’homme ou de la nature crée le suspense ?

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  • Double comme les deux sommets de la montagne mythique : Le Mont Ararat !

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    Avec son dixième roman, " Terminus Ararat " (aux Editions Jigal), Maurice Gouiran se trouve au cœur de l’actualité pour deux raisons:
    1°- Tout d’abord, par l’intermédiaire de son sympathique héros, Clovis Narigou dit Clo, pseudo-berger-écolo du côté de l’Estaque et ancien journaliste qui se retrouve, après maintes péripéties, à escalader le Mont Ararat. En cette année officielle de l’Arménie, la question arménienne, l’appartenance de ce mont emblématique si cher au cœur de tous les rescapés et descendants du génocide de 1915, est donc ici abordée en toile de fond, avec un passage très émouvant dans le chapitre seize quand l’auteur, par le biais du personnage féminin, Diane, évoque les massacres de Van.
    2°- Ensuite, et surtout dans ce roman, la thématique essentielle concerne les sectes , qui se retrouvent à la Une de l’actualité depuis quelques semaines et en ce début de mois de février avec " L’atlas de la création ", ouvrage créationniste qui " s’incruste au Lycée " comme l’a annoncé LCI , le 2 février . Ce livre luxueux est envoyé gratuitement dans les établissements scolaires. Il est écrit par un inconnu : Harun Yahya, de nationalité turque. Le Ministre de l’éducation, alerté, l’a interdit ( discrètement… Pourquoi ?) dans les CDI. Imprimé en Turquie et traduit en français, il réfute la théorie de Darwin (1809 – 1882) sur l’évolution des espèces car, selon l’ouvrage insidieux, elle serait " la réelle source du terrorisme " (sic).


    Pour information vous pouvez rechercher :
    - L’article de Marie Lemonnier dans le Nouvel Observateur " Complot contre Darwin ".
    Adresse : http://hebdo.nouvelobs.com/p2204/articles/a331765.html
    - Celui du Figaro en date du 2 février,
    http://www.lefigaro.fr/france/20070202.FIG000000236_offensive_du_creationnisme_islamique_en_france.html
    - Celui de 20minutes à la même date. : Le créationnisme à la porte des écoles françaises:
    http://www.20minutes.fr/articles/2007/02/02/20070202-actualite-france-Le-creationnisme-a-la-porte-des-ecoles-francaises.php
    Pour approfondir le sujet :
    - Le rapport complet de Guillaume Lecointre du CNRS : " Evolution et créationnismes ":
    http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/decouv/articles/chap1/lecointre1.html-
    - Celui de la Miviludes, documentation française:
    http://www.prevensectes.com/mivi2006.pdf


    Cette nouvelle offensive créationniste , via la filière turque, est au cœur du roman "Terminus Ararat " de Maurice Gouiran, avec une longueur d’avance sur l’actualité puisque l’ouvrage est sorti en octobre 2006.

    Clo est de l’espèce des non-héros dans l’évolution du roman noir. Amateur de riz aux favouilles sous la tonnelle, il taquine la girelle et la galline. Cet adepte des rougets grillés et des belles filles ( l'hommage rendu à Aphrodite "for ever" constitue un distrayant intermède érotique dans un roman qui a pour mérite de mettre en valeur de graves questions de société, voire d'humanité) va se trouver, en effet, confronté à une terrible organisation sectaire américaine ayant des ramifications internationales dont le centre théologique, filiale française... "un mouvement basé sur l'autorité et l'infaillibilité de la bible... Pour eux, tout ce qui était écrit dans l'Ancien Testament était, par définition, Axiome..."

    Initialement embarqué dans la recherche d’un gosse enlevé, via Bodrum (antique Halicarnasse, cité d'Hérodote, surnommée "BedRoom" par Gouiran...), Ankara, Van… Clo va devoir affronter de dangereux créationnistes et des " Karatufeks " ( Les fusils noirs) d’une secte islamiste. Mais, pourquoi le Mont Ararat ?
    "La silhouette de l'Ararat, sobre et puissante, domine tout le panorama. Les moutons blancs et noirs, les gosses, les chiens... le vent qui balaye l'herbe rare... rien n'a dû changer ici depuis des millénaires... Nous empruntons le chemin de terre poussièreux... Une sueur glacée coule dans mon dos.."
    Réfléchissez ! Connotez la première de couverture et vous devinerez la réponse : Noé bien sûr, son arche, le déluge, la " direction divine "… Mais alors, quel lien avec le kidnapping d'enfant? Réponse : lire le livre qui, tout en dénonçant le danger sectaire et l’implication des plus puissants dirigeants planétaires ( Suivez les regards… ), nous entraîne, avec délectation, humour et amour, dans l’espace anatolien et les " temps immémoriaux ".

    Comme le héros, Clovis, vous tomberez sans doute amoureux, à nouveau, de Diane qui lit le roman " L’Arménienne aux yeux d’or " ( de Maurice Gouiran , 2002 chez le même éditeur) et qui, avant qu’ils ne disparaissent à leur tour, inventorie les derniers vestiges arméniens de Turquie… " disparition programmée " d’un passé architectural prestigieux, de " la sérénité de l’île d’Aktamar", sur laquelle, en 915, a été édifiée l'Eglise de la Sainte-Croix "... d’une splendeur à couper le souffle… ".

    Vous aurez sans doute envie de chausser des crampons et d’escalader le " grand Massis " ( l’Ararat), afin de percevoir cette " lueur d’éternité " et d’éprouver cette " sensation de plénitude " dans le berceau de l’humanité… Mais vous apprendrez que l’Ararat est classé " objectif militaire " et que toute ascension est soumise à autorisation avec un contrôle strict…
    Splendeur , majesté et… misère de tout un peuple qui le pleure encore 92 ans après. On pense alors au " Voyage en Arménie " de Robert Guédiguian, avec ce passage émouvant : Manouk (joué par le remarquable Roman Avinian), un vieux chauffeur de taxi arménien, s’arrête face au mont Ararat, pour dire, les larmes aux yeux, que cette montagne aride (et sans gisement précieux) représente le rêve arménien.

    voyarménie.jpg affiche du film de Guediguian avec le Mont Ararat

    " Mon passé… Mon passé me rattrape… Je vais vous raconter… " dira Diane à Clo. Ecoutons-la, suivons-la jusqu’à ce terminus-là. Happy end ? Celui de Clo, c’est " l’Estaque-les-Bains " . C’est là également que, lorsque Eric, son fils, lui dit : " Et toi, Pa, raconte-nous l’Ararat. C’était comment là-bas ? Il répond : " J’étais dans les étoiles, minot, dans les étoiles. Et tu peux pas savoir comme c’était beau ! "…

    "Caucasienne attitude", dira le sympathique "rastafari" marseillais Jo Corbeau dont le voyage, en octobre dernier, au pays de ses ancêtres, lui a inspiré un poème slam. Voici quelques extraits:

    Il est perché sur un clocher le corbeau blanc
    Faisant semblant d'ignorer pendant des siècles
    La quête du Graal sans cesse renouvelée
    Grande requête! Dans son repaire l'oiseau Phénix toujours champion
    Dame le pion, échec et mat en direct du royaume des neiges...
    De l'autre côté de cette sacrée: la vallée des barbelés,
    Des miradors, corridors de sécurité...

    Le texte intégral est publié dans l'hebdomadaire N.A.M n° 127 et vous pouvez aller visiter le site de Jo Corbeau à l'adresse :
    http://rastyron.canalblog.com/archives/jo_corbo/index.html



    Terminus Ararat, un roman de Maurice Gouiran à découvrir, donc !

    Signalons aussi les notes de l’auteur qui, en mission pour l’O.N.U, a effectivement rencontré en 1998 des évangélistes à Ankara. Il écrit page 280 : " Ce roman est une fiction qui repose sur des éléments réels ".
    Enfin, pour terminer, un petit mot sur l’ancrage du héros Clo à L’Estaque… " envahi de Parigots qui sont venus s’y installer pour le fun, parce qu’un jour ils ont vu " Marius et Jeannette " ( film de Guédiguian) et qu’ils croient qu’ici, c’est la grosse rigolade au soleil, pastaga et cagoles à gogo, autochtones blaireaux et forts en gueule dont la seule aptitude semble être de pouvoir jouer des jours entiers à la pétanque à l’ombre des platanes en proférant des gros mots colorés, avec cet accent des banastes du sud qui soutire aux gens civilisés du Nord des sourires narquois ". Si l’auteur nous sert du vrai parler marseillais " devenu littéraire" avec quelques vulgarités locales d'aujourd'hui ou d'Antan (termes sans connotation péjorative de notre part), et si on trouve dans ses dialogues du bon sens populaire et de la galéjade, il n’accepte pas les caricatures de ceux qui font passer "leur grise médiocrité" sur le dos des autres. Vous ne raterez pas des passages d’anthologie.



    arme_yeuxor.jpg

    Accroche du roman " L’arménienne aux yeux d’or " :
    Quand Sarkis et Arak traversent l’Anatolie, fuyant le génocide, l’Europe ne soupçonne pas encore l’ampleur du drame qui se joue là. Quand quatre-vingts ans plus tard, le Vieux-Port se met à cramer comme une vulgaire pinède, Bubble et Calambo auraient dû se méfier davantage... Quand la mafia turque débarque à Marseille à la recherche du trésor de Topkapi, difficile d’imaginer que cette ancienne histoire va rouvrir les plaies sanglantes du peuple arménien. Quand Lévon, l’oncle d’Amérique, tente de renouer les liens du passé, bien malin qui peut deviner que la clé se trouve encore dans les faubourgs de la ville...



    Pour des cours de Marseillais pur sucre, en complément de la lecture des œuvres de Maurice Gouiran, nous vous conseillons aussi les opérettes Rock de Quartiers Nord dont "2001 L’odyssée de l’Estaque". Dans le groupe Quartier Nord,le chanteur Robert Rossi écrit, avec Glibert Donzel, les chansons des opérettes Rock, qui sont le fruit d'un travail collectif auquel participent aussi Edmonde Franchi et Jean-Marc Valladier. Vous pouvez aller faire un tour sur le site de "Quartiers Nord" à l'adresse ci-dessous:

    http://www.quartiersnord.com/QNIndex2.htm
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