• Le Polar sous le soleil marseillais pendant une quinzaine : Du 16 au 30 septembre 2007, le Noir sort au balcon et sur les terrasses de Marseille à l’occasion d’une série d’événements sous le soleil…

    Mais, auparavant, vous pouvez aller faire un tour à Bouc Bel air, un beau village près de la cité phocéenne, où deux jours de festivités sont prévus avec pour générique : La Provence, Quelle Histoire : terre de création…
    Le 14 septembre à partir de 19h30 aux Terres Blanches : groupe Jazz, conférence sur l'écriture d'un roman policier, projection d'un polar des années 30/40. Programme.
    Le 15 septembre, toute la journée : Au centre ville : Groupes marseillais funky aïoli , marché artisanal, salon littéraire, animation enfants ; Au château : exposition d'instruments de musique et conférences ; A partir de 21 h : Concert aux Terres Blanches de groupes marseillais.

    Site de la mairie de Bouc Bel Air :
    http://www.boucbelair.com/loisirs.php





    LE BALCON MARSEILLAIS DU POLAR et du livre méditerranéen, 2ème édition..



    Dimanche 16 septembre 2007 de 10h00 à 18h00
    Place Saint Victor, rue Sainte (en face de l'abbaye) 13007 MARSEILLE
    (Un balcon à la dimension de la ville : sur la place Saint Victor, magnifique Belvédère d'où le panorama sur Marseille est unique.)

    10 heures : arrivée des participants.
    11 heures : inauguration officielle, vin d'honneur offert aux participants et au public.

    Programme de la journée :
    - Une quarantaine d'auteurs en dédicace rencontrent leurs lecteurs.
    Liste provisoire : Bruno Aubry, Gilles Ascaride, Henri Frédéric Blanc, Eve Carmignani, Jean Paul Ceccaldi, Caroline Capossela, Omar Charif, Sylvie Cohen, Jean Contrucci, Olivier Descosse, Jean Paul Delfino, Jean Marc Desmeropian, Jean Christophe Duchon Doris, Hélène Echinard, Pierre Echinard, Franck Fernandel, André Fortin, René Frégni, Médéric Gasquet Cyrus, Franz Olivier Giesbert, Maurice Gouiran, Eric Hossan, Michel Jacquet, Jean Jacque, Yasmina Khadra, Marc Leras, Jean Luc Luciani, Franck Membribe, François Missen, Maureen O'Brien, Jean Pierre Orsi, Anny C. Paul, Jean Louis Pietri, André de Rocca, Pierre Roumel, Sanz et Nico, Serge Scotto, Jean Claude Romera, Maryse Rossi, Marc Spaccesi, Anne Laure Thieblemont, François Thomazeau, Georges Van Loc, Robert Vigouroux, Zolma...
    - Débat littéraire avec Franz Olivier Giesbert animé par Laurence MAURO, Médéric Gasquet Cyrus.
    - Débat littéraire avec Olivier Descosse, Eric Hossan, Thierry Vieille animé par Laurence MAURO.
    Les débats seront en interaction avec les autres auteurs.
    Organisé par Le Pôle Art Marseillais
    http://www.lepoleartmarseillais.com/





    LA SEMAINE NOIRE de Marseille
    Du 16 au 30 septembre 2007 à la Friche Belle de Mai, à la BMVR Alcazar, sur le cours Julien, à Septèmes, au cinéma Les Variétés, à la Librairie L'Ecailler.



    La SEMAINE NOIRE 2007 est une manifestation littéraire organisée par l’association L’écrit du sud en partenariat avec La Friche Belle de Mai, la bibliothèque municipale à vocation régionale (BMVR Alcazar), la librairie L’écailler, les éditions
    L’écailler, les Terrasses du Polar, l’Espace Ecureuil, les villes de Marseille et de Septèmes-les-Vallons, ainsi que l’Instituto de México et le Secrétariat des Relations Extérieures Mexicaines, avec également la participation des Films du Tambour de Soie, du cinéma Les Variétés, du Quai du Rire.

    La " Semaine Noire " a été créée en 2006, elle se déroule durant la deuxième quinzaine du mois de septembre. Elle se compose de trois axes directeurs : une résidence d’auteur de roman noir, un " jumelage noir " avec une ville étrangère et une grande fête du polar réunissant plusieurs dizaines d’auteurs, incluant les " Terrasses du Polar " ainsi que plusieurs rencontres et projections publiques.



    La résidence d’auteur:

    Le participant est un auteur de roman noir ou policier de renommée nationale ou internationale. En 2006 Didier Daeninckx a ouvert cette opération, pour 2007, c’est Noël Simsolo (*) qui est l’invité de L’écrit du Sud et de la Friche Belle de Mai.
    La résidence d’auteur de L’écrit du Sud souhaite donner à l’ensemble de la " filière noire " marseillaise et régionale (auteurs de romans policiers, éditeurs, décideurs culturels, etc) l’occasion et le temps de rencontrer un auteur de renommée, extérieur à notre région. Il s’agit aussi de permettre à cet auteur une immersion dans notre ville, en l’aidant s’il le souhaite à produire un texte issu de cette résidence.
    Des rencontres, qu’elles soient formalisées ou informelles, des cafés littéraires, des tables rondes, des repas pris en commun, seront les moyens de cette rencontre entre un auteur et le tissu littéraire marseillais concerné par le roman noir.

    L’auteur en résidence est logé à la " Villa " de la Friche Belle de Mai.

    Noël Simsolo est né le 31 août 1944. Comédien (" Alice ou la dernière fugue ", de Chabrol, " Les héroïnes du mal ", de Borowczyk, " Rosa la rose, fille publique ", de Vecchiali, " Autour de minuit ", de Tavernier, " Je suis né d’une cigogne ", de Gatlif, etc) il a multiplié les petits rôles tout en s’intéressant de près au cinéma comme auteur. Spécialiste du film noir, il a écrit sur Sergio Leone, sur Clint Eastwood, sur Alfred Hitchcock, sur Fritz Lang. Mais c’est comme auteur de polars pour ados et préados (la série des Edgar Flanders) et comme auteur de romans policiers qu’il trouve le mieux sa définition. Noël Simsolo, profitant de sa résidence marseillaise, a invité pour une soirée son camarade Jean-Pierre Mocky.


    Un entretien avec Noël Simsolo à l’adresse :
    http://www.dvdclassik.com/Critiques/interview_simsolo.htm

    Bibliographie succinte:
    * Alfred Hitchcock, Seghers, 1969
    * Conversation avec Sergio Leone, Stock, 1987
    * Femmes du cinéma français, Calmann-Lévy, 1989
    * M le Maudit, un film de Fritz Lang, éditions Plume, 1990 (co-écrit avec Bernard Eisenschitz et Gérard Legrand)
    * Un travelo nommé désir, Baleine, 1996
    * Couleur sang, Baleine, 1996
    * Apocalypse Nord, Baleine, 1997
    * Les enfants de l'Enfer, Baleine, 1999
    * Tête-à-queue, Baleine, 2000 (avec Didier Daeninckx)
    * Retour d'amour à Lille, Baleine, 2000
    * Les Piétons du siècle
    Vol. 1 : Images de chair, Seuil, 2000
    Vol. 2 : Prédateurs, Seuil, 2000
    Vol. 3 : Exterminateurs, Seuil, 2001
    *Les Derniers Mystères de Paris, Baleine, 2002
    *La Chair des femmes, Hors-commerce, 2003
    * Les Sept Poules de Christelle, Baleine, 2003
    *Clint Eastwood : un passeur à Hollywood, Cahiers du cinéma, 2003
    *Disparu en mai 1968, Le Passage, 2004
    *Edgar Flanders détective de l'étrange. Les Vampires de Gand, Seuil, 2004
    *Edgar Flanders détective de l'étrange. Les crimes de la momie, Seuil, 2004
    *Edgar Flanders détective de l'étrange. La princesse venue d'ailleurs, Seuil, 2005
    *Edgar Flanders, détective de l’étrange. La guerre des sorciers, Seuil, 2005
    *Le café des méchants, Magnard jeunesse, 2005
    *Le Film Noir - Vrais et faux cauchemars, Les Cahiers du cinéma, 2005
    *Wazemmes, L'écailler, 2005

    En tant qu'acteur, il a joué dans :
    * La Maman et la Putain, 1973
    * Alice ou la Dernière Fugue, 1977
    * Simone Barbès ou la vertu, 1980
    * La Comédie du travail, 1987
    * L'enfer, 1994
    * Au cœur du mensonge, 1999
    * Saltimbank, 2003
    * Le Deal, 2007
    En tant que réalisateur, on lui doit :
    * Cauchemar, 1980
    * Jean Cocteau, mensonges et vérités, 1996 (documentaire)



    Le " jumelage noir "

    Inauguré par la venue à Marseille de deux auteurs de Glasgow en 2006 (Suhayl Saadi et Jonathan Charley) le " jumelage noir " organisé par L’écrit du Sud sera cette année l’occasion pour les lecteurs marseillais de rencontrer deux auteurs de Mexico, Juan Hernandez Luna et Eduardo Monteverde (*)
    Comme pour la résidence, le lieu privilégié de ce " jumelage " est la Friche Belle-de-Mai, à la fois pour l’hébergement et une partie des interventions publiques. La volonté est de tisser des liens internationaux dans le domaine du " noir ". De faire de Marseille une des capitales mondialement reconnues de cet univers littéraire extrêmement représentatif de nos sociétés contemporaines.

    Entre autres manifestations, une rencontre publique avec Edouardo Monteverde, Juan Hernandez Luna et Sebastien Rutes (liste susceptible de modifications) est proposée à la Friche, animée par Jacques Aubergy de la Librairie l’Ecailler (rue Barbaroux dans le 1er arr.).
    Jacques Aubergy a passé de longues années à Mexico où il a créé le prix Antonin Artaud, et vient de lancer aux Editions L’Ecailler la collection L’atinoir consacrée aux littératures d’Amérique Latine et de l’Europe du Sud . Eduardo Monteverde et Juan Hernandez Luna sont les deux premiers auteurs publiés dans cette collection dont l’écrivain Paco Ignacio Taibo II est le conseiller littéraire.
    Renseignements : 04 95 04 95 04 ou 08 79 00 61 19

    Juan Hernandez Luna est né en 1962. " Filleul " de Paco Ignacio Taïbo II, a obtenu avec Du tabac pour le puma (L’Atalante) le prix Hammet 1997 décerné au festival international de Gijón, puis à nouveau en 2007 pour " Cadaver de ciudad ". Parfois drôle, voire truculent, toujours extrêmement mélancolique, si ce n’est désespéré, Luna donne de " l’âme mexicaine " une vision à la fois joyeuse et terrible. Il a publié deux romans chez l’éditeur marseillais L’écailler (" Naufrage " et " Fausse lumière " dans la collection L’Atinoir) et un autre, " Le corbeau, la blonde et les méchants " est sorti chez L’Atalante. Homme de lettres, d’une manière ou d’une autre, Luna vit à Mexico mais il est le meilleur guide de la ville de Puebla.
    Eduardo Monteverde a plusieurs vies à son actif : chroniqueur de faits divers, navigateur, médecin. Il a publié plusieurs romans et essais au Mexique ; en France on trouvera " Almagro dans ses brumes ", une (en)quête initiatique publiée à L’écailler (traduction Jacques Aubergy) écrite par Eduardo monteverde –

    Article sur blog " Ile noire" : à l’adresse :
    http://flicorse.oldiblog.com/?page=lastarticle&id=1553132



    Les " terrasses du polar "

    Pour sa 7e édition, ce rendez-vous, qui réunit auteurs et amateurs de polars de tous horizons, s’enrichit encore. Outre le rendez-vous septémois du samedi 29 (à partir de 17h), voici le déroulement de la manifestation du dimanche 30 septembre sur le cours Julien :

    - 11h à " La Baleine qui dit Vagues ", assistez au débat du " Prix Marseillais du Polar ", animé par le critique Hubert Artus(LCI, Virgin Mag, Rue 89, etc.). Ce sera l’occasion de voir un auteur récompensé par le jury de lecteurs 2007.

    - 14h sur la scène du Cours-Julien : remise officielle du " Prix Marseillais du Polar " à son lauréat, prix doté d’une somme de 1500 euros par la MGM (Mutuelle Générale Méditerranéenne). Prix marseillais du polar 2006 : Jean-christophe Duchon-Doris est le lauréat du prix marseillais du polar 2006 pour son livre "Le cuisinier de Talleyrand" ed. Julliard.

    - Sous le parrainage de Jean-Christophe Duchon-Doris, lauréat 2006, ouverture du salon, avec 50 auteurs présents, Français et étrangers, en rencontre-dédicaces.

    - 15h à " La Baleine qui dit Vagues ", projection du film " Mon colonel " (de Laurent Herbier, coscénarisé par Costa-Gavras d’après le roman homonyme de Fred Zamponi), suivie d'un débat en présence de l’auteur.

    Les auteurs présents
    Gilles Ascaride / Henri-Frédéric Blanc / Alain Bron / Jean-Paul Ceccaldi / Alexandre Clément / Jean Contrucci / Patrick Coulomb / Thierry Criffo / Jean D’Aillon / Jean-Paul Delfino / Gilles Del Pappas / Olivier Descosse /Michel de Roy / Jean-Christophe Duchon-Doris / Roger Facon /Franz-Olivier Fogiel (sous réserve) /André Fortin /Georges Foveau / René Frégni / Karine Giebel / Maurice Gouiran / Eric Hossan / Michel Jacquet / Bruno Leydet / Jean-Luc Luciani / Juan Hernandez Luna / Michel Martin-Roland / Franck Membribe / Eduardo Monteverde / Maureen O’Brien / Jean-Pierre Orsi / Gilda Piersanti / Xavier Pivano / Alain Pucciarelli / Serge Quadruppani / Serge Yves Ruquet / Sanz & Nico / Jean-Claude Schineizer/ Serge Scotto / Noël Simsolo / Romain Slocombe / Marc Spaccesi / Eric Stoffel / Anne-Laure Thieblemont / François Thomazeau / Joachim Sebastiano Valdez / Jacques Vallet / Thierry Vieille / Lalie Walker / Fred Zamponi / Zolma...

    Le plateau des auteurs présents est complété par une table ouverte aux fanzines et à la presse alternative régionale (Marseille La Cité, Le Ravi, etc.)

    Les " Terrasses du Polar " sont réalisées en collaboration avec " L’écrit du sud " et le " Centre Culturel Méditerranéen "".

    Le site de " l’association du cours julien " (qui organise, de façon concomitante, la 10ème édition de la " fête du plateau et parraine les Terrasses du Polar) à l’adresse ci-dessous :
    http://coursjulien.marsnet.org/



    La semaine noire et la Friche la Belle de Mai:

    …de Didier Daeninckx à Noel Simsolo, avant bien d’autres, certainement, en passant par Jean-Pierre Mocky et, sans doute, quelques autres aussi…
    Après Didier Daeninckx l’an dernier, la Friche, l’Ecrit du Sud et " les Ecaillers " s’associent à nouveau pour une résidence d’auteur de " roman noir " en invitant à Marseille Noël Simsolo.
    Ainsi, la "Maison des projets d’auteurs " de la Friche s’invente peu à peu et voit se succéder en ses espaces des auteurs poursuivant des projets, invités par des partenaires résidents ou pas, comme autant de situations où s’explorent des formes de l’écriture dans diverses propositions littéraires, dramatiques, musicales ou multimédia.
    Quant à Noël Simsolo, qui croisera dans sa résidence des auteurs Mexicains Eduardo Monteverde et Juan Hernandez Luna, il est peut-être plus connu comme critique et historien du cinéma que comme auteur de romans policiers bien qu’il ait déjà publié douze volumes chez des éditeurs célèbres. Il est vrai aussi que les parentés entre le Roman noir et le Cinéma sont nombreuses, thématiques (la ville, le bien et le mal) ou stylistiques (flash back, montage " en cut "). Cette double passion est en tout cas revendiquée par Noël Simsolo puisqu’il nous a demandé d’organiser une soirée de cinéma en invitant un de ses amis, Jean-Pierre Mocky, à venir à la Friche présenter avec lui un de ses films qui l’a particulièrement intéressé. Il s’agit d’un film long métrage, moins connu et auquel Noël Simsolo souhaite rendre un hommage qu’il juge mérité.
    La joie d’inviter Jean-Pierre Mocky à la Friche, ce qui, évidemment, ne nous a pas fait hésiter une seconde, ne peut se retrouver que dans cette jubilation éprouvée quand le cinéaste et ses films nous vengent de toutes ces bêtises du Monde. Dans ses petits mondes où les méchants et les gentils se ressemblent beaucoup, la bêtise triomphe souvent, mais le plus souvent aux dépens de ceux qui ont cru qu’ils pourraient jouer aux grands, sans même comprendre leur mécanique. Ce sont ces petits escrocs qui nous ressemblent beaucoup, aussi stupides et trouillards, mesquins, bêtes et conformistes, à peine moins que leurs victimes, et magistralement interprétés par tous ces acteurs formidables qui ont croisé la route de Mocky, parmi lesquels, bien sûr, Michel Serrault, mais aussi Jeanne Moreau, Michel Galabru, EddyMitchell et bien d’autres. Il n’est pas facile de voir un film de Mocky dans un cinéma à Marseille. Mocky en est peut-être un peu responsable, lui qui prétend qu’il n’a pas de public à Marseille. Je suis sûr que nous allons lui offrir la preuve du contraire, ce 27 septembre 2007, pour cette soirée qui est déjà pour moi comme un véritable cadeau.
    Philippe Foulquié
    Directeur de la Friche La Belle de Mai



    Rendez-vous publics de la " semaine noire " à la Friche :

    Jeudi 27/09 à 20h30: Carte blanche cinéma de Nöel Simsolo avec la projection à la Friche de "La Bête de Miséricorde" (2001) de Jean-Pierre Mocky, Avec Jackie Berroyer, Bernard Menez, Jean-Pierre Mocky, Patricia Barzyk
    Projection suivie d’une rencontre avec le public en présence du réalisateur. Tarif : 5 euros.

    Vendredi 28/09 à 18h30 : rencontre publique/débat avec les auteurs mexicains au restaurant " Les grandes Tables de la Friche ", animée par Jacques Aubergy (de la librairie L’Ecailler à Marseille et créateur du prix Antonin Artaud à Mexico). Entrée libre.



    La " Semaine Noire ", une présentation aléatoire:
    Pendant la dernière partie du mois de septembre, plus qu’à tout autre moment de l’année, Marseille va cette année à nouveau s’adonner au roman noir. Un septembre noir voulu par L’écrit du Sud, la Friche Belle de Mai, et soutenu par L’écailler, la BMVR Alcazar, et tous ceux qui voudront bien participer à l’avenir à ce moment rock’n’roll. note sur une résidence
    La volonté d'organiser une résidence d'auteur date de plusieurs années. Mise en place en 2006 par la Friche et l'association L'écrit du Sud, cette résidence répond pour l'association au désir de conserver au polar et au roman noir leur caractère populaire. Aussi n'est-il pas demandé à l'auteur en résidence de rester dans une tour d'ivoire (en la circonstance la " Villa " de la Friche Belle de Mai, volontiers surnommée " Villa Izzo " par les uns ou " Maison Sébastien Japrisot " par les autres) mais au contraire de participer à diverses activités publiques, ou semi-publiques. Pour Didier Daeninckx, en 2006, venir à Marseille correspondait à un travail de recherche à effectuer dans les archives de la ville, pour Noël Simsolo, en résidence cette année, il s'agit davantage de creuser un sillon, celui des rapports qui se sont petit à petit tissés entre le nord de la France (la région lilloise) et le sud (la région marseillaise). Auteur de nombreux ouvrages (cf. biographie jointe), Noël Simsolo a publié chez l'éditeur marseillais L'écailler deux polars lillois dans la collection " L'écailler du Nord ", tellement lillois qu'ils portent chacun pour titre un nom de quartier ou de rue de la capitale du Nord: " Wazemmes " pour le premier, " Rue de la clef " pour le second; en attendant que se boucle cette trilogie ou que se poursuive cette série, selon ce qu'il en sera de la poursuite du travail de l'auteur.
    Cette résidence qu'ils ont voulu presque informelle, ses organisateurs veulent la placer sous le signe avant tout de la convivialité. Aussi sera-t-elle prétexte à plusieurs repas pris ensemble, un auteur " étranger " mêlant sa gouaille à la faconde des auteurs locaux qui viendront à sa rencontre. La résidence s’achèvera d'ailleurs par une soirée qui doit permettre à l'invité de faire goûter des spécialités de sa région aux hommes et femmes de lettres méridionaux. On s'éloigne bien, penseront certains, d'un travail sérieux de résidence. Pourtant, qu'est ce que la lecture sinon un échange entre un écrivain (un écrivant serait-on même tenté de spécifier) et des lecteurs (ou des lisant). De la même manière qu'une alchimie se crée entre un cuisinier et ses convives, la magie des mots est une métaphysique qui nourrit l'esprit lorsqu'un auteur et des lecteurs se trouvent en harmonie.
    Au demeurant, la cuisine est très présente dans le roman noir, méditerranéen et récent en particulier (Montalban, Izzo, évidemment) mais chez bien d'autres auteurs, connus ou moins connus, sudistes ou non-sudistes, dont les héros expriment leur quintessence à travers les ambiances qu'ils traversent : bistrot parigot ou pizzeria marseillaise, l'équation littéraire n'est pas si différente. Et Noël Simsolo (les lecteurs de "Rue de la clef" le découvriront bien vite) n'échappe pas à ce tropisme du verre et de l'assiette.
    Mais, que Dieu me court-bouillonne, la table n'est pas le seul prétexte à cette résidence. Puisqu'il est question d'échange, le public bien entendu sera convié à rencontrer Noël Simsolo à plusieurs reprises : au cours d'une conférence à la BMVR Alcazar le samedi 29 septembre à 17h, au cours des " Terrasses du Polar " le même samedi (mais le soir) à Septèmes, puis le dimanche après-midi sur le cours Julien à Marseille. Enfin, Noël Simsolo, puisque c'est d'échanges multiples qu'il s'agit, a aussi invité son ami Jean-Pierre Mocky à venir présenter un film à la Friche et converser avec lui et tous ceux que cela intéresse, le jeudi soir, 26 septembre, à la salle de la Cartonnerie.
    Mais s'il n'y avait que cela. Echange encore et toujours. Comme dans tout port qui se respecte. Et Marseille, le répètera-t-on jamais assez, inlassablement, est le plus vieux port de France, le plus important, un des plus vieux de la Méditerranée, et toujours le plus important, un lieu où " de toute éternité " se croisent les hommes, certains s'y enracinant, d'autres n'utilisant le port que pour ce qu'il est aussi : un point de transit, une étape vers un autre ailleurs, une ramification sur un chemin d'espoir ou de déroute. L'auteur en résidence fera donc des rencontres dignes d'un port. Il n'y croisera pas que des Marseillais, il y croisera le monde. En la circonstance, ce sont des écrivains mexicains qui seront au rendez-vous du monde, de Noël Simsolo, et des lecteurs marseillais. Et c'est la suite de cette histoire. note sur un " jumelage noir "
    En 2006 est née aussi une autre manifestation initiée par L'écrit du Sud. A celle-ci aussi la Friche Belle-de-Mai a largement contribué, ainsi que le British Council, et beaucoup de bonnes volontés locales et extérieures. Cette manifestation-là a pris le nom de " Jumelage Noir ", car il s'agissait de faire venir deux ou trois auteurs d'une ville étrangère à Marseille, et en contrepartie, d'envoyer deux ou trois auteurs marseillais dans cette ville-là. La première ville fut la cité écossaise de Glasgow, dignement représentée par Suhayl Saadi, Jonathan Charley, accompagnés d'un universitaire écossais vivant en France, Keith Dixon. Le modèle 2007 est bâti sur le même principe : deux auteurs " chilangos ", de Mexico, Juan Hernandez Luna et Eduardo Monteverde, et un universitaire " mexicaniste " vivant en France, Sébastien Rutes.
    La réciprocité étant une chose toujours délicate à équilibrer, aucun auteur marseillais ne s'est encore rendu à Glasgow, alors que plusieurs, à d'autres occasions similaires, sont déjà allés à Mexico.
    Le " Jumelage Noir " ne se veut pas formel, il se veut occasion là encore de donner à se connaître les uns les autres, et de donner à connaître notre ville un peu mieux ici et là, parmi les citoyens de la planète des lettres à travers le monde. Informel encore, dira-t-on, mais c'est cette absence de formalisme qui a permis à Paco Ignacio Taïbo II d'être à Marseille le soir de la Coupe de France de football et de dédicacer ses livres en mai dernier à la librairie L'écailler, c'est cette absence de formalisme qui permet de tisser des liens, d'approfondir des amitiés, de créer un tissu d'auteurs pour qui Marseille deviendra un point de chute nécessaire, un port où les marchandises échangées ne sont pas que du pétrole et du vrac, mais aussi des paroles, des réflexions, des engagements humains. Le souhait, l'idée, la volonté, est de faire entendre, aux Marseillais peut-être encore plus qu'aux autres, l'évidence que cette ville est une ville-monde qui n'a rien à envier à aucune autre, rien à renier, rien de plus non plus à espérer, car elle est déjà riche de sa substance humaine, forte de ses convictions millénaires. Il est juste utile sans doute de mettre l'accent sur cette évidence, que Marseille est une ville " noire ", un de ces " ports de l'angoisse " comme l'aurait dit Howard Hawks, où des Bogart et des Bacall aussi vrais que les vrais tissent chaque jour le maillage d'un territoire formidable où l'amour et la mort se mêlent avec défi. Il n'est souvent pas besoin de l'expliquer longtemps aux étrangers, c'est bien plus souvent nous-mêmes que nous devons convaincre de notre propre authenticité, de notre propre valeur.
    Si ce " Jumelage Noir " permet, année après année, de faire entrer un peu plus Marseille dans la République mondiale des lettres, non pas celle du 6ème arrondissement parisien, mais celle des entrelacs mexicains de Taïbo, celle des ravages jamaïcains de Russel Banks, celles des magouilles australiennes de Shane Maloney, celle des faux-semblants meurtriers de la Floride de Hiaasen et Willeford, celle de la noire profondeur anglaise de David Peace ou de la lumineuse dureté sicilienne de Leonardo Sciascia ou Andrea Camilleri, alors L'écrit du Sud aura gagné son pari. Quant au lecteur marseillais, le Mexique vient ainsi à lui, à travers deux rencontres débats qui seront organisées durant cette " Semaine Noire ", l'une à la Friche le vendredi 28 septembre, l'autre hors la Friche le jeudi 27. Sauf erreur de l'auteur de ces lignes ou modification de dernière minute.
    Mais il y a autre chose encore. A quoi cela servirait-il de vous parler d'échange et de commerce d'idées si l'on se cantonnait à quelques individus que l'on pourrait penser triés sur le volet. Les rencontres se doivent aussi d'être le fruit du hasard. C'est bien pour cela qu'il faut les multiplier. Et c'est ainsi que se termine cette histoire. note sur les "Terrasses du Polar" et deux projections en avant-première.
    Cette fois l'affaire est plus ancienne. Elle a six, sept ans, selon comment on compte. Initialement L'écrit du Sud n'y est pour rien, la Friche pour l'instant ne contemple cela que de loin. Les " Terrasses du Polar " sont l'invention d'un auteur, Serge Scotto, qui a voulu réunir dans un territoire qu'il connaît bien, durant le moment privilégié d'une fête, autant d'auteurs de polar que possible, invités à dédicacer leurs livres. Invités même à concourir pour un " Prix ". Ainsi chaque année (et pour la deuxième fois avec la participation active de L'écrit du sud) c'est sur le cours Julien, durant la " Fête du Plateau ", que Serge Scotto réunit le ban et l'arrière-ban des auteurs marseillais, français et régionaux. Ils sont quarante, ils sont cinquante, alignés, bouquins rangés en ordre de bataille, prêts à en découdre avec la curiosité des lecteurs. Commercialement, c'est une dédicace, une dédicace géante, avec non pas deux non pas trois, mais des dizaines d'auteurs. Mais le moment et l'esprit du lieu en font quelque chose en plus : un instant, évidemment, de rencontre. Personne n'est plus facile à amadouer qu'un auteur lorsqu'il a décidé de sortir de derrière sa machine ou son écran d'ordinateur. Et ce ne sont pas quelques tables de guinguois qui vont les empêcher de s'emporter, de s'exposer, et sûrement aussi, de croiser le fer des mots avec l'un ou avec l'une, jusqu'au bistrot du coin s'il le faut, pour parler de littérature, d'humour, de bonne ou de mauvaise fortune. Cette année, c'est le dimanche après-midi, le 30 septembre, que Serge Scotto a réuni ses ouailles, mais attention, il y a un bis en forme de prémisses, le samedi soir à Septèmes-les-Vallons.
    Alors voilà, une résidence, un jumelage, des dédicaces et des rencontres, c'est déjà pas si mal. La " Semaine Noire " cette année profite pourtant des circonstances pour en faire un petit peu plus et aller voir avec vous jusqu'où les mots peuvent-ils se transformer en images. Jean-Pierre Mocky sera là avec Noël Simsolo et l'un de ses films, vous le savez déjà, mais l'image encore se présentera par deux fois, à propos de deux livres publiés par L'écailler et dont la sortie coïncide avec cette période. Le premier a une longue histoire, celle d'un auteur mystérieux, Franck Burns, qui après avoir envoyé un manuscrit à une maison d'édition voisine de chez lui sembla s'être évanoui dans la nature. Les éditeurs le cherchèrent un temps, puis abandonnèrent l'idée de publier son roman; entre-temps l'histoire était arrivée aux oreilles d'une réalisatrice, Cathie Lévy, qui décida de creuser et de peut-être en faire un film. Franck Burns parlait de meurtres dans le milieu de la cloche, à Marseille, du côté de la gare Saint-Charles. Cathie Lévy décida de parler de Franck Burns, et de le chercher lui alors que dans les livres on cherche souvent les meurtriers. Mais un auteur n'en est-il pas un lorsqu'il tue ses personnages? Mois après mois, Cathie Lévy organisa son scénario, filma le quartier, des Franck Burns possibles, des clochards, des habitants. Elle trouva un producteur (les Films du Tambour de Soie) et le producteur trouva un diffuseur. Six ans plus tard, le film, " A la recherche de Franck Burns ", existe, il est superbe, Arte le diffuse le 16 septembre au soir durant un " Thema " sur Marseille. Avec trois heures d'avance, les Variétés le projettent, ce dimanche 16 septembre à 19h30, en présence de Cathie Lévy, des éditeurs, du livre (" Social Killer ") et peut-être de l'auteur
    Mystère. Qui sait qui il est ni même s'il existe?
    Dans un registre bien différent, deux autres réalisateurs, marseillais, Thierry Aguila et Philippe Carrese (dont on ne présente plus la richesse en tant qu'auteur de polars) se sont penchés sur un autre mystère : celui des " grands voyous ", ces " parrains " qui hantent l'imaginaire des " caves " et qui illustrent les colonnes des journaux. Du livre documentaire de Bruno Aubry " Les parrains de la Côte " (éd. L'écailler également), Aguila et Carrese, produits par Comic Strip et diffusés sur France 3 (à compter du 20 octobre), ont tiré un documentaire de 6 fois 26 minutes, qui éclaire autant que faire se peut les vies mouvementées de Carbone et Spirito, des frères Guérini, de Francis le Belge, Gaétan Zampa, Jacky le Mat et Jean-Louis Fargette. Marseille la sombre, à la vision de ces films, contées par voix d'Olivier Marchal, devient bien à l'évidence cette ville du polar où la réalité et la fiction ne font qu'un, où les bandits inventent des scénarios que les auteurs n'auraient pas imaginés, tandis que les auteurs donnent vie à des truands, vrais ou faux, qui sont autant de flèches traversant notre société de part en part et nous permettant ainsi de la découvrir de l'intérieur, par ses malaises et ses craintes, par sa chair et son âme.
    La " Semaine Noire " se donnera une rallonge à une date et en un lieu à dévoiler plus tard pour vous proposer ces Parrains en avant-première, avant la diffusion télévisée.
    Pour finir, la résidence et le jumelage, les dédicaces, les rencontres, rien de tout cela n'est précisément au " centre " de Marseille, mais tous ces moments, toutes ces personnes, avec vous, feront encore une fois le voyage vers le coeur d'un genre qui est le seul aujourd'hui à prendre en considération la société sans préjugés, et même sans jugement; les bons et les méchants, on sait qui ils sont à un instant donné, mais on ne sait jamais ce qu'ils deviennent l'instant d'après, murés dans le silence de l'inconnu. La " Semaine Noire " n'a d'autre ambition que de forger cette relation à l'aléatoire, pas d'autre désir que de tisser une trame de mots autour de l'esprit de vie, pas d'autre certitude enfin, que de la rencontre naissent la joie, la compassion et la force.
    Patrick Coulomb,
    pour L'écrit du Sud



    Les dates de la semaine noire 2007:

    - dimanche 16 septembre –
    19h30 aux Variétés projection publique en avant-première de "A la recherche de Franck Burns" de Cathie Levy, d'après "Social Killer" (éd. L’écailler). (Les Variétés, 48, rue Vincent Scotto, 1er, tel. 08 92 68 05 97.

    - dimanche 16 septembre –
    22h30 diffusion sur Arte de "A la recherche de Franck Burns".

    - jeudi 27 septembre –
    19h30 – rencontre publique – débat avec Juan Hernandez Luna, Eduardo Monteverde et Sébastien Rutes, à La Meson, 52, rue Consolat – (1er) – tel. 06 62 88 40 23.
    20h30 - soirée Simsolo-Mocky à la Friche Belle-de-Mai (41, rue Jobin, 3e, tel. 04 95 05 95 04 - salle Cartonnerie). Projection et débat.

    - vendredi 28 septembre –
    18h30 - Rencontre publique débat sur "Le roman noir au Mexique" avec les auteurs mexicains, au restaurant de la Friche Belle-de-Mai.

    - samedi 29 septembre –
    17h - conférence Noël Simsolo à la BMVR Alcazar : " roman noir et film noir ". (BMVR Alcazar, 58, cours Belsunce, 1er, tel. 04 91 55 90 00.

    - samedi 29 septembre –
    en soirée - "Terrasses du Polar" - à Septèmes.

    - dimanche 30 septembre –
     Après-midi - "Terrasses du Polar" à Marseille, cours Julien.
    18h30 – one man show de Roger Facon, au Quai du Rire, 16-19, quai de
    Rive-Neuve (7e) tel. 04 91 54 95 00.

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    L’ECRIT DU SUD - 41 rue Paradis - 13001 Marseille - contact -
    semainenoire@club-internet.fr ou ecritdusud@club-internet.fr



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  • "Marseille Corse, aller simple » un premier polar écrit par   Denis Blémont Cerli (280 pages au format 14x20.)

    Toussaint Colombani est capitaine de police à la brigade criminelle de Marseille. Il franchit la limite et se venge, par la violence, du patron et amant de sa femme ; il laisse ce dernier inanimé. Deux heures plus tard, il doit enquêter sur la découverte d’un cadavre carbonisé à la sortie de Marseille. Il ne va pas tarder à découvrir qu’il s’agit du même homme. Que s’est-il passé durant ces deux heures ?

    De façon presque concomitante, notre héros est saisi d’une autre dramatique affaire, le meurtre d’une enfant chez le Bâtonnier du tribunal de Marseille. Cette deuxième enquête lui permettra d’élucider le premier crime mais, malgré tous ses efforts, tout ira de mal en pis dans l’escalade de drames qui se jouent. On découvre un policier solitaire et désabusé, livrant une bataille contre lui-même. Dans une inquiétante dérive, il perdra sa raison de vivre : son foyer. Il deviendra un dangereux criminel recherché par ses collègues. Recueilli par un nationaliste corse dans le Niolo, région rude et montagneuse de l’île, il puisera sa rédemption aux sources de ses ancêtres.


    L’auteur dit à propos de son ouvrage :

    « Marseille Corse, Aller simple » est un glissement inexorable du destin vers une hallucinatoire déchéance ».
    « J’ai tenté d’amener le lecteur au cœur de la Brigade criminelle de Massilia la sombre. Intrigues, violences, voyage au cœur de psychés échappant à tout contrôle. Ce n’est pas un polar classique, je me suis surtout attaché à décrire les états d’âme du personnage principal enchaîné à de multiples soucis : les personnels venant se mêler aux professionnels et aussi les rapports complexes entre le bâtonnier Victor Lazlo et son épouse Corinne. Et puis j’ai tâché de respecter grosso modo le code de procédure pénale, ce qui n’est pas courant dans une fiction. Mais c’est difficile, en effet, la procédure policière française est éprouvante, épuisante même au vu du nombre de procès-verbaux qu’exige chaque enquête et aussi par sa complexité tatillonne.
    Je suis Marseillais et Corse à la fois, mais j’ai longtemps pratiqué mon métier de policier dans la capitale. Je suis l’auteur d’une saga familiale sortie en janvier 2006, « Retour à Lama », 354 pages en 16x24. »

    Les premières phrases du livre :

    «  Audrey Luciani est morte.
    Fred Maggio aussi.
    Et tous les autres qui ne m’étaient pas proche, mais dont j’ai le sentiment d’avoir participé à leur malheur.
    Ils sont tous raides et froids dans des cercueils clos pour l’éternité. Combien de temps nous souviendrons-nous encore d’eux ?
    Leurs histoires s’enchevêtrent à la mienne, pourquoi n’ai-je pas disparu moi aussi?
    Cela fait quelques mois déjà que leurs voix se sont tues…

    Un extrait :

    « Je m’allongeais sur le lit, ici dans le silence, je réalisais à quel point j’étais devenu trop vieux pour tout ce cirque. J’étais fatigué d’enquêter sur des morts, de voir des morts, de gagner ma vie parce qu’ils étaient morts. J’en avais assez d’entendre des alibis menteurs, j’en avais assez des criminels et des ténèbres qu’ils emmenaient autour d’eux et qui vous contaminaient par leur simple présence. Mais en réalité, depuis longtemps, c’était la vie qui m’épuisait, les gens, leur existence miteuse, leurs autos et leurs week-ends au ski, leurs enfants. Et puis j’en avais assez de ces confrontations avec des truands cons comme des valises, des machos avec qui il fallait établir un rapport de force débile en les regardant bien en face dans les yeux pour leur faire comprendre qu’on n’avait pas peur d’eux. Et c’était vrai que je n’avais pas peur, ce n’était pas du courage, en fait je ne tenais pas réellement à la vie, on ne pouvait, de fait, guère me prendre. J’étais usé jusqu’à l’âme, de l’actualité et des journalistes, de ce qu’on nous montrait et de ce que l’on nous cachait, ayant cette impression d’avoir tout vécu et tout entendu, une chose et son contraire et vice versa. Tout était toujours pareil comme si on passait toujours la même chanson sur le même électrophone, à la même vitesse sans jamais rien changer. »


    - Edition PLUME D ECUME.
    - Le prix est de 16 euros.
    - ISBN/2-9524942-1-5
    - Imprimé par l’imprimerie Horizon. 200, Av. de Coulin. 13420 Gémenos.
    - Dépôt légal : juin 2007
    -  diffusion pour la Corse D.C.L. (Diffusion Corse du Livre) Z.I. du Vazzio - BP 903 20700 AJACCIO Cedex
    - diffusion sur le continent  par PLUME D ECUME
    - date de parution : juin 2007









     
     
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