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Corse noire

... soeur de vos nuits blanches...


Sixties et polar, prochain film de Robert Guédiguian...

Publié par Difrade sur 19 Octobre 2007, 18:31pm

Sixties et polar, retour de Robert Guédiguian à Marseille :

Le Voyage en Arménie sorti en 2006 est un film de Robert Guédiguian, qui repose sur différents genres de film…

Lors d’un entretien, sur le site Kinok.com, Frédéric Mitterand lui posait la question :


" Suite à cet acte de violence, on bascule dans le polar. Mais dix minutes plus tard, on prend de nouveau un chemin de traverse en abandonnant la poursuite pour aborder le conte, en créant une sorte de paradis perdu où il fait bon vivre, mourir et tomber amoureux en un clin d’oeil. Est-ce que l’un des paris du film était de conjuguer la noirceur de La Ville Est Tranquille et le conte, façon L’argent fait le bonheur ? "

Le réalisateur répondait :

" Dans ce voyage où le personnage est aux prises avec l’inattendu, il me semblait, dès le scénario, qu’il fallait confronter le spectateur à différentes formes : la chronique, le polar, le mélo, le conte... Passer d’un genre à l’autre, c’est le type de choses que j’aime bien faire. Je sais que ça passe ou ça casse et je fais tout pour que ça fonctionne. "




Pour son prochain film « Lady Jane », il l’avait annoncé : " C’est un film de gangster à ma manière. Son titre devrait être Lady Jane, comme la chanson des Rollings Stones." Et il ajoutait : " Tout ça bien-sûr, pour le plus grand bénéfice d’une morale simple : il faut briser le cercle de la vengeance. Elle ne sert ni à ceux qui l’appliquent, ni à ceux qui la subissent. Elle ne sert à rien."

Début 2007, était donné à Marseille le Coup d’envoi du tournage de Lady Jane, le 15e long métrage de Robert Guédiguian qui s’essaye pour la première fois au polar, genre toujours très en vogue dans la production cinématographique française.

De retour dans sa cité phocéenne fétiche après s’en être éloigné pour Le Promeneur du champ de Mars et Le voyage en Arménie., Robert Guédiguian s’est installée à la Friche du 15 janvier au 27 avril 2007 pour le tournage. Il ne pouvait décemment pas revenir sans convier les membres de sa famille de cinéma : on retrouvera donc dans Lady Jane ses comédiens fétiches, à commencer par sa compagne Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan, qui composent le trio central du film. A noter également que Robert Guédiguian enchaîne un second film avec Pierre Millon comme directeur de la photographie.

A l'époque où les Rolling Stones chantaient Lady Jane (L’album : Aftermathest de 1966), Muriel, François et René, amis d'enfance, nés dans les quartiers populaires de Marseille, ont cessé leurs cambriolages après avoir tué un bijoutier. Pour se faire oublier, ils se sont peu vus jusqu'au jour où le fls de Muriel est enlevé. Leur amitié se remet aussitôt en place pour réunir l'argent de la rançon. Muriel, sur une grande place vide, a l'argent sur elle lorsqu'elle voit son fils s'approcher en souriant et... s'effondrer mortellement atteint d'une balle en pleine tête, sans aucune tentative des ravisseurs pour récupérer la rançon.
Lady Jane est donc un polar, écrit par le cinéaste avec son comparse Jean-Louis Milesi, et produit par Agat Films. Ajoutons que les acteurs Jacques Boudet, Frédérique Bonnal, Christine Brücher, Yann Tregouët, autres habitués de l'univers de Guédiguian, font eux aussi partie de l'aventure.

Produit par le cinéaste lui-même pour Agat Films & Cie/ Ex-Nihilo, Lady Jane dont le tournage s’est terminé au printemps 2007, a bénéficié d’un budget de 4,1 millions d’euros incluant 800 000 euros d’investissement de France 3 Cinéma (moitié en pré achat, moitié en coproduction) et une avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC). Diaphana assurera la distribution dans les salles françaises et les ventes internationales sont pilotées par Films Distribution. Diaphana a distribué les films de Robert Guediguian. C’est aussi le distributeur de films réalisés par Lucas Belvaux et du film Persépolis réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud entr’autres.

La sortie dans les salles de " Lady Jane " est prévue pour le 30 janvier 2008.








Robert Guédiguian réalise des films depuis 1980. La plupart sont situés dans un quartier populaire de Marseille, l’Estaque. Le réalisateur tourne avec sa même famille d’acteurs(Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet, Pascale Roberts sans oublier Ariane Ascaride, devenue son épouse). "La troupe, dit-il, c’est essentiel, c’est moins évident dans le cinéma que dans le théâtre où cela a toujours existé. C’est un moyen de travailler beaucoup plus et beaucoup plus souvent." Quant à Marseille, il ajoute : "c’est un très grand théâtre, où je fais de tout : des mélodrames, des tragédies, des comédies…"

Robert Guédiguian a constitué une maison de production Agate Films et Cie/Ex Nihilo, qui fonctionne comme une coopérative et permet le tournage de premiers films.

"Ce génie du cinéma" selon Pierre Blondeau, est non seulement talentueux, mais aussi humaniste.

Site de Agat films et Cie / Ex Nihilo :
http://agatfilms.mediactive.fr/agatfilms/accueil.htm

Avec les sorties prévues fin 2007 :
LES TOITS DE PARIS Fiction - Réalisé par HINER SALEEM - Sortie en salles: 21/11/2007
MA VIE N'EST PAS UNE COMEDIE ROMANTIQUE Fiction - Réalisé par MARC GIBAJA - Sortie en salles: 19/12/2007



En marge, Robert Guédiguian, parrain du 1er grand festival du cinéma arménien à Marseille dans le cadre de l’année de l’Arménie en France
:


Pendant le tournage du film " Lady Jane ", Robert Guédiguian et sa tribu se sont rendus le 2 mars dernier à la Friche de la Belle de Mai ( Marseille) pour assister au lancement du 1er grand festival de cinéma arménien qui réunissait sur le grand écran les œuvres de grands cinéastes arméniens de 1927 à 2007 : Henri Verneuil, Atom Egoyan, Alain terzian, Serge Avédikian (acteur avent d’être réalisateur) mais aussi, pour les cinéphiles, Ardavast Péléchian, Froundzè Dovlatian, Sergueï Paradjanov et Viguen Tchaldranian. Robert Guédiguian est monté à la tribune en qualité de parrain du festival et c’est Ariane Ascarides qui a prononcé son discours dont nous vous reproduisons un extrait sur l’identité immortelle : " L’année de l’Arménie est l’occasion d’affirmer que l’Arménie existe ici et là-bas et… Permettez-moi de penser, qu’à y regarder de près, cette affirmation n’est pas si évidente. Le génocide a raté… Comme tous les génocides. Le génocide a été le seul linceul qui aurait pu ensevelir ce peuple. Mais, comme une source que l’on aurait empêché de s’écouler là où elle était née, le peuple arménien s’est insinué sous la terre entière jusqu’au jour où il trouverait à resurgir, enrichi des lieux où il est passé. Si l’identité d’un peuple est en premier lieu physique, à portée de voix, à perte de vue où à la distance que l’on parcourt à pied en une journée aller et retour, elle devient ensuite le souvenir de cet espace primordial et, là, grâce à cette sensualité remémorée, relevant d’un merveilleux mystère, elle devient immortelle. Oui, on ne sait ni pourquoi, ni comment, mais le souvenir se transmet qu’on le veuille ou non, et, lorsqu’il affleure, il se transforme en possibilité d’avenir. Aucun empire n’a jamais réussi à endiguer ce souvenir, à en empêcher la transmission. Pas plus l’empire ottoman avec les Arméniens que l’empire américain avec les indiens, pas plus l’empire allemand avec les Juifs que l’empire soviétique avec les Tchétchènes… " Ensuite, Robert Guédiguian a stigmatisé , dans notre actualité, ce qu’il appelle l’empire de la consommation ou le capitalisme mondialisé qui menace les identités et les cultures particulières " comme tout ce qui fait que les hommes sont humains, libres et irréductibles ". Il concluait son discours en ces termes : " Pour cela, il faut que nous affirmions, comme nous le faisons aujourd’hui pour l’Arménie et pour la France, le double caractère de chaque être humain qui, porte en lui, au plus profond, le village où il est né et le monde entier, le lieu de ses lointaines origines et le proche territoire où il vit. Universel donc, et particulier, en même temps. Vive la diversité culturelle, vive le cinéma indépendant, de France et d’Arménie. "



L'Affiche de Lady Jane n'est pas encore diffusée. Alors nous avons reproduits les affiches des films antérieurs...







Bonus :

Depuis l'utilisation de Summertime de Janis Joplin dans " La ville est tranquille ", on connaît l'amour de Robert Guédiguian pour le rock des années 60...

Pour annoncer le film Lady Jane, nous vous livrons les paroles de la chanson des Rolling Stones:

My sweet lady Jane, when I see you again
Your servant am I, and will humbly remain
Just heed this plea, my love. On bended knees my love
I pledge myself to lady Jane
My dear lady Anne, I've done what I can
I must take my leave, for promised I am
The play is run, my love. Your time has come my love
I pledge my soul to lady Jane
Oh, my sweet Marie, I wait at your ease
The sands have run out, for your lady and me
When love is nigh, my love, her station's right my love
Life is secure with lady Jane


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