• Un petit héros de papier écrit sous la plume d'un phénix

    Le Petit héros de papier, écrit par Martin Melkonian.

    De la lecture et de l’écriture, laquelle précède l’autre ? Au début, y avait-il le verbe ? Au début, il y a les parents. Lorsqu’il parle de l’écriture, Martin Melkonian les évoque avec son amour filial et les liens forts d’une complicité intellectuelle qui l’ont conduit à l’écriture et à la peinture. Retour à l’enfance. L’importance de l’enfance : le temps des contes et de l ‘amour. La mort, celle du père. L’abîme et encore l’amour mais sans lien charnel. Les mots de l’amour et l’amour des mots : Les mots des êtres chers, les mots passerelles entre les âmes mortes et vivantes. " Les mots sont des êtres vivants… Ils fourmillent… Rêveurs, tristes, joyeux, amers, doux… Les mots sont les passants mystérieux de l’âme ". Hugo l’a si bien dit et le constat à retenir est toujours le même: Ecritum humanum est.

    L’écriture a besoin de lenteur. La lenteur est le temps de ceux qui sont sur le second versant de la vie, nous dit Martin Melkonian en reprenant ce groupe de mots dans l’incipit de La Divine Comédie de Dante ( nel mezzo del camin di nostra vita). Chaque voyage fait avec lenteur dans la mémoire apparaît alors comme une chance de redécouvrir et d’inventer le passé à la lumière d’un présent insaisissable … " La mémoire : elle est rieuse, oublieuse, bigame – mariée au rêve et à la réalité, écrit-il. "



    La quatrième page de couverture du " petit héros de papier " explique que " Martin Melkonian puise dans sa mémoire et dans sa bibliothèque idéale. Il reprend l’ordre de ses souvenirs qu’il tient à restituer avec justesse. C’est un travail de main et de tête sur la matière du texte ". Même si tout y est littéraire, le petit héros de papier est aussi un héros de chair : l’auteur. Dès les premières lignes du livre, l’emploi du je et du moi le lie à la vérité romanesque de son héros, réel même dans sa fiction.

    Martin Melkonian connaît la valeur des mots qu’elle soit esthétique ou musicale. A quatre ans, il jouait déjà avec eux : " L ‘un après l’autre, les mots irritent la gorge, s’aggrippent à la glotte, puis – passage préparé- roulent sur la langue, patinent, virevoltent, expirent ". La langue ( française), ajoute-t-il dans le Miniaturiste, " elle se dit, elle s’écoute, elle s’épluche, elle se goûte ". Les mots sont l’occasion de longues rêveries et de délicieux voyages. Comme Mallarmé, il leur donne une vie libérée de l’usage utilitaire. Il puise dans ce qu’il nomme " la poésie de mémoire " et il y trouve l’émotion.

    Ralentir, mots-valises. !
    Ralentir, impacts des mots !…
    Ralentir, Melkonian !

    Martin Melkonian mesure le poids des mots sans surpondérer sa plume. Il nous parle d’un quatuor enchanté sans ordre d’entrée décelable: "l’écriture, la poésie, l’émotion, la mémoire. "… L’écriture est dans les couleurs, les parfums, les objets, les lieux, les êtres…

    " L’écriture est un roman. L’écriture est partout " nous dit-il.

    " Il fut papier. Voltaire " telle est la dédicace-épitaphe au début du livre. Nous avons retrouvé la suite de la citation.

    Il fut papier ; cent cerveaux à l'envers
    De visions à l'envi le chargèrent ;
    Puis on le brûle ; il vole dans les airs,
    Il est fumée aussi bien que la gloire...
    Voltaire, Guerre de Genève, IV.





    Lorsqu’il nous avait dédicacé " Le Miniaturiste " , Martin Melkonian avait écrit avec lenteur : " Ce miniaturiste ou l’écriture née des cendres " (voir article précédent sur l'auteur ). Le miniaturiste avait ouvert une suite autobiographique commencée en 1984 et les autres romans ont suivi : Désobéir, Loin du Ritz, Les marches du Sacré-Cœur, Monsieur Cristal et le Clairparlant.

    Dans " Le petit héros de papier ", l’auteur relate l’itinéraire de celui qui a choisi " tous les dieux, tous les textes, ceux écrits et ceux à écrire", et qui a commencé par " aimer la rêverie au dessus des œuvres ". " Je rêvais, dit-il, que ma rêverie d’écriture était déjà de l’écriture ". Et puis il s’est mis à écrire " selon un mode propre, une sonorité propre. Selon sa chanson . " Une chanson où les mots forment parfois des versets rappelant le haïku contemporain. Nous avons relevé quelques passages pour exemples :

    La pensée.
    La précieuse.
    Je subodorais sa présence.

    On biffe parfois.
    On caviarde parfois.
    On déchire parfois…

    Ou encore :

    Je souhaitais le rencontrer.
    J’avais vingt-huit ans.
    Lui, soixante-trois.

    Et cela nous fait adapter un haïku d’Issa à l’attention de l’auteur :

    Sur les écrans de papier
    Elle fait des arabesques
    Sa plume de Phénix.

    L’esprit haïku est présent dans les dédicaces de l’auteur. Après celle du Miniaturiste, je vous livre sa nouvelle dédicace : " Ce petit héros de papier ou la plume d’un phénix ".

    Au bout de notre lecture, l’écriture née des cendres du petit héros de papier apparaît bien comme celle d’un phénix à la plume flamboyante qui enlumine l’écriture et rend la lecture jouissive.

    La mémoire, avec sa part d’imaginaire, est notre livre intérieur à déchiffrer … Le voyage littéraire proposé par l’auteur se termine par le mot " nuit "… Il ne va pas jusqu’au bout , contrairement à celui de Céline. Le petit héros de papier n’est pas une autofiction… Martin Melkonian y raconte son amour et ne montre pas encore sa haine. Sortira-t-elle un jour ? Peut-être une nuit...





    Et parce que la mémoire est rieuse. Posons la question : De quel papier est fait le héros ? Papier d’Arménie qui brûle lentement en dégageant une odeur caractéristique ? Papier d’écolier nostalgique ? Papier dessin de l’artiste-peintre ? Papier buvard de la mémoire ? Papier sensible ? Papier de verre et non pas de vair ?…

    "On prépare le papier en divisant le papyrus en bandes très minces, mais aussi larges que possible ; la bande la meilleure est celle du centre de l'arbre, et ainsi de suite dans l'ordre de la division ; on appelait jadis hiératique, attendu qu'il était réservé aux livres sacrés, le papier fait avec les bandes intérieures ; lavé, il a reçu le nom d'Auguste, de même que celui de seconde qualité porte celui de Livia, sa femme ; de la sorte, l'hiératique devint papier de troisième qualité.... le ténéotique, ainsi nommé d'une localité voisine de Saïs, est fait avec des matériaux plus rapprochés de l'écorce ; il ne se vend plus à la qualité, il se vend au poids ; quant à l'emporétique, il ne peut servir à écrire ; on ne l'emploie que pour envelopper les autres papiers et emballer les marchandises, de là lui vient le nom qu'il porte (papier des marchands)." Pline, Hist. nat. XIII, 23.

    Si l’écriture a sa chanson, le papier aussi. Elle est de Gainsbourg et chantée par Régine. Elle dresse un inventaire à la Prévert.

    Laissez parler
    les p'tits papiers
    A l'occasion
    Papier chiffon
    Puissent-ils un soir
    Papier buvard
    Vous consoler.

    Laissez brûler
    Les p'tits papiers
    Papier de riz
    Ou d'Arménie
    Qu'un soir ils puissent
    Papier maïs
    Vous réchauffer.

    Un peu d'amour
    Papier velours
    Et d'esthétique
    Papier musique
    C'est du chagrin
    Papier dessin
    Avant longtemps.

    Laissez glisser
    Papier glacé
    Les sentiments
    Papier collant
    Ça impressionne
    Papier carbone
    Mais c'est du vent.
    Machin machine
    Papier machine
    Faut pas s'leurrer
    Papier doré
    Celui qui touche
    Papier tue-mouches
    Est moitié fou.

    C'est pas brillant
    Papier d'argent
    C'est pas donné
    Papier monnaie
    Ou l'on en meurt
    Papier à fleurs
    Ou l'on s'en fout.








    Le Miniaturiste , première édition en 1984, a été réédité en 2006 et Un petit héros de papier vient en 2007 comme un codicille, un legs littéraire à ceux qui aiment lire et écrire. C’est le remaillage d’une trame individuelle : celle de l’écrivain fouillant sa mémoire dans une relation réflexive.

    En 2006, deux autres ouvrages de Martin Melkonian ont été publiés : Ils sont assis, Editions Parenthèses (photographies de Max Sivaslian et postface de Martin Melkonian) et Les Corps introuvables, éditions d’écarts.



    "Etre assis", c'est ainsi qu'on désignait, littéralement, le fait d'être interné dans un camp en Union soviétique. L'expression est restée dans le langage populaire dans toutes les républiques après le démantèlement de l'empire. Le regard de Max Sivaslian, qui a photographié dans cinq prisons et centres de détention en Arménie, dont les prisons pour femmes et pour mineurs, explore avec pudeur l'intimité de l'enfermement. Au-delà des évolutions historiques, l'univers soviétique persiste et marque l'intemporalité des conditions carcérales. Ces visages devenus anonymes, qui sont finalement de nulle part, si ce n'est du lieu universel de la privation de liberté, nous renvoient à nos propres angoisses face à la misère de l'autre. Le texte de Martin Melkonian, qui vient en contrepoint, incite à voir ce que précisément nous ne voulions pas voir. Partout, quel que soit le lieu où s'exerce cet empêchement, avec une révélation de la vision qui a lieu grâce à l'énergie d'un photographe. "Le regard de Sivaslian ne compose jamais avec l'effraction. D'ailleurs, quoi prendre à qui n'a plus rien."



    L’effarement, l’égarement et l’éclipse de l’énergie vitale au seuil d’un abîme désiré plus que tout constituent la trame des Corps introuvables. Plusieurs décors coulissent au fond d’une scène imaginaire pour donner à voir ce que précisément le regard ne souhaite pas voir : des esprits qui n’ont pas assez d’âme pour devenir des esprits, des corps qui n’ont pas assez d’incarnation pour devenir des corps. Il en résulte des personnages électrisés, lucides, disjoints. Les mots suivants sont tatoués sur la peau de l’un d’eux : " il va à l’homme comme à l’échafaud. " Dans ce récit halluciné et dérangeant, l’acuité du regard s’oppose à la perte, à l’oubli, à l’aveuglement par degrés ; elle soutient une lutte farouche contre l’expérience de la défiguration infligée par l’histoire.

    A son tour, Martin Melkonian est entré dans la bibliothèque idéale. Nous suggérons modestement aux enseignants (aux CDI et à tous ceux qui ont pour mission de faire aimer la lecture et de pousser à l’écriture) d’associer l’ouvrage de Martin Melkonian à celui de Daniel Pennac " Comme un roman " (gallimard, janvier 1992) dans leur choix d’œuvres à lire et à commenter…



    FICHE DE LECTURE : " UN PETIT HÉROS DE PAPIER " Editions du Félin, mai 2007. "

    Dans la collection Fiction Félin, la première page de couverture offre une très belle illustration à signaler : Création Olivier Lauga/photo - Nicolaï Pavlovitch Tarassov : Pouchkine (détail) Musée de Noukous. C'est un livre qui donne immédiatement envie de le lire et la quatrième page de couverture pique la curiosité et suscite l’intérêt.

    Extrait du 1er chapitre : Les intercesseurs.

    " L’action se déroule à proximité de la mer, un jour frileux de mars. J’ai allumé un poêle à pétrole Baya. J’écris sur une table ovale en merisier, couverte de traces, de blessures, d’indices. En face de moi, ou plutôt face au cahier sur lequel se trouvent ces premières lignes d’encre, il y a un vase en verre clissé de fils de laiton. Il déborde de renoncules aux tons veloutés.
    Ma plume est lente, car je suis désormais sur le second versant de la vie, inscrit dans le déclin.
    Dehors, en basse continue, le vent du littoral souffle sous le chant têtu des moineaux. Je me laisse aller à une sorte de dictée rurale, inattentif à l’orthographe, mais tout en éveil pour ce qui est du son des mots, des phrases, des évocations haussées jusqu’à ma rêverie, jusqu’à ce que j’appellerais, avec un ravissement jaloux, la poésie de mémoire.
    La mémoire : elle est trieuse, oublieuse, bigame – mariée au rêve et à la réalité. Elle est sans frontières précises, faisant ici des incursions, des invasions même, et là opérant des retraits dans de vagues terrains sans atmosphère, aux configurations inquiétantes : on ne sait plus avancer. Mais la mémoire, c’est aussi une fiction chaleureuse où, sous les masques provisoires du passé, chacun s’invente en dehors du temps. Cette invention est d’abord verbale, et le verbe cherche toujours son commencement.
    La poésie chasse l’utilitaire.
    C’est l’heure du conte. "

    Aux frontières du récit et de l’essai, Un petit héros de papier nous invite à faire une incursion au pays de l’écriture, c¹est-à-dire à l¹endroit même où elle se fabrique : chez l’écrivain.

    L’ouvrage est constitué de quatre parties : I. Les intercesseurs ; II. Les livres complices ; III. La table à écrire ; IV. La trousse à rêveries. Puisant dans sa mémoire comme dans sa bibliothèque idéale, l'auteur trace le chemin d'un homme pour qui les manifestations les plus heureuses de la vie passent par l¹écriture.

    Que propose ce livre ?

    Le style : Un petit héros de papier est une approche aiguë de la force et du mystère d’écrire. Le découpage en quatre parties pourrait faire penser à quatre expériences distinctes. Il n’en est rien. Elles sont en miroir. L’auteur tient son texte de main de maître et nous le donne à lire d'un seul tenant : de la mémoire naît l’idée, de l’idée naît le mot, du mot naît l’écriture. Pour peu que nous aimions lire, nous sommes séduits par la beauté d’une langue juste, forte, précise à l’envi, sensible qui nous engage à rentrer dans le texte, à nous y sentir bien, à nous retrouver dans l’expérience commune du livre que nous avons dans les mains, que nous lisons ou que nous avons l’impression d’écrire, que, de toute façon, nous ne serons pas prêts d’oublier.

    " Le présent livre, écrit l’auteur, participe d'une rêverie sur sa structure. Il y a un thème et, en même temps, des paysages, des sites, des événements pénètrent la matière de la prose. " Pour ceux qui connaissent l’œuvre de Melkonian, nous assistons ici à l’avancée d¹un auteur qui se bonifie.

    Le contenu : alors que nous pouvions redouter le côté suranné des souvenirs, apparaît une dynamique où l’écriture maîtrisée aboutit au partage universel : la fragilité existentielle, les expériences concernant tout le monde (l’enfance, par exemple, qui nous habite à l’âge adulte, nous surdétermine pour le meilleur comme pour le pire). C’est ce que Melkonian appelle l’événement d¹écriture. Cet événement opère tel un fixateur photographique.

    Le cheminement : dans Un petit héros de papier, la mémoire déplie ses trésors à l'infini. Aussi comprenons-nous que l’auteur veuille y mettre de l’ordre, trier, condenser, voire éliminer. Il se rend vite compte que pareille tâche lui est impossible, car il ne peut humainement éviter de repasser sur les points d’origine de son histoire individuelle. C¹est en acceptant de fouiller sans à priori qu’il progresse. Melkonian est un voyageur immobile, mais un voyageur avant tout. La succession des parties de son livre n’est rien d’autre que la pensée en action. Elle entraîne la main dans le geste essentiel de l’écriture. Qui plus est, elle rend le lecteur complice d’une enquête inédite. L’art d’écrire en est l’enjeu. "

    Nota: Le fameux art d'écrire… Et, par les traits divers que notre main conduit, D'attacher au papier la parole qui fuit..." Corneille, cité dans Estarac.

    Les thèmes:

    1. Il y a les personnages chers à Melkonian :
    - Les parents (la vie familiale dans le Paris populaire des années soixante, le père conteur oriental), les instituteurs et professeurs de l'école républicaine, formateurs et pourvoyeurs de culture ;
    - Les écrivains (Voltaire, Miller, Sarraute) qui nourrissent sa propre vocation ;

       

    2. Il y a les livres lus : ceux d’une bibliothèque " animée " qui ne cesse de croître.

    3. Il y a surtout la mémoire qui tend le texte à l’extrême, cette " mémoire " mariée au rêve et à la réalité ". Elle convoque le présent immédiat ; elle retouche la vie ; elle prolonge le rêve qui se réfugie dans l’écriture même. Elle est " une fiction chaleureuse ". Bref, la mémoire est la compagne d’élection.

    Le petit héros de papier est un livre original et attachant écrit dans la tradition littéraire de la phrase et du bien construit. Rien à voir avec l’autofiction. Tout ici est littérature.

    L'AUTEUR:

    Martin Melkonian est l¹auteur d¹une suite autobiographique. Ce sont Le Miniaturiste, Désobéir, Loin du Ritz, Les Marches du Sacré-C¦ur, Monsieur Cristal, Le Clairparlant, ouvrages auxquels il convient dorénavant d¹ajouter Un petit héros de papier. Ses autres livres comme, par exemple, Le Corps couché de Roland Barthes, Clara Haskil, portrait, De la boulimie et de la privation ou encore Edward Hopper luttant contre la cécité engagent un dialogue avec des figures de notre mythologie contemporaine.
    Il compte vingt-cinq années de publications essentiellement orientées vers l'expression d'un regard intérieur, publications en lesquelles le " je " est aussi quelqu'un d¹autre, l'histoire individuelle devenant la caisse de résonance de l'histoire de tout un chacun. Plus que la question identitaire, c¹est le rapport à l'autre (disparu ou vivant) qui les anime.
    Martin Melkonian est également peintre.
    Durant plusieurs décennies, il a fait carrière dans l'édition (de correcteur d¹épreuves à secrétaire général, en passant par les postes de responsable d'un service des manuscrits et de directeur artistique). Il fut durant six ans collaborateur de Jean Malaurie pour la collection Terre humaine, chez Plon, et dirigea une collection d'essais et de littérature classique, L'Ancien et le Nouveau, chez Armand Colin.
    Depuis deux ans, il donne des lectures publiques et visite des classes de collèges et lycées. Une exposition de ses œuvres peintes intitulée " Calligraphies imaginaires " s'est tenue cette année (janvier-février-mars) au Musée muséum départemental de Gap.

    Martin Melkonian est né à Paris en 1950. Il habite entre Avranches et Granville, au bord des grèves, à proximité du Mont-Saint-Michel.

    Martin Melkonian
    Bibliographie
    … Le Miniaturiste, Seuil, 1984 ; prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres, 1985 ; nouvelle édition : Parenthèses, 2006
    … Désobéir, Seuil, 1986
    … Loin du Ritz, Seuil, 1988
    … Département des nains, Séguier, 1988
    … Le Camériste et autres récits, Maurice Nadeau, 1991
    … De la boulimie et de la privation ou Le Magasin des troubles, Séguier, 1988 ; nouvelle édition : Armand Colin, 1993
    … Le Corps couché de Roland Barthes, Séguier, 1989 ; nouvelle édition : Armand Colin, 1993
    … Les Marches du Sacré-Coeur, Le Bois d¹Orion, 1995
    … Clara Haskil, portrait, Josette Lyon, 1995
    … Montagne froide, Passage, 1982 ; nouvelle édition : Fourbis, 1996
    … Monsieur Cristal. Journal 1977-1982, Le Bois d'Orion, 1997
    … Le Clairparlant. Journal 1997-1998, Le Bois d'Orion, 2000
    … Ruptures. Moments de vérité (en collaboration avec Véronique Chauveau), Autrement, 2003
    … Pèlerinages tibétains : le goût du sacré
    (avec Pierre Crié, photographe), Autrement, 2004
    … Conversations au bord du vide, éditions d¹écarts, 2004
    … Préface à La Politique du Sultan de Victor Bérard, Le Félin, 2005
    … Edward Hopper luttant contre la cécité, éditions d¹écarts, 2005
    … Postface à l'album photographique de Max Sivaslian,
    … Ils sont assis, Parenthèses, 2006
    … Les Corps introuvables, éditions d’écarts, 2006
    … Un petit héros de papier, 2007




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