• Thomas Labat, auteur Rock'nRoll au festival corse du polar...

    Thomas Labat, un auteur marseillais Rock'n roll sera présent au festival du polar corse et méditerranéen d'Ajaccio:








    Thomas Labat vit à Marseille, « Rey » est le titre de  son premier roman, cruel et acéré. Après Rey (une histoire d’un tueur en série particulièrement cruel), il a écrit  « Un chat dans un chenil » (une journée bien agitée pour un jeune marseillais poursuivi par des truands). Son dernier est intulé « L’étang ». Les trois ont été édités chez L’écailler du sud.


    Rey (2002)



    A sa sortie, son éditeur écrivait : « En quasiment deux ans d’existence, L’écailler du suD mesure le chemin parcouru à l’aune des cercles concentriques qui l’éloignent peu à peu de sa base marseillaise. Editeur au départ -- que cela soit ou non un fait exprès -- de “polars marseillais” nous sommes devenus éditeurs marseillais de polars. La différence n’est pas une simple nuance. Elle signifie que notre vocation n’est pas seulement de trouver un espace d’édition aux auteurs de notre région, et de les faire connaître au-delà de nos “frontières”, mais qu’elle est aussi de publier des polars, de quelque origine, française ou étrangère, qu’ils soient, et de faire à Marseille notre métier d’éditeur. Comme Trente loups gris ou Un roman pour les midinettes avant lui, Rey repose sur ce principe. »

    Résumé : Eric Rey est un ogre. Il tue des enfants et les dévore. Il laisse ses premières traces à Marseille, près des docks; une piste sanglante qui monte vers le nord, vers Paris. Rey a deux chiens courants pendus à ses basques: Pascal Di Maio, de la brigade des mineurs marseillaise, et Marceau, le flic parisien. Ces deux hommes, que tout oppose, ne lâchent rien. Dans les limites de la loi, ou au-delà, ils iront, chacun à leur manière, jusqu’au bout..


    Extrait : Le père de Rey - « C’est mal de ne pas aimer son fils. J’adore le petit, mais Eric est bizarre. Il n’a toujours écouté sue sa mère. Il faisait comme si je n’existais pas. Depuis deux ans, il vit seul, dans un appartement que nous lui payons. C’est un soulagement, pour moi, de payer pour qu’il ne soit plus chez nous. Il n’a jamais travaillé. Aucune école ne l’a renvoyé, mais tout le monde nous disait toujours qu’il avait l’air de tellement s’ennuyer. Il a eu son bac, facilement… C’est un garçon pas très intelligent. Je dirais, plutôt rusé. Les gens ont souvent confondu. Il a vingt-neuf ans, maintenant, et depuis son bac il ne fait rien… »

    Un chat dans un chenil ( 2003)



    C’est le second ouvrage de Thomas Labat, un garçon qui laisse ici sa plume nous dévoiler sa vision des quartiers nord de Marseille. Des voyous en tous genres, des plus traditionnels aux plus actuels, des amitiés dévastées et meurtrières et des amours impossibles habitent cette quête littéraire qui serait presque classique si Labat n'y jetait sa pincée de piment personnelle.
    Sans être aussi sombre et même franchement "glauque" que l'était parfois Rey, ce deuxième polar de Thomas Labat n'en est pas moins passablement désespéré. C'est l'histoire d'un jeune beur des quartiers nord de Marseille, Walid, qui met par hasard la main sur un sac de diamants. Poursuivi par une équipe de truands qui veut remettre la main sur son bien, Walid va compter ses vrais amis, qui ne pourront le rester qu'au péril de leur vie. Une traque menée à un rythme rapide et maîtrisé, dans un style toujours aussi précis et sensible que l'était celui de son premier roman. Situant son action dans des quartiers qu'il connaît sur le bout des doigts, Thomas Labat gagne ici en crédibilité, en efficacité, mais aussi en humanité car ses personnages ressemblent aussi à la vie telle qu'on la connaît.

    Entre désillusion et suspense, Labat fait de “Un chat dans un chenil” une manière efficace de peinture sociale. Doublée d'un rien d’ambiguïté.

    Avis du libraire sur le site « Entre2noirs » : "Remarqué par son premier roman ("Rey", chez le même éditeur), on attendait la confirmation du talent de l'auteur… C'est chose faite avec ce très bon "Un chat dans un chenil". La première partie est la belle et triste histoire de Walid et sa famille, parfaitement ancrée dans Marseille, au style chaleureux, avec de bonnes descriptions de la ville et posant bien les personnages . La seconde est une grosse course-poursuite, dans un style économe et épuré rappelant celui du premier polar de Thomas Labat, qui est, à mon avis, un jeune auteur à suivre."

    Extrait : «  Walid lève le nez. Il n’avait pas senti le jour. Autour, tout est gris, et la fatigue s’abat sur lui en douceur, comme une balle de coton. Il s’étire. Ses os craquent. Il remue les bras à l’attache des épaules, mime un battement d’ailes.
    - Viens, fait-il à Pétrel.
    - Tu veux le chien sur ta photo ?
    - Bah non ! J’en veux pas de cette carne !
    - Décale-toi, alors.
    Walid rigole : dans le viseur, il a toujours le chien, qui a tiré sur sa chaîne comme pour entrer dans le cadre… »


    L’Etang (2006)



    Toujours un policier (toujours chez l’ Ecailler du Sud). Celui-ci, plus calme en apparence, nous emmène sur les traces d’un fantôme. On commence par suivre plusieurs trajectoires qui vont inévitablement se croiser de façon subtile.

    L’éditeur écrit à propos de l’Etang : Dans la bibliographie de Thomas Labat ce roman mystérieux fait suite à un polar relativement classique mais clinique et dévastateur ("Rey") puis un roman policier beaucoup plus humaniste se déroulant dans les quartiers nord de Marseille ("Un chat dans un chenil"), S'il change à nouveau d'univers Thomas Labat conserve ce qui fait sa force: une écriture limpide et précise, au service d'un récit raconté avec sobriété, quelle qu'en soit la teneur.

    Résumé : Dix ans. Cela fait dix ans que Julien n’a pas vu Olivia, qui devait être son amie, son amante, sa mère et sa soeur. Voilà qu’elle réapparaît soudain et, avec elle, la masse opaque des regrets et des nondits. La vie de Julien était entre parenthèses. Elle va basculer... L’écriture de Thomas Labat est semblable à l’eau de son étang : noire, profonde, immobile. Elle nous envoûte et nous guide tout au fond, là ou vase et terre se mêlent dans le ferment des promesses. Bien après l’avoir refermé, ce petit roman fantomatique laisse une trace insidieuse et têtue, comme le souvenir d’Olivia. L’ouvrage se lit vite et avec pas mal de suspens…

    Avis du libraire « Entre2noirs » : « Thomas Labat a cette facilité de poser des ambiances en si peu de mots, de donner de l'épaisseur à ses personnages en si peu de temps, de boucler ses livres en si peu de pages, vous laissant l'impression d'en avoir lu bien plus. Dans celui-ci, l'ambiance est sourde, tendue, l'histoire possède de multiples rebondissements, on ne sait plus qui a raison, qui est lucide… mais on regrette juste que la fin soit si ouverte. »

    Sur le site Nouvelle vague, Pirlouiiiit donne son avis : "Celui-ci, plus calme en apparence, nous emmène sur les traces d’un fantôme. On commence par suivre plusieurs trajectoires qui vont inévitablement se croiser de façon subtile. Une fois de plus ça se lit vite (dur de s’arrêter lorsqu’on a franchi la moitié) et avec pas mal de suspens… Sur certains passages (le poil hérissé) j’avais tellement envie de savoir ce qui allait se passer que j’en sautais presque des paragraphes entiers avant de revenir en arrière. Son écriture est tellement précise et expressive que j’avais par moment l’impression de voir un film (du genre de ceux qu’on n’aime pas regarder tout seul avant de se coucher). La chute m’a un peu laissé perplexe, mais encore une fois Thomas Labat montre qu’en plus d’être un très bon chanteur (du groupe LO), il est aussi un très bon écrivain !"




    Thomas Labat  est aussi le chanteur du groupe LO. En 2005, le premier album de Lo en a surpris plus d’un sur la bouillonnante scène rock marseillaise et a reçu de bonnes critiques. A l’origine, ce groupe est composé de Thomas Foubet (alias Thomas Labat, romancier) et Isabelle Servant au chant, Yann Servant a la guitare, Thierry Cureaudeau a la basse et Eric Dessaint a la batterie. Lo vient a propose 11 morceaux tous très identifiables avec un cote rock (par opposition a pop) qui n’est pas synonyme d’absence de mélodies.

    Pour Thomas Labat, musique et écriture sont liées au Rock’n roll. Les mots n'ont-ils pas aussi  leur propre musique? On les écoute et les  savoure. Vous pouvez dès à présent et en un clic  prêter l’oreille  sur le site du groupe LO.










    Thomas Labat embarquera sur le car-ferry Danielle Casanova le Jeudi 3 juillet prochain pour rejoindre le Festival du polar corse et méditerranéen à Ajaccio qui se déroulera du 4 au 6 juillet. En partenaariat avec la SNCM, des dédicaces auront lieu à bord.



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