• SOPRANO, la voix des cités


    Les banlieues qui s’enflamment, on connaît...
    Les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises sont des violences urbaines qui ont commencé à Clichy-sous-Bois le 27 octobre 2005 puis se sont répandues dans un grand nombre de banlieues pauvres à travers la France. L'état d'urgence a été déclaré le 8 novembre 2005, puis prolongé pour une durée de 3 mois. Au 17 novembre, la police déclare être revenue en situation normale.



    Il y a eu des centaines d’articles et des bouquins comme celui de Gérard Mauger : L’Émeute de novembre 2005 Une révolte protopolitique



    Présentation du livre de Gérard Mauger:
    Novembre 2005 : parallèlement à l’émeute où s’affrontent " jeunes des cités " et policiers, se déroule une " émeute de papier " où se confrontent représentations hostiles ou favorables aux émeutiers : reportages et éditoriaux des journalistes, déclarations des hommes politiques, interprétations contradictoires des intellectuels. Cette émeute de papier fait évidemment partie de l’émeute. Pour rendre compte de l’événement, il s’agit donc d’établir à la fois une version contrôlée des faits – ce qui s’est passé dans les banlieues –, un répertoire raisonné des prises de position – ce qui s’est passé sur les scènes médiatique, politique, intellectuelle –, et de confronter les interprétations proposées aux faits établis. Si l’on renonce à des énoncés plus proches de l’exhortation ou de la dénonciation que de la description, force est de constater qu’au regard du répertoire d’action politique institutionnalisé, l’émeute de novembre 2005 s’apparente évidemment plus à une révolte " protopolitique " qu’à un mouvement social organisé.

    " Cette révolte exprimait une indignation collective " et l’auteur ajoute : "… parce que, en l’absence d’un travail de politisation, depuis longtemps abandonné dans les ex-banlieues rouges, les formes d’expression de l’"émotion populaire" s’apparentaient manifestement plus aux révoltes des siècles passés qu’à une manifestation "République-Bastille", cette rébellion se situait "hors cadre" par rapport au répertoire légitime d’action collective. Elle était donc susceptible d’être rejetée "hors politique" (dans le "droit commun") : de ce point de vue, l’émeute de novembre 2005 apparaît comme une révolte "protopolitique".



    Les jeunes de banlieue, on les connaît mal. Alors on les caricature, en ne reculant devant aucun amalgame toujours négatif. On échafaude des théories : " les unes déduisent le caractère "politique" de l’émeute des effets politiques constatés, les autres justifient le label politique par les "causes" prêtées à l’émeute : révolte du "précariat" pour certains, révolte des "ghettos" ou des "minorités visibles" pour d’autres...

    Bien sûr, des films ont été réalisés mais il s’agit de fictions reprenant en grande part l’imaginaire collectif, à commencer par le film de Mathieu Kassovitz, " La haine " dont la sortie remonte à 1995….
     
    LES FILMS:
     
    - La Haine , film de Mathieu Kassovitz



    Synopsis : Au lendemain d'émeutes dans la cité des Muguets, trois jeunes amis Vinz, Saïd et Hubert, aveuglés par la haine du système français, vont vivre la journée la plus importante de leur vie, car aujourd'hui, ils ne sont plus trois mais quatre. Vinz a trouvé le pistolet d'un policier lors des émeutes.

    Après plusieurs années d’incidents de plus en plus graves et récurrents dans les zones urbaine périphériques et la mort de Malik Oussékine, le film stigmatise la vie des jeunes de banlieue autour de la haine pour les forces de maintien de l'ordre, ce qui fut à l'origine d'un débat d'opinions concernant son influence, en tant qu'œuvre cinématographique, sur la société.

    Le film eut un succès commercial important et provoqua une controverse en France concernant son point de vue sur la violence urbaine et policière. Le Premier Ministre d'alors, Alain Juppé, a selon la rumeur organisé une projection spéciale du film en demandant aux membres de son ministère d'y assister

    Ce film ne donne raison ni aux protagonistes ni à la police. Il montre comment s’installe la spirale de la haine. La société bien pensante, la tête dans le sac laisse l’autorité par le biais de la police en découdre avec la délinquance. Les deux camps manipulés par la bonne conscience éloignée des conflits s’affrontent faute de solution. Ce film a été tiré d'une histoire qui s'est présenté dans le quartier des Sapins à Rouen. Ces trois copains représentatifs d’une nouvelle structure, " le quart monde " sont sympathiques, ils sont drôles par leurs expressions et leurs mimiques. Ils existent par l’outrance, seul élément où l’on peut encore les remarquer. La crise des banlieues a permis à ce film pamphlet de dénoncer une responsabilité globale, l’indifférence.
     

    - Banlieue 13 , film de Luc Besson



    Synopsis : Paris, 2013. Damien est l'élite de la police. Officier d'une unité spéciale d'intervention, expert en arts martiaux, il est passé maître dans l'art de l'infiltration et sait mener à terme ses opérations par des actions rapides, précises et néanmoins musclées. Et c'est bien la mission la plus extrême de sa carrière qui vient de lui être confiée : une arme de destruction massive a été dérobée par le plus puissant gang de la banlieue. Damien est chargé d'infiltrer dans le secteur pour désamorcer la bombe ou la récupérer.

    Luc Besson s’est largement inspiré de New York 1997, un classique de John Carpenter, tourné il y a plus de vingt ans... de la violence à l'américaine avec plein de bagarres. Une production Luc Besson avec une question qui se pose : Comment interpréter le fait que le message de Banlieue 13 pourrait être : " vous avez bien raison, amis des cités de haïr ceux qui n’y vivent pas, de toute façon ces gens vous honnissent et voudraient vous voir rayés de la carte. Ne comptez ni sur la police, ni sur l’Etat, ni sur l’armée. Faites la justice vous-mêmes en tunant vos voitures et en apprenant le kung-fu.". Banlieue 13 est présenté comme une œuvre de " politique-fiction " et nous propulse avec de multiples cascades en 2010 ! La question plus actuelle et plus réelle restant qui sera élu en mai 2007.

     
    - Ze film, film réalisé par Guy Jacques



    Synopsis : Depuis toujours, son rêve a été de réaliser son propre film, de monter les marches du Festival de Cannes, et bien sûr d'avoir la Palme d'or. Rien d'étonnant à ce que ses potes l'aient surnommé Kubrick. Seulement voilà, leur décor quotidien c'est la banlieue. Après une nuit d'errance, Toxic se réveille en plein milieu d'un tournage, où les techniciens le prennent pour un stagiaire mal réveillé. Quand on lui demande de manière trop agressive de déplacer le camion 2ème équipe image, il sait qu'en le conduisant un peu plus loin que prévu, il sera un autre réalisateur : Kubrick de Bobigny. Réunis dans la cour de leur immeuble, le camion désossé, le matériel camera rangé, lui et ses amis commencent le casting de leur future grosse production : Roméo et Juliette à Bobigny.

    Maurice Ulrich ( L’Humanité) : Ce pourrait être une pantalonnade avec pour alibi la banlieue. C'est bien autre chose. Un film dans la banlieue, certes, mais pas un film sur la banlieue. Un film qui sonne constamment juste, et dont l'humour, sans forcer le trait, est davantage à chercher du côté des grands classiques, Chaplin, voire même Lubitsch, que de certains films d'aujourd'hui aux grosses ficelles censées faire rire.
     Alain Spira (Paris Match) : Ce film hip-hop est surtout une déclaration d'amour au cinéma et à ceux qui le font. (...) C'est ce qu'on appelle un film tombé du camion, alors sautez sur l'occase...

    Extrait d’interview de Toxic et Kubrick ( principaux acteurs)
    Vous pensez que le film va aider a casser cette image caricaturale des cités ?
    T. J’espère bien, c’est un peu pour ça qu’on l’a fait. Il faut arrêter de manipuler les gens ça devient lourd. Notre trio dans le film ne représente pas des lascars juste trois bons potes qui montent un projet. On fait pas " Envoyé Spécial au cœur d’une cité à Bobigny ! " C’est une comédie réaliste qui a un regard sur la banlieue au moins aussi juste que celui de Ma Cité va craquer. On espère que les gens vont être surpris parce que c’est une comédie qui a du fond !
    K. Pour moi c’est pas un film sur la banlieue mais un film qui a été tournée en banlieue ! C’est surtout un film d’amitié.
    Il y a un film sur la banlieue qui vous a marqué ?
    K. L’esquive d’Abdellatif Kechiche, un film qui retranscrit le quotidien de la banlieue.

     
    - L’esquive, film réalisé par Abdellatif Kechiche, le meilleur à nos yeux.



    Synopsis :Nous voici dans une cité HLM telle qu'on croit en connaître. Des jeunes vont et viennent. Les premiers moments de ce film nous les montrent au cœur de leurs échanges. Cà parle… çà parle vite, çà parle fort. On n'y comprend rien! A dessein, sans doute, nous sommes plongés dans un monde qui, pour beaucoup, n'est pas le nôtre. Un clin d'œil pour que nous entrions dans une réalité qu'on pourrait croire irréaliste! Comme s'il fallait un sas de "décontamination" qui tente de nous libérer de tous nos à priori… Que font les jeunes de cette cité? - le film est tourné à Saint Denis mais nous ne savons jamais où nous sommes puisque l'enjeu est ailleurs…- ils sont motivés par un projet qui paraît fou. Leur professeur de français les a engagés dans une aventure inimaginable: monter la pièce de Marivaux, "le jeu de l'amour et du hasard", pour la fête qui se prépare… Abdelkrim, dit Krimo, quinze ans, vit dans cette cité HLM de la banlieue parisienne. Il partage avec sa mère, employée dans un supermarché, et son père, en prison, un grand rêve fragile : partir sur un voilier au bout du monde. En attendant, il traîne son ennui dans un quotidien banal de cité, en compagnie de son meilleur ami, Eric, et de leur bande de copains. C'est le printemps et Krimo tombe sous le charme de sa copine de classe Lydia, une pipelette vive et malicieuse...

    Commentaire sur Wikipédia : « L'Esquive parle de beaucoup de choses : analyse sociologique fine, le film montre ce qu'est la vie d'un adolescent des cités, loin des clichés habituels et sans mièvrerie. Ce film n'aborde pas les sujets du racisme, des « tournantes », des dealers. On n'y voit pas d'armes à feu. Le langage parlé par les protagonistes du récit (parfaitement naturel, on pourrait croire qu'il y a là une grande part d'improvisation mais ce n'est pas le cas) tient une place primordiale dans le film. On perçoit le besoin et l'envie de communiquer, et on mesure aussi les lacunes du vocabulaire des cités : celles-ci font que les moindres situations peuvent basculer en quiproquos amusants ou au contraire très graves »



    ... ET DU COTE DES RAPPEURS :

    On a fait une telle stigmatisation des quartiers populaires de banlieue, qu'il est devenu quasiment révolutionnaire d'y situer une action quelconque sans qu'il y ait de tournantes, de drogues … Des clichés qui font oublier les raisons de la révolte de ces jeunes. Parmi eux, beaucoup sont originaires de pays où la misère est encore bien plus grande que dans leur HLM. Ils se révoltent contre leur enfermement, sans oublier leurs congénères qu’on laisse assassiner et crever de faim chez eux.

    Alain Juppé avait organisé une projection du film " La Haine " devant ses ministres et des responsables de la police nationale. Il s’agit d’un film, c’est-à-dire d’une fiction avec ses textes, ses images, ses montages et ses outrances. Pour essayer de comprendre cette haine, il y a un autre moyen plus simple : écouter les jeunes de banlieue à travers leur musique. Parmi eux, nous avons entendu un jeune rappeur qui a pris le nom d’une célèbre série américaine " Soprano ". Il a commencé une carrière en solo avec un disque " Puisqu’il faut vivre " sorti en février 2007. Il passe ce soir au Moulin de Marseille, avant de faire une tournée dans plusieurs grandes villes. Soprano parle " avec ses lèvres en gants de boxe " et chante les désespoirs de tous les laissés pour compte. Il attaque avec des mots souvent armés mais justes. Il vise les consciences et, pour peu qu’on l’écoute, il fait mouche. Il aime avec la haine mais il aime quand même et, s’il use parfois de l’agressivité, c’est pour mieux faire mesurer le désarroi d’un jeune de banlieue qui ne pourra pas être un Zidane pour sortir de son ghetto. Nous n’allons pas commenter davantage ses textes car ils y perdraient de leur force. Soprano chante avec ses mots et les échos que les jeunes lui renvoient témoignent de l’authenticité de sa parole. C’est une nouvelle voix dans le monde turbulent des rappeurs : une voix humaniste. Il ne fait pas peur. Il rassure car il montre de la générosité là même où l’on pourrait penser ne trouver que de la misère, et de la force morale dans ce que l’on désigne comme une jungle. " Je me révolte, donc nous sommes. ", écrivait Albert Camus. Soprano porte sa révolte et celle d’autres jeunes " black,blancs, beurs " qui veulent exister. Plus de fraternité et d’égalité dans notre trilogie républicaine, est-ce trop demander? Le refus des absurdités doit-il faire peur ? Il ne s’agit pas d’alimenter quelque démagogie que ce soit mais, après les émeutes, de ne surtout pas tomber dans les pièges du racisme et de la xénophobie. Pour Camus loin d’engendrer un rejet dédaigneux du monde, la prise de conscience de l’absurde doit conduire, au contraire, à l’action et à la révolte, c’est à dire au double refus de la passivité nihiliste et de la consolation religieuse… Il est temps de passer le mic (micro) à Soprano !

       
     
    Paroles de Passe moi le mic … ( Mic… prononcé " Maïk ")
    Passe moi le mic que je représente tous ces quartiers de France, toutes ces sentences, tous ceux qui subissent l'intolérance, l'inégalité des chances, toute cette misère que les médias maquillent en délinquance!
    Passe moi le mic que je représente ces femmes de ménage, ces pères au chantier, ces fils dans l'usinage, ces mères isolées, ces grands frères alcoolisés! En gros tous ces foyers détruits par le manque de monnaie!
    Passe moi le mic que je représente les sans papiers, les exilés, les expulsés, toutes ces familles qui vivent dans l'insalubrité, ces familles colonisées qui voyaient la France comme un terre de liberté!
    Passe moi le mic que je représente cet Islam de paix, cette mixité entre communautés, la richesse du métissage, cet arc-en-ciel qui fait que la France a aujourd'hui le plus beau paysage!
    Passe moi le mic que je représente cette sœur avocate, ce frère médecin, ces frères à la fac, ceux qui " taffent " au black, ces patrons de snacks, ceux qui touchent le smic, tous ces bac +8 qui squattent l' Assedic !
    Passe moi le mic que je représente cette jeunesse qu'on empêche de rêver, cette jeunesse qui a besoin d'exprimer sa liberté et ses idées, qui a besoin de s'évader, cette jeunesse qui a besoin d'exister!…

    Présentation :
    Après deux albums disque d'or et plus de 250 concerts avec son groupe, les Psy 4 De La Rime, Soprano a décidé d'entamer une carrière solo en parallèle à sa carrière au sein des Psy 4 De La Rime. C'est sous son propre label, Street Skillz Records, qu'il a sorti en octobre " Psychanalyse Avant L'album ". A travers une rétrospective de la carrière de Soprano, " Psychanalyse Avant L'album " permet d'entrevoir tout l'univers et le concept de son premier album solo " Puisqu’il faut vivre ". Au programme, classics, morceaux phares, freestyles, raretés, inédits et invités surprises, mixés et enchaînés par Cut killer. Le premier single tiré de " Puisqu'il Faut Vivre " est " Halla Halla ", il est disponible à l'écoute sur le site officiel de Hostile Records, mais aussi présent sur " Psychanalyse Avant L'album.

     
    Autres extraits de paroles :

    *Mélancolique Anonyme, avec une introduction originale…

    - Bonsoir à toute et à tous ; Bienvenue à notre réunion hebdomadaire des mélancoliques anonymes… Réservons un accueil particulièrement chaleureux aux nouveaux, pour qui ça n' a certainement pas été facile de venir jusqu'à nous. Nous allons débuter cette réunion par un témoignage. Qui veut se lancer?
    - Moi
    - Toi? et bien nous t' écoutons..
    - Merci ! Bonsoir je m'appel’ said
    - Bonsoir said
    J' ai 27 ans et j' suis mélancolique
    J'suis d'ces artistes qui écrivent leur vie
    comme on laisse une dernière lettre près d'une boite de Prozac vide
    ça a été très difficile pour moi de venir ici d 'accepter ma dépendance à la mélancolie
    le déclic a été de voir ma mère recracher en larme tout ce qu' elle a bu de mes bouteilles à la mer
    je m' en veux de la voir si triste alors qu' elle n'a jamais été la lame de mes cicatrices
    ni personne de ma famille d'ailleurs mais leur tailleur est noir à chaque fois qu'ils écoutent mes disques
    j'ai pris le risque de faire de la musique
    d' étaler ma vie au public pour soigner un mal de vivre
    j'prens conscience de mon égoïsme
    quand je vois comment ils subissent le succès de mes lyrics
    je remplis mes vers de rimes mélancoliques
    et ma voix frise le coma’ éthylique sur rythmique…
     
    *Bombe humaine

    Toi qui n’as plus rien à perdre depuis que l’ange Gabriel s’est habillé en militaire
    Pour te prendre père, frère et mère, qui n’as plus de repère
    Qui regardes le ciel avec espoir de voir pleuvoir des aides humanitaires
    Toi qui n’as connu que la guerre, qui ne vois pas d’char reculer malgré tes jets de pierres
    Toi qui erres entre tombeaux et civières, toi qui dépouilles des cadavres pour te réchauffer l’hiver
    Toi ce solitaire qui n’a pas d’orphelinat pour l’accueillir, qui n’a que des fous de dieux pour l’applaudir
    Toi que l’Occident a oublié, toi qui reçois de la pitié qu’au moment du journal télévisé
    Toi qui crois qu’on en a rien à foutre de c’qui s’passe à l’Est
    Toi qui n’as pas totalement tort, vu qu’on goûte notre liberté bien au chaud dans notre confort
    Toi qui n’as que 15 ans, qui n’connaîtras jamais c’qu’est le bonheur d’être un enfant
    Toi qui fixes ce char américain qu’est devant toi, s’il te plaît ne deviens pas Bombe humaine (x4)
    Toi qui n’as plus rien à perdre, t’avais une vie extraordinaire
    Toi qui aujourd’hui ne peux voir ton fils que chez son beau-père, toi qui n’as plus de frère
    Pour cette femme qui aujourd’hui s’envoie en l’air avec ta pension alimentaire
    Toi qui ne vis plus qu’à l’hôtel, qui passes ses nuits dans des bars pour te noyer dans des cocktails
    Toi qui n’as plus de job depuis qu’au chantier tu crois être complètement sobre
    Toi qui collectionnes les rappels de trésor public, toi pour qui la garde parentale se complique
    Toi qui deviens aigri, qui perds tous ses repères, toi qui " paranoyes " même sur la sympathie de ta boulangère
    Toi qui détestes les hommes heureux, toi qui traites toutes les femmes de putes et toi qui détestes Dieu
    Toi qui fonces vers ce centre commercial, jette-moi ces explosifs, s’il te plaît ne deviens pas Bombe humaine (x4)…
     
    POUR PLUS :
    Sites des paroles : http://www.rap2france.com/paroles-soprano.php

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