• Polar nostalgie: Pierre Very, auteur.

    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>


    L'assassin a peur la nuit, Pierre Very (1942) <o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>

    Après 1968, avec Manchette, on a parlé de roman social, de roman de gare, d’une littérature noire sans manichéisme dans laquelle le héros pouvait être le voyou plutôt que le policier parfois absent. Il ne s’agit pas d’une rupture avec tout ce qui s’écrivait auparavant en France car d’autres auteurs sont les prédécesseurs de cette nouvelle vague aujourd’hui sexagénaire. On trouve des ferments du néo-polar <u1:p></u1:p>dans « L’assassin a peur la nuit » qui, bien qu’adapté au cinéma,  n’est pas le roman le plus connu de son auteur. Pierre Very, qui a influencé Pierre Siniac à ses débuts; s'est davantage consacré au cinéma.

    [ Nous avons débusqué le livre "L'assassin a perur la nuit "  chez Thierry de la Librairie Le Ferry Book, rue Edmond Rostand 13006 Marseille. Il coûtait 12 francs à sa sortie en 1942. Il a été édité par la Librairie Arthème Fayard dans sa collection de poche "Le roman policier". Il s'agit d'un livre d'occasion et nous remercions son précédent possesseur qui a protégé la couverture dans un film de de matière plastique transparente.]


    L'assassin a peur la nuit, suite!...
    <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Olivier est un voleur. Un beau voleur aux mains agiles, à l'esprit vif. Il ne fait rien au hasard. Avec lui, un casse est l’aboutissement d’un travail préparatoire et il doit se passer sans anicroche jusqu’au jour où une erreur le pousse à se mettre un moment au vert. C’est une façon de parler, puisque, faux chômeur et citadin, il se fera engager sur un chantier de travaux dans la France rurale.    Il est aussi l’amant d'une femme aussi belle et vénale  que dangereuse, une tigresse qui l'emmènera jusqu'au crime. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Mais Olivier n'est pas un assassin. Nuit après nuit, il a de plus en plus peur. Il fait des cauchemars. Il ne peut plus dormir. Se serait-il trompé de vie, trompé de crime, trompé d'amour ? La douce et sage Monique, la fille de la campagne, sera-t-elle plus forte que la femme fatale de la ville ? <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Quand Olivier partira sur les chemins, à la recherche de lui-même, à la recherche de son amour perdu, il ne sait pas encore qu'il lui faudra payer, tout payer. Jusqu'à ce qu'il n'ait plus peur la nuit. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Dans "l'Assassin a peur la nuit", Pierre Very  campe des personnages sensibles avec leur fêlures, nous fait assister à la rédemption d'un homme dans une intrigue à rebondissements qui laisse la place à des anecdotes.




    <o:p></o:p>



    Le roman a été adapté au cinéma par Jean Delannoy en 1942 avec la distribution  suivante : Mireille BALIN Jean CHEVRIER Louise CARLETTI Henri GUISOL Gilbert GIL Jules BERRY Georges LANNES Jacques Tarride Lucien Callamand Charlotte CLASIS Pierrette CAILLOL Gisèle Alcée Maurice Tricard Georges Yvon Alexandre Fabry et Roland PÉGURIER.<o:p></o:p> <u1:p></u1:p>



    Résumé :<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

     Après le cambriolage du coffre d’un magasin parisien en compagnie de son complice Maurice ( alias Bébé-Fakir dans le roman), Olivier, par prudence, quitte sa maîtresse Lola et part se terrer dans un petit village de Provence. Il trouve un emploi sur un chantier grâce à l’amitié du jeune Gilbert, qui le présente à sa sœur Monique. L’affaire du cambriolage semblant classée, Olivier songe à rentrer après avoir volé la paye des ouvriers du chantier et fait signe à Maurice de venir le chercher. Mais, séduit par la pureté de Monique dont il est tombé amoureux, il renonce à son projet.<o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>

     À Paris, Lola est tombée sous la coupe de Jérôme, un antiquaire-recéleur qui est entré en possession d’un collier volé et menace de les dénoncer si Lola ne devient pas sa maîtresse. Avant de se séparer définitivement de Lola, Olivier se rend chez Jérôme pour récupérer le collier. Au cours de la discussion, Olivier, pour se défendre, assomme l’antiquaire avec une pendulette. Pris de panique, il s’enfuit et retourne au petit village pour revoir Monique. Mais Lola et Maurice (alias Bébé-Fakir) le rejoignent en voiture sans se rendre compte qu’ils ont été suivis par l’inspecteur Paillot.<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

     Les trois fugitifs se réfugient dans un vieux moulin où Gilbert vient les avertir de l’arrivée de la police. Lola fait une chute accidentelle et meurt en avouant à Paillot qu’elle a achevé Jérôme après le passage d’Olivier chez l’antiquaire. Sa conscience soulagée, Olivier part pour la prison avec l’espoir que Monique l’attendra.



    <o:p></o:p>

    <o:p></o:p>


    « C'est Pierre Véry qui, le premier, veut " rénover la littérature policière en la rendant poétique et humoristique... ". Il crée ainsi Prosper Lepicq, avocat dont le passe temps est de traquer les criminels afin d'assurer leur défense et ses revenus. Mais il fait surtout sensation en introduisant le merveilleux dans les délits de droit commun. » ( source Noir comme polar)<o:p></o:p>

    Pierre Véry, romancier et scénariste de cinéma, a publié son premier roman ('Pont égaré') en 1929 auquel ont succédé une quarantaine d'autres. Romans d'aventures et policiers pour la plupart (citons notamment 'L'assassinat du Père Noël', 'L'assassin a peur de la nuit' ou encore 'Goupi mains rouges'), ils s'inspirent souvent de l'univers champêtre et des personnages de l'enfance charentaise du jeune Pierre<o:p></o:p>

    Mais c'est surtout au cinéma que le grand public le découvrira avec, en 1938, l'adaptation au cinéma par Christian JAQUE d'un de ses romans, 'Les disparus de Saint Agil' paru trois ans plus tôt.. Après le succès des deux films de Christian-Jaque, Les disparus de Saint-Agil et L'assassinat du Père Noël, Very va adapter plusieurs de ses romans, dont Goupi-Mains Rouges pour Jacques Becker, puis il va devenir un vrai professionnel du cinéma, tour à tour, adaptateur, scénariste ou dialoguiste. On le retrouve aux génériques de La Chartreuse de Parme, Papa, maman la bonne et moi ou Mademoiselle Streap-tease. Pratiquement perdu pour la littérature, il devint ainsi un scénariste réputé et collabora à l'écriture de nombreux autres films...<o:p></o:p>


    Plus près de nous, nombre d'écrivains de la mouvance du Néo-polar se sont reconvertis qui dans  le cinéma, qui à la télévision dans les séries policières et ont abandonné le roman. La perte n'est pas toujours aussi grande que dans le cas de Very. Cet homme avait le génie des noms de personnages : Toussaint Juge, Jean Sucre, la baron Gaude, Désiré Triboire, Prosper Lepicq bien sûr et Jugonde, le marquis de Santa Claus, Edmond Gay, Martial Barbotte, Zélie Beluge, Médéric Plainchant, la tribu des Goupi (Goupi-Gazette, Goupi-Tonkin, Goupi-Doux Jésus, Goupi-Mes sous...) sans oublier Martin Squelette. Francis Lacassin, dans une étude parue jadis, avait dit de Very qu'il faisait intervenir "la police au pays des fées". C'est précisément cet aspect d'un merveilleux ancré dans le réel le plus banal qui fait le prix de son œuvre.<o:p></o:p>

    Pierre Véry est né à Bellon <u1:p></u1:p>  (Charente) le 17 Novembre 1900, d'une famille d'agriculteurs. Son père avait dérogé à la tradition familiale en devenant professeur de Mathématiques et surtout en s'intéressant à la politique, ce qui engloutira la propriété familiale. Son unique grand-frère disparaitra sur un navire de transport de troupes envoyé vers les Dardanelles lors du premier conflit mondial. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Après l'obtention du Certificat d'Etudes il est envoyé en pension au Petit Séminaire de Meaux, mais en sortira sans la vocation religieuse... Après un court service militaire en 1920, il exerce divers métiers : rédacteur dans une compagnie d'assurance, courtier en vins... Déçu par le vélo qu'il pratique avec assiduité avec son ami Pierre Béarn et saisi par le démon de l'aventure, il s'embarque sur un cargo qui cabote vers le Maroc. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    De retour à Paris il ouvre une librairie Rue Monsieur-le-Prince et commence à fréquenter les milieux littéraires de l'époque en écrivant des chroniques à L'intransigeant. Son premier roman, Pont-Egaré, remarqué pour le prix Goncourt, parait en 1930, suivi de Danse à l'ombre. Ni l'un ni l'autre ne remporteront de prix et ne seront un succès de Librairie, malgré des critiques encourageantes d'André Malraux. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Un roman "de mystère" : Le Gentleman des Antipodes, à la même époque, est récompensé par le premier Grand Prix du Roman policier et se révèle un vif succès, ce qui décidera de son orientation vers les romans policiers notamment aux Editions Gallimard qui lui consacreront une collection spéciale entre 1930 et 1940. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    En 1938 Les Disparus de Saint-Agil sont adaptés au cinéma, avec notamment des dialogues de Jacques Prévert, (qui assureront la carrière de Christian-Jaque) et l'orienteront vers le cinéma en tant qu'activité parallèle. Il épouse en 1939 Jeanne Rouvin et de cette union naitront une fille et deux garçons, Madeline, Dominique et Noël. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    En 1952 un accident cardiaque l'éloigne des milieux cinématographiques et il se tourne un temps vers la production radiophonique d'une émission policière : Fait-Divers. <u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    Il renouera avec quelques films alimentaires (Papa, Maman, la Bonne et moi), deux livres pour la jeunesse adaptés pour la télévision, et un recueil de nouvelles de Science-Fiction, avant de s'éteindre  à Paris d'un second accident cardiaque en octobre 1960. Depuis 1985, ses cendres reposent dans le cimetière de BELLON, sa commune natale.<o:p></o:p>

    <u1:p> <o:p></o:p></u1:p>

    <o:p></o:p>

     

    <o:p></o:p>

    <u1:p></u1:p>



    <u1:p><o:p></o:p></u1:p>

    BIBLIOGRAPHIE :<o:p></o:p>

    http://www.pierrevery.fr/rubrique.php3?id_rubrique=3<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Petite bibliographie sur Pierre Very :<o:p></o:p>

    Pierre Véry 1. Editions du Masque. Présentation de Jacques Baudou. - Mythologies du roman policier. Francis Lacassin. Collection 10-18. - Revue Temps Noir n°10. Editions Joseph K. (editions.josephk@free.fr).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Actualité 2008:<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>


    La taverne Pierre Véry, créée par Christine Cazenave et Hélène Leroy, a ouvert début Juillet 2008 à Aubeterre-sur-Drône , dans l'ancienne maison de l'Auteur avec un Espace-Musée Pierre Véry à l'étage supérieur<o:p></o:p>

    <u1:p> <o:p></o:p></u1:p>

    Le Festival de Cannes 2008  a fait la part belles aux affiches historiques de Cinéma, et parmi les affiches exposées, les films de Pierre Véry (scénariste).<u1:p></u1:p><o:p></o:p>

    <u1:p> </u1:p><o:p></o:p>


    <o:p></o:p>

    Yahoo!