• Jean-Pierre Petit, auteur avignonnais

    Jean-Pierre Petit, retour à Ajaccio pour le Festival corse et méditerranéen du 4 au 6 juillet à Ajaccio:





    Jean-Pierre Petit, est né en 1949 à Avignon. Après des études de langue et littérature espagnoles à l’université de Montpellier, il a enseigné l’espagnol une paire d’années puis bifurque vers des activités commerciales avant de revenir à l’enseignement. Depuis 1990, il est journaliste de la presse quotidienne régionale, localier d’abord puis secrétaire de rédaction. . Pour échapper aux rigueurs et aux pesanteurs de l'information quotidienne, il écrit des fictions (nouvelles, contes, récits) qui ne sont pas toujours dénuées de connivence avec l'actualité. Il a publié son premier polar, " Serial Couleurs ", en 2005 aux éditions La Cardère. En 2006, il a participé à l’ouvrage " Mémoires du quotidien " publié par le club de la presse Marseille Paca et, en mars 2007, au recueil collectif de nouvelles noires, " Noirs venins ", éditions Reflets Noirs. Il traduit des articles d’auteurs espagnols sur le site Europolar.



    Serial couleurs, Editions La Cardere (2005)

    Un premier roman au sujet duquel l’auteur n’annonce pas la couleur : "Si on me demandait de définir la couleur de mon bouquin, j'hésiterais entre : roman noir, gris de gris ou chauffé à blanc. Du polar, il en a les traits reconnaissables entre mille, mais il s'en échappe par toutes les issues possibles. Wagner, le tueur misanthrope, n'est pas si inhumain que ça dans le fond. Je suis persuadé que c'est un timide, un mec coincé quelque part, ça vient sans doute de loin, de son enfance peut-être. Il y a chez lui une fêlure intime dont j'aimerais bien connaître la cause mais il m'échappe un peu. On ne maîtrise pas tout quand on écrit. Il y a des choses qui se créent malgré soi. Wagner, je le sens parfois étrangement proche de Laforet, comme un frère qui aurait mal tourné. Laforet, c'est le journaliste. Il mène l'enquête pour son canard, mais elle lui échappe un peu, à lui aussi. Il y a des jours où il s'en fout presque. Hélas pour lui, il y a d'autres journalistes, qui s'acharnent sur l'affaire. En plus, ils ont les moyens, à la téloche. Et puis, il y a les victimes, des jeunes femmes peinturlurées à la bombe. On se demande bien pourquoi. C'est justement la question que se posent Laforet et les autres. Une question de couleurs dans un roman noir... "

    Présentation : Que l'on découvre une jeune coiffeuse assassinée dans son garage, quartier Champfleury à Avignon, c'est en soi une terrible nouvelle mais pour José Laforet, " fait-diversier " dans un des canards locaux, c'est presque la routine. Des morts tragiques, il y en a plein les colonnes du journal. Que l'on apprenne que le cadavre de la jeune fille était recouvert de peinture rouge, voilà qui est plus troublant. Que deux meurtres à peu près identiques aient été commis au cours des mois précédents dans le sud de la France, voilà enfin de quoi ameuter tous les médias de l'Hexagone. Et susciter l'intérêt de José Laforet, plutôt blasé et revenu de tout, pour une enquête journalistique qui va prendre des allures de course médiatique et révéler quelques surprises de taille.


    Morceau choisi : Un goût de terre dans la bouche. Autour le silence. Laforet se souleva lentement sur les coudes et pivota sur lui-même. Le ciel était étoilé. Il mit quelques secondes avant de se rappeler où il était. Sa nuque était douloureuse. Il se redressa lentement et se frotta le visage. De la terre fraîche était collée sur ses joues. Combien de temps était-il resté inconscient ? Une minute ? Une heure ? Impossible à dire. Il écouta attentivement. Aucun bruit ne lui parvenait. Tout était calme, comme figé.
    chapitre : Où celui qui vous frappe par derrière vous laisse rarement sa carte de visite par devant - page : 87 - éditeur : La Cardère –

    Autre extrait : "On était dans la soirée du 2 au 3 mai et les étoiles se comptaient sur les doigts d'une main, des deux peut-être en cherchant bien. Il y a des signes qui ne trompent pas, c'était une nuit de mauvaise lune : le temps était maussade et Wagner d'humeur massacrante. Il avait lutté un moment avant de se résoudre à franchir le seuil du Toutankhamon. Rien ne l'y obligeait - il avait même toutes les raisons pour ne pas y mettre les pieds - mais il veillait régulièrement à s'imposer un petit bain de foule. Un acte d'hygiène mentale pour ainsi dire, juste pour s'assurer que l'humanité méritait encore l'aversion qu'il éprouvait à son égard. Il appelait ça une immersion en eaux profondes..."

    Lors d’un entretien sur le site Littera 05, il répondait à la question : Que dénoncez-vous dans ce roman ?

    Jean-Pierre Petit : L’importance prise dans le monde de l’édition de ce qu’on peut appeler « les romans des people ». Il n’y a qu’à voir le nombre impressionnant de ces romans que l’on trouve dans les librairies et le succès qu’ils ont depuis plusieurs années. Un tel raconte ses amours, un autre ses ruptures, un autre les malheurs de sa fille… Les gens se jettent sur ces bouquins et cette situation m’a interpellé et m’a fait comprendre que le sensationnel, le fait divers fait vendre. Ce que je veux dénoncer, c’est la culture marchandise. Et j’ai eu l’idée de créer un personnage suffisamment pervers qui, au lieu de simplement profiter d’un crime, allait le créer pour pouvoir l’exploiter ensuite.

    De plus, journaliste, je me rendais bien compte que la presse participait aussi à ce phénomène de médiatisation, savait créer une sorte de psychose dont elle rend compte elle-même dans ses colonnes, véritable serpent qui se mord la queue. La presse peut ainsi nourrir l’inquiétude des gens, la psychose générale. Étant moi-même journaliste, il m’était plus facile de créer le personnage journaliste de mon roman, un journaliste qui en fait ne mène pas une enquête. Son travail c’est de couvrir les événements et de trouver chaque jour une nouvelle info à donner à ses lecteurs.


    Participation à des ouvrages collectifs











    - Noirs de Corse, Piccule Fictions, juin 2008, auteur de la nouvelle « A titre posthume »

    Il s'agit d'un recueil de 30 nouvelles écrites par 26 auteurs au profit de l'association Handi 20 et qui sera présenté au festival du Polar corse et méditerranéen.











    - Noirs Venins, nouvelles, éditions Reflets Noirs, 2007.
    Il s’agit un recueil de nouvelles écrites par Véronique Aumaître , Liza Lo Bartolo Bardin , Sylvain Pettinotti, et Jean-Pierre Petit. Ce serait réducteur de définir ces textes comme étant de la catégorie "policier", car chacun des écrivains a manié différemment l'art de l'intrigue, selon sa personnalité et son univers propre. Il s'agit d'un ouvrage permettant de s'évader, de s'offrir un moment d'émotions fortes en tout genre.
    Les récits de Jean-Pierre Petit s'avèrent tour à tour déroutants et surprenants. Qu'il s'agisse de "Toute la vérité, "Comme un chien", "C'est pas grave Monsieur Martin", "Sur le bord de la route", "Le piège" ou "La dernière course", l’auteur distille suspens et malaise, impossible pour les lecteurs de deviner où il va.
    Pour plus, cliquer ici.

    4ème page de couverture : Je suis resté un long moment immobile sur le trottoir. J’ai failli me pincer pour être sûr que je ne venais pas de rêver. Mais non, c’était bien Lucas, pas de doute possible. Ou alors, la recherche génétique avait avancé à pas de géant au cours de ces dernières quarante-huit heures et je venais de tomber sur son clone. En vérité, j’ai pensé qu’il m’avait bien mené en bateau. La vérité, c’est que je m’étais fait avoir comme un bleu. Un détective piégé, un artiste déjanté, un auteur visité par ses créatures, un vendeur d’aspirateur qui tombe en enfer… Autant de personnages incongrus ou étonnants, de situations déroutantes ou cocasses que l’on découvre à travers quatre auteurs et quinze nouvelles.



    - Mémoires du Quotidien, écrits et images du sud, EncragEdition - club de la presse Marseille Provence Alpes du Sud, Marseille 2006.

    Edité par le Club de la presse Marseille Provence Alpes du Sud et l’Union des Photographes Créateurs, l’ouvrage « Mémoires du quotidien, écrits et images du Sud » regroupe les impressions et souvenirs ayant marqué une cinquantaine de journalistes et quatre-vingt photographes de la région PACA. On voyage, on apprend l’Histoire, la petite et la grande, on touche de l’œil le quotidien de dizaines, de centaines, de milliers de personnes, « petites » et « grandes » gens là encore, à travers ces « souvenirs à emmener sur une île déserte ».Tous les auteurs, « nés » pour être journalistes, ou tombés dedans un peu par hasard, ont en commun une passion immodérée de l’information et de cette région PACA –

    A paraître juin 2008 :

    « Délit de fuite », nouvelle, in « La trame des jours » (revue de l’association Littera 05)

    A paraître juillet 2008 :

    Imbroglio sur la route de Maguelone, roman, Baie Noire, juillet 2008.


    Sur cet ouvrage en cours d’édition, l’auteur nous dit :

    « Max est tueur professionnel comme d’autres sont comptables ou plombiers. Il vit chez sa mère, a une sainte horreur des bagnoles, et ne se prend pas trop la tête. Jusqu’au jour où il découvre une photo de la Facel Vega dans laquelle son père s’est tué quelque trente ans plus tôt. A deux pas de l’amas de ferraille, sur le bas-côté de la route, on distingue nettement un escarpin à talon aiguille. La présence insolite de cette chaussure va le pousser à tenter d’en savoir davantage sur ce père trop tôt disparu… et sur cette foutue godasse.
    Les (mauvaises) intentions de l’auteur : « Plus parodie que polar, ce court roman (113 pages) est une sorte de conte allégorique. Un peu désenchanté, un peu déjanté, et, j’espère aussi, parfois un peu rigolo. Allégorique de quoi ? De la quête vaine du passé, de la recherche illusoire de la vérité… bref, de quelques trucs dans ce goût-là, chacun se fera son idée. En tout cas, rien de très social ni de politique, c’est complètement nombriliste et dérisoire. A moins qu’il ne s’agisse, tout simplement, que d’un divertissement de potache. Une mauvaise blague à l’usage de ceux qui ne sont jamais effleurés par le doute. »





    Jean-Pierre Petit embarquera sur le Danielle Casanova le 3 Juillet prochain à destination d'Ajaccio avec une quinzaine d'auteurs et dédicacera ses ouvrages sur le grand car ferry de la SNCM partenaire de Corsicapolar.



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