• Arrêt en Gare Franche: Wladyslav Znorko

    Le théâtre ferroviaire de la Gare franche à Marseille : Une invitation au voyage dans l'imaginaire.

    Implantée dans le quinzième arrondissement de Marseille, la Gare Franche se trouve à la charnière de Saint Antoine et du Plan d’Aou, dans la zone franche, entre les entrepôts de L’Univers du Sommeil, ceux du Dock des Alcools et la ligne de chemin de fer. Le site est composé d’une usine, d’une maison et d’un terrain. Grâce au soutien de ses partenaires, la Ville de Marseille, le Ministère de la Culture et le Conseil Régional, le Cosmos Kolej a pu faire, en 2003, l’acquisition du site et travaille aujourd’hui à sa modification architecturale. La Compagnie poursuit sa recherche artistique et l’expérimentation de nouvelles formes dans cet espace permanent. Après avoir demandé asile aux théâtres pendant une quinzaine d’années, le Cosmos Kolej ouvre également la Gare Franche à d’autres équipes artistiques, de France ou d’ailleurs. Il invite et accompagne artistes, compagnies et collectifs, dans leurs démarches artistiques, du théâtre au cinéma, des arts plastiques à la musique. À Saint Antoine, la Gare Franche doit être le lieu de toutes les rencontres : à la buvette, ouverte à tous et en permanence, dans le centre ressources, dans la cour ou dans l’usine, se déclinent et se travaillent les projets artistiques. Il s’agit de croiser les publics, de diversifier les rencontres, d’aménager les contacts, de contribuer au lien social. Un centre international de projets artistiques doit se développer sur le site qui accueille déjà des activités de jardinage liées à des expérimentations théâtrales pour les habitants du quartier, de cinéma et une école nomade de théâtre, reflétant l'univers singulier du Cosmos Kolej.


    " Avec l’installation du Cosmos Kolej à la Gare Franche, Wladyslaw Znorko a engagé son exploration de Marseille, par le nord. Depuis 2001, il " marche " la géographie de Saint Antoine et du Plan d’Aou. Au fil des rencontres, il tisse une conversation avec les habitants, instille sa part d’imaginaire, tente de modifier ce qu’il est pourtant convenu de nommer vérité, troublant l’ordre normal des choses. Il envisage ensemble la maison et le monde, dans un aller et retour constitutif de la Gare Franche ".





    Nous avons assisté à la représentation théâtrale de samedi dernier (26 mai) et nous avons pu découvrir la Gare franche, une usine désaffectée qui fabriquait des fûts métalliques et jusqu’où des trains de marchandises venaient. Wladyslaw Znorko et les artistes, qui l’accompagnent dans son aventure marseillaise, ont déjà donné une seconde vie à ce sanctuaire habité par des ombres mortes et fait de ce lieu une gare culturelle pour voyager, ouvrir de nouvelles voies et découvrir. C’est un lieu de rencontre entre les artistes et un public venant de tous les ailleurs. Dans ce public, les habitants du plan d’Aou et de Saint Antoine se retrouvent avec ceux d’ailleurs dans une ambiance conviviale. Parmi eux, de jeunes gens des cités HLM découvrent le plaisir du théâtre et des moins jeunes d’ailleurs celui de converser avec eux.

    LES BOUTIQUES DE CANNELLE
    de Wladyslaw Znorko
    d’après l’œuvre de Bruno Schulz

    Distribution :

    Scénographie
    Wladyslaw Znorko,
    assisté d'Espace et Cie
    Univers Sonore
    Olivier Martin
    Lumière
    Richard Psourtseff
    Maître de plateau
    Raphael Odin
    Comédiens :
    Antonella Amirante
    David Bursztein
    Henri Devier
    Elisabeth Ernoult
    Jean Pierre Hollebecq
    Bruno La Brasca
    Irina Vavilova

    Dernière création du Cosmos Kolej, présentée pour la première fois au public marseillais après une tournée internationale. En coulisse, une soupe mijote pour être partagée à l’issue de la représentation.

    Le spectacle est rodé par des tournées en France, en République tchèque, en Sibérie et en Russie. Sur scène, les acteurs ont montré leur talent en donnant chair à des personnages dans une pièce difficile. Le décor est onirique : des voilages blanc vaporeux sur les côtés et au fond une petite maison. C’est par les voilages qu’entrent les personnages. Les deux premiers sont un couple, la femme tire le mari par la main. Elle a mis une belle robe et un beau chapeau et lui a un smoking et haut de forme… Quelque chose cloche déjà : l’homme est en caleçon et n’a donc pas de pantalon … pire : son épouse lui rappelle qu’il est mort. Ces détails ne les empêchent pas d’aller au spectacle avec leur fils qui apparaît en adulte empoté et empêtré dans des monologues intérieurs. Le père a oublié son porte-monnaie et charge alors son fils d’aller le chercher à leur domicile… Le fils nous entraîne dans son errance. Dans un style fait de baroque et de lyrisme, l’auteur pousse à la rêverie, ce vagabondage de l’esprit. Les personnages folklos et les moments de déjantes font penser au cinéma d’Emir Kusturica. L’histoire simple du début ouvre des fissures, des voies d’errance comme des voies d’eau dans la coque du récit. Les personnages morts ou vivants portent des étiquettes à leurs vêtements. Ils se disputent entre deux poses pour des photos. Les voilages s’ouvrent dès la moindre brise, une tempête se lève dans la ville où tout bascule dans le fantasme sous le regard du fils qui déambule dans ce qui apparaît comme un rêve, un espace de liberté. A chacun d’entrer dans cet espace et de se laisser porter par les voilages vaporeux de l’imaginaire. C’est une invitation à l’émancipation et à la découverte de l’infini. La vocation du poète n’est-elle pas de délivrer la grammaire de la logique ? Dans les quatre pages du Journal La Friche de la Belle de mai consacrées à la Gare Franche, nous avons relevé une citation sur le théâtre de Shulz : Ektarina Bogopolka – La pensée russe- janvier 2006 : " Il y règne la liberté d’improvisation d’un théâtre de foire qui échappe à la logique cartésienne pour se placer sous le signe d’une vérité éphémère, vue à travers le prisme des rêves étranges et excentriques d’un poète. "

    "Ce n’est pas sans raison que ces rêves d’antan reviennent aujourd’hui. Aucun rêve, si absurde soit-il, ne se perd dans l’univers. Il y a en lui une faim de réalité, une aspiration qui engage la réalité, qui grandit et devient une reconnaissance de dette demandant à être payée." (Extrait de "La république des rêves" de Bruno Schulz)

    Le grand poète polonais Cezslav MILOSZ avait un projet : "poétiser la réalité ". Il était en quête du mystère de l’existence. Si, poète maudit, il a percé ce mystère, il ne l’a pas divulgué avant de mourir. C’est par " La pensée captive ", qu’il est connu du lectorat occidental en 1953. Cezslav Milosz, né en 1911, est mort le 14 août 2004 à Cracovie, à l’âge de 93 ans Avec le théâtre de Schulz, Wladyslav Znorko poétise la réalité pour libérer la pensée. " Wladyslaw Znorko est porté par ce que d’aucun appelle l’âme slave, cette capacité à relier mémoire et imaginaire dans une quête des origines qui resterait sans doute toujours un peu nostalgique, mais extrêmement accueillante. " Ecrit Fred Kahn dans le journal de la Friche de la Belle de Mai.
    La Pologne est aussi le pays de Wiltold Gombrowicz, l’auteur de " Cosmos " (comme Cosmos Kolej), " Trans-Atlantique ", " Pornographie "… Le philosophe aimait à dire de lui-même : " Je suis un humoriste, un pitre, un équilibriste... " et de nous tous : " L’homme est un éternel acteur... ". Sans doute le penseur a-t-il rencontré le poète. Tout n’a pas été dit et tant reste à imaginer… Gombrowicz a toujours dénoncé la routine et la paresse intellectuelle. Pour mieux comprendre Bruno Schulz et Wladyslaw Znorko, sans doute faut-il connaître ses amis Tadeusz Kantor, Wiltold Gombrowicz et Stanislas Ignacy Witkievicz. On peut aussi entrer dans cette pièce expressionniste sans autre référence que soi-même, à condition de dépasser les limites de la raison et de traverser les voilages vaporeux qui ouvrent sur l’imaginaire. Il ne s’agit pas de comprendre mais de ressentir. Alors, bouleversé de bonheur, vous partagerez ce moment d’errance et de liberté. Plus tard, les bribes se mettront en place révélant toute la richesse de cette œuvre profondément humaine, avec l’envie d’en savoir plus sur la vie de Bruno Schulz, (12 juillet 1892 - 19 novembre 1942) – écrivain, dessinateur, graphiste et critique littéraire.

    "C'est en 1933 que Schulz commence à publier ses œuvres. Grâce à l'aide de Zofia Nałkowska il publie Sklepy cynamonowe (Les boutiques de cannelle). En 1936, il publie Sanatorium pod klepsydrą (Le sanatorium au croque-mort). Avec l'avènement de la Seconde Guerre mondiale, Drohobycz est occupée par l'Union soviétique, puis par l'Allemagne nazie suite à l'Opération Barberousse. En 1941-1942, Bruno Schulz est contraint de vivre dans le ghetto de Drohobycz. Il est alors sous la "protection" de l'officier de Gestapo Felisk Landau qui lui fait réaliser des peintures sur papier. Schulz est tué au croisement des rues Mickiewicz et Czacki le jeudi 19 novembre 1942. L'œuvre de Schulz se rapproche de l'expressionnisme moderne de Franz Kafka tout comme du surréalisme, du créationnisme et de la psychanalyse. Bruno Schulz lui-même appréciait grandement les œuvres de Rainer Maria Rilke, Franz Kafka et Thomas Mann." Source : Wikipédia – article à l’adresse :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruno_Schulz

    " Comment découvrir la porte d'entrée des êtres et des choses ? Comment accéder à l'autre, à tout ce qui n'est pas moi, à tout ce qui m'échappe et m'abandonne à la solitude ? Oui, je vais perdre ceux que j'aime. Oui, je vais mourir. Mais à cette certitude s'ajoute une grâce ou une énigme. Il existe des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l'un et de l'autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie. Seules ces rencontres inestimables avec l'autre nous aident à saisir le fait même de voir ou de penser…. " extrait de la présentation du livre de Cyntia Fleury " La métaphysique de l’imagination " (voir notre article du 19 mai 2007).

    La pièce " Les boutiques de cannelle " peut apparaître comme hermétique à un public qui ne connaît pas l’histoire de la Pologne et ignore tout de la culture juive polonaise. Il suffit pourtant de comprendre qu’il faut " se faire des songes " (pour reprendre une expression de Pagnol au sujet du public qui vient au théâtre) et les acteurs excellents vous aident en cela. Selon Mauriac, " Il n’y a pas de théâtre sans incarnation ". Les personnages prennent chair grâce aux acteurs qui nous permettent de rompre les amarres avec la vie réelle pour une errance dans ce " rêve incarné ", antinomie qui s’applique à la pièce de Bruno Schulz mais aussi à tout le théâtre et au-delà peut-être à la vie elle-même.

    Après la représentation de la pièce " Le traité des Manequins " en 1997, Gabriel Gabin dans le mensuel grattuit …491 : " … Il faut regarder, sentir, se balader autour, écouter le silence et les bruits, se laisser séduire -ou pas-. Dans ce monde déchiré, entre réel et imaginaire, il faut essayer de s'abandonner sans préjugés et sans résistances mentales à son plus primal plaisir. Ici, on est obligé de transgresser le système de critiques traditionnellement utilisé au théâtre : la qualité du texte, le jeu des acteurs, l'efficacité de la mise en scène ? Ce schéma d'analyse presque binaire n'a plus lieu d'être dans l'espace Znorko : il faut oublier et lâcher prise pour découvrir de nouvelles sensations. Le beau ne suffit pas à tout le monde, mais il faut connaître Wladyslaw Znorko et le regarder -libéré de toutes entraves- projeter son esprit prolixe. On aimerait qu'il nous jette parfois quelques passerelles, mais celui-là invente un théâtre qui ne laisse personne indifférent. Lui. " Pour lire l’article, aller à l’adresse :
    http://www.491.fr/Archives%2097/Znorko.html

    Les littéraires trouveront à l’auteur des parentés : Nerval, Proust, Beckett, Artaud, Brecht, Cocteau... Mais il s’agit de Bruno Schulz sans autre référence que lui-même avec, pour seules limites, sa forme et son antiforme pour reprendre l’expression de Gombrowicz. L’antiforme Grombrowiczienne est une forme qui libère en s’opposant à la tyrannie du moule social et psychologique imposé à notre immaturité. C’est le refus de l’enfermement et le choix de chercher librement " quelque chose de plus ample et supérieur ". Le rêve conçu comme clé des régions inconnues de l'âme, comme voie d'accès à une réalité supérieure… L’explication est lapidaire mais veut simplement suggérer l’état d’esprit que nécessite, à nos yeux, la jouissance de ce spectacle qui participe à la réhabilitation de l’imaginaire. Il serait dommages de passer à côté de cet encouragement à dépasser Descartes. C’est l’occasion de ne pas laisser la raison mettre des limites à votre pensée et de débrider votre imagination créative. Le rêve a d’autre rôle que celui de gardien de votre sommeil. Bruno Schulz a écrit un rêve éveillé et Wladyslav Znorko le propose comme un éveil au rêve, cet espace infini peuplé d’étoiles. Il faut savoir d’abord renoncer à la boussole, à la montre et aux autoroutes pour faire le choix de l’errance. On a alors la possibilité " de découvrir la porte d’entrée des êtres et des choses dans des instants, des lieux à mi-chemin entre monde visible et monde invisible où le temps se suspend, où la dimension de l’un et l’autre donne accès à une vérité plus belle et plus vraie... ".

    L’ambiance sonore et les éclairages participent pleinement à la mise en scène. Bravo donc aux artistes des coulisses pour le concert de sons et lumières si justement partitionnés. Après le spectacle, la soupe offerte était " à l’oignon ". Les comédiens viennent vous la servir en donnant à chacun l’occasion de converser avec eux. C’est un personnage habillé en tenue d’uniforme militaire qui m’a servi dans une gamelle de soldat. Dans la pièce, il faisait des apparitions avec une arme. Cette présence, muette et menaçante dans le rêve du héros, est peut-être annonciatrice d’un cauchemar à venir puisque, dans la réalité postérieure à la pièce, l’auteur a été abattu par un SS.





    " Une pièce de théâtre ne m’intéresse que si l’action extérieure réduite à la plus grande simplicité n’est qu’un prétexte à l’exploration de l’homme " disait Montherlant. Et Wladyslas Znorko ajoute :
    "Les histoires les plus simples font les plus beaux ouvrages. Dans le cas des Boutiques de Cannelle, je parlerai même de simplicité enfantine. Ecoutez voir : dans une obscure ville de province en Pologne, un couple de commerçants s’endimanche pour aller au théâtre ; occasion aussi de sortir leur fils un peu empoté. Un point c’est tout. Comment faire plus simple ? Cette histoire, cependant, se pimente un peu car le père est mort depuis longtemps et en plus de ce désagrément, il a oublié son porte-monnaie à la boutique. Afin d’honorer le prix du vestiaire et la buvette de l’entracte, il demande à son fils, avant le lever de rideau, de courir à la maison chercher les sous. Le fiston s’exécute avec joie et galope dans les ruelles qu’il connaît par cœur. Pour gagner du temps il prend des raccourcis en passant par des boutiques vieillottes, des arrière-cours et des chemins de traverse. Mais tout est en désordre : les rues ont changé de place et les places sont désormais des rues. Il en oubliera sa mission, émerveillé par cette soudaine liberté, bouleversé par ce ciel étoilé qui, peu à peu, va se transformer en une belle aube d’ambre. Il va vivre ce que nous avons tous vécu un jour : Un instant de grâce où nous ne regardons plus le nom des rues, mais les minuscules failles des murs où se reflète en paillette, l’or du futur. C’est tout. C’est simple. Pourtant l’univers vous tombe sur la tête." - Wladyslaw Znorko. St Antoine . A l’aube.-


    Présentation de l’auteur Bruno Schulz : Né en Galicie autrichienne en 1892. Il est devenu polonais par le rattachement à la Pologne de sa ville natale, Drohobycz, après 1918. Tôt attiré par la peinture, il devait, toute sa vie enseigner le dessin dans le bourg même où il avait ses attaches et où son père, Jacob Schulz, tenait boutique de marchand de papier. Il est venu à la littérature par hasard : sous forme de lettres qu'il envoyait à un ami pour le mettre au courant, sur un mode très inattendu de sa vie solitaire, des faits et gestes de ses proches et concitoyens, des menus événements de sa bourgade. Les lettres s'organisèrent bientôt en récits : ainsi parurent en 1934 Les Boutiques de Cannelle et trois ans plus tard Le Sanatorium au croque-mort. Il introduira Kafka en Pologne en 1936 en traduisant Le Procès. Du reste, par ses origines juives, sa culture, son humour, son existence effacée, il est souvent comparé au Praguois dont le sépare cependant un art tout différent : un art sensualiste, une exubérance verbale dont la somptuosité baroque reste toujours remarquablement maîtrisée. Il commence un roman qui sera, hélas, définitivement perdu dans les ruines du ghetto. Il a été tué d'un coup de revolver dans la nuque par un SS en 1942, Feliks Landau.
    Schulz n’est pas un écrivain. Ce n’est pas non plus un prof de dessin comme il est dit dans les biographies officielles. C’est un prof de travaux manuels de collège, dans une obscure ville des confins orientaux. Une petite ville où rien ne se passe. Pourtant, lui, est quelqu’un d’extrêmement sensible et tourmenté. C’est quelqu’un d’émacié avec un regard de fou. Du même genre que celui d’Artaud. Il dessine seul, le soir, dans son atelier et de sa plume naît quelque chose d’incroyable. D’ailleurs, Vialatte disait que ses dessins et ses récits, c’était comme "si on retrouvait un pot de chambre en émail noyé dans une mare et qui aurait pris l’apparence du porphyre." (Wladyslaw Znorko)

    Isaac Bashevis Singer dira plus tard : " Parfois il écrivait comme Kafka, parfois comme Proust, et il a fini par atteindre des profondeurs auxquelles ni l’un ni l’autre n’avaient accédé ".

    Bibliographie sommaire : Les Boutiques de cannelle, Denoël, 1983, Le Sanatorium au croque-mort, Denoël, 1983, Correspondances, Denoël, 1991, Bruno Schulz. Œuvres complètes. Collection " Des heures durant... ", Denoël, 2004, Bruno Schulz. Le Livre idolâtre. Albums et Beaux Livres, Denoël, 2004, Bruno Schulz. Œuvres complètes. Collection " Des heures durant... ", Denoël, 2004



    Pour plus aller sur le site de Cosmos Kolej à l’adresse ci-dessous :
    http://www.cosmoskolej.org/
    et les photos du spectacle :
    http://www.cosmoskolej.org/creation/cannelles/can_photos.html
    Dossier complet établi par le journal de la Friche de la Belle de Mai à l’adresse ci-dessous :
    http://www.lafriche.org/friche/zdyn1/rubrique.php3?id_rubrique=351
    Site sur Bruno Schulz :
    http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/schulz/schulzbruno.html

    Sur le théâtre polonais : Lecture d'une œuvre : Kordian de Slowacki (PDF) à l’adresse ci-dessous :
    http://www.edutemps.fr/extrait/EX2kord.pdf



    Quelques articles de presse :

    - Des morts-vivants plutôt hilares -Le Cosmos Kolej de Wladyslaw Znorko joue une pièce de Bruno Schulz, les Boutiques de cannelle - " N’oublie pas que tu es mort ", glisse du coude la mère, à Jacob son mari, pourtant hilare. Déjà mort, comme elle, mais bien vivant sur scène. Il s’agit moins d’un emprunt à Tadeusz Kantor qu’à Bruno Schulz. Lui aussi Polonais, auteur des Boutiques de cannelle, nouvelle dont est tirée cette pièce éponyme créée par le Cosmos Kolej aux Subsistances à Lyon. Puis présentée au Glob à Bordeaux, dans le cadre de Novart. " Les Boutiques de cannelle donnent une certaine recette de la réalité. Sa substance est en état de fermentation incessante, de germination, de vie secrète. Il n’y a pas d’objets morts, durs, limités ", pensait Schulz. Et au-delà l’idée que " la réalité prend certaines formes seulement pour l’apparence ". Ce dont on peut jouer au théâtre. Comme le fait Wladyslaw Znorko, avec gourmandise (...) -Hugo LATTARD, L’humanité.

    - Théâtre. Les voilages qui ondulent comme vagues frémissantes. Le bois brut, presque gris d'avoir trop vécu. Une maison, une armoire. Une fenêtre. Dedans-dehors, ici, cette distinction n'a pas lieu d'être. Une femme un peu ronde et un homme assez maigre, jambes nues sous la jaquette de son habit... Bruit incessant des sabots des chevaux sur le pavé. Lumières qui changent. Apparition d'autres personnages. Retrouvant l'univers de Bruno Schulz qu'il aime profondément et connaît, Wladyslaw Znorko propose, après Le Traité des mannequins, une adaptation des Boutiques de cannelle, premier des textes publiés par l'écrivain de Drohobycz (Galicie autrichienne lorsqu'il naît, en 1892, Pologne après 1918). L'écriture remonte aux années trente (...) Armelle HÉLIOT- Le Figaro

    - Dans le dédale des souvenirs d'enfance. On est un peu désarçonné au début par cet assemblage hétéroclite et bizarre de scènes de rues, qui s'enchaînent en désordre. Et puis, on se laisse tout doucement happer par la magie de ces tableaux, accrochés entre rêve et réalité sur le mur des souvenirs d'enfance. La mise en scène de Znorko restitue à merveille l'univers de Bruno Schulz. Pierre BIGOT – Ouest France



    Encore du Théâtre :


    Les 13Paniers -Festival de Théâtres Forains

    Pour la deuxième année consécutive à Marseille, le théâtre forain investit le quartier historique du Panier à l’occasion du festival des 13Paniers.

    Du 30 Mai au 11 Juin 2007 " Tiens, voilà les comédiens... ! " Musiciens, chanteurs, clowns, conteurs… envahissent le vieux quartier marseillais.

    Sur la place de la Cathédrale de la Major, tout près de la Méditerranée, place à 13 jours de théâtre, de rencontres, de cinéma, d’échanges, de musiques, de réflexions, d’initiatives culturelles, de partage et de découvertes… dans deux théâtres insolites : la Posada et Le Théâtre Volant.

    Le nouveau rendez-vous artistique et culturel de Marseille est un rendez-vous de théâtres populaires hérités du théâtre de foire dans une ambiance conviviale et festive. Un programme qui associe tradition artistique et modernité, poésie et jubilation comique ! Ce week end, véritable creuset des arts forains, s’inscrit dans la démarche de rencontres des compagnies itinérantes soutenues par le CITI (Centre International pour le Théâtre Itinérant). Cabaret, clowns, mimes, contes, opérette, Commedia Dell’Arte : le public pourra apprécier toutes les dimensions du théâtre forain. Parmi les pièces de cette édition, on trouve : Scaramuccia l’européen et Un de la Canebière (les Carboni), Cité H (la Compagnie du Mystère Bouffe), l’Incroyable Fanfare (les PIle ou Versa), ou encore Les poules auront des dents (Le Théâtre du Maquis).
    " Nous voulons faire des 13Paniers un festival de théâtre convivial et tous publics, rendre le spectateur heureux, l’impressionner, l’émouvoir, sans barrière d’âge ou d’origine sociale ", déclare Fred Muhl, directeur artistique du Festival.


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