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André Fortin, auteur marseillais au festival corse du polar
Par
Difrade dans
Polar le
18 Juin 2008 à 23:59
André Fortin, passé de la réalité judiciaire à la
fiction polardeuse, sera présent au festival du polar corse et
méditerranéen qui se déroule à Ajaccio en juillet prochain.
André Fortin a
été juge d'instruction, juge des enfants, et certaines des affaires
qu'il a traitées ont largement défrayé les chroniques judiciaires,
C'est en "connaisseur" qu'il a "tricoté" son premier polar Nos meilleurs vieux
( Editions L'Ecailler du sud, 2005), une histoire qui se déroule sur
fond de guerre des maisons de retraite entre Marseille et la Côte
d'Azur. Et la violence n'est pas moins meurtrière au soleil
Avec son
deuxième roman paru en 2007 « Ange, le revenant », il a été récompensé par le Prix Jean-Toussaint Samat à sa sortie.
Après
des années passées à linstruction, il est actuellement conseiller à la
cour dappel dAix en Provence. Dans ces deux premiers polars, on
découvrait un décalé d'un demi-sel comme héros récurrent. André Fortin
a pu approcher de nombreux délinquants, étudier leur psychologie,
instruire de nombreuses affaires, observer de l'intérieur une partie de
la vie locale. Aimant raconter des histoires, il s'est tourné tout
naturellement vers l'écriture. Toutefois, il insiste sur le fait que
ses romans sont de la pure fiction, tout en précisant que ses intrigues
sont vraisemblables, auraient pu se produire, pourraient se produire.
André Fortin a son point de vue sur la difficulté d'exercer le métier
de magistrat. Il oppose les doutes et interrogations aux certitudes de
certains
Son nouveau roman vient de paraître aux Editions Jigal...
Deus ex massilia Editions Jigal ( 2008)
Serge Scotto écrit dans le bimensuel Marseille la Cité et sur le site Le Mague. : « André
Fortin est un auteur discret, fringant sexagénaire amateur de bières et
de cigare, qui commence à faire parler de lui à la seule force de sa
plume.
Il est entré il y a deux romans de cela dans le petit club,
ouvert et sympathique, du polar marseillais, qui continue dexister
vaille que vaille malgré la désaffection de ce même milieu de la
critique littéraire parisienne qui à laube du nouveau siècle en avait
lancé la mode, sinon le phénomène, avec lavènement dIzzo. Après Nos
meilleurs vieux et Ange le revenant, il signe un troisième opus fidèle
à ses obsessions, Deus ex Massillia, qui nous ouvre une nouvelle fois
les coulisses de la ville la plus fantasmatique de France : la nôtre,
nen déplaise aux autres !
» (entame suivie dun entretien avec lauteur).
Lauteur a dit à Serge Scotto : « Au
départ cest lhistoire dun combat entre trois bandes de malfrats dans
une période creuse (après la disparition dun grand caïd). Une des
équipes, la plus riche, a beaucoup dambition, elle veut un maire. Mais
ils ne sont pas seuls sur le coup, la Mafia sintéresse
Beaucoup de
casse, de bruit et de fureur. Les notables sen mêlent et, trop sûr
deux, se font avoir. Un autre type sen mêle, une sorte de Machiavel.
Il veut tirer les ficelles et remporter le gros lot. Ange Simeoni,
malgré lui comme dhabitude, est entraîné dans ce tourbillon infernal. ».
Résumé:
Dans
une grande ville du sud de la France, une guerre des gangs éclate,
opposant plusieurs familles de malfrats. Autour d'elles, gravitent
policiers, préfets, notables, avocats, mafieux, aux intentions plus que
douteuses.
Dans une autre vie André Fortin les a probablement
tous croisés, les mafieux de la vieille école, les truands de la
nouvelle génération, les malfrats de pacotille, les caïds redoutables
et les aventuriers au grand cur ! Il connaît leurs manies, leurs
obsessions, leurs modus operandi
Cela lui permet de tricoter ses
polars et ses personnages. Il tisse sa toile et peaufine sa mise en
scène et nous dépeint ce Marseille en noir et blanc comme dans les bons
polars : ni tout à fait légende, ni vraiment réalité, enfin allez
savoir !
L'équilibre entre trois bandes est instable.
Frictions et étincelles se font courantes, chacun lorgnant
insidieusement sur le territoire des deux autres.
« De lours
nuages s'amoncelaient donc sur le monde marseillais des mauvais
garçons, il y avait de la rumba dans l'air. On comptait ses trésors,
ses troupes, ses divisions comme disait Staline, et aussi celles des
autres. On préparait la guerre, sans se douter que, comme l'Histoire
l'apprend (mais ces gens-là, intelligents mais de piètre culture,
ignoraient tout de l'Histoire), les conflits régionaux ne profitent
généralement qu'aux autres nations, celle qui, de loin, comptent les
coups, attendant leur heure. »
Quatrième de couverture:
Imaginons une grande métropole du sud de la France baignée dombres et
de lumières
Imaginons trois familles de malfrats qui se partagent la
ville
Imaginons que lune dentre elles souhaite faire élire « son »
maire
Imaginons une guerre des gangs
sanglante et expéditive !
Imaginons une « loge » de flics, de préfets, de notables qui, eux
aussi, ont plein de projets pour leur ville
Imaginons la mafia, la
vraie, qui discrètement mais fermement place ses billes et ses hommes
Imaginons « lAvocat », ni baveux, ni bavard, mais « machiavel » qui
tisse sa toile, secondé par un Ange, un des derniers dinosaures
Imaginons enfin que rien ne se passe comme prévu
Imaginons !
Les dix premières lignes :
C'était le chienlit, le souk, le bordel, le grand estrambord quoi ! De
mémoire de Marseillais bien informé, on n'avait jamais vu ça !
On ne savait plus qui faisait quoi dans l'underground marseillais.
Les flics étaient désemparés. Alors que depuis peu on pouvait trouver
des fonds tout à fait légaux pour rémunérer les indics, il n'y avait
plus d'indics ! Ou plutôt ils étaient creux, ou quand ils se donnaient
du mal, ils étaient au mieux évasifs (
)
Commentaire par Patrick Galmel sur le site Pol'art noir : « Le
style d'André Fortin est aussi limpide que sa démonstration, et non
dénué d'humour. On se laisse donc porter sans faillir dans cette
descente dans les caves du pouvoir. Les truands sont à leur place, dans
leur rôle si l'on peut dire, et Ange Simeoni, le narrateur, personnage
attachant, fait même figure d'icône en la matière. Pour l'autre bord,
on pouvait craindre la caricature, l'amalgame. Il n'en est
malheureusement rien. La précision apportée dans le récit, et qu'on
peut rapprocher sans peine de nombreux faits divers relatés dans la
presse, évite l'écueil. André Fortin nous donne, par son savoir, sa
connaissance, une sorte d'accès à la partie cachée de l'iceberg, et
c'est tant mieux. À noter enfin que le roman est paru à la veille de la
dernière campagne électorale pour les municipales qui a vu Marseille au
cur d'enjeux politiques majeurs. »
Ange, le revenant Editions Lécailler (2007)
"Prix Jean-Toussaint Samat 2007"
Résumé:
Ange
se retrouve impliqué dans une sinistre affaire de malversations
immobilières organisée au plan international par un cercle fermé de
puissants vieillissants mais sans scrupules.
Quatrième de couverture
4ème de couverture :
Pour
les mauvais coups, vous pouvez toujours compter sur Ange. Et tant pis
si le nervi du Panier a quelques petits problèmes de santé. Pour passer
tranquillement de l'argent et des documents en Suisse, pas besoin
d'avoir la forme olympique.
On avait déjà connu notre Ange mouillé
jusqu'aux ailes dans une sinistre magouille aux maisons de retraite, le
voilà englué dans une triste affaire de malversations immobilières
organisée au plan international par un cercle fermé de puissants
vieillissants, mais sans scrupules. Devaient-ils investir à Marseille ?
La cité phocéenne et ses notables ne font jamais rien comme les autres.
Pas même les mauvais coups.
Après Nos meilleurs vieux, Ange le
revenant est le deuxième roman d'André Fortin, un magistrat qui, durant
sa carrière, a eu l'occasion de croiser bien des affaires et, s'il
prend ici les choses à la légère, on a l'impression que rien de ce qui
fait les secrets de cette ville ne lui est réellement étranger.
Nos meilleurs vux Edition Lécailler (2005)
Résumé :
Ange
Simeoni est un voyou " à l'ancienne " issu du " vieux quartier " de
Marseille, le Panier. Mais Ange va se retrouver mêlé à une affaire qui
dépasse largement le cadre de ses compétences. Des pots de vin, des
tueurs à moto et des délinquants en col blanc, un caïd discret mais
redoutable, il y a dans ce premier polar tout ce qu'il faut pour tenir
le lecteur en haleine.
André
Fortin embarquera à Marseille sur le Danielle Casanova le jeudi 3
juillet 2008 en soirée pour se rendre à Ajaccio et participer au
festival du polar corse et méditerranéen qui s'y déroulera du 4 au 6
juillet.