La deuxième édition du festival du polar corse et
méditerranéen aura lieu du 4 au 6 juillet prochain à Ajaccio: Giallo
et Néra in Aiacciu.


Lidentité corse na rien à voir avec les clichés dont on laffuble encore aujourdhui. Etre insulaire ouvre à la curiosité des ailleurs et, pour citer Jean-François Bernardini du groupe I Muvrini : " cest être ouvert sur le monde, comment pourrait-il en être autrement. Mais pourquoi faudrait-il perdre son identité ? " Il fait échos à Maupassant dans Le Horla : "J'aime ce pays, et j'aime y vivre parce que j'y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l'attachent à ce qu'on pense et à ce qu'on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l'air lui-même. En Corse, nous avons une double insularité, celle de la Méditerranée et celle de la montagne. Cest justement cette double insularité qui nous ouvre aux autres insularités qui composent lhumanité »
Ite missa est!
Les thèmes imaginaires ou réels du polar existent dans la Corse noire et rouge sur fond de bleus marins et azuréens : la politique, les autonomistes, les barbouzes, les révoltes, la musique et les chants, lécologie, la désertification, la pauvreté, le chômage, le huis clos, les mythes, les légendes, le banditisme Il y a aussi les particularismes : Lomerta, lhonneur, la vendetta, le clan, le huis clos des îliens et lubiquité insulaire, la cursità (ce mal du pays qui rend lexil douloureux, cette nostalgie bien particulière que lon appelle, au Brésil et au Portugal, " Saudade "). En Corse, le tragique côtoie cet humour malicieux et teinté de mélancolie, le " taroccu " si bien illustré notamment par le poète Simon Dary (qui écrivait sous le pseudo de Simon dAullè). Cet humour apparaît dans le polar corse.
En silence et malgré le manque de véritable promotion, le polar sest installé durablement dans et hors de lîle déjà riche dans tous les autres genres littéraires. Lâme enracinée dans leur île, les auteurs corses de polars veulent parler au monde. Arpenteurs du réel ou écrivains de pures fictions, ils ont pris place, avec un premier festival insulaire, aux côtés des autres polardeux qui ont émergé sur les îles et le littoral méditerranéens. Aucun ne veut se laisser enfermer dans la marge et tous cherchent des liens entre leurs cultures. " Fora ! La Corse vers le monde " est dailleurs le titre symbolique dune nouvelle revue. Cette revue redonne son sens premier au terme " Fora " qui est aussi une invitation pour les Corses à sintéresser aux autres pour être mieux connus et mieux compris eux-mêmes. Lassociation Corsicapolar sinscrit dans le polar méditerranéen tourné vers le monde, avec la volonté dêtre corse : un corps, plutôt quun corpus à ressasser. Et donc la nécessité de rompre avec une représentation véhiculée par le vieux continent dune terre mystifiée et par mystification, entendons toutes les dérives intra et extra muros que la Corse a connues ou subies.
Cette année, les auteurs méditerranéens qui ont répondu à linvitation des Corses sont : Gilles Del Pappas, Serge Scotto, Jean-Pierre Petit, Gildas Girodeau, Maurice Gouiran, Michel Jacquet, André Fortin , Thomas Labat, Lilian Bathelot, Jean-Pierre Larminier, Isa Dedeau, Philippe Jérôme, José Lenzini, Giorgio Todde et Giulio Angioni.

Certains embarqueront à Marseille le jeudi 3 juillet prochain en soirée sur le car ferry Danielle Casanova et des dédicaces sont organisées par la SNCM, partenaire de Corsicapolar pour l'organisation du festival. A l'arrivée à Ajaccio le vendredi 4 juillet, ouverture du festival..
Lassociation Corsicapolar a organisé le premier grand festival de polar corse et méditerranéen à Aiacciu (Ajaccio) du 6 au 8 juillet 2007 sur la grande place Foch, face à lentrée principale de la Mairie. En juillet prochain, des auteurs corses de polars ont invité dautres auteurs méditerranéens pour la deuxième édition de ce festival sur la place Foch, appelée Place des Palmiers, au fond de laquelle, et dominant la fontaine aux quatre lions de granit, se dresse la statue de Bonaparte en premier consul. Sous le regard de ce Bonaparte en marbre blanc, se réuniront des auteurs corses avec dautres méditerranéens dont nous avons parlé dans nos récents articles.
Les auteurs corses présents seront : Jacques Mondoloni, Jean-Pierre Santini, Paul Milleliri, Denis Blemond-Cerli, Jérôme Camilly, André de Rocca, Arlette Shleifer , Daniele Piani, Eléna Piacentini, Jean-Paul Ceccaldi, Jean-Pierre Orsi, Marie-Héléne Ferrari , Okuba Kentaro, Jean-Marie Comiti, Olivier Collard , Paul Carta, Paul Milleliri , et Ugo Pandolfi.

La deuxième édition du Festival du polar corse et méditerranéen est marquée par une uvre collective intitulée « Piccule Fictions » réalisée dans le cadre dune opération « Noirs de Corse » au profit de lassociation « Handi 20 ».
Ainsi, vingt-six auteurs corses ou amis de la Corse ont été réunis par Corsicapolar ont écrit 30 nouvelles pour cet ouvrage dont les profits iront exclusivement à lassociation oeuvrant pour les handicapés. Le recueil « Piccule fictions » est préfacé par Patrice Antona , connu pour sa chronique « Dixit » diffusée sur Radio Bleue Fréquenza Mora et la sortie de son opus « Radiotages ».
Les nouveautés corses: plus dune quinzaine de nouveaux titres annoncés.

Jean-Pierre Orsi, avec les éditions Mélis, propose Le Retour de Don Giovanni, un curé qui bouscule les mentalités et dont la tante, Zia Nunzia, mazzera à ses heures, prédit, au passage, que l'actuel président de la République ne terminera pas son mandat ! « Un homme tomba sur le sol caillouteux dun chemin forestier. Il se tenait le ventre doù séchappaient de larges filets de sang. Il hurlait, les yeux révulsés. Il venait dêtre atteint coup sur coup par deux décharges de chevrotine qui ne laissent aucune chance de survie. Le tireur, un homme de grande taille, la cinquantaine, portant beau, une longue chevelure grisonnante lui tombant sur les épaules, habillé dune tenue de chasse, se pencha sur lui. Il le regarda un moment. Puis lui cria : « Te voilà puni. Tu vas mourir » Il est lauteur de la trilogie du Commissaire Agostini aux Editions du Journal de la Corse.

Du texte clos à la menace infinie, publié par Ugo Pandolfi chez Lulu.com : « Déférés devant les magistrats du Parquet de Paris, Ange Sanviti, Dominique Casabianca et Françoise Brossiacci ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt. La longue liste des délits et des crimes dont ils sont présumés innocents, na strictement rien à voir avec les collections poétiques de Jacques Prévert... » Cette information est extraite de cette prise de têtes en Corse autour d'un cadavre atrocement mutilé. Il sagit du deuxième roman policier de l'auteur de La Vendetta de Sherlock Holmes.
http://stores.lulu.com/scripteur


Deux publications du côté de Jean-Paul Ceccaldi : Ecrit avant « Tamo ! Samo ! », le roman LAjaccienne est republié en format poche dans une version modifiée chez Lulu.com et, dans la foulée, le troisième volet de cette trilogie du « Flicorse » sort aux Editions du Journal de la Corse sous le titre « Casus belli » ( sous-tité Complices obscurs)
LAjaccienne ( sous-titre La plume de Maât) : Cette fable policière naît avec une plume. De la plume au poulet, il n'y avait qu'un pas. Celui-ci mène à une basse cour. Une poule de luxe y complote avec de drôles d'oiseaux. La plume de Maât viendra-t-elle se poser sur la balance de la justice ? ...
Casus belli (complices obscurs) : Au moment où le soleil serait au Zénith et laisserait les êtres sans ombre, Mathieu Difrade, le Flicorse, appréciait cette heure solsticiale après une enquête où tout navait été, pour lui, quun jeu dombres entre victimes et tueurs.

Le romancier Jean-Pierre Santini a choisi les éditions Clémentine et une illustration de Marie-Hélène Ferrari pour publier L'exil en soi. Des nationalistes doux amers... Le dégoût de certains... L'ambition des uns, l'amertume des autres... Lauteur fait côtoyer plusieurs genres littéraires, comme les strates de sa vie décrivain Il s'agit en fait d'une histoire déclinée, ou plutôt fragmentée, en plusieurs genres (même si les frontières sont poreuses entre les genres littéraires) » : une « préhistoire » plus quun avant-propos, entame poétique car tout commence avec le verbe ; un Roman noir "Le sentier lumineux" ... pas celui du Pérou ! Une nouvelle « Les cercles du silence », et, avant de baisser le rideau, une pièce de théâtre

Chez le même éditeur de Porto Vecchio, Marie-Hélène Ferrari a récemment publié L'enfant et publie L'obscure patience de la cellule où l'on retrouve le Commissaire Pierucci, mis au monde dans Le Destin ne s'en mêle pas, où une petite veuve va causer autour d'elle bien du tracas. Le deuxième tome des aventures de l'irascible commissaire confronte le lecteur avec le délicat problème des luttes d'influence ; quant au troisième, il nous plonge dans l'histoire douloureuse des montagnes de l'En deça des Monts, Sainte Lucie, Carbini, pour une enquête terrifiante.

Denis Blémont Cerli a publié « Le roman de 1720 » aux Editions Plume décume.
Avec son troisième roman, l'auteur du « retour à Lama » et de « Marseille-Corse, aller simple » nous transporte à La Ciotat. Le XVIII ème siècle n'a que 20 ans. En plein été, une effrayante épidémie se déclenche dans la grande cité. La Ciotat se protège derrière ses remparts, puis les femmes de la cité affrontent les troupes du Roi afin de les empêcher de pénétrer dans la ville.

Corbeaux morts, publié par Olivier Collard aux Editions du Cursinu :Après « Pour toi c'était gratuit » et « Vous souvenez vous d'Antonella ? », Olivier Collard a choisi, pour Corbeaux morts, son troisième polar, de placer l'action en "terrain neutre"( dit-il) dans une région méjugée de la sphère occitane.

Aux Editions Albiana, un recueil de nouvelles d'Okuba Kentaro: Petit plongeoir vers l'abîme, le vertigineux produit de la rencontre improbable de l'écrivain japonais, de l'Irlandais Peter Amfav et du corse Pietr'Anto Scolca. Quels que soient leurs thèmes ou leurs héros malheureux souvent, à leur affaire parfois , ces récits tendent au-dessus des vides affectifs, religieux, sociaux, les fils sur lesquels dansent habituellement les humains, quels que soient lépoque ou la latitude. Le vertige, du haut de ces petits plongeoirs, entraîne, par petites touches, vers la chute ! ( Et dire quun philosophe existentialiste a dit «il ny a que moi qui suis moi » alors que le poète imaginait que « Je est un autre ». Et si « Je était Nous » ou réciproquement dans cet opus? Y aurait-il un autre marionnetiste que Dieu derrière cet ouvrage écrit par trois mystérieux auteurs? )
Et plusieurs autres nouveautés chez le même éditeur:

Le nouveau polar de Paul Milleliri, Carton rouge A Marseille, si tout nest pas rose, il reste au moins le blanc et bleu, celui de lOM ! Et chez les « petites gens » cest un moteur suffisamment puissant pour débrider toutes les imaginations. Dans la famille recomposée, cest le cadet, celui qui est dans le fauteuil roulant qui mène le bal, et son idée de génie qui nécessite quelques fonds de départ conduit les trois frères au hold-up raté !
Le sentier lumineux, un roman d'Andria Costa (un pseudo ?) est également annoncé « - Tu vas pas me croire Quand Léo Poggi commençait ainsi ses phrases, il ne fallait pas sattendre à ce quil raconte une histoire exceptionnelle. Cétait plutôt sa manière à lui de marquer son mécontentement à propos dun événement sans importance réelle qui lavait contrarié. Trois jours auparavant, en redescendant de la bergerie, il avait versé dans le fossé avec son 4x4. Rien de grave pour lui. Pas même une égratignure. Mais le véhicule était hors dusage et, en attendant, Léo Poggi était bien obligé de monter à pied du village pour aller soccuper de ses bêtes. Ça fait une trotte vu que Monte Grosso où il avait construit un grand baraquement en bois pour abriter son troupeau se trouve quand même à trois kilomètres de sa maison »

Eliane Aubert-Colombani, l'auteure de L'appel de l'île, y publie « La buse » Reclus dans une bergerie, un jeune homme se cache. Il a commis l'irréparable, un meurtre. Seul, seulement ravitaillé par son oncle, c'est à une buse peu farouche qu'il confie ses états d'âme. Une buse qui lui parle aussi

La traduction, par Jérôme Ferrari, de Stremu Meridiani de Marcu Biancarelli vient d'obtenir le Prix des Lecteurs de Corse 2008. « La terre qui lavait vu naître, il en avait mangé à tous les repas jusquà la vomir, il en connaissait le goût amer, le goût de charogne, souvent ! Tenir debout, conjurer le moment de la rencontre avec les asticots qui lattendaient affamés, dans le sein de sa terre natale, devenir celui qui nourrirait la terre des porchers, pas de son cadavre, mais de son éclat, avec cette force souveraine qui naissait à la pointe de ses pinceaux, sur le plat de ses couteaux. Les autres remuaient, et cherchaient sans cesse une raison despérer, lui, son moteur, cétait cette flamme intérieure, et tant quelle ne séteignait pas, la rupture nétait rien »

A signaler aussi « Le théâtre dombres » écrit par Archange Morelli. Matteo Malafuoco (Vicaire génois déjà apparu dans lopus « Raison détat » paru chez Méditorial, collection Misteri) revient dans une aventure qui le transporte de Corse jusqu'au quartier de Galata dans l'Istanbul de Soliman le Magnifique. Un tueur y sévit, mais c'est pour tenter de résoudre le mystère de la mort de son ami Filippi qu'il s'est caché sous les traits d'un marchand de tissus. De fil en aiguille, il aura fort à faire pour que la lumière soit faite sur les deux énigmes car se profile bientôt l'ombre de l'Etat ottoman, ses intrigues de palais et ses relations tumultueuses avec les Etats européens.

Jean-Pierre Larminier, après Les fossoyeurs et Les bergers chez Albiana, a sorti « Le Chaman blanc » aux éditions Jeanne dArc « Attention, ce roman est inspiré d'une " authentique manipulation policière, qui est révélée trente ans après les faits, donc prescrite par la loi ", prévient l'auteur du " Chaman blanc " Par une nuit sans lune, des plongeurs grimpent à bord du ferry qui assure la liaison entre Marseille et Bastia, s'emparent d'un individu, dont le corps est retrouvé quelques jours plus tard dans les filets d'un navire de pêche. Ce cadavre, d'un chimiste, livre un secret mortel pour tous les curieux

Enfin, le premier roman dEléna Piacentini "Le Corse de Lille" et non pas de l'île bien qu'il en soit originaire, « avec son héros le commandant Pierre-Arsène Léoni de la P.J. lilloise! » dans sa première aventure parue aux Editions Ravet-Anceau. Alors quun inconnu assassine des patrons voyous, le commandant Léoni débarque à Lille et prend ses fonctions à la police judiciaire

Lidentité corse na rien à voir avec les clichés dont on laffuble encore aujourdhui. Etre insulaire ouvre à la curiosité des ailleurs et, pour citer Jean-François Bernardini du groupe I Muvrini : " cest être ouvert sur le monde, comment pourrait-il en être autrement. Mais pourquoi faudrait-il perdre son identité ? " Il fait échos à Maupassant dans Le Horla : "J'aime ce pays, et j'aime y vivre parce que j'y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l'attachent à ce qu'on pense et à ce qu'on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l'air lui-même. En Corse, nous avons une double insularité, celle de la Méditerranée et celle de la montagne. Cest justement cette double insularité qui nous ouvre aux autres insularités qui composent lhumanité »
Ite missa est!
Les thèmes imaginaires ou réels du polar existent dans la Corse noire et rouge sur fond de bleus marins et azuréens : la politique, les autonomistes, les barbouzes, les révoltes, la musique et les chants, lécologie, la désertification, la pauvreté, le chômage, le huis clos, les mythes, les légendes, le banditisme Il y a aussi les particularismes : Lomerta, lhonneur, la vendetta, le clan, le huis clos des îliens et lubiquité insulaire, la cursità (ce mal du pays qui rend lexil douloureux, cette nostalgie bien particulière que lon appelle, au Brésil et au Portugal, " Saudade "). En Corse, le tragique côtoie cet humour malicieux et teinté de mélancolie, le " taroccu " si bien illustré notamment par le poète Simon Dary (qui écrivait sous le pseudo de Simon dAullè). Cet humour apparaît dans le polar corse.
En silence et malgré le manque de véritable promotion, le polar sest installé durablement dans et hors de lîle déjà riche dans tous les autres genres littéraires. Lâme enracinée dans leur île, les auteurs corses de polars veulent parler au monde. Arpenteurs du réel ou écrivains de pures fictions, ils ont pris place, avec un premier festival insulaire, aux côtés des autres polardeux qui ont émergé sur les îles et le littoral méditerranéens. Aucun ne veut se laisser enfermer dans la marge et tous cherchent des liens entre leurs cultures. " Fora ! La Corse vers le monde " est dailleurs le titre symbolique dune nouvelle revue. Cette revue redonne son sens premier au terme " Fora " qui est aussi une invitation pour les Corses à sintéresser aux autres pour être mieux connus et mieux compris eux-mêmes. Lassociation Corsicapolar sinscrit dans le polar méditerranéen tourné vers le monde, avec la volonté dêtre corse : un corps, plutôt quun corpus à ressasser. Et donc la nécessité de rompre avec une représentation véhiculée par le vieux continent dune terre mystifiée et par mystification, entendons toutes les dérives intra et extra muros que la Corse a connues ou subies.
Cette année, les auteurs méditerranéens qui ont répondu à linvitation des Corses sont : Gilles Del Pappas, Serge Scotto, Jean-Pierre Petit, Gildas Girodeau, Maurice Gouiran, Michel Jacquet, André Fortin , Thomas Labat, Lilian Bathelot, Jean-Pierre Larminier, Isa Dedeau, Philippe Jérôme, José Lenzini, Giorgio Todde et Giulio Angioni.
Certains embarqueront à Marseille le jeudi 3 juillet prochain en soirée sur le car ferry Danielle Casanova et des dédicaces sont organisées par la SNCM, partenaire de Corsicapolar pour l'organisation du festival. A l'arrivée à Ajaccio le vendredi 4 juillet, ouverture du festival..
Lassociation Corsicapolar a organisé le premier grand festival de polar corse et méditerranéen à Aiacciu (Ajaccio) du 6 au 8 juillet 2007 sur la grande place Foch, face à lentrée principale de la Mairie. En juillet prochain, des auteurs corses de polars ont invité dautres auteurs méditerranéens pour la deuxième édition de ce festival sur la place Foch, appelée Place des Palmiers, au fond de laquelle, et dominant la fontaine aux quatre lions de granit, se dresse la statue de Bonaparte en premier consul. Sous le regard de ce Bonaparte en marbre blanc, se réuniront des auteurs corses avec dautres méditerranéens dont nous avons parlé dans nos récents articles.
Les auteurs corses présents seront : Jacques Mondoloni, Jean-Pierre Santini, Paul Milleliri, Denis Blemond-Cerli, Jérôme Camilly, André de Rocca, Arlette Shleifer , Daniele Piani, Eléna Piacentini, Jean-Paul Ceccaldi, Jean-Pierre Orsi, Marie-Héléne Ferrari , Okuba Kentaro, Jean-Marie Comiti, Olivier Collard , Paul Carta, Paul Milleliri , et Ugo Pandolfi.

La deuxième édition du Festival du polar corse et méditerranéen est marquée par une uvre collective intitulée « Piccule Fictions » réalisée dans le cadre dune opération « Noirs de Corse » au profit de lassociation « Handi 20 ».
Ainsi, vingt-six auteurs corses ou amis de la Corse ont été réunis par Corsicapolar ont écrit 30 nouvelles pour cet ouvrage dont les profits iront exclusivement à lassociation oeuvrant pour les handicapés. Le recueil « Piccule fictions » est préfacé par Patrice Antona , connu pour sa chronique « Dixit » diffusée sur Radio Bleue Fréquenza Mora et la sortie de son opus « Radiotages ».
Les nouveautés corses: plus dune quinzaine de nouveaux titres annoncés.
Jean-Pierre Orsi, avec les éditions Mélis, propose Le Retour de Don Giovanni, un curé qui bouscule les mentalités et dont la tante, Zia Nunzia, mazzera à ses heures, prédit, au passage, que l'actuel président de la République ne terminera pas son mandat ! « Un homme tomba sur le sol caillouteux dun chemin forestier. Il se tenait le ventre doù séchappaient de larges filets de sang. Il hurlait, les yeux révulsés. Il venait dêtre atteint coup sur coup par deux décharges de chevrotine qui ne laissent aucune chance de survie. Le tireur, un homme de grande taille, la cinquantaine, portant beau, une longue chevelure grisonnante lui tombant sur les épaules, habillé dune tenue de chasse, se pencha sur lui. Il le regarda un moment. Puis lui cria : « Te voilà puni. Tu vas mourir » Il est lauteur de la trilogie du Commissaire Agostini aux Editions du Journal de la Corse.
Du texte clos à la menace infinie, publié par Ugo Pandolfi chez Lulu.com : « Déférés devant les magistrats du Parquet de Paris, Ange Sanviti, Dominique Casabianca et Françoise Brossiacci ont été mis en examen et placés sous mandat de dépôt. La longue liste des délits et des crimes dont ils sont présumés innocents, na strictement rien à voir avec les collections poétiques de Jacques Prévert... » Cette information est extraite de cette prise de têtes en Corse autour d'un cadavre atrocement mutilé. Il sagit du deuxième roman policier de l'auteur de La Vendetta de Sherlock Holmes.
http://stores.lulu.com/scripteur
Deux publications du côté de Jean-Paul Ceccaldi : Ecrit avant « Tamo ! Samo ! », le roman LAjaccienne est republié en format poche dans une version modifiée chez Lulu.com et, dans la foulée, le troisième volet de cette trilogie du « Flicorse » sort aux Editions du Journal de la Corse sous le titre « Casus belli » ( sous-tité Complices obscurs)
LAjaccienne ( sous-titre La plume de Maât) : Cette fable policière naît avec une plume. De la plume au poulet, il n'y avait qu'un pas. Celui-ci mène à une basse cour. Une poule de luxe y complote avec de drôles d'oiseaux. La plume de Maât viendra-t-elle se poser sur la balance de la justice ? ...
Casus belli (complices obscurs) : Au moment où le soleil serait au Zénith et laisserait les êtres sans ombre, Mathieu Difrade, le Flicorse, appréciait cette heure solsticiale après une enquête où tout navait été, pour lui, quun jeu dombres entre victimes et tueurs.
Le romancier Jean-Pierre Santini a choisi les éditions Clémentine et une illustration de Marie-Hélène Ferrari pour publier L'exil en soi. Des nationalistes doux amers... Le dégoût de certains... L'ambition des uns, l'amertume des autres... Lauteur fait côtoyer plusieurs genres littéraires, comme les strates de sa vie décrivain Il s'agit en fait d'une histoire déclinée, ou plutôt fragmentée, en plusieurs genres (même si les frontières sont poreuses entre les genres littéraires) » : une « préhistoire » plus quun avant-propos, entame poétique car tout commence avec le verbe ; un Roman noir "Le sentier lumineux" ... pas celui du Pérou ! Une nouvelle « Les cercles du silence », et, avant de baisser le rideau, une pièce de théâtre
Chez le même éditeur de Porto Vecchio, Marie-Hélène Ferrari a récemment publié L'enfant et publie L'obscure patience de la cellule où l'on retrouve le Commissaire Pierucci, mis au monde dans Le Destin ne s'en mêle pas, où une petite veuve va causer autour d'elle bien du tracas. Le deuxième tome des aventures de l'irascible commissaire confronte le lecteur avec le délicat problème des luttes d'influence ; quant au troisième, il nous plonge dans l'histoire douloureuse des montagnes de l'En deça des Monts, Sainte Lucie, Carbini, pour une enquête terrifiante.
Denis Blémont Cerli a publié « Le roman de 1720 » aux Editions Plume décume.
Avec son troisième roman, l'auteur du « retour à Lama » et de « Marseille-Corse, aller simple » nous transporte à La Ciotat. Le XVIII ème siècle n'a que 20 ans. En plein été, une effrayante épidémie se déclenche dans la grande cité. La Ciotat se protège derrière ses remparts, puis les femmes de la cité affrontent les troupes du Roi afin de les empêcher de pénétrer dans la ville.
Corbeaux morts, publié par Olivier Collard aux Editions du Cursinu :Après « Pour toi c'était gratuit » et « Vous souvenez vous d'Antonella ? », Olivier Collard a choisi, pour Corbeaux morts, son troisième polar, de placer l'action en "terrain neutre"( dit-il) dans une région méjugée de la sphère occitane.
Aux Editions Albiana, un recueil de nouvelles d'Okuba Kentaro: Petit plongeoir vers l'abîme, le vertigineux produit de la rencontre improbable de l'écrivain japonais, de l'Irlandais Peter Amfav et du corse Pietr'Anto Scolca. Quels que soient leurs thèmes ou leurs héros malheureux souvent, à leur affaire parfois , ces récits tendent au-dessus des vides affectifs, religieux, sociaux, les fils sur lesquels dansent habituellement les humains, quels que soient lépoque ou la latitude. Le vertige, du haut de ces petits plongeoirs, entraîne, par petites touches, vers la chute ! ( Et dire quun philosophe existentialiste a dit «il ny a que moi qui suis moi » alors que le poète imaginait que « Je est un autre ». Et si « Je était Nous » ou réciproquement dans cet opus? Y aurait-il un autre marionnetiste que Dieu derrière cet ouvrage écrit par trois mystérieux auteurs? )
Et plusieurs autres nouveautés chez le même éditeur:
Le nouveau polar de Paul Milleliri, Carton rouge A Marseille, si tout nest pas rose, il reste au moins le blanc et bleu, celui de lOM ! Et chez les « petites gens » cest un moteur suffisamment puissant pour débrider toutes les imaginations. Dans la famille recomposée, cest le cadet, celui qui est dans le fauteuil roulant qui mène le bal, et son idée de génie qui nécessite quelques fonds de départ conduit les trois frères au hold-up raté !
Le sentier lumineux, un roman d'Andria Costa (un pseudo ?) est également annoncé « - Tu vas pas me croire Quand Léo Poggi commençait ainsi ses phrases, il ne fallait pas sattendre à ce quil raconte une histoire exceptionnelle. Cétait plutôt sa manière à lui de marquer son mécontentement à propos dun événement sans importance réelle qui lavait contrarié. Trois jours auparavant, en redescendant de la bergerie, il avait versé dans le fossé avec son 4x4. Rien de grave pour lui. Pas même une égratignure. Mais le véhicule était hors dusage et, en attendant, Léo Poggi était bien obligé de monter à pied du village pour aller soccuper de ses bêtes. Ça fait une trotte vu que Monte Grosso où il avait construit un grand baraquement en bois pour abriter son troupeau se trouve quand même à trois kilomètres de sa maison »
Eliane Aubert-Colombani, l'auteure de L'appel de l'île, y publie « La buse » Reclus dans une bergerie, un jeune homme se cache. Il a commis l'irréparable, un meurtre. Seul, seulement ravitaillé par son oncle, c'est à une buse peu farouche qu'il confie ses états d'âme. Une buse qui lui parle aussi
La traduction, par Jérôme Ferrari, de Stremu Meridiani de Marcu Biancarelli vient d'obtenir le Prix des Lecteurs de Corse 2008. « La terre qui lavait vu naître, il en avait mangé à tous les repas jusquà la vomir, il en connaissait le goût amer, le goût de charogne, souvent ! Tenir debout, conjurer le moment de la rencontre avec les asticots qui lattendaient affamés, dans le sein de sa terre natale, devenir celui qui nourrirait la terre des porchers, pas de son cadavre, mais de son éclat, avec cette force souveraine qui naissait à la pointe de ses pinceaux, sur le plat de ses couteaux. Les autres remuaient, et cherchaient sans cesse une raison despérer, lui, son moteur, cétait cette flamme intérieure, et tant quelle ne séteignait pas, la rupture nétait rien »
A signaler aussi « Le théâtre dombres » écrit par Archange Morelli. Matteo Malafuoco (Vicaire génois déjà apparu dans lopus « Raison détat » paru chez Méditorial, collection Misteri) revient dans une aventure qui le transporte de Corse jusqu'au quartier de Galata dans l'Istanbul de Soliman le Magnifique. Un tueur y sévit, mais c'est pour tenter de résoudre le mystère de la mort de son ami Filippi qu'il s'est caché sous les traits d'un marchand de tissus. De fil en aiguille, il aura fort à faire pour que la lumière soit faite sur les deux énigmes car se profile bientôt l'ombre de l'Etat ottoman, ses intrigues de palais et ses relations tumultueuses avec les Etats européens.
Jean-Pierre Larminier, après Les fossoyeurs et Les bergers chez Albiana, a sorti « Le Chaman blanc » aux éditions Jeanne dArc « Attention, ce roman est inspiré d'une " authentique manipulation policière, qui est révélée trente ans après les faits, donc prescrite par la loi ", prévient l'auteur du " Chaman blanc " Par une nuit sans lune, des plongeurs grimpent à bord du ferry qui assure la liaison entre Marseille et Bastia, s'emparent d'un individu, dont le corps est retrouvé quelques jours plus tard dans les filets d'un navire de pêche. Ce cadavre, d'un chimiste, livre un secret mortel pour tous les curieux
Enfin, le premier roman dEléna Piacentini "Le Corse de Lille" et non pas de l'île bien qu'il en soit originaire, « avec son héros le commandant Pierre-Arsène Léoni de la P.J. lilloise! » dans sa première aventure parue aux Editions Ravet-Anceau. Alors quun inconnu assassine des patrons voyous, le commandant Léoni débarque à Lille et prend ses fonctions à la police judiciaire
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