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Corse noire

... soeur de vos nuits blanches...


Le rendez-vous de Corsicapolar avec le soleil!

Publié par Difrade sur 8 Mars 2007, 00:47am

Après une éclipse lunaire, Corsicapolar se met sur orbite à Coti-chiavari:

Au Port autonome de Marseille, Le Girolata avait appareillé à 19 Heures le 1er mars 2007. Le lendemain, au petit matin, les îles sanguinaires se découpaient enfin sur le fond incertain des bleus sombres. A sept heures, lorsque nous débarquions , Ajaccio était à peine réveillé. Le vendredi n’est pas un jour de grand marché et quelques commerçants avaient déjà installé leurs étals derrière la mairie, où nous prenions place à la terrasse d’un bistrot pour nous offrir un café, boisson qui, de façon presque rituelle, ponctue chacun de nos vrais plaisirs. Le temps de lire le journal qui m’a été gentiment proposé et d’une visite dans une boulangerie voisine pour acheter quelques gourmandises corses ( fiadone, canistrons, canistrelli…), nous voilà en route vers Coti-chiavari. En longeant la mer vers le sud, à 38 kilomètres d’Ajaccio, le petit village de Coti-Chiavari vous offre son belvédère avec vue panoramique sur le golfe d’Ajaccio avant d’effectuer des balades dans des forêts d’eucalyptus et de chênes verts. Vous découvrirez un magnifique territoire composé en grande partie de collines couvertes de maquis, légèrement élevé à l'est (pointe de Carapono, 625 m), une petite vallée centrale, une région littorale sud assez désertique, et une belle côte découpée..




Le rendez-vous a été fixé pour le 4 mars à 11 Heures chez Mico, un bel établissement situé à Portigliolo et qui domine une plage de sable paysagée par la nature qui y a disposé quelques roches arrondies par l’érosion.



La veille, Samedi 3 mars, j’ai acheté le seul quotidien local "Corse-Matin " avec son supplément "Fémina " qui , coïncidence ou non, contient un article sur la forêt de Coti-Chiavari. Roland Chabot, auteur du livre " Sentiers de Corse " propose plusieurs circuits de randonnées, dont certains vous feront passer par les ruines du Pénitencier de Coti-Chiavari, lieu choisi par Jean-Pierre Orsi dans le premier volet des enquêtes du commissaire Batti Agostini ( aux éditions du Journal de la Corse). Dans ce roman , l’auteur vous fournit déjà un bon nombre de renseignements sur ce lieu historique, sans nuire à la fluidité du récit. Pour ceux qui ont le souhait d’en savoir plus, nous avons retrouvé dans une bibliothèque un livre publié par les Editions La Marge en 1989 et écrit par Dominique Bourdon avec le titre évident " Le pénitencier de Coti-Chiavari ". On y apprend que, avant la domination génoise, la commune portait le nom de Cotese, vaste étendue dans la région de Costa. Le village principal appelé " Coti " fut détruit en 1573 et le lieu conserva le nom de Cotese ou domaine de Coti. Une colonie venue de Chiavari, une ville de la république de Gênes, s’y serait établie. Après de multiples péripéties, les deux noms de Coti et de Chiavari ont fusionné. La commune recèle des vestiges préhistoriques et antiques : le site préhistorique de Capo di Muro., l’emplacement de camp romain à l'est du village., les tours génoises du Capo Nero, du Capo di Muro, della Castagna (fortifications modernes), et bien sûr, l'ancien pénitencier de Coti - Chiavari.

Le village est allongé en terrasses sur une colline et la commune compte de nombreux hameaux . L’architecture a gardé une belle unité de façades en pierre, autour d'une jolie place ombragée. L’ église paroissiale Saint-Jean-Baptiste a été reconstruite sur l'emplacement d'une ancienne piévanie romane : église en 2 corps de bâtiments décalés, clocher au chevet en bel appareil avec flèche de pierre – à voir aussi : la Chapelle à Acqua Doria.

Dans la nuit du 3 au 4 Mars , une éclipse de lune a précédé le rassemblement des "corsicapolardeux ". La Corse n'est pas restée dans la nuit noire.  Le soleil était à notre rendez-vous de 11 Heures sur le Golfe d’Ajaccio. C’est donc par un temps radieux, sur cette belle commune de la côte sud du Golfe d’Ajaccio que les membres de Corsicapolar se sont réunis autour d’une bonne table corse. Nous y avons rencontré des personnalités attachantes, des militants culturels avec des projets rapidement partagés par tous. " Corsicapolar est passé du virtuel au réel " sous la présidence de Mme Lucienne Gaspari, avec la programmation d’un premier événement :
Les 5, 6, 7, 8 Juillet 2007, un Festival du polar corse et méditerranéen se tiendra à Ajaccio. Il rassemblera, sur la place Foch, une quarantaine d’auteurs en provenance de Provence, du Languedoc-Roussillon, de Toscane, de Sardaigne et de Corse. Un programme détaillé de cette manifestation sera disponible dans les prochaines semaines.

Sur le site de Corsicapolar, un fichier des auteurs pourra bientôt être consulté. Treize auteurs sont déjà répertoriés. Nous les citons par ordre alphabétique : Olivier Collard, François Cannicioni, Jean-Paul Ceccaldi, Marie-Hélène Ferrari, Okuba Kentaro, Ange-Mathieu Mezzadri, Elisabeth Milleliri, Paul Milleliri, Jacques Mondoloni, Jean-Pierre Orsi, Ugo Pandolfi, Daniele Piani et Jean-Pierre Santini.













Si le polar est à l’origine de l’équipe constituée, d’autres perspectives s’ouvraient avec la volonté de ne pas s’enfermer et de s’intéresser à d’autres pans de la littérature corse et méditerranéenne. A cet égard, la présence, aux côtés de Jean-Pïerre Santini, de ses complices engagés dans l’aventure éditoriale "A fior' di Carta " et celle de Pierre-Paul Battesti et de sa compagne étaient révélatrices de l’intérêt porté à ceux qui mettent de la passion dans leurs projets culturels.

Et des projets, chacun en avait ! Mais nous n’évoquerons pour l’heure que les événements programmés et que, avec Corsicapolar, nous soutenons deux initiatives à ne pas manquer:

1°/ Les 1,2 et 3 Juin 2007, "Îles. Expressions de l’imaginaire" à Porticcio , au Coralia.

Premières lignes de la présentation par Isula Viva (Pierre-Paul Battesti) : " Voilà un sujet de conversation insubmersible ! Et pitch d'un " colloque " qui réunira tout ce que la Corse et l'outremer comptent de femmes et d'hommes capables de parler de l'insularité et de leurs incessants " allers-retours ". Vous avez dit " mythe de l'éternel retour " ? Nous parlerons aussi de cette " ubiquité symbolique ", détectée puis expliquée par le philosophe Jean-Toussaint Desanti dans son texte bouleversant " Effacer la mer ". Éditrices, écrivains, historiennes, universitaires, essayistes, psychologues, militants ou femmes politiques : ils seront à l’hôtel CORALIA, où s'organisera une fête savante " Iles. Expressions de l’imaginaire ". Sont aussi prévus des repas et un confessionnal pour évoquer en particulier le " tourment de l'ailleurs ", cette fatalité de tant d'îliennes et d'îliens dans le vaste monde.
Être né en Corse, serait donc porter en soi, dans son extrême singularité, le tourment de l’ailleurs ".Cette phrase de Jean Toussaint Desanti (Effacer la mer) est-elle un sujet de philosophie ? Une enquête de journaliste ? Le pitch d'un film ou la trame d’un roman ? Ce colloque " Iles. Expressions de l’imaginaire " va réunir à Ajaccio, des femmes et des hommes venus de tous les horizons de la création, de l’écriture et de la vie quotidienne en Corse et outremer. Éditrices, écrivains, historiens, universitaires, essayistes, psychologues, militants ou politiques : ils vont réfléchir avec nous, à cette " ubiquité ". L’insularité a-t-elle produit des destinées extraordinaires comme la vie de Pascal Paoli ou celle de Brigida, une des toutes premières femmes médecins occidentales au XVII° siècle ? Fatalité ? Souffrance? Passion ou redoutable aiguillon ? L’ubiquité domine et guide la vie des îliennes et des îliens. Du fait de leur " double origine ", de leurs nationalités changeantes, de leurs résidences multiples, de leurs incessants " allers-retours " : comment vivent-ils ce " partir revenir " et ce mythe de " l’éternel retour "…

Les thèmes traités : Insularité et origines ; le mythe de l’éternel retour – L’ubiquité symbolique ; partir - revenir – L’île d’elles : qui fait la connexion? – Insularité et destinées extraordinaires.
Avec 23 Intervenant(e)s de qualité dont : Dominique Desanti écrivain et épouse du philosophe, et notre amie Danièle Piani Eleveur Ecrivain, présente à Portigliolo et membre de Corsicapolar, qui avait laissé son troupeau en transhumance sur les terres d’Evisa.
Et 23 artistes ( peintres, musiciens, photographes, sculpteurs, artisans)
Parmi les modérateurs, notre ami et webmaster de Corsicapolar, Ugo Pandolfi, journaliste et écrivain, grand connaisseur de Jean-Toussaint Desanti à qui il rendra hommage dans son prochain roman à paraître.
Pour plus, nous vous recommandons d’aller sur les sites ci-dessous (et d’y consacrer un moment) :
http://iles.over-blog.com
http://www.isulaviva.net


2°/ La deuxième initiative aura lieu dans le Cap corse à Barrettali le 11 août 2007 dans le cadre de la Ghjurnata Libri Aperti au cours de laquelle aura lieu un lâcher de livres et des rencontres originales avec les auteurs.
C’est à Barrettali que Jean-Pierre Santini a situé certains de ses polars et notamment Nimu. C’est à Barrettali qu’il dirige la nouvelle maison d’édition " A FIOR' DI CARTA " qui, créée en juin 2006, a déjà publié 6 ouvrages. Cette naissance a été annoncée par FR3-Corse qui a diffusé sur son site une vidéo que vous pouvez aller consulter à l’adresse ci-dessous :
http://corse.france3.fr/info/28542001-fr.php

A Portigliolo, Jean-Pierre Santini a présenté à Corsicapolar deux jeunes cadres de la nouvelle maison d’Edition du Cap corse. Tous ont fait montre d’une passion " à fleur de papier " et jusqu’au bout des doigts, en s’engageant dans cette aventure éditoriale avec une grande détermination. Nous saluons leur initiative et leur engagement culturel. Nous soutenons leurs actions et serons présent à Barrettali le 11 août 2007.



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