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Corse noire

... soeur de vos nuits blanches...


Deux auteurs de talent: un Corse et un Américain

Publié par Difrade sur 19 Novembre 2006, 22:03pm

Un auteur corse de talent : Philippe FRANCHINI:

Nous venons de lire " Continental Saïgon " écrit par Philippe FRANCHINI, édité en 1977 et réédité en 1999. Il relate, au fil de sa vie, l’histoire du Viet Nam et celle de l’Hôtel Continental de Saïgon, où il a pris la suite de son père au décès de ce dernier, en 1965, après la guerre d’Algérie. Cet hôtel qui faisait donc partie de son patrimoine, était aussi considéré comme un monument historique de cette ville mythique qu’est devenue Saïgon. Au milieu d’un lyrisme aux senteurs d’Extrême - Orient, on trouve des phrases efficaces et bien pensées. Certains passages laissent apparaître l’auteur de polar que Philippe FRANCHINI pourrait devenir, notamment celui " faire du fric américain ". A découvrir ou redécouvrir ! L’auteur , né de père corse et de mère vietnamienne, a quitté l’enseignement pour peindre et écrire. Vous pouvez consulter sa biographie sur le site de l'éditeur qui porte le nom d'un tableau de Kadinsky: http ;/www.lecavalierbleu.com . Si ses racines vietnamiennes nourrissent sa sève humaniste dans "Continental Saïgon", il y a aussi de la graine corse chez lui.

Dans la collection " Idées reçues " de l'éditeur "Cavalier bleu" , vous trouverez son essai " Les corses " avec cette entrée en matière : " Le sujet est explosif. Et les débats passionnés. Mais en toile de fond de la question politique, il y a une île, une population, une culture. Et beaucoup d’idée reçues… " et il ajoute : " En tant que métis, j’ai éprouvé tout ce que les idées reçues peuvent susciter de malentendus, de conflits, de lourdeurs dans les rapports sociaux et professionnels. Et puis la Corse est mon pays, et , à l’heure actuelle, son peuple est l’objet d’une corsophobie aussi inique que stupide. Néanmoins, le Corse et les corses n’ont nullement besoin d’être défendus. Compte tenu de mon parcours d’historien et de mon expérience vécue des confrontations politiques et guerrières, je crois bénéficier d’un regard différent sur un problème de différence. "

Nota:

"Le cavalier bleu" est aussi une revue pour une nouvelle esthétique, fondée à Munich en 1911 par les peintres kubin, Münter, Franz Marc et Kadinsky. Cette revue se voulait anticonformiste.
" L'homme vit toujours parmi les tombes, et , selon la dignité qu'il met à se mouvoir parmi elles, on peut augurer de son comportement futur" a écrit Franz Marc.

 
Un jeune auteur américain: Jon FASMAN:

Pour ceux qui ont aimé " Le pendule de Foucault " de Umberto Ecco et le Da Vinci Code de Dan Broxn, nous leur proposons de se plonger dans l’univers d’un premier roman écrit par un journaliste américain , Jon Fasman: La bibliothèque du géographe. C’est un ouvrage à la fois fantastique et policier. Le personnage principal , Paul Tomm, est le narrateur de sa vie d’abord morne de journaliste provincial sans ambition, jeune homme ayant refusé de se transformer, dans une des mégapoles américaines, en androïde du management où autre secteur de l’économie de marché. Son rédacteur en cher, Art Rolen, lui confie une enquête sur un professeur ne répondant plus au nom de Jaan Pühapâev car il a été retrouvé mort. Il s’agit de préparer une notice nécrologique, tout en cherchant les causes du décès. A partir de ce premier cadavre, notre journaliste va jouer les détectives façon tribulations dans deux histoires en miroir. On remonte le temps jusqu’au 12ème siècle : quel maléfice frappe tous les propriétaires successifs de quinze fabuleuses reliques volées dans la bibliothèque d’Al – Idrisi, géographe du roi Roger II de Sicile ? Mais aussi dans l’espace : où est l’Estonie ? Derrière l’ancien mur de Berlin...

L’auteur a mis , en exergue et au début du roman, une citation de Graham Greene : " Je suis perpétuellempent tiraillé entre deux pensées ; d’un côté, que la vie devrait être meilleurs ; de l’autre, qu’elle est vraiment pire, quand elle semble meilleure . " et suit une lettre adressé par Paul Toom à sa chère H… ; " Je te croyais morte. En tout cas, je ne m’attendais pas à avoir de tes nouvelles. D’ailleurs, peut-être n’en ai-je pas eu : Je reconnais ton écriture, mais la contrefaçon est sans doute un jeu d’enfant pour tes nouveaux amis.. .. "
De quoi vouloir en savoir plus !…

Et puis Jon Fasman a l’art de donner des portraits laconiques mais visuels. Nous en donnons deux pour exemples, car ils sont en début du roman :
Art Rolen : " Art fumait parce qu’il fumait, sans honte ni volonté de prouver quoi que ce soit, mais tout bonnement parce que fumer faisait partie de lui. Ses sourcils blancs et épais, ses yeux noirs très enfoncés, sa longue mâchoire et sa barbe blanche lui donnait un air constamment endeuillé : Il ressemblait à la fois à Humphrey Bogart d’âge mûr et au Toltoï de la fin.. "
Feu Jaan Pühapäev : " … était professeur d’histoire à l’université de Wickenden. Je ne me souvenais pas du contenu de ses cours. C’était plus un meuble – vieux, triste, usé, anodin – qu’un professeur en chair et en os ."
 
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