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Corse noire

... soeur de vos nuits blanches...


Mister Mocky et docte Simsolo...

Publié par Difrade sur 24 Novembre 2007, 14:57pm

Mister Mocky ....

 Jean-Pierre Mocky et l’ombre d’Alfred Hitchkock :

Mocky a racheté 40 scénarios aux héritiers d’Alfred Hitchcock. Il tourne en Anjou dix épisodes de la série " Alfred Hitchcock présente ".inspirée de nouvelles sélectionnées par le Maître du suspens. Jean-Pierre Mocky a décidé de reprendre le flambeau et d'adapter pour la télévision une quarantaine de scénarios. Diffusés dès janvier sur la chaîne 13e rue, douze épisodes de 26 minutes, sous le titre " Myster Mocky présente ", mettront en scène entre autres, Richard Bohringer, Jean-Hugues Anglade, ou Claude Brasseur. Ils seront présentés en tandem par Mocky et Shirley Hitchcock, la petite fille du réalisateur anglais. " En 1960, raconte Jean-Pierre Mocky, j'étais allé voir Hitchcock en compagnie de François Truffaut qui était un grand admirateur du maître. Plus tard, j'ai décidé de racheter des scénarios qui n'ont jamais été tournés. "Mocky avait commencé à tourner trois épisodes dans les années 1990, mais le projet a subitement avorté. Aujourd’hui, Mocky est décidé à aller jusqu'au bout. Deux nouveaux épisodes ont déjà été tournées.

Alors que sort en salle le dernier film de Jean-Pierre Mocky "13 French street", le 27 novembre, la chaîne 13ème RUE vous propose une soirée "Mister Mocky présente". Découvrez en exclusivité le premier épisode inédit "le diable en embuscade" de la collection initiée par Jean-Pierre Mocky et la fille d'Alfred Hitchcock inspirée de la célèbre anthologie du maître incontesté du suspense : "Mister Mocky présente les nouvelles d'Alfred Hitchcock". Dans ce premier épisode, retrouvez Jean-Hugues Anglade et à venir : Claude Brasseur, Didier Bourdon, Alain Delon, Jean Reno...

Un autre admirateur d’Hitchcock, Laurent Simonpoli avait réalisé son premier court métrage, U Tavonu, une histoire de promoteur immobilier, dans la lignée des Alfred Hitchcock présente. Il avait concouru au festival du film de Ciné-Ma-Région de Gruissan. Jean-Pierre Mocky en était le président et n’avait pas aimé le film. Dans le même exercice, ce sera au tour de Mocky d’être jugé.



Jean-Pierre Mocky à Marseille et Noël Simsolo aussi…

En lisant sa filmographie, on s’aperçoit que Mocky ne cesse de tourner à un rythme démentiel. Il explique que ses films ne sont plus distribués ni vus par la critique. Ainsi bon nombre de ses œuvres passent inaperçues dans des cinémas d’art et d’essais. Lors de sa précédente venue à Marseille, il avait été programmé dans un de ces cinémas qui a disparu depuis plusieurs années, le Breteuil. L’absence d’information sur son passage l’avait mis devant une salle presque vide. A la Friche de la Belle de Mai, le 28 septembre dernier, le public était nombreux et attentif.

La soirée était réussie avec la projection du film de Jean Pierre Mocky "La Bête de miséricorde" suivi d’un débat avec Jean-Pierre Mocky et son ami Noël Simsolo. Mocky est un homme affable, volontiers disert. Avant de parler, il se mettait d’abord à la place de celui qui allait l’écouter et, par quelques mots, créait une atmosphère de sympathie. En militant du cinéma indépendant, il dressait un tableau des difficultés rencontrées et de la situation actuelle. Il faisait part de son expérience avec le DVD et la chaîne 13ème rue.


Synopsis de La bête de Miséricordes : Jean Mardet est en mission pour soulager les gens de leurs souffrances. Sur ordre de Dieu, il les tue. Inspiré du roman au titre éponyme de Frédéric Brown, c'est la deuxième adaptation, après L'Ibis Rouge, d'une œuvre de l'auteur par Jean-pierre Mocky.

Après les refus de Belmondo et Serrault de tenir les rôles principaux, le réalisateur a décidé d'interpréter lui-même cet ange de la mort "miséricordieux". On lui donne raison, assistant là à une prestation réussie dans l'ensemble, assez profonde. Sombre dans l'attitude, il nous livre notamment une belle palette de monologues existentiels, symboles de la folie intérieure de son personnage. On a le plaisir de retrouver Bernard Menez dans l'autre rôle principal, celui du flic soupçonneux. Avec Jacky Berroyer, dont c'est la première collaboration avec Mocky, il forme un duo à la fois drôle et pathétique. Ce film, inédit en DVD et apprécié par la critique lors de sa sortie, fût paradoxalement un échec commercial, victime du système de distribution inlassablement fustigé par Mocky.

Le mélange d’énergie et de croyance absolue dans le cinéma fait que Mocky parvient à nous faire adhérer à une histoire abracadabrante. L'éclairage de Noël Simsolo sur l’œuvre du réalisateur fut d'une très grande tenue. Jean-Pierre Mocky se montrait sous son meilleur jour, c’est-à-dire son vrai jour et il laissait Noël Simsolo parler de lui et de son œuvre, sans intervenir si ce n’est par un sourire amical tourné vers son ami qui le connaît si bien.

Mocky fait avancer le spectateur comme un funambule sur un fil entre sourire et drame. On entre d’abord hésitant dans l’histoire pour se laisser finalement avoir malgré les réticences du début. Dans ce jeu du chat et de la souris, le spectateur est la souris. Mocky joue avec vous comme le chat avec sa proie. Il vous garde en son pouvoir par de petits coups de pattes puis vous laisse un moment libre de fuir pour mieux vous rattraper. Après la séance, un jeune spectateur (sans doute élève d’une école de cinéma ) a parlé de " foutage de gueule " en évoquant le début du film, ce qui a déclenché l’ire de Noël Simsolo. Le terme était impropre. Nous y avons vu davantage une entrée en matière socratique qui, à l’inverse d’un " foutage de gueule " fait passer le spectateur d’un état passif à un état actif. On ne se dit pas : " Il se fout de notre gueule ! Basta ! " mais plutôt " Où veut-il en venir ? A quoi joue-t-il ? ". L’esprit reste en éveil parce qu’il est en permanence sollicité. A la fin, devant le foisonnement des thèmes abordés et des personnages brossés, on essaie d’en faire le compte et, si on les prend un par un, chacun peut être l’objet d’une discussion. Tous sont traités de façon humaniste avec un humour teinté de mélancolie. Tous nous concernent. Tous incitent à l’autodérision et à la réflexion.

Mocky, de son vrai nom Jean-Paul Adam Mokiejewski, est producteur, scénariste et monteur et de la plupart de ses films. Comédien, Il y joue souvent un rôle. Il fait partie des artistes du cinéma qui réalisent de bons films avec un minimum de moyens financiers et beaucoup d’intelligence. Il connaît, poste par poste, le prix de chaque tournage auquel doit s’ajouter ce qui n’a pas de prix : tout ce qu’il obtient amicalement des gens qui le rejoignent dans chacune de ses aventures cinématographiques. Les acteurs viennent pour un petit cachet et sont contents d'avoir tourné avec lui. Après, ils vont le dire autour d'eux. C’est aussi par son charisme et son humanisme qu’il donne du souffle à ses films. Même si d’aucuns le dénigrent ou le boudent à chacune de ses premières, il reste l’un des plus grands cinéastes de sa génération, avec en arrière-plan tout ce que le cinéma a donné de meilleur. L’artiste a ajouté son nom à d’autres : Alfred Hitchcock, Fritz Lang, Visconti, Samuel Fuller, Billy Wilder, Truffaut, Godard…. Dans une conférence, il avait dit qu’il avait appris à rire avec les Marx Brother et Buster Keaton. Il connaît le cinéma et l’aime. Les cinéphiles et les élèves du Cinéma peuvent puiser chez lui un savoir-faire avec le supplément d’âme et l’art de repousser les limités du crédible dans le jeu des acteurs. Les films de Mocky ont sa signature. C’est un cinéma déjanté mais qui tient toujours la route, celle où Jean-Pierre Mocky veut nous conduire avec beaucoup de malice. Le mot " Malice " convient, à mon sens, à son humanisme à fleur de peau. Ces films sont des sacs à malice. Le mal peut y être fait avec ou sans malice et même apparaître facétieux. Avant tout, il est humain. Pour le spectateur corse que je suis, Mocky pratique des formes d’humour qui me sont familières: l’autodérision, la macagna ( humour moqueur et provocateur) et le taroccu ( humour teinté de mélancolie). Le réalisateur lui-même apparaît souvent malicieux dans ses provocations en forme de coups de gueule. Une malice secrète qui fait un instant briller ses yeux.

Mocky aborde avec causticité les sujets les plus polémiques: les magouilles financières (Chut!), les absurdités du système judiciaire (Le Témoin), la corruption de la classe politique (Une nuit à l'Assemblée nationale), la télévision abêtissante (La Grande lessive), l'arrivisme (Snobs, Les Saisons du plaisir), le business religieux (Le Miraculé), le fanatisme (À mort l'arbitre!), etc...

Interviews de Jean-Pierre Mocky :

Un entretien réalisé le mardi 27 mars par Ronny Chester et Chérif Saïs :
http://www.dvdclassik.com/Critiques/interview_mocky.htm
Propos recueillis par Julien Pichené et Laurent Devanne. : Entretien réalisé pour l'émission de cinéma Désaxés et diffusée sur Radio Libertaire le 9 Novembre 2003.
http://www.arkepix.com/kinok/Jean-Pierre%20MOCKY/mocky_interview.html
Article site Artcancre " cinoche des cancres " :
http://kitanojackson.canalblog.com/archives/2006/07/18/2315344.html


Rappel succinct de sa flimographie ( liste non exhaustive) :

Il débute comme acteur au cinéma et au théâtre, mais commence sa carrière de réalisateur dès 1959. Chauffeur de taxi, Mocky est remarqué par Pierre Fresnay qui lui trouve une ressemblance avec Gérard Philipe. Il l’engage au théâtre de la Michodière pour tenir le rôle d'Hippolyte dans un Phèdre modernisé. Puis, il se retrouve au Conservatoire à suivre les cours de Louis Jouvet. (Époque de Claude Rich, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer et Jean-Paul Belmondo). Sa première scène au cinéma, il la doit à Jean Cocteau dans Orphée.

Mocky, réalisateur
Touristes, Oh Yes ! 2004 - Le furet – 2002 - Les araignées de la nuit 2001 - La bête de miséricorde 2000 - La Candide Madame Duff, Le Glandeur, Tout est calme 1999 - Au rendez-vous des tordus 1998 – Vidange - Robin des mers 1997 - Alliance cherche doigt 1995 - Noir comme le souvenir 1994 – Bonsoir 1993 - Le mari de Léon 1992 - Ville à vendre 1991 - Dis-moi qui tu hais, La méthode Barnol, Mocky Story, La vérité qui tue 1990 - Il gèle en enfer 1989 - Divine enfant 1988 - Une nuit à l'Assemblée nationale, Les Saisons du plaisir, Enduro Party (TV), Méliès 88: Gulliver (TV) 1987 - Agent trouble, Le Miraculé, Nice is Nice 1986 - La Machine à découdre 1985 - Le Pactole 1984 - À mort l'arbitre 1983 - Lettre d'un cinéaste: Le mystère Mocky (TV) 1982- Y a-t-il un français dans la salle? 1981 - Litan, la cité des spectres verts 1979 - Le piège à cons 1978 - Le Témoin 1977 - Le roi des bricoleurs 1975 - L'Ibis rouge 1974 - Un linceul n'a pas de poches 1973 - L'ombre d'une chance 1972 - Chut! 1971 - L'Albatros 1969 - L'Etalon 1968 - La Bourse et la vie, La Grande lessive 1966 - Les compagnons de la marguerite 1964 - La Cité de l'indicible peur 1963 - Un drôle de paroissien 1962 - Les Vierges 1961 – Snobs 1960 - Un couple 1959 - Les Dragueurs

Mocky acteur
2002, Les araignées de la nuit de JP Mocky – 2001 La bête de miséricorde de JP Mocky – 2000 Le glandeur de JP Mocky, La candide madame Duff de JP Mocky, Tout est calme de JP Mocky - 1998, Vidange de JP Mocky, Robin des mers de JP Mocky – 1993, Le mari de Léon de JP Mocky – 1992, Ville à vendre de JP Mocky – 1991 Mocky story de JP Mocky – 1990 Il gèle en enfer de JP Mocky – 1989 Divine enfant de JP Mocky – 1987 Agent trouble de JP Mocky, Le miraculé de JP Mocky – 1986, Le bridge de Gilles Dagneau, Grandeur et décadence d’un petit commerce de cinéma de Jean-Luc Godard, La machine à découdre de JP Mocky – 1984, À mort l'arbitre de JP Mocky – 1983 Lettre d'un cinéaste: Le mystère Mocky (TV) de JP Mocky, La route inconnue (TV Series) de Jean Dewever, Prénom Carmen de Jean-Luc Godard – 1982, Y a-t-il un Français dans la salle ? de JP Mocky, Litan de JP Mocky – 1979, Le piège à cons de JP Mocky – 1975 L’Ibis rouge de JP Mocky – 1974, Un linceul n'a pas de poches de JP Mocky, L’ombre d'une chance de JP Mocky – 1973 Le sourire vertical de Robert Lapoujade – 1971, L’Albatros de JP Mocky – 1970, Solo de JP Mocky – 1967, Les compagnons de la marguerite de JP Mocky – 1963 - Un drôle de paroissien de JP Mocky – 1962, Snobs ! de JP Mocky – 1960 Un couple de JP Mocky – 1959, La tête contre les murs de Georges Franju – 1958, Le gorille vous salue bien de Bernard Borderie – 1957, Le rouge est mis de Gilles Grangier, 1955, Sbandati, Gli de Francesco Maselli, Le comte de Monte-Cristo de Robert Vernay – 1954, Graziella de Giorgio Bianchi, Senso de Luchino Visconti, Le grand pavois de Jacques Pinoteau - 1953, Maternité clandestine de Jean Gourguet, Les vaincus (Sketch 'Sans amour') de Michelangelo Antonioni – 1952, I Condottieri de Paul Herbiger, La neige était sale de Luis Saslavsky, Éternel espoir de Max Joly, 1951, Deux sous de violettes de Jean Anouilh, Bibi Fricotin de Marcel Blistène – 1950, Dieu a besoin des hommes de Jean Delannoy – 1949, Au grand balcon de Henri Decoin, Occupe-toi d'Amélie de Claude Autant-Lara, Orphée de Jean Cocteau, Une nuit de noces de René Jayet, Portrait d'un assassin de Bernard-Roland - 1948 Les Casse-pieds de Jean Dréville, Le paradis des pilotes perdus de Georges Lampin, 1947, La cabane aux souvenirs de Jean Stelli – 1946, L’homme au chapeau rond de Pierre Billon, Rêves d'amour de Christian Stengel, L’affaire du collier de la reine de Marcel L'Herbier, Vive la liberté de Jeff Musso.

Filmographie détaillée à l’adresse :
http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=5075

Ouvrages de Jean-Pierre Mocky :
2001 : M. le Mocky (mémoires aux éditions Denoël)
2005 : Mister Flash : gentleman gangster (roman aux éditions Flammarion)
2006 : Cette fois je flingue (biographie aux éditions Florent Massot)
2007 : Mocky s'affiche (commentaires du réalisateur sur les affiches de ses films aux éditions Christian Pirot)
2007 : Les vacances du pouvoir (" comédie politique " aux éditions Michalon)



Noël Simsolo :


Là où est Mister Mocky, doct'Simsolo n’est souvent pas loin pour parler de l’œuvre de son ami et guérir ses détracteurs. Ils se sont retrouvés à Marseille pendant la quinzaine du noir. Simsolo est critique de cinéma mais aussi comédien, scénariste et réalisateur. Dans Deal réalisé par J.P Mocky, il tient le rôle de ce prêtre tourmenté par ses désirs pour un petit enfant de chœur. Il a eu son premier rôle dans la Maman et la putain, film réalisa par Jean Eusttache. Il a joué dans près d’une quarantaine de films avec des réalisateurs différends dont Marco Ferreri, Paul Vecchiali, Jean-François Davy, Jean-Claude Biette, Claude Chabrol, Bertrand Tavernier, Jean-Luc Godard et d’autres. Après le Deal, en 2007, Mocky lui a donné un rôle dans 13 French Street.. Il est le réalisateur de Cauchemar (1980) et de Pierre Molinier, 7, rue des Faussets. Il est aussi scénariste notamment de Cauchemar (1980), de lui-même et de Femmes, femmes (1974), de Paul Vecchiali.

Ce 28 septembre fut l’occasion de côtoyer Noël Simsolo, critique reconnu dans le cinéma mais aussi auteur prolifique de romans noirs et d’une bible du film noir. Invité en résidence à la Friche, il a participé le lendemain de la projection du film à un rencontre avec les deux auteurs mexicains Eduardo Monteverde et Juan Hernandez Luna sur la littérature noir (nous leur avons déjà consacré un article ) . Nous étions peu nombreux en ce vendredi 28 septembre. L’échange n’en a été que plus intéressant car il a pris la tournure d’une réunion amicale. Un média était présent : le nouveau magazine culturel Z comme Zibeline en la personne de Fred Robert qui y tient la chronique littéraire et qui a écrit, en parlant de Noël Simsolo : " Passés les premiers moments de sa cuistrerie aussi évidente qu’assumée, il connaît le gotha du Noir, il a rencontré X et Y et même Z ! On ne peut que s’incliner devant la somme de connaissances de ce petit monsieur plein d’humour et admirer son aisance à les communiquer… "

Mais la culture de Noël Simsolo ne s’arrête pas à la Noire. Nous avons eu une discussion avec lui auparavant et à l’évocation de Céline, il nous récitait un long passage de Voyage au bout de la nuit. Par la suite, étant auteur de polar, nous avons passé plusieurs moments avec lui lors de dédicaces dans le cadre des Terrasses du polar, de vrais bons moments. Les lecteurs étaient nombreux autour de lui et, sans se soucier du temps, il consacrait à chacun un long moment de discussion.

Noël Simsolo né en 1944. Comédien au théâtre puis au cinéma, il est  réalisateur d'une vingtaine de courts métrages et de deux longs métrages Cauchemar et Jean Cocteau, mensonges et vérités. , mais aussi Scénariste pour Marco Ferreri, Marie-Claude Treilhou et Paul Vecchiali. Romancier, il a écrit  une vingtaine de romans noirs ou autres, dont La Chair des femmes, Jeunesse(s) et Clown, Les aventures d'Edgar Flanders, Les derniers mystères de Paris, 2 Poulpe ; Un travelo nommé Désir, Les 7 poules de Cristelle, Tête à queue (avec Daeninckx), Ne touchez à rien ; BD avec Bezian. Historien de cinéma, Noël Simsolo a publié aux éditions Cahiers du cinéma : Clint Eastwood, 2003, Conversations avec Sergio Leone, 1999, Il était une fois... Samuel Fuller, 1990, et Sacha Guitry, 1988.

Quelques présentations d’ouvrages :


Film noir :
Claude Mesplède a écrit la bible de la littérature noire, Noël Simsolo celle du film noir. Ce dernier porte un regard novateur sur le film noir. D'abord parce qu'il en propose de nouveaux contours grâce à un retour à ses sources littéraires comme le roman naturaliste français, le feuilleton, le hard boiled américain ; à ses sources cinématographiques aussi, dans bon nombre de films de policiers et voleurs du muet, du côté de l'Allemagne et du mouvement expressionniste, du côté de la France et du réalisme poétique pour ne citer que celles-là.
Ensuite, parce qu'il désigne, dans le Hollywood des années 30, les signes avant coureurs du film noir qui se manifestent dans les films de gangsters, dans la présence thématique de la psychanalyse et de la propagande liée à la seconde guerre mondiale.
Mais surtout parce qu'il éclaire le film noir d'une étude approfondie de ses rapports avec la littérature américaine (Raymond Chandler, Dashiell Hammett, James Cain, William Irish), des courants esthétiques et des genres qui le traversent, et du contexte historique, social et politique (peur de l'apocalypse atomique, chasse aux sorcières de la guerre froide).
Le cœur du livre est un voyage dans LE CYCLE NOIR américain qui vit son apothéose entre 1944 et 1959 mettant en scène des personnages de gangsters et de policiers à la dérive, pétris de contradictions, aux prises avec un mal être existentiel, des beautés vénéneuses et synonymes de danger.
Alfred Hitchcock, Fritz Lang, Raoul Walsh, Orson Welles, Samuel Fuller, John Huston en sont, entre autres, les maîtres. Le grand sommeil en 1956 de Howard Hawks, Quand la ville dort en 1950 de John Huston, La Dame de Shangaï, 1948, d'Orson Welles, Règlement de compte, 1953, de Fritz Lang, Laura, 1944, d'Otto Preminger, En marge de l'enquête, 1947, de John Cromwell, Gilda, 1946, de Charles Vidor, Mark Dixon Detective, 1950, d'Otto Preminger, Les Passagers de la nuit, 1947, de Delmer Daves en sont les chefs-d'oeuvre. Humphrey Bogart, Robert Montgomery, James Cagney, Dana Andrews, Edward G. Robinson en sont les héros. Lauren Bacall, Marlene Dietrich, Ida Lupino, Grace Kelly, Jane Tierney, Lana Turner, Rita Hayworth, les icônes.


Clown:
La vieille carcasse du clown supportait mal l'émotion qu'il vivait en examinant l'inconnu. Vania devinait cette souffrance. L'appréhension d'un malheur l'enveloppa. Un clown, blanc - triste - aux cheveux blancs. Vania, la jeune Noire, au masque blanc, nuptial (e). Un clone, à la mémoire blanchie. Un flic, des Stups - encore du blanc. Un chirurgien, aux gants blancs. Et la face cachée de ces vies, noires, hantées de fantômes désarticulés, personnels ; trop humains. Peut-on retrouver le sourire perdu des enfants. Un clown, au nez rouge. Vania, la jeune Noire, au sang rouge, nuptial (e). Un clone, aux sourires rouges. Un flic, amputé, qui voit rouge. Un chirurgien à la mémoire étoilée de sang, - rouge. Et la face cachée de ces vies, noires, hantées de fantômes désarticulés, personnels ; trop humains. Peut-on oublier le sourire volé des enfants. Entrez sur la piste... Noël Simsolo écrit en blanc et noir, l'extrême, le grand écart des existences, les dièses de la vie. Dissonances. Du grand art !


Portraits:
"Au fil du temps, j'ai rencontré de nombreux artisans de cinéma. Ils étaient comédiens, producteurs, réalisateurs, critiques ou directeurs de cinémathèques. Certains d'entre eux demeurent dans les mémoires. D'autres sont presque oubliés, mais tous vivaient pour cet art et y brûlaient leur âme avec passion. (...) J'ai eu la chance de les connaître et de dialoguer avec eux. Pas toujours de cinéma. Parfois, ce furent de longues conversations amicales étalées sur plusieurs années. D'autres fois, il a suffi d'une seule soirée pour marquer ma mémoire. Quelquefois, une collaboration nous a réunis. Chaque individu porte en lui les traces des moments privilégiés où un mot, un geste, une attitude et une situation peuvent influencer l'existence. Je suis recouvert de ces traces. Elles sont signes de bonheur tout autant que cicatrices mal refermées. (...) Ici, je vais évoquer un autre temps. Un passé pourtant proche. Une belle époque où j'ai baigné avec insolence." Dixit Noël Simsolo



La série des Flanders :
Dans le Paris des années 1920, Edgar Flanders, détective de l’étrange est un personnage libre, héros d’aventures insolites et fantastiques. Sa connaissance de la magie et des sciences occultes, sa sagacité et son audace le mènent aux frontières du réel pour combattre les forces du mal.

Bibliographie :
* Alfred Hitchcock, Seghers, 1969
* Conversation avec Sergio Leone, Stock, 1987
* Femmes du cinéma français, Calmann-Lévy, 1989
* M le Maudit, un film de Fritz Lang, éditions Plume, 1990 (co-écrit avec Bernard Eisenschitz et Gérard Legrand)
* Un travelo nommé désir, Baleine, 1996
* Couleur sang, Baleine, 1996
* Apocalypse Nord, Baleine, 1997
* Les enfants de l'Enfer, Baleine, 1999
* Tête-à-queue, Baleine, 2000 (avec Didier Daeninckx)
* Retour d'amour à Lille, Baleine, 2000
* Les Piétons du siècle
Vol. 1 : Images de chair, Seuil, 2000
Vol. 2 : Prédateurs, Seuil, 2000
Vol. 3 : Exterminateurs, Seuil, 2001
* Les Derniers Mystères de Paris, Baleine, 2002
* La Chair des femmes, Hors-commerce, 2003
* Les Sept Poules de Christelle, Baleine, 2003
* Clint Eastwood : un passeur à Hollywood, Cahiers du cinéma, 2003
* Disparu en mai 1968, Le Passage, 2004
* Edgar Flanders détective de l'étrange. Les Vampires de Gand, Seuil, 2004
* Edgar Flanders détective de l'étrange. Les crimes de la momie, Seuil, 2004
* Edgar Flanders détective de l'étrange. La princesse venue d'ailleurs, Seuil, 2005
* Edgar Flanders, détective de l’étrange. La guerre des sorciers, Seuil, 2005
* Le café des méchants, Magnard jeunesse, 2005
* Le Film Noir - Vrais et faux cauchemars, Les Cahiers du cinéma, 2005
* Wazemmes, L'écailler, 2005
* Rue de la Clef, L'écailler, 2007.



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