au Théâtre Toursky!

Vendredi 14 décembre 2007, sans Armand Gatti ( présent à la soirée de lOdyssée pour la paix ) mais toujours comme chaque année avec le CIRA, Richard Martin a programmé la Nuit de lAnarchie devenue une nuit marseillaise au Théâtre Toursky. Et cest donc tout naturellement que la première partie souvrait avec les Anarseillais, Daniel Andersen, Jean-Claude Landoni, Claude Parès et Bruno Vie.
Le blues Anarseillais est un répertoire de compositions originales, en français, des musiciens qui jouent la couleur des sons dans un style acousticorock, électricoballades, des blues, des guitares, des voix, des moments tranquilles, dautres qui boulèguent... et, au bout de la nuit des vieilles reprises dElmore James, de Robert Johnson, de Léo Ferré ou de Georges Brassens.

Présentation du groupe Anarseillais sur Myspace:
"Blues Anarseillais !! Lhistoire, cest celle de musiques et de musiciens qui se rencontrent à Marseille. Daniel Andersen, auteur compositeur, chante dans des cabarets, des bars de nuits. En 1989, il rencontre Claude Parès qui joue la couleur des sons et fait vibrer sa basse. A force de traîner sa Les Paul et de dégainer ses harmonicas pour un mi ou pour un sol (bémol), Jean-Claude Landoni se plaît en si Blues Compagnie. Cest le nom que se donne le trio autour duquel se succéderont, durant une quinzaine dannées de nombreux musiciens : Al Faroux puis Noël (Gros son) Busano à la batterie, Noémie, Annie, Laure, Caroline, Valérie et Claire comme choristes, Philippe aux claviers, Faraji aux percus En 1998, nous fabriquons, avec nos petites mains et celles de quelques collègues, un CD de 9 titres enregistré en public à la "Machine à Coudre" Merci à Steve Henry Peter et Noël Busano qui ont joué, merci à Jean-Marc Tigani qui a pris le son et la mixé, à Philippe Caussignac qui a rajouté son piano, à Nadia, Martine, Mélanie, David qui ont rajouté leurs churs, à Philippe et Béatrice de la Machine à Coudre qui nous ont accueillis, à Niels qui a fait la pochette, à Alain qui la scanné, à Annick, Léo, Corinne, Michel, Fred, Isablle En 2004, cest Bruno Vie qui pose sa grosse caisse, sa bonne humeur et ses expériences. Nous optons alors pour un nouveau nom qui se réfère en même temps au style musical qui nous réunit et aux contenus des textes que nous écrivons : Le Blues Anarseillais. Le Blues Anarseillais, aujourdhui, cest un répertoire de compositions originales, en français, dans une style acousticorock, électricoballades, des blues, des guitares, des voix Cest, pour une ou deux heures, des moments tranquilles et dautres qui boulèguent et au bout de la nuit, si le cur vous en dit, des vieilles reprises dElmore James, de Robert Johnson, de Léo Ferré ou de Georges Brassens. En marge des circuits, cest des petites salles (Machine à coudre, Vilain Petit Canard, Dan Racing), parfois des plus grandes (La Fiesta des Suds, La Nuit de lAnarchie, La Fête de La Marseillaise, celle de LO)."
Au Toursky, sous une guirlande et des projecteurs, le groupe prenait plaisir à chanter et lauditoire à les écouter. Entreux, la complicité était évidente. Claude, le compositeur bassiste, sirradie lorsquil renvoie la deuxième voix à Daniel dont la guitare est en harmonie avec celle de Jean-Claude, tous complices de la rythmique de Bruno à la batterie. Daniel Andersen dont la voix vient du blues avec des intonations voisines de celles dEddy Mitchell, donne du timbre dans la révolte, la colère ou le désarroi comme dans " lutopie " ou "Kromozomes 21 ", puis sadoucit pour le bonheur des simples choses de la vie quotidienne des femmes qui surveillent leurs minots dans "les rues du panier " Le groupe offre des émotions au public qui técoute. A Marseille, les Anarseillais ont chauffé la salle et, à la fin de leur concert, les spectateurs bissaient comme on sait le faire au Toursky, cest-à-dire avec une chaleur irrésistible pour les artistes et en reprenant le refrain :
Hey, no pasaràn, le mauvais sang, l'indifférence.
Hey, no pasaràn, les idées noires, l'intolérance.
No pasaràn!
Vous pouvez aller écouter leurs chanson sur leur site à ladresse ci-dessous :
http://bluesanarseillais.free.fr/index.php?Chansons

Ensuite, après un entracte qui faisait redescendre la température, le rideau souvrait sur une scène désertée. En retrait sur la gauche, une pianiste prenait place, Gilbert Laffaille venait paisiblement présenter ses trente ans de chansons dans le seul théâtre marseillais qui lavait déjà accueilli auparavant. Il occupait en douceur tout lespace laissé libre et Oh, bonheur ! Le temps sest arrêté. Lartiste a émerveillé le public par ses chansons douces ou grinçantes, graves ou drôles, sur des airs bossa, jazzy ou folk. Pour certains, cela faisait trente ans quils ne connaissaient pas Gilbert Laffaille alors quen quelques minutes, il les avaient conquis. Au passage, jai noté les paroles dun spectateur qui expliquait ce phénomène jacobin. Des chanteurs de qualité ont fait ou font des carrières parisiennes et internationales mais, faute de relais dans les médias, ne peuvent atteindre le grand public et de citer des noms comme François Béranger, Jean Vasca dans les années 70-80 ou, de nos jours, Jean-Louis Murat, Juliette et, à Marseille, Jacques Mandrea, un fidèle parmi les fidèles de Richard Martin.
Gilbert Laffaille a fait ses débuts dans la chanson (Les beaux débuts) au milieu des années 70, influencé par le folk-song anglo-saxon (Bob Dylan, Donovan) et se produit au Centre américain Bld Raspail à Paris.
En 1977, il enregistre son premier album Le Président et léléphant qui remporte un franc succès : on lentend sur les ondes, on le voit à la télévision, même si la chanson sur les safaris africains du président Giscard ne plaît pas à tout le monde
En 1979, il se produit au Théâtre de la Ville, au moment où sort lalbum Nettoyage de Printemps (Prix de lAcadémie du Disque). Suivra une série de concerts en France, Suisse et Belgique en compagnie de Gilles VIGNEAULT.
En 1980 sortie du troisième album Kaléidoscope qui contient les classiques de Gilbert LAFFAILLE : Trucs et ficelles, Neuilly blues, Deux minutes fugitives, La Foire du Trône Sur cet album, lartiste est accompagné par de fabuleux musiciens : Christian ESCOUDE, Maurice VANDER, Pierre MICHELOT, Don BURKE, Jean-Jacques MILTEAU, Joss BASELLI, André CECCARELLI, Stéphane GRAPELLI , le tout sur des arrangements superbes signés Christian CHEVALLIER.
Après un deuxième passage au Théâtre de la Ville, sort un album public Live in Chatou (1981) où lon découvre une autre facette des talents du chanteur, celle du comédien déjanté avec notamment un sketch hilarant, mi-parlé, mi-chanté, dénommé " skontch " par lauteur !
Après un drame personnel qui léloigne de la scène, il revient en 1984 avec un spectacle solo au titre explicite : " Je vais mieux ! ", créé au Printemps de Bourges un 1er avril ! Suivront lalbum Folie douce aux accents californiens, très Steely Dan, un nouveau Théâtre de la Ville, ainsi que lalbum LAnnée du Rat.
Gilbert LAFFAILLE sest produit au Festival dAvignon, au Printemps de Bourges et au Festival Performances dActeurs à Cannes.
En 1989, Gilbert Laffaille sort un album très électrique, Travelling, arrangé par Jean-Marc Benaïs. Il fait des tournées à létranger (Etats-Unis, Japon, Pays de lEst, Madagascar, Maghreb, Europe )
En 1994 que sort son disque considéré comme celui de la maturité, Ici, (Prix de lAcadémie Charles Cros). Les arrangements sont signés Richard GALLIANO et Michel HAUMONT.
Pour ses 20 ans de chansons fêtés au Théâtre Silvia Monfort puis à lOlympia., léditeur Christian PIROT publie le premier recueil de textes de Gilbert La Ballade des Pendules, préfacé par Claude DUNETON.
En 1996, paraît le CD Tout métonne , réenregistrement de chansons anciennes, assorti de trois inédits (Dents divoire et peau débène, Le Triangle des Bermudes, La Ballade de Jim Douglas). La chanson Dents divoire et peau débène, ouvertement anti-raciste, fera lobjet dun vidéo-clip, récompensé comme un des dix meilleurs clips de lannée. Curieusement ce clip, diffusé dans les salles de cinéma, ne sera jamais montré sur les chaînes nationales de la télévision française Gilbert chante au Bataclan.
Mai 1999 : sortie du 10ème album de grande qualité, La tête ailleurs, de très belles mélodies sur des textes qui touchent profondément. Des chansons merveilleusement habillées par ses fidèles amis musiciens Michel HAUMONT , Jack ADA (guitares), Gilles MICHEL (basse). Un album ciselé de main dorfèvre par un Gilbert LAFFAILLE très inspiré. Honteusement boudé par les médias, Gilbert continue son bonhomme de chemin à la rencontre dun public toujours aussi émerveillé par ses chansons douces ou grinçantes, graves ou drôles sur des airs bossa, jazzy ou folk entrecoupés de sketches hilarants où il campe des personnages hauts en couleurs issus à la fois de notre quotidien et de son imagination débordante.
En 2003 Gilbert LAFFAILLE se produit au Théâtre de Dix Heures pour trente représentations : cette rentrée parisienne est accompagnée de la sortie dun second recueil de textes La tête ailleurs, préface de Philippe DELERM chez Christian PIROT, dun DVD, dun album studio et dun album live en piano-voix avec Léo NISSIM. La presse unanime le couvre déloges la radio et la télévision lignorent.
En juin 2005 Josiane, son épouse, décède des suites dune longue maladie. Durant six mois Gilbert Laffaille joue à lEssaïon le spectacle " 30 ans de chansons ", quil propose ensuite en tournée. Début 2007 il ajoute une nouvelle corde à son arc avec des lectures poétiques (" Les Soliloques du Pauvre " de Jehan-Rictus et " Poèmes à dire ", poèmes du XIXème et du XXème siècle.)
Après une longue période de deuil, Gilbert sest récemment remis à écrire. Le 14 décembre dernier, au théâtre Toursky, le spectacle " 30 ans de chansons " a enluminé la nuit de lanarchie. Claude Nougaro a dit de lui : "je ne vais jamais par quatre chemins là où le chemin le plus court s'impose. Je dirai, donc, que Gilbert Laffaille m'est apparu dès la première vision-audition comme un des preux chevaliers les plus patents au royaume de la chanson française dites d'auteur. A quoi reconnais-je un de ces preux chevaliers ? A la langue et encore la langue. Laffaille en ce domaine de la langue, sens-sons, est, comment dirais-je, sans faille. Dès qu'il chante, en moi un oiseau fraternel s'éveille ".
Son répertoire rebelle et pétri de dérision n'a pas pris une ride et sa délicatesse fait mouche à chaque fois qu'elle aborde ses thèmes privilégiés : l 'enfance et l'éducation. Il faut rappeler que lartiste avait eu dans une autre vie et au sein de lEducation nationale une expérience de professeur de lettres. Et puis, dans sa biographie, jai fait une découverte : Il est né dun père toulousain et dune mère corse Une identité dont les origines sont fondées sur deux cultures où le bon sens et lhumour font bon ménage avec lhumanisme Nen déplaisent aux colporteurs de poncifs qui entretiennent des images déformées dans limaginaire de ceux qui ne veulent pas aller voir plus loin que le bout de leur nez.
Sur le site Les trois coups, on peut lire : " Il campe dans ses spectacles des personnages hauts en couleur, issus de notre quotidien et de son imagination débordante. Il est le chaînon manquant entre Caussimon et Souchon, avec un zeste de Bobby Lapointe. Cet artiste dune rare tolérance, fin observateur de la vie, à lécoute des autres, nhésite pas à sengager pour défendre de nobles causes comme la liberté dexpression "

Le lecteur retrouvera, dans La Ballade des Pendules ses chansons les plus connues (Le gros chat du marché, Le Président et l'éléphant, Corso fleuri, Neuilly blues, Trucs et ficelles ...), mais découvrira aussi ses pièces (inédites) pour théâtre de poche, véritables petits chefs-d'uvre ... La tête ailleurs est la suite de La Ballade des pendules publiée en 1994 chez le même éditeur. Il revient sur les chansons des débuts (Interrogations écrites, Histoire d'oeil, Sac à dos pataugas), et de plus récentes (La ballade de Jim Douglas, Dents d'ivoire et peau d'ébène, La java sans modération) ... Il existe un DVD.
"Juste un p'tit air pour s'faire du bien, l'air de rien !" Vous pouvez écouter quelques courts extraits de ses chansons sur le site friendship-first.com.

La soirée était clôturée par Richard Martin, âme du Toursky et comédien habité par le Théâtre et la poésie. Il offrait "il n'y a plus rien", texte de de Ferré, comme un feu dartifice de mots forts et de musique symphonique qui résonnent longtemps pour trouver des échos à la révolte contre la bêtise
A la fin du spectacle, parmi le public ravi, Il y avait Suzy et Ida que je mentionne pour le plaisir partagé...

Vendredi 14 décembre 2007, sans Armand Gatti ( présent à la soirée de lOdyssée pour la paix ) mais toujours comme chaque année avec le CIRA, Richard Martin a programmé la Nuit de lAnarchie devenue une nuit marseillaise au Théâtre Toursky. Et cest donc tout naturellement que la première partie souvrait avec les Anarseillais, Daniel Andersen, Jean-Claude Landoni, Claude Parès et Bruno Vie.
Le blues Anarseillais est un répertoire de compositions originales, en français, des musiciens qui jouent la couleur des sons dans un style acousticorock, électricoballades, des blues, des guitares, des voix, des moments tranquilles, dautres qui boulèguent... et, au bout de la nuit des vieilles reprises dElmore James, de Robert Johnson, de Léo Ferré ou de Georges Brassens.

Présentation du groupe Anarseillais sur Myspace:
"Blues Anarseillais !! Lhistoire, cest celle de musiques et de musiciens qui se rencontrent à Marseille. Daniel Andersen, auteur compositeur, chante dans des cabarets, des bars de nuits. En 1989, il rencontre Claude Parès qui joue la couleur des sons et fait vibrer sa basse. A force de traîner sa Les Paul et de dégainer ses harmonicas pour un mi ou pour un sol (bémol), Jean-Claude Landoni se plaît en si Blues Compagnie. Cest le nom que se donne le trio autour duquel se succéderont, durant une quinzaine dannées de nombreux musiciens : Al Faroux puis Noël (Gros son) Busano à la batterie, Noémie, Annie, Laure, Caroline, Valérie et Claire comme choristes, Philippe aux claviers, Faraji aux percus En 1998, nous fabriquons, avec nos petites mains et celles de quelques collègues, un CD de 9 titres enregistré en public à la "Machine à Coudre" Merci à Steve Henry Peter et Noël Busano qui ont joué, merci à Jean-Marc Tigani qui a pris le son et la mixé, à Philippe Caussignac qui a rajouté son piano, à Nadia, Martine, Mélanie, David qui ont rajouté leurs churs, à Philippe et Béatrice de la Machine à Coudre qui nous ont accueillis, à Niels qui a fait la pochette, à Alain qui la scanné, à Annick, Léo, Corinne, Michel, Fred, Isablle En 2004, cest Bruno Vie qui pose sa grosse caisse, sa bonne humeur et ses expériences. Nous optons alors pour un nouveau nom qui se réfère en même temps au style musical qui nous réunit et aux contenus des textes que nous écrivons : Le Blues Anarseillais. Le Blues Anarseillais, aujourdhui, cest un répertoire de compositions originales, en français, dans une style acousticorock, électricoballades, des blues, des guitares, des voix Cest, pour une ou deux heures, des moments tranquilles et dautres qui boulèguent et au bout de la nuit, si le cur vous en dit, des vieilles reprises dElmore James, de Robert Johnson, de Léo Ferré ou de Georges Brassens. En marge des circuits, cest des petites salles (Machine à coudre, Vilain Petit Canard, Dan Racing), parfois des plus grandes (La Fiesta des Suds, La Nuit de lAnarchie, La Fête de La Marseillaise, celle de LO)."
Au Toursky, sous une guirlande et des projecteurs, le groupe prenait plaisir à chanter et lauditoire à les écouter. Entreux, la complicité était évidente. Claude, le compositeur bassiste, sirradie lorsquil renvoie la deuxième voix à Daniel dont la guitare est en harmonie avec celle de Jean-Claude, tous complices de la rythmique de Bruno à la batterie. Daniel Andersen dont la voix vient du blues avec des intonations voisines de celles dEddy Mitchell, donne du timbre dans la révolte, la colère ou le désarroi comme dans " lutopie " ou "Kromozomes 21 ", puis sadoucit pour le bonheur des simples choses de la vie quotidienne des femmes qui surveillent leurs minots dans "les rues du panier " Le groupe offre des émotions au public qui técoute. A Marseille, les Anarseillais ont chauffé la salle et, à la fin de leur concert, les spectateurs bissaient comme on sait le faire au Toursky, cest-à-dire avec une chaleur irrésistible pour les artistes et en reprenant le refrain :
Hey, no pasaràn, le mauvais sang, l'indifférence.
Hey, no pasaràn, les idées noires, l'intolérance.
No pasaràn!
Vous pouvez aller écouter leurs chanson sur leur site à ladresse ci-dessous :
http://bluesanarseillais.free.fr/index.php?Chansons

Ensuite, après un entracte qui faisait redescendre la température, le rideau souvrait sur une scène désertée. En retrait sur la gauche, une pianiste prenait place, Gilbert Laffaille venait paisiblement présenter ses trente ans de chansons dans le seul théâtre marseillais qui lavait déjà accueilli auparavant. Il occupait en douceur tout lespace laissé libre et Oh, bonheur ! Le temps sest arrêté. Lartiste a émerveillé le public par ses chansons douces ou grinçantes, graves ou drôles, sur des airs bossa, jazzy ou folk. Pour certains, cela faisait trente ans quils ne connaissaient pas Gilbert Laffaille alors quen quelques minutes, il les avaient conquis. Au passage, jai noté les paroles dun spectateur qui expliquait ce phénomène jacobin. Des chanteurs de qualité ont fait ou font des carrières parisiennes et internationales mais, faute de relais dans les médias, ne peuvent atteindre le grand public et de citer des noms comme François Béranger, Jean Vasca dans les années 70-80 ou, de nos jours, Jean-Louis Murat, Juliette et, à Marseille, Jacques Mandrea, un fidèle parmi les fidèles de Richard Martin.
Gilbert Laffaille a fait ses débuts dans la chanson (Les beaux débuts) au milieu des années 70, influencé par le folk-song anglo-saxon (Bob Dylan, Donovan) et se produit au Centre américain Bld Raspail à Paris.
En 1977, il enregistre son premier album Le Président et léléphant qui remporte un franc succès : on lentend sur les ondes, on le voit à la télévision, même si la chanson sur les safaris africains du président Giscard ne plaît pas à tout le monde
En 1979, il se produit au Théâtre de la Ville, au moment où sort lalbum Nettoyage de Printemps (Prix de lAcadémie du Disque). Suivra une série de concerts en France, Suisse et Belgique en compagnie de Gilles VIGNEAULT.
En 1980 sortie du troisième album Kaléidoscope qui contient les classiques de Gilbert LAFFAILLE : Trucs et ficelles, Neuilly blues, Deux minutes fugitives, La Foire du Trône Sur cet album, lartiste est accompagné par de fabuleux musiciens : Christian ESCOUDE, Maurice VANDER, Pierre MICHELOT, Don BURKE, Jean-Jacques MILTEAU, Joss BASELLI, André CECCARELLI, Stéphane GRAPELLI , le tout sur des arrangements superbes signés Christian CHEVALLIER.
Après un deuxième passage au Théâtre de la Ville, sort un album public Live in Chatou (1981) où lon découvre une autre facette des talents du chanteur, celle du comédien déjanté avec notamment un sketch hilarant, mi-parlé, mi-chanté, dénommé " skontch " par lauteur !
Après un drame personnel qui léloigne de la scène, il revient en 1984 avec un spectacle solo au titre explicite : " Je vais mieux ! ", créé au Printemps de Bourges un 1er avril ! Suivront lalbum Folie douce aux accents californiens, très Steely Dan, un nouveau Théâtre de la Ville, ainsi que lalbum LAnnée du Rat.
Gilbert LAFFAILLE sest produit au Festival dAvignon, au Printemps de Bourges et au Festival Performances dActeurs à Cannes.
En 1989, Gilbert Laffaille sort un album très électrique, Travelling, arrangé par Jean-Marc Benaïs. Il fait des tournées à létranger (Etats-Unis, Japon, Pays de lEst, Madagascar, Maghreb, Europe )
En 1994 que sort son disque considéré comme celui de la maturité, Ici, (Prix de lAcadémie Charles Cros). Les arrangements sont signés Richard GALLIANO et Michel HAUMONT.
Pour ses 20 ans de chansons fêtés au Théâtre Silvia Monfort puis à lOlympia., léditeur Christian PIROT publie le premier recueil de textes de Gilbert La Ballade des Pendules, préfacé par Claude DUNETON.
En 1996, paraît le CD Tout métonne , réenregistrement de chansons anciennes, assorti de trois inédits (Dents divoire et peau débène, Le Triangle des Bermudes, La Ballade de Jim Douglas). La chanson Dents divoire et peau débène, ouvertement anti-raciste, fera lobjet dun vidéo-clip, récompensé comme un des dix meilleurs clips de lannée. Curieusement ce clip, diffusé dans les salles de cinéma, ne sera jamais montré sur les chaînes nationales de la télévision française Gilbert chante au Bataclan.
Mai 1999 : sortie du 10ème album de grande qualité, La tête ailleurs, de très belles mélodies sur des textes qui touchent profondément. Des chansons merveilleusement habillées par ses fidèles amis musiciens Michel HAUMONT , Jack ADA (guitares), Gilles MICHEL (basse). Un album ciselé de main dorfèvre par un Gilbert LAFFAILLE très inspiré. Honteusement boudé par les médias, Gilbert continue son bonhomme de chemin à la rencontre dun public toujours aussi émerveillé par ses chansons douces ou grinçantes, graves ou drôles sur des airs bossa, jazzy ou folk entrecoupés de sketches hilarants où il campe des personnages hauts en couleurs issus à la fois de notre quotidien et de son imagination débordante.
En 2003 Gilbert LAFFAILLE se produit au Théâtre de Dix Heures pour trente représentations : cette rentrée parisienne est accompagnée de la sortie dun second recueil de textes La tête ailleurs, préface de Philippe DELERM chez Christian PIROT, dun DVD, dun album studio et dun album live en piano-voix avec Léo NISSIM. La presse unanime le couvre déloges la radio et la télévision lignorent.
En juin 2005 Josiane, son épouse, décède des suites dune longue maladie. Durant six mois Gilbert Laffaille joue à lEssaïon le spectacle " 30 ans de chansons ", quil propose ensuite en tournée. Début 2007 il ajoute une nouvelle corde à son arc avec des lectures poétiques (" Les Soliloques du Pauvre " de Jehan-Rictus et " Poèmes à dire ", poèmes du XIXème et du XXème siècle.)
Après une longue période de deuil, Gilbert sest récemment remis à écrire. Le 14 décembre dernier, au théâtre Toursky, le spectacle " 30 ans de chansons " a enluminé la nuit de lanarchie. Claude Nougaro a dit de lui : "je ne vais jamais par quatre chemins là où le chemin le plus court s'impose. Je dirai, donc, que Gilbert Laffaille m'est apparu dès la première vision-audition comme un des preux chevaliers les plus patents au royaume de la chanson française dites d'auteur. A quoi reconnais-je un de ces preux chevaliers ? A la langue et encore la langue. Laffaille en ce domaine de la langue, sens-sons, est, comment dirais-je, sans faille. Dès qu'il chante, en moi un oiseau fraternel s'éveille ".
Son répertoire rebelle et pétri de dérision n'a pas pris une ride et sa délicatesse fait mouche à chaque fois qu'elle aborde ses thèmes privilégiés : l 'enfance et l'éducation. Il faut rappeler que lartiste avait eu dans une autre vie et au sein de lEducation nationale une expérience de professeur de lettres. Et puis, dans sa biographie, jai fait une découverte : Il est né dun père toulousain et dune mère corse Une identité dont les origines sont fondées sur deux cultures où le bon sens et lhumour font bon ménage avec lhumanisme Nen déplaisent aux colporteurs de poncifs qui entretiennent des images déformées dans limaginaire de ceux qui ne veulent pas aller voir plus loin que le bout de leur nez.
Sur le site Les trois coups, on peut lire : " Il campe dans ses spectacles des personnages hauts en couleur, issus de notre quotidien et de son imagination débordante. Il est le chaînon manquant entre Caussimon et Souchon, avec un zeste de Bobby Lapointe. Cet artiste dune rare tolérance, fin observateur de la vie, à lécoute des autres, nhésite pas à sengager pour défendre de nobles causes comme la liberté dexpression "



Le lecteur retrouvera, dans La Ballade des Pendules ses chansons les plus connues (Le gros chat du marché, Le Président et l'éléphant, Corso fleuri, Neuilly blues, Trucs et ficelles ...), mais découvrira aussi ses pièces (inédites) pour théâtre de poche, véritables petits chefs-d'uvre ... La tête ailleurs est la suite de La Ballade des pendules publiée en 1994 chez le même éditeur. Il revient sur les chansons des débuts (Interrogations écrites, Histoire d'oeil, Sac à dos pataugas), et de plus récentes (La ballade de Jim Douglas, Dents d'ivoire et peau d'ébène, La java sans modération) ... Il existe un DVD.
"Juste un p'tit air pour s'faire du bien, l'air de rien !" Vous pouvez écouter quelques courts extraits de ses chansons sur le site friendship-first.com.

La soirée était clôturée par Richard Martin, âme du Toursky et comédien habité par le Théâtre et la poésie. Il offrait "il n'y a plus rien", texte de de Ferré, comme un feu dartifice de mots forts et de musique symphonique qui résonnent longtemps pour trouver des échos à la révolte contre la bêtise
A la fin du spectacle, parmi le public ravi, Il y avait Suzy et Ida que je mentionne pour le plaisir partagé...
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