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Corse noire

... soeur de vos nuits blanches...


Journée "livres ouverts" à Luri ( Cap corse)

Publié par Difrade sur 16 Août 2011, 18:42pm

Catégories : #Corse, #culture, #littérature, #Luri

Libri Aperti in Capicorsu

LURI

(Cunfraternità)

Vendredi 19 août 2011

 

15h-17h: Rencontre auteurs lecteurs,

Vente de livres et dédicaces

17-18h: Présentation de la démarche de l'Operata Culturale.

Débat : un second souffle pour le riacquistu ?

18h-19h: Lecture de poèmes par les auteurs présents à partir de l'ouvrage collectif "Pierres anonymes" ou de leur œuvre. Accompagnement musical au violon : Sylvie Biaggioni.

Expositions

- LE GOUVERNEMENT  affichera en plusieurs points de la commune de Luri.

- Photos : Marie-Claude Cervoni

 

19h-20h: vin d'honneur

 

foire-luri

 

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Présentation à Luri le 19 août 2011 Pierres anonymes – Petre senza nome

A l’initiative de l’Operata  culturale, 32 auteurs se sont prêtés au jeu du cadavre exquis auquel les surréalistes ont donné ses lettres de noblesse. Résultat aussi surprenant qu’inattendu, où les voix en français ou en corse se fondent les unes dans les autres, au point de confondre le lecteur. Et pourtant, suivant la règle du jeu, nul n’avait connaissance de ce qu’avait écrit l’autre, à l’exception des deux derniers vers, sur lesquels il devait enchaîner son propre poème, et ainsi de suite pour chacun. Ce poème collectif achevé, il a été édité en 2010 par A Fior di Carta et a été présenté officiellement au Printemps des Poètes 2011.Pour cette nouvelle rencontre du 19 août à Luri, la lecture en sera faite par Béatrice Castoriano, Elisabeth Dominici, Franck Dzikowski, Jacques Filippi, Jean-Claude Gassmann, Ivia Medori, Cécile Trojani…avec la complicité musicale deSylvie Biaggioni.

Comment est né le mouvement « OPERATA CULTURALE ».

Un soir de l’été 2009, animés par l’enthousiasmante volonté de favoriser la promotion de la littérature corse, nous, écrivains et artistes, nous nous sommes rassemblés, à Luri, pour en débattre, et, par delà nos expressions et voix singulières, unir nos énergies dans un combat commun sous le signe emblématique de la si bien nommée in lingua nustrale : « Operata culturale ». Un Manifeste a concrétisé notre ardent appel à une littérature inspirée par l’esprit du Lieu et ouverte sur le monde. L’Autre, Ici comme Ailleurs, est notre désir. Refusant la tentation mortifère d’un régionalisme dépassé, les clichés d’une production folklorisante imposée par la tyrannie d’un marché qui, hier comme aujourd’hui, stérilise la véritable création, nous incitons les écrivains et les artistes à libérer les forces vivifiantes de leur imaginaire.

Le recueil que nous offrons à nos lecteurs veut témoigner de cette ambition. Il se présente comme le blason paradoxal et poétique d’une démarche révolutionnaire, illustrée par un jeu auquel les surréalistes ont donné ses lettres de noblesse : Le cadavre exquis. Au-delà de son aspect ludique, cet exercice se révèle hautement spirituel. Chaque voix originale se fond dans une symphonie. De cette nébuleuse, scintillante sous ses masques, sourd un monde authentique.

Il y a les moments du doute et le temps de la résurrection. Les surréalistes s’opposaient au primat oppressif d’une raison totalitaire. Nous crions, nous chantons contre toutes les oppressions. La culture que l’on a voulu momifier se délivre de ses bandelettes. Le cadavre se dresse, arrache son bâillon pour dire les secrets scellés dans la pierre. Ce thème n’est pas innocent : Le poème-symbole, comme une fronde, lance ses pierres, non pour une lapidation, mais pour marquer les lieux de notre mémoire, y graver notre rêve de liberté. Comme dans la fable, cailloux et galets tracent le chemin.

 

Ce texte est extrait de la préface de Marie-Jean Vinciguerra pour le recueil "Pierres anonymes"

 

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