
« Je de dupe », premier roman noir de Jean-Louis PIETRI
Le titre freudien « JE DE DUPE » saffiche, énigmatique Je de lécriture, Je de loi, loi du Je, Je de la séduction, je de lamour, Je de manipulation, Je dangereux, double Je, Je du destin, Je du hasard, Je des alliances secrètes, jeux de mots et jeu de pistes, Partenaire de Je, vous allez jouer le jeu et vous prendre au je dun héros, Julien Maury, flic nihiliste et manipulateur. Lorsquil ne patauge pas dans lhémoglobine, il trempe sa plume de poulet (un peu facile, je lavoue mais je nai pas pu me retenir) dans lencre de lenfance pour écrire des contes juvéniles ou bien, pour soigner son blues, il joue du jazz avec Adolphe, de son vrai nom François- Joseph, cest-à-dire son saxophone. Son premier contact avec une éditrice est sans promesse de lendemain. Après le tonnerre, arrive forcément le coup de foudre et un premier contact houleux annonce parfois une lame de fond sentimentale.
Lentame est celle dun amour avec des élans, des sensibleries mais aussi cette affinité élective qui réunit les êtres par des fils invisibles alors que « Je » pensait ne plus être le jouet de lAmour. Et oui ! Cest bien damour dont il sagit : celui qui rend loquace les plus blasés lorsquil sagit de tourner de jolis compliments jusquà lemphase, celui qui vous fait tout partager votre passé, vos maux de Je. Mais lauteur vous aura prévenu : « Mon héros nest pas de la race des caves gobeurs de guimauve ». Et puis, le poète na-t-il pas dit « Je est un autre ». Son présent est policier et il peut loffrir à sa belle éditrice trop curieuse avec, en prime, « un bordel à vérole pour immigrés clandestins, une cave ou des bamboulas roupillent entassés comme des rats dans le bourbier de notre bonne conscience, quelques malades trempant leur pain dans les pissotières, mieux encore : quelques squelettes de gamins à chauffer leur piquouze, un camé en pleine défonce.. » ou bien encore sa bonne vieille méthode policière faite de coups tordus. Avec les mafieux, il na pas besoin du code de procédure pénale et dun juré dassises. Il joue léquilibriste solitaire.
Et son avenir ? Peut-on partager ce qui nexiste pas encore ? Même si jai lu le livre jusquau bout, je vous dirai seulement quil sagit dun vrai polar bien noir. Quel autre avenir pourrait partager Julien Maury, en dehors de ses enquêtes et de sa vie de flic à la Brigade criminelle ? Julien Maury, qui écrit des contes pour enfants, peut sembler, au début du roman, avoir lâme romantique et la fibre poétique mais sa vie est, avant tout, dans la poulaille, « entre assassins et voyous, traînant ses guêtres et sa carte de police dans les bas quartiers de la ville, dans les rades infâmes du port ». Lauteur joue avec ce Je dun héros qui se prend à son propre jeu. Le récit chemine sur une fausse piste. Tout est duperie, même la vérité. Sur la quatrième page de couverture, vous pourrez lire : « Ce « Je de dupe » est aussi une fable sur linnocence, sur la solitude dun être sans racines, où intrigue policière et roman damour sentrelacent de rebondissements en duperies, jusquau contre-pied final en forme de double chute » mais aussi une citation de Malraux : « Sans doute est-ce une erreur de voir dans lintrigue, dans la recherche du criminel, lessentiel du roman policier »
« Je de dupe » recèle des passages où le « Je » du héros fait sans doute écho au Je de lauteur, retraité de la police et écrivain. Jean-Louis PIETRI connaît la recette du roman policier : « dévider la pelote de mon intrigue policière, de rebondissements en entourloupes, histoire de tenir le lecteur en éveil et, qui sait, peut-être même en haleine, jusquà la chute finale (en contre-pied bien entendu). Un truc à la portée du premier sous-Maigret venu. Il navait quà suivre le synopsis, placer quelques saillies argotiques version poulaga, étriller quelques malfaisants, revisiter un brin lintarissable mythe dAntigone pour aider au marketing du bouquin ». Attention, cette recette est peut-être encore une fausse piste de la part de celui qui écrit aussi : « le seul polar sécrit du doigt dans le sang et vomissures des matins de paumés et à ce titre mérite les honneurs de la décence, la chape du secret médical. »
Jean-Louis PIETRI a déjà publié huit ouvrages (des contes et des nouvelles pour enfants comme son héros Lucien Maury). « Je de dupe » est « son premier roman, noir de surcroît ». Il a passé plusieurs années au Service Régional de Police Judiciaire de Marseille où il a participé aux enquêtes sur des parrains du Milieu marseillais et des grandes affaires criminelles dont la Tuerie dAuriol en 1981. Il a quitté la police en 1998 pour lOlympique de Marseille où Robert Louis-Dreyfus lavait appelé. Il vit actuellement entre la Provence et lEcosse. Au balcon marseillais du polar, le 17 septembre dernier, il dédicaçait son polar qui est édité aux Editions Autres Temps ( tout chaud sorti de limprimerie ce mois-ci). Pour lui, « écrire, cest inventer une vérité et, comme chacun sait, toute vérité (fût-elle noire et bluffée) est bonne à lire » et si il en appelle à la clémence du Juge lecteur, il sen tire avec les félicitations du Jury « Ile noire ».
Le titre freudien « JE DE DUPE » saffiche, énigmatique Je de lécriture, Je de loi, loi du Je, Je de la séduction, je de lamour, Je de manipulation, Je dangereux, double Je, Je du destin, Je du hasard, Je des alliances secrètes, jeux de mots et jeu de pistes, Partenaire de Je, vous allez jouer le jeu et vous prendre au je dun héros, Julien Maury, flic nihiliste et manipulateur. Lorsquil ne patauge pas dans lhémoglobine, il trempe sa plume de poulet (un peu facile, je lavoue mais je nai pas pu me retenir) dans lencre de lenfance pour écrire des contes juvéniles ou bien, pour soigner son blues, il joue du jazz avec Adolphe, de son vrai nom François- Joseph, cest-à-dire son saxophone. Son premier contact avec une éditrice est sans promesse de lendemain. Après le tonnerre, arrive forcément le coup de foudre et un premier contact houleux annonce parfois une lame de fond sentimentale.
Lentame est celle dun amour avec des élans, des sensibleries mais aussi cette affinité élective qui réunit les êtres par des fils invisibles alors que « Je » pensait ne plus être le jouet de lAmour. Et oui ! Cest bien damour dont il sagit : celui qui rend loquace les plus blasés lorsquil sagit de tourner de jolis compliments jusquà lemphase, celui qui vous fait tout partager votre passé, vos maux de Je. Mais lauteur vous aura prévenu : « Mon héros nest pas de la race des caves gobeurs de guimauve ». Et puis, le poète na-t-il pas dit « Je est un autre ». Son présent est policier et il peut loffrir à sa belle éditrice trop curieuse avec, en prime, « un bordel à vérole pour immigrés clandestins, une cave ou des bamboulas roupillent entassés comme des rats dans le bourbier de notre bonne conscience, quelques malades trempant leur pain dans les pissotières, mieux encore : quelques squelettes de gamins à chauffer leur piquouze, un camé en pleine défonce.. » ou bien encore sa bonne vieille méthode policière faite de coups tordus. Avec les mafieux, il na pas besoin du code de procédure pénale et dun juré dassises. Il joue léquilibriste solitaire.
Et son avenir ? Peut-on partager ce qui nexiste pas encore ? Même si jai lu le livre jusquau bout, je vous dirai seulement quil sagit dun vrai polar bien noir. Quel autre avenir pourrait partager Julien Maury, en dehors de ses enquêtes et de sa vie de flic à la Brigade criminelle ? Julien Maury, qui écrit des contes pour enfants, peut sembler, au début du roman, avoir lâme romantique et la fibre poétique mais sa vie est, avant tout, dans la poulaille, « entre assassins et voyous, traînant ses guêtres et sa carte de police dans les bas quartiers de la ville, dans les rades infâmes du port ». Lauteur joue avec ce Je dun héros qui se prend à son propre jeu. Le récit chemine sur une fausse piste. Tout est duperie, même la vérité. Sur la quatrième page de couverture, vous pourrez lire : « Ce « Je de dupe » est aussi une fable sur linnocence, sur la solitude dun être sans racines, où intrigue policière et roman damour sentrelacent de rebondissements en duperies, jusquau contre-pied final en forme de double chute » mais aussi une citation de Malraux : « Sans doute est-ce une erreur de voir dans lintrigue, dans la recherche du criminel, lessentiel du roman policier »
« Je de dupe » recèle des passages où le « Je » du héros fait sans doute écho au Je de lauteur, retraité de la police et écrivain. Jean-Louis PIETRI connaît la recette du roman policier : « dévider la pelote de mon intrigue policière, de rebondissements en entourloupes, histoire de tenir le lecteur en éveil et, qui sait, peut-être même en haleine, jusquà la chute finale (en contre-pied bien entendu). Un truc à la portée du premier sous-Maigret venu. Il navait quà suivre le synopsis, placer quelques saillies argotiques version poulaga, étriller quelques malfaisants, revisiter un brin lintarissable mythe dAntigone pour aider au marketing du bouquin ». Attention, cette recette est peut-être encore une fausse piste de la part de celui qui écrit aussi : « le seul polar sécrit du doigt dans le sang et vomissures des matins de paumés et à ce titre mérite les honneurs de la décence, la chape du secret médical. »
Jean-Louis PIETRI a déjà publié huit ouvrages (des contes et des nouvelles pour enfants comme son héros Lucien Maury). « Je de dupe » est « son premier roman, noir de surcroît ». Il a passé plusieurs années au Service Régional de Police Judiciaire de Marseille où il a participé aux enquêtes sur des parrains du Milieu marseillais et des grandes affaires criminelles dont la Tuerie dAuriol en 1981. Il a quitté la police en 1998 pour lOlympique de Marseille où Robert Louis-Dreyfus lavait appelé. Il vit actuellement entre la Provence et lEcosse. Au balcon marseillais du polar, le 17 septembre dernier, il dédicaçait son polar qui est édité aux Editions Autres Temps ( tout chaud sorti de limprimerie ce mois-ci). Pour lui, « écrire, cest inventer une vérité et, comme chacun sait, toute vérité (fût-elle noire et bluffée) est bonne à lire » et si il en appelle à la clémence du Juge lecteur, il sen tire avec les félicitations du Jury « Ile noire ».
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