Gildas Girodeau revient avec « Nuclear parano » au Festival du Polar corse et méditerranéen d'Ajaccio en juillet 2008 :

Le 3 juillet 2008, à Marseille, des auteurs de polars embarqueront sur le car ferry Danielle Casanova pour la traversée vers Ajaccio où se déroulera le festival du polar corse et méditerranéen du 4 au 6 juillet. A bord se trouveront une quinzaine dauteurs parmi lesquels le Catalan Gildas Girodeau.
Gildas Girodeau, passionné de mer et de voile, a participé à de nombreuses compétitions et traversées de l'Atlantique en voilier. Dirigeant d'entreprise, il mènera avec une bande de copains la franchise " Subchandlers ", spécialisée dans la plongée sous-marine, à la notoriété internationale. Mais c'est au lycée Arago, de Perpignan, que sa passion pour l'écriture prend ses sources, ainsi que dans le bouillonnement politique et culturel des années 70. Aujourdhui oléiculteur, Il continue à aimer la mer au travers du patrimoine maritime catalan, dont il est lun des spécialistes. Il a été édité pour la première fois en 2005, par Cap Béar Editions, à Perpignan.

La Retirada, le vin, la peinture, les magouilles politiques, les révoltes des vignerons, la tauromachie, les serial killer, la prostitution, les barbouzes... autant de thèmes du polar catalan avec ses auteurs qui se sont réunis pour la première fois lors d'une conférence au festival Polar et BD à Port-Vendres 2 (le retour), le 14 mai 2006 : René Grando (Tapas bulgares pour Germinal Poco), Gildas Girodeau (Rouge tragique à Collioure), Claude Delmas (La vie va vite en août) et Gil Graff (Chronodrome), le Flamand Dirk de Vos (la trilogie Would-be dont Le lézard espagnol) et le Gascon-Catalan François Darnaudet (la trilogie noire dont Le dernier Talgo à Port-Bou), sans oublier Ward le Basque (Meurtre à Aimé Giral)
Polar catalan en librairie (cliquer)
En juillet 2007, Gildas Girodeau était venu au premier festival de polar corse et méditerranéen avec un personnage récurrent apparaissant dans deux ouvrages. Il revient en 2008 avec le troisième volet de ce qui est maintenant une trilogie où, en marin, il sait laisser sa part à limaginaire du lecteur. Son héros, Paul Feder, prend chair en même temps quil garde son mystère. Nous lavions laissé charpentier de marine sous une fausse identité dans une île grecque, nous le retrouvons marin solitaire amarré à un quai de Port Vendres dans «Nuclear parano ». En quittant Paris, pour revenir sur la côte catalane, il est passé par une île lointaine. Son chemin de retour devait passer par la mer, cette mer où lon peut tout jeter, ses péchés, ses chagrins, ses angoisses ; cette mer-dépotoir qui nous renvoie linfiniment bleu, ce bleu infini qui referme le sillage du passé englouti ; cette mer qui nous offre un nouvel horizon après chaque escale, un nouveau port
Il vient à lesprit cette anaphore du poète irlandais William Butler Yeatz
Vents désespérés qui se lamentent sur les flots mouvants
Vents désespérés qui planent au couchant
Vents désespérés qui heurtent aux portes du ciel et frappent aux portes de lenfer où ils précipitent vingt spectres frémissants
Paul Feder la peut-être déclamée sur la route maritime de lîle de Kyros après lépisode de "Rouge tragique à Collioures". Dans le premier volet "Malaguanyat", on lapprend quil un idéaliste révolutionnaire et quil a laissé les armes sans renier ses convictions. Dorigine catalane et donc Méditerranéen, cest aussi un marin dans lâme. Ayant quitté Paris où il travaillait dans un laboratoire danalyse, il sest installé, à la fin de Rouge tragique à Collioures, sur une île grecque pour revenir, avec Nuclear parano, à ses racines : la côte catalane. Il organise des charters sur sa goélette pour les estivants et, pour passer lhiver, il samarre aux quais de Port Vendres. Sans quil les cherche, les emmerdements viennent à sa rencontre par le biais de son entourage ou de vieilles connaissances. Dans Nuclear parano, cest un marin comme lui, Loïc Lebozec, qui, de nuit, vient gratter sur son panneau de descente aux cabines et le tirer de sa carrée. Paul ouvre et se retrouve mêlé à une affaire dEtat liée à lénergie nucléaire et des suicides bizarres chez des scientifiques. Bizarre ! Vous avez dit bizarre ! Mon dieu que cest bizarre. Et les bizarreries ne manquent pas dans ce polar documenté. Louvrage est dédié aux militants antinucléaires et aux nageurs de combat utilisés pour de mauvaises raisons. La fiction vous laisse à la fin un goût amer de réalisme. LEtat français na-t-il pas caché les dégâts de Tchernobil pour préserver les intérêts économiques et militaires du Nucléaire ? On se souvient de lépisode de Rainbow Warrior. Quarriverait-il en cas de catastrophe nucléaire en France ? Dans le roman de Gildas Girodeau, des sentinelles dun réseau dit Nuclear Watch traquent les pollutions nucléaires sur le Globe et sont les cibles des services secrets. Lune delle, Laure Blanchet est retrouvée au pied de la falaise du Cap Bearn. Le commissaire Costes est chargé de l'enquête avec une équipe dont les deux principaux éléments sont un flic vindicatif et sa collègue douée dun instinct redoutable lorsquil sagit de dégainer. Que fait Paul Feder au milieu de tout cela, sachant quil est sollicité de toutes parts, y compris par un scientifique américain qui lui met dans les pattes sa fille, une beauté farouche mais pas indomptable ?
Comme les deux volets précédents, Gildas Girodeau sait captiver le lecteur tout en traitant dun sujet sérieux et sans tomber dans le documentaire ou le discours politique. En bon marin et comme Ulysse, il sait naviguer entre Charybde et Scylla. Son roman tient la route par les temps qui courent. Comme un livre sécrit à deux (lauteur et le lecteur), il sait habilement laisser sa part au lecteur qui peut imaginer, entre deux volets de cette trilogie, le cours de la vie dun personnage dont le courage est de ne pas fuir son destin en essayant de maintenir le cap par tous les vents et même dans la tempête.

Rouge tragique à Collioure (2007):
Extrait :
" Il faisait un vrai temps dhiver dans le midi. Le vent du nord soufflait en tempête, dans un ciel cristallin ou aucun nuage ne parvenait plus à saccrocher. Le petit cimetière était noir de monde. Paul frissonna, il avait oublié les morsures du vent. Le cercueil descendit au bout de ses cordages. Les fossoyeurs avaient du mal car son ami était lourd, lourd comme cette peine qui lécrasait. Cétait cette nuit. Dans l'appartement du 14 éme arrondissement de Paris, où Paul vivait depuis dix ans, un téléphone avait sonné. Au bout du fil, il ne reconnut pas la voix, tant elle était cassée, rompue. Cette voix venait dailleurs, dun monde de tristesse lointain et monotone quil ignorait. "
Lauteur est un enfant de Collioure, amateur d'art, de vin du terroir et passionné de la Méditerranée. Il a signé un polar dont l'histoire aux accents du sud se déroule sur la Côte Vermeille : Rouge tragique à Collioure. Ce qui semble luvre du destin cache souvent les machinations les plus terribles. Rouge tragique à Collioure annonce la couleur de l'intrigue... Rouge comme le vin qui, selon la Bible, est le sang du Christ. Un vigneron, François lègue, après sa mort accidentelle, une bouteille de vin à son vieil ami Paul Feder. Cette bouteille apparaît comme jetée à la mer et donc porteuse dun message. Paul Feder travaille dans un laboratoire danalyse. Le vin rouge Collioure est un vin de caractère, équilibré et puissant. Il accompagne avantageusement les viandes rouges, gibiers et fromages de caractères. Dans la bouteille de François, que contient ce breuvage ? In vino, véritas ! Et cette vérité se révèle pleine demmerdements pour Paul mais aussi pour Deby la gamine de François et Jane, l'épouse californienne. Jane et le passé resurgit avec les amours adolescents de Paul.
Autre extrait :
« mais ce quil aimait le plus, en fait, cétait dêtre intégré dans ce groupe dhumanité. Oui, ici jean avait sa place, il était lun des leurs. De ce respect mutuel, de cette générosité des gens qui nont presque rien mais qui sont toujours prêts à partager, il avait tiré un équilibre, une force de vivre quil croyait bien avoir perdue. Ici sa vie avait un sens. »

Malaguanyat Terminus Béar Aux éditions Cap Béarn Editions :
La quatrième de couverture :
" Paul Feder était confortablement installé dans ses emmerdements, quand Nathalie remit les pieds dans sa vie. Un jour, il y a bien longtemps, Nath avait planté Paul sans dire autre chose que " perds pas ton temps à me suivre, tout est fini " et voilà qu'elle l'alertait de son retour en France à bord d'un cargo brésilien. Pourquoi revenait-elle et pourquoi l'en informait-elle ? Parce qu'elle était en fuite et avait un service à lui demander, " un vrai gros service. Est-ce par curiosité ou pas fidélité au passé que Paul honore le rendez-vous que lui a fixé Nath à Brest ? Qui sait et qu'importe Gildas Girodeau signe un polar sous lequel semble se cacher l'ébauche d'un autre roman, celui d'une génération. Il fut un temps, il y a bien longtemps, où des hommes et des femmes, en Espagne, en Grèce, au Nicaragua et ailleurs, combattaient les dictatures au nom de la liberté et du socialisme, peut-être inspirés par la lecture de " Matérialisme dialectique, matérialisme historique et psychanalyse ". Mais aujourd'hui, beaucoup ont déposé les armes. Certaines de ces reconversions ont été synonymes de passage à l'ennemi Paul Feder nest pas passé à lennemi. Voilà qui pourraient rebuter les amateurs de pur polar, qu'ils se rassurent, rien ne manque à " Malaguanyat terminus Béar " ni les cadavres, ni les tueurs, ni les femmes ni le plaisir de lire une intrigue fort bien ficelée ni celui de visiter le Pays catalan
Extrait :
" Le taxi avançait péniblement sous une pluie battante. La chaussée qui serpentait dans ce coin perdu était inondée, de grandes gerbes d'eau jaillissaient sous les roues impatientes. Enfin, il ralentit puis s'arrêta devant une auberge plantée au milieu de la lande. Le chauffeur se retourna :
- Ça fait seize
Lhomme tendit un billet de vingt et laissa la monnaie.
- Merci Monsieur, attendez ! Je vais prendre un parapluie et vous accompagner à l'auberge, la pluie va vous
Mais déjà la portière claquait, l'homme était parti. Le chauffeur incrédule suivit du regard la silhouette qui séloignait sur le chemin menant à la Pointe Saint Matthieu.
- Bin çui là, il na pas peur de l'eau au moins ! Bon Dieu ! Moi qui croyais qu'il allait à l'auberge, mais qu'est ce qu'il va foutre par là-bas?"
Gildas Girodeau a ecrit une nouvelle fantastique « La dernière fanfare» Editeur : Mare nostrum (2007)
Extrait :
" Le cri séleva pendant que la mère sécroulait, évanouie. Il se propagea dans les rues de Céret tel un météore. Boulevard Jaurès il réveilla la plupart des clients de lhôtel Vidal. Boulevard Joffre, il fit sursauter le garde municipal en faction devant la mairie. Jean-Luc, le libraire du " Cheval dans lArbre ", tressaillit à son passage, laissant tomber la pile de livres quil dépoussiérait. Marx, Engels et Sartre sétalèrent sur la moquette. Plus personne ne lisait ce genre de littérature et Jean-Luc les contempla avec désespoir. Finalement, le cri finit sa course rue de la République chez José, le toiletteur pour chien. Bouleversé par la violence de ce cri venu agoniser dans son échoppe, il en oublia le caniche nain quil tondait et se fit mordre jusquau sang. "
Le 3 juillet 2008, à Marseille, des auteurs de polars embarqueront sur le car ferry Danielle Casanova pour la traversée vers Ajaccio où se déroulera le festival du polar corse et méditerranéen du 4 au 6 juillet. A bord se trouveront une quinzaine dauteurs parmi lesquels le Catalan Gildas Girodeau.
Gildas Girodeau, passionné de mer et de voile, a participé à de nombreuses compétitions et traversées de l'Atlantique en voilier. Dirigeant d'entreprise, il mènera avec une bande de copains la franchise " Subchandlers ", spécialisée dans la plongée sous-marine, à la notoriété internationale. Mais c'est au lycée Arago, de Perpignan, que sa passion pour l'écriture prend ses sources, ainsi que dans le bouillonnement politique et culturel des années 70. Aujourdhui oléiculteur, Il continue à aimer la mer au travers du patrimoine maritime catalan, dont il est lun des spécialistes. Il a été édité pour la première fois en 2005, par Cap Béar Editions, à Perpignan.
La Retirada, le vin, la peinture, les magouilles politiques, les révoltes des vignerons, la tauromachie, les serial killer, la prostitution, les barbouzes... autant de thèmes du polar catalan avec ses auteurs qui se sont réunis pour la première fois lors d'une conférence au festival Polar et BD à Port-Vendres 2 (le retour), le 14 mai 2006 : René Grando (Tapas bulgares pour Germinal Poco), Gildas Girodeau (Rouge tragique à Collioure), Claude Delmas (La vie va vite en août) et Gil Graff (Chronodrome), le Flamand Dirk de Vos (la trilogie Would-be dont Le lézard espagnol) et le Gascon-Catalan François Darnaudet (la trilogie noire dont Le dernier Talgo à Port-Bou), sans oublier Ward le Basque (Meurtre à Aimé Giral)
Polar catalan en librairie (cliquer)
En juillet 2007, Gildas Girodeau était venu au premier festival de polar corse et méditerranéen avec un personnage récurrent apparaissant dans deux ouvrages. Il revient en 2008 avec le troisième volet de ce qui est maintenant une trilogie où, en marin, il sait laisser sa part à limaginaire du lecteur. Son héros, Paul Feder, prend chair en même temps quil garde son mystère. Nous lavions laissé charpentier de marine sous une fausse identité dans une île grecque, nous le retrouvons marin solitaire amarré à un quai de Port Vendres dans «Nuclear parano ». En quittant Paris, pour revenir sur la côte catalane, il est passé par une île lointaine. Son chemin de retour devait passer par la mer, cette mer où lon peut tout jeter, ses péchés, ses chagrins, ses angoisses ; cette mer-dépotoir qui nous renvoie linfiniment bleu, ce bleu infini qui referme le sillage du passé englouti ; cette mer qui nous offre un nouvel horizon après chaque escale, un nouveau port
Il vient à lesprit cette anaphore du poète irlandais William Butler Yeatz
Vents désespérés qui se lamentent sur les flots mouvants
Vents désespérés qui planent au couchant
Vents désespérés qui heurtent aux portes du ciel et frappent aux portes de lenfer où ils précipitent vingt spectres frémissants
Paul Feder la peut-être déclamée sur la route maritime de lîle de Kyros après lépisode de "Rouge tragique à Collioures". Dans le premier volet "Malaguanyat", on lapprend quil un idéaliste révolutionnaire et quil a laissé les armes sans renier ses convictions. Dorigine catalane et donc Méditerranéen, cest aussi un marin dans lâme. Ayant quitté Paris où il travaillait dans un laboratoire danalyse, il sest installé, à la fin de Rouge tragique à Collioures, sur une île grecque pour revenir, avec Nuclear parano, à ses racines : la côte catalane. Il organise des charters sur sa goélette pour les estivants et, pour passer lhiver, il samarre aux quais de Port Vendres. Sans quil les cherche, les emmerdements viennent à sa rencontre par le biais de son entourage ou de vieilles connaissances. Dans Nuclear parano, cest un marin comme lui, Loïc Lebozec, qui, de nuit, vient gratter sur son panneau de descente aux cabines et le tirer de sa carrée. Paul ouvre et se retrouve mêlé à une affaire dEtat liée à lénergie nucléaire et des suicides bizarres chez des scientifiques. Bizarre ! Vous avez dit bizarre ! Mon dieu que cest bizarre. Et les bizarreries ne manquent pas dans ce polar documenté. Louvrage est dédié aux militants antinucléaires et aux nageurs de combat utilisés pour de mauvaises raisons. La fiction vous laisse à la fin un goût amer de réalisme. LEtat français na-t-il pas caché les dégâts de Tchernobil pour préserver les intérêts économiques et militaires du Nucléaire ? On se souvient de lépisode de Rainbow Warrior. Quarriverait-il en cas de catastrophe nucléaire en France ? Dans le roman de Gildas Girodeau, des sentinelles dun réseau dit Nuclear Watch traquent les pollutions nucléaires sur le Globe et sont les cibles des services secrets. Lune delle, Laure Blanchet est retrouvée au pied de la falaise du Cap Bearn. Le commissaire Costes est chargé de l'enquête avec une équipe dont les deux principaux éléments sont un flic vindicatif et sa collègue douée dun instinct redoutable lorsquil sagit de dégainer. Que fait Paul Feder au milieu de tout cela, sachant quil est sollicité de toutes parts, y compris par un scientifique américain qui lui met dans les pattes sa fille, une beauté farouche mais pas indomptable ?
Comme les deux volets précédents, Gildas Girodeau sait captiver le lecteur tout en traitant dun sujet sérieux et sans tomber dans le documentaire ou le discours politique. En bon marin et comme Ulysse, il sait naviguer entre Charybde et Scylla. Son roman tient la route par les temps qui courent. Comme un livre sécrit à deux (lauteur et le lecteur), il sait habilement laisser sa part au lecteur qui peut imaginer, entre deux volets de cette trilogie, le cours de la vie dun personnage dont le courage est de ne pas fuir son destin en essayant de maintenir le cap par tous les vents et même dans la tempête.
Rouge tragique à Collioure (2007):
Extrait :
" Il faisait un vrai temps dhiver dans le midi. Le vent du nord soufflait en tempête, dans un ciel cristallin ou aucun nuage ne parvenait plus à saccrocher. Le petit cimetière était noir de monde. Paul frissonna, il avait oublié les morsures du vent. Le cercueil descendit au bout de ses cordages. Les fossoyeurs avaient du mal car son ami était lourd, lourd comme cette peine qui lécrasait. Cétait cette nuit. Dans l'appartement du 14 éme arrondissement de Paris, où Paul vivait depuis dix ans, un téléphone avait sonné. Au bout du fil, il ne reconnut pas la voix, tant elle était cassée, rompue. Cette voix venait dailleurs, dun monde de tristesse lointain et monotone quil ignorait. "
Lauteur est un enfant de Collioure, amateur d'art, de vin du terroir et passionné de la Méditerranée. Il a signé un polar dont l'histoire aux accents du sud se déroule sur la Côte Vermeille : Rouge tragique à Collioure. Ce qui semble luvre du destin cache souvent les machinations les plus terribles. Rouge tragique à Collioure annonce la couleur de l'intrigue... Rouge comme le vin qui, selon la Bible, est le sang du Christ. Un vigneron, François lègue, après sa mort accidentelle, une bouteille de vin à son vieil ami Paul Feder. Cette bouteille apparaît comme jetée à la mer et donc porteuse dun message. Paul Feder travaille dans un laboratoire danalyse. Le vin rouge Collioure est un vin de caractère, équilibré et puissant. Il accompagne avantageusement les viandes rouges, gibiers et fromages de caractères. Dans la bouteille de François, que contient ce breuvage ? In vino, véritas ! Et cette vérité se révèle pleine demmerdements pour Paul mais aussi pour Deby la gamine de François et Jane, l'épouse californienne. Jane et le passé resurgit avec les amours adolescents de Paul.
Autre extrait :
« mais ce quil aimait le plus, en fait, cétait dêtre intégré dans ce groupe dhumanité. Oui, ici jean avait sa place, il était lun des leurs. De ce respect mutuel, de cette générosité des gens qui nont presque rien mais qui sont toujours prêts à partager, il avait tiré un équilibre, une force de vivre quil croyait bien avoir perdue. Ici sa vie avait un sens. »
Malaguanyat Terminus Béar Aux éditions Cap Béarn Editions :
La quatrième de couverture :
" Paul Feder était confortablement installé dans ses emmerdements, quand Nathalie remit les pieds dans sa vie. Un jour, il y a bien longtemps, Nath avait planté Paul sans dire autre chose que " perds pas ton temps à me suivre, tout est fini " et voilà qu'elle l'alertait de son retour en France à bord d'un cargo brésilien. Pourquoi revenait-elle et pourquoi l'en informait-elle ? Parce qu'elle était en fuite et avait un service à lui demander, " un vrai gros service. Est-ce par curiosité ou pas fidélité au passé que Paul honore le rendez-vous que lui a fixé Nath à Brest ? Qui sait et qu'importe Gildas Girodeau signe un polar sous lequel semble se cacher l'ébauche d'un autre roman, celui d'une génération. Il fut un temps, il y a bien longtemps, où des hommes et des femmes, en Espagne, en Grèce, au Nicaragua et ailleurs, combattaient les dictatures au nom de la liberté et du socialisme, peut-être inspirés par la lecture de " Matérialisme dialectique, matérialisme historique et psychanalyse ". Mais aujourd'hui, beaucoup ont déposé les armes. Certaines de ces reconversions ont été synonymes de passage à l'ennemi Paul Feder nest pas passé à lennemi. Voilà qui pourraient rebuter les amateurs de pur polar, qu'ils se rassurent, rien ne manque à " Malaguanyat terminus Béar " ni les cadavres, ni les tueurs, ni les femmes ni le plaisir de lire une intrigue fort bien ficelée ni celui de visiter le Pays catalan
Extrait :
" Le taxi avançait péniblement sous une pluie battante. La chaussée qui serpentait dans ce coin perdu était inondée, de grandes gerbes d'eau jaillissaient sous les roues impatientes. Enfin, il ralentit puis s'arrêta devant une auberge plantée au milieu de la lande. Le chauffeur se retourna :
- Ça fait seize
Lhomme tendit un billet de vingt et laissa la monnaie.
- Merci Monsieur, attendez ! Je vais prendre un parapluie et vous accompagner à l'auberge, la pluie va vous
Mais déjà la portière claquait, l'homme était parti. Le chauffeur incrédule suivit du regard la silhouette qui séloignait sur le chemin menant à la Pointe Saint Matthieu.
- Bin çui là, il na pas peur de l'eau au moins ! Bon Dieu ! Moi qui croyais qu'il allait à l'auberge, mais qu'est ce qu'il va foutre par là-bas?"
Gildas Girodeau a ecrit une nouvelle fantastique « La dernière fanfare» Editeur : Mare nostrum (2007)
Extrait :
" Le cri séleva pendant que la mère sécroulait, évanouie. Il se propagea dans les rues de Céret tel un météore. Boulevard Jaurès il réveilla la plupart des clients de lhôtel Vidal. Boulevard Joffre, il fit sursauter le garde municipal en faction devant la mairie. Jean-Luc, le libraire du " Cheval dans lArbre ", tressaillit à son passage, laissant tomber la pile de livres quil dépoussiérait. Marx, Engels et Sartre sétalèrent sur la moquette. Plus personne ne lisait ce genre de littérature et Jean-Luc les contempla avec désespoir. Finalement, le cri finit sa course rue de la République chez José, le toiletteur pour chien. Bouleversé par la violence de ce cri venu agoniser dans son échoppe, il en oublia le caniche nain quil tondait et se fit mordre jusquau sang. "
Gildas Girodeau embarquera le 3 Juillet prochain en soirée à Marseille sur le Car ferry Danielle Casanova pour se rendre au 2ème festival de polar corse et méditerranéen qui se déroulera du 4 au 6 juillet inclus à Ajaccio sur la place Foch, face à la mairie. Des dédicaces auront lieu à bord du bateau de la SNCM, partenaire du festival.
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