• Jean-Pierre Santini, écrivain et éditeur corse

    Jean-Pierre SANTINI, dans l'actualité littéraire en 2008.



    Jean-Pierre Santini se décrit comme un militant parmi les autres. Il avait situé l’intrigue de son premier roman noir  « Isula Blues » dans son village natal, Barretali (un village mourant, déplore-t-il) où il était revenu vivre, après trente ans d’absence. Il y décrit la Corse qu’il a retrouvée : une île abandonnée dans sa désolation et ses habitants dans leur solitude. " Ici les hivers sont blancs ", dit-il. Alors lui, pour noircir les pages hivernales, il décrit ce désert humain et cette identité corse qui se désintègre. Pour lui "les romans naissent des faillites de l’histoire ". Après des années de militantisme engagé qui a commencé avec la création du FNLC, il a écrit un livre intitulé " Front de Libération Nazionale, de l’ombre à la lumière ". et " Nimu ", troisième roman noir dans la collection Nera des Editions Albiana.

    Jean-Pierre Santini  écrit sur les Corses parce qu’il s’est engagé dans la survie de son peuple. Il nous offre des passages au lyrisme inspiré et donne chair à des personnages désespérés ou désespérants. Ses ouvrages recèlent la pensée sans concession d’un militantisme qui pousse à la réflexion. Dans Nimu, le constat est amer : "… ce pays (la Corse) n’a jamais écrit sa propre histoire. Il a appris à résister à celle que ses envahisseurs successifs ont voulu lui imposer. C’est comme une histoire en négatif, qui, à une exception près, assez brève, n’a jamais pu se révéler et permettre aux Corses de se révéler à eux-mêmes. Dès lors, l’affaiblissement constant de l’affirmation identitaire était trop souvent compensé par une exacerbation nationaliste de plus en plus vide de sens. "

    Cet auteur corse est publié depuis 1967, avec son premier roman "le non-lieu " aux Editions Mercure de France. Nous avons cité son ouvrage sur le FNLC publié en 2000 chez l’Harmattan. Entre 2001 et 2003, cinq ouvrages ont été édités par l’Editeur Lacour : Corse, un froid au cœur, Petite anthologie du racisme anti-corse, Pour une assemblée nationale provisoire, Un petit commerce de nuit (roman), Indipendenza : Pour une Corse libre, démocratique et sociale.

    Dans un article de Joël Jegouzo (NCP), J.P Santini  avait été interviewé et s’était un peu livré, se définissant comme "un militant parmi les autres ". Depuis la création de la collection Nera, il a écrit trois ouvrages : Corsica Clandestina (2004), Isula Blues (2005) et Nimu (2006). Le militant est un écrivain à suivre ou à découvrir. En 2007, il  a créé une maison d’édition « A fior di carta »

    Il  est à l’origine d’un événement littéraire qui s’est déroulé dans son village Barretali  début août 2007.  Il apparaît comme  un touche à tout des genres littéraires, avec une prédilection dans ses lectures  pour la poésie ( par laquelle tout commence, dit-il ), ce  qui explique le lyrisme souvent présent dans sa prose.

    Nous attendons la sortie d’un ouvrage où il fait côtoyer plusieurs genres littéraires, comme les strates de sa vie d’écrivain…  Il nous en avait parlé en octobre 2007 et nous avait dit au sujet de ce manuscrit en cours d’écriture :
    « Il s'agit en fait d'une histoire déclinée, ou plutôt fragmentée, en plusieurs genres ( même si les frontières sont poreuses entre les genres littéraires) ».  Le titre étant provisoire, l’auteur ne nous l’a pas révélé… Il nous donnait toutefois quelques précisions alléchantes sur cet opus en quatre déclinaisons soit :
    Un « pré-histoire » plus qu’un avant-propos, qui sera une entame poétique car tout commence avec le verbe.
    Un Roman noir "Le sentier lumineux" ... pas celui du Pérou !
    Une nouvelle  «  Les cercles du silence »
    Et avant de baisser le rideau, une pièce de théâtre….
    Nous n’en savons pas davantage et  nous avons contacté Jean-¨Pierre Santini qui nous a annoncé que  son ouvrage est chez son éditeur. Il ne s’est pas arrêté là puisque deux autres parutions sont déjà prévues aux Editions Clémentine dont un roman noir.



    Jean-Pierre Santini sera présent au Festival de polar corse et méditerranéen lors de sa deuxième édition prévue du 4 au 6 juillet prochain. Il a participé avec l’association Corsicapolar à un recueil de nouvelles « Noirs de Corses » qui sortira à l’occasion du festival. Il y a écrit une nouvelle dont le héros est surnommé "Le pommadé". Cet ouvrage réunissant 26 auteurs fait l’objet d’une souscription et sera vendu au profit de l’association corse d’aide aux handicapés, Handi 20.
       
    Nous reparlerons de ces ouvrages après publication. En attendons, revenons sur les trois romans noirs parus aux Editions Albiana.


    Présentation des trois polars déjà édités chez Albiana :
     
    Corsica Clandestina (2004):



    Corsica clandestina vient un an après la publication du livre " indipendenza " : pour une corse libre, démocratique et sociale " et un deuxième roman "un petit commerce de nuit " en 2003. Son premier roman "Le non-lieu " a été édité en 1967. Le titre de "Corse clandestine " situe le contexte de l’intrigue.

    La réalité corse :
    Le 5 mai 1992, à 20 h 20, la tribune nord du stade de Furiani, montée en moins de quinze jours pour accueillir un maximum de spectateurs lors de la demi-finale de la coupe de France de football entre l'Olympique de Marseille et le Sporting Club de Bastia, s'effondre. La catastrophe fait 16 morts et 2 326 blessés, dont une quinzaine très lourdement handicapés.
    Un militant nationaliste, Robert Sozzi, dénonce publiquement l'attitude des dirigeants bastiais, en reprenant les griefs exprimés mezza vocce par les familles des victimes. Sozzi parle fort. Sozzi parle juste. Sozzi parle trop. Le 15 juin 1993, il prend la route depuis son village pour descendre travailler à Bastia. Un commando l'attend dans un virage et l’assassine : un avertissement clair aux détracteurs de Jean-François Filippi . Au lendemain de Noël, le 26 décembre 1994, il sort de sa maison de Lucciana. Il doit se rendre à l'aéroport, dont on aperçoit les lumières en contrebas. Il va signer à Sarcelles un contrat portant sur l'élimination des ordures ménagères de l'agglomération bastiaise. Mais la date de son voyage a été ébruitée. Jean-François Filippi se trouve encore sur le pas de sa porte lorsqu'un coup de feu, un seul, retentit. L'homme s'écroule, tué par un tireur embusqué, disposant apparemment d'un fusil à visée infrarouge. Trois jours plus tard, le soir de ses obsèques, le FLNC -Canal historique réplique à l'aveugle, en supprimant un autre dissident nationaliste, Franck Muzi: Comme son ami Sozzi, il avait osé dénoncer l'affairisme de Filippi et du SCB. Cette série de meurtres n'a jamais été élucidée. Et les assassins - nationalistes, mafieux ou les deux - courent toujours.

    La fiction de Corsica Clandestina :
    Sylvestre Soler, entrepreneur et président de l’Athlétic club de basket, est responsable de l’effondrement d’une tribune du stade de Casaluccia, agrandie à la hâte pour la finale de la coupe d’Europe des vainqueurs de coupes contre l’équipe yougoslave de Belgrade. Matea Bozzi, rendue veuve par ce drame, a constitué un comité des parents des victimes pour exiger que la justice soit rendue. Le leader du FNLC, Vincent Franchi soutient Sylvestre Soler, maire de la commune et bailleur de fond pour la formation clandestine. C’est l’émergence d’une dissidence, organisée par des scissionnistes purs et durs. Sylvestre Soler est assassiné sur la route de l’aéroport par un tireur embusqué. Entre nationalistes, la machine d’une guerre fratricide s’emballe. Dans un climat social et politique explosif, l’auteur décrit leur justice expéditive. Il dresse une série de portraits plus vrais que nature, acteurs d’une vendetta nationaliste sans pitié.

    Extrait : " On ne dira jamais assez la fragilité du monde et ici plus qu’ailleurs sur les îles dérivantes bercées de sels et de lumières. La lenteur du temps donne des poètes égarés, des leaders charismatiques, des politiciens véreux et des foules infatigables sensibles aux mythes obscurs de la nation. "
     

    Isula Blues (2005):



    Dans Isula Blues, Jean-Pierre Santini décrit la Corse profonde : un village perdu où les solitudes se côtoient, s’évitent et parfois s’épient. Sorties du village, des âmes maquisardes errent sur les sentiers de terre et de rocaille où l’on perçoit le drame sourdre. La mort rode et cherche sa proie… Un père et son fils, un commissaire fasciste à la retraite, une femme aussi belle que libre, un amoureux plus âgé qui n’ose pas se déclarer… Chacun a ses fêlures, ses faiblesses, ses névroses dans une Corse désertifiée où le temps épuise la vie et pousse à la mélancolie. Des vies se prennent dans la toile d’araignée que constitue ce récit construit sans espoir et de main de maître (du destin). Le ludi magister vous réserve une fin à la fois tragique et belle : un amour posthume donc éternel.

    Extraits :
    " Cette île est un pays sans retour. Restent les chemins de terre où les pas se font rares et des maisons qui ferment les unes après les autres. Alors, les regards se tournent vers l’intérieur ".
    " Dominique craint parfois que la vie de son fils ne soit à l’image de la sienne. C’est que le pays est fermé. Mais ceux qui prennent le risque de l’évasion n’y reviennent jamais intact. Ils continuent de voyager. Dans l’absence. Comme des touristes que la lumière dissipe aux marches de l’été. Ceux qui restent s’exercent à la mélancolie sans jamais s’émouvoir de leur sort. Quand on est d’ici, l’orgueil commande. On apprend à vivre seul, à exister seul, à se battre seul, à ne jamais aimer s’il le faut puisqu’il n’y a plus personne. "
     

    Nimu (2006)



    Personne, " Nimu ", est le titre du nouveau roman de Jean – Pierre Santini qui, dans la 4ème page de couverture, nous dit, comme un avertissement : " Personne ne peut y échapper… " Echapper à quoi ? Au vertige de la "la mise en abîme de cette Corse à la dérive ".

    Le récit s’ouvre sur un lendemain de cataclysme qui, en 2033, a ravagé la région du Cap corse, champ de ruines peuplé par les morts. Le commissaire Yann Caramusa, enfant du Pays et flic dans la lignée d’un Sherlock Homes, survit au désastre et, en professionnel, évalue les dégâts puis trouve quelques feuillets écrits soigneusement par Michel Casanova sur L'Etat clandestin de la Corse ( une prêche enflammée sur la responsabilité collective du choix du régime des ombres). Quel rapport existe-t-il entre ce cataclysme et l’assassinat de Pétré Céccé, ce curé de campagne soutenu par un quarteron de paroissiennes zélées et quitté brusquement par sa gouvernante, Maria Maddalena Felici, en 2000 ? Quel lien peut-il y avoir avec une Corse clandestine omniprésente? En ce temps – là, Polo était l’amant d’Alice. Il était chargé de la collecte des ordures dans un village ou chaque maison "mais aussi d’autres endroits les plus anodins éveillait quotidiennement la mémoire… Les souvenirs les plus persistants correspondaient à des faits ou des récits dramatiques… "

    L’auteur nous plonge dans un huit-clos Sartrien d’une Corse désertée où, gardiens de hameaux éparpillés, les derniers habitants, comme piégés, tournent en rond dans le vide de leur existence solitaire jusqu’à perdre les mots, comme Alice qui oublie son nom et celui des choses devenues des innommables. Innommables ! On pense au passage sur le canapé dans la Nausée de Sartre, mais le propos est tout autre. Le roman de Sartre fait de la nausée la prise de conscience par Roquentin de l’existence des choses et de sa propre existence alors que l’auteur de Nimu décrit chez Alice un processus inverse : celui de la perte du sentiment d’exister dans une île à la dérive, face à un abîme vertigineux. Roquentin affirme son existence qui l’atteint de plein fouet et l’envahit. Alice s’étiole dans la solitude qui ronge ses souvenirs jusqu’au plus profond de son être. L’existence la quitte et ne renvoie aucun échos à ses cris désespérés face à la beauté vide de la Nature. Sans véritable histoire d’amour, quel avenir pouvait avoir son couple avec Polo disparu en 2033 et, avec qui, elle avait l’impression d’avoir vécu une suite de vies minuscules… "le temps était devenu perceptible, presque pâteux, au point qu’ils s’étaient résigné à se dire le moins de choses possibles, tout juste le strict nécessaire pour marquer leur raison d’être encore là, presque sans mémoire, dans un monde vacillant". Et puis, l'esprit de Polo se refuse à la complicité d'un monde qui se déshumanise et il s'enfonce dans l'inconnu pour trouver du nouveau...

    Autre extrait : " On vivait une ère d’errance. Les uns passaient à proximité immédiate des autres comme des objets mobiles, extraordinairement neutres, glissant en orbites lentes dans une sorte de nomadisme intersidéral. Il semblait que l’on se fut lassé de tout et des mots par-dessus tout. Depuis bien longtemps d’ailleurs, il n’y avait plus de littérature. La communication sociale en était réduite à quelques consignes utiles. "
     
    Jean-Pierre Santini ne nous a pas tricoté un récit pour nous tenir chaud l’hiver. Il défait maille par maille l’armure de l’égoïsme qui, comme une camisole, enferme chaque Corse et ses habitants les plus vulnérables dans la solitude et le silence d’une île à l’abandon. Et si, en 2033, la Corse connaissait un cataclysme ! Si ce silence et cette solitude étaient eux-mêmes ensevelis ou noyés sous un Tsunami ! Que resterait-il ? La constatation du désastre, de la catastrophe naturelle. La Corse mourante euthanasiée par une Nature qui, pillée et négligée, se déchaîne. Cette idée tragique, autant que celle d’une mort lente, devrait pousser à la réflexion et à l’action militante, dans le sens noble du terme.



    Dans le recueil de Nouvelles "Corse noire " (collection Librio), un autre auteur corse, Jacques Mondoloni, avait déjà écrit un récit apocalyptique sur la Corse : Le dernier Corse. Le seul survivant y est un prêtre qui refuse de quitter la Corse sous les bombes incendiaires d’une armée envoyée par un pouvoir qui a décidé de couler l’île, comme l’on coule un vieux rafiot devenu inutile. Avant de mourir le curé écrit son journal. Il s’appelle Pascal Géronimi, de père corse et de mère anglaise. Il se raconte pour expliquer son choix de rester en Corse et d’y mourir en dernier témoin. Nous avons relevé ce passage final : " La terre ne fait que vibrer, et cette fois, je comprends pourquoi : la montage s’affaisse, je découvre l’abîme, des abysses vertigineux, des puits sans fond qui se remplissent de liquides et fusent comme des volcans : la Corse a été minée… ". Plus loin : " … Le Cap corse se décroche de son socle – On dirait une immense caravelle dérivant sur la mer. " On y retrouve des mots du roman "Nimu " : abîme, vertige, dérive… des mots qui provoquent le malaise.

    La Corse est-elle minée par la solitude et le silence qui, peu à peu, font disparaître le sentiment d’exister puis l’existence elle-même, plongeant un peuple et sa culture dans le néant ? Les Corses sont-ils progressivement amputés de leur corsité, dissoute dans un océan d’indifférence ?

    Dans Nimu, le Curé du village a été tué, 33 ans avant un cataclysme. Pendant cette longue période, des lieux de culte disparaissent, la mort se désacralise... Quel sens donner à la Corsité, si les morts disparaissent comme éclatent des bulles de savon ? Si chaque décès n’est plus un arrachement, une plaie dans l’utérus social du groupe? Quelle histoire pourrait s'écrire sans lien entre les vivants et les morts ?

    Et nous nous interrogeons... Un jour viendra-t-il où l’on n’aura plus besoin de livres pour mourir ? N’y aura-t-il plus, en Corse, de mère pour enterrer leurs fils en récitant des stances venues de la nuit des temps?... " Ghia ! Mon fils, va sous cette terre, ta nouvelle mère aux vastes séjours, aux bonnes faveurs ! Douce comme laine à qui sut donner, qu’elle te garde du néant ! Terre corse ! Forme voûte pour lui et ne l’écrase point ; Reçois-le, Terre, accueille-le ! Couvre-le d’un pan de ta robe comme une mère protège mon fils… " Cette incantation inspirée du védisme prend toute sa signification sur l’île de beauté où la mère doit rester la déesse de la famille, celle qui assurait la cohésion, la protégeait et la nourrissait. N’y aura-t-il plus de transmission orale, plus de généalogie entre les vivants et les morts?

    Passer de l’ombre à la lumière ! Donner du sens à une résistance millénaire ! Porter son devoir de mémoire et le transmettre ! Faire peuple ! Entreprendre dans les situations les plus désespérées ! Sans doute, des exigences pour que les Corses écrivent enfin leur propre histoire et irisent leurs hivers blancs.

    Nimu (Personne), le terme polysémique exprime tout et rien. Une personne est un tout humain avec son identité. Personne, c’ est aussi sa négation, son rien. Sorti de la sémantique, entre le rien et le tout, il y a ce que, ensemble, nous y mettons d’humain et c’est de cet intervalle textuellement transmissible que dépend l’histoire d’une famille, d’un village… la survie d’un peuple et, au-delà, de l’humanité.

    Une lecture de Nimu par Jean-Claude Loueilh sur le site Corsicapolar: « Nimu, paradoxalement, écrit un livre d’aube ».


    De Corsica Clandestina à Nimu, Jean-Pierre Santini nous invite, dans des récits construits et denses, à fouiller notre horizon noir. Lorsqu’on le questionne sur celui du peuple corse, il se dit toujours porteur du projet de Consulta Nazionale, projet ambitieux qui permettrait de passer de l’ombre à la lumière, de "faire peuple ". Mais, à partir de la singularité corse, il fait la cosmologie de l’agonie d’une culture, d’une langue, d’un peuple… En ce sens, il rend le drame corse universel. Il lui arrive de citer Paul Valery, grand poète français de père corse et de mère italienne, qui nous a appris que les civilisations étaient mortelles. Il nous parle de nos peurs, des sociétés qui fonctionnent sans nous, du cours trop tranquille d’une vie où l’existence diaphane se dilue en attendant un déluge final. Il incitera peut-être les Corses à faire de leur île l’arche de Noé d’une identité culturelle menacée.
     
    Pour reprendre les mots de Bernard Biancarelli ( Albiana)  , le roman "crée un lien et du sens dans une société qui, en retour, se définit souvent en fonction de ses productions littéraires. Il est éminemment politique, au sens noble du terme. " Jean-Pierre Santini, qui, selon Joël Jegouzo de NCP, "travaille au corps une société en perdition ", invente des histoires qui ressemblent à la vie plus que la vie elle-même, sans doute parce qu’il est un arpenteur du réel mais aussi un poète. " Nimu " est un roman noir d’anticipation sans concession au chauvinisme béat et aux clichés. Deux enquêtes, deux époques s'imbriquent à 33 ans de distance dans ce roman hybride et finalement non classable dans un seul genre romanesque.
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