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De Boualem Sansal à Cyntia Fleury: difficile tolérance...
Par
Difrade dans
Culture le
25 Février 2008 à 10:51
lIslam de Boualem Sansal et la difficile tolérance.
Avertissement : Les
ouvrages que nous vous présentons nont pas pour objectif dalimenter
le racisme et la xénophobie (bien au contraire) mais dinformer sur une
compréhension mutuelle des questions soulevées à tout démocrate par les
fanatismes religieux ou non.
Boualem Sansal et le Village de l'Allemand:
Boualem Sansal,
né en 1949, vit à Boumerdès près d'Alger. Ingénieur de formation,
docteur en économie, tour à tour enseignant à l'université, chef
d'entreprise, puis haut fonctionnaire, il entre en littérature grâce à
son amitié avec l'écrivain Rachid Mimouni, qui l'incite à écrire.
En
1999, Gallimard publie son premier roman, Le Serment des barbares,
salué par la critique. En cinq romans, il est devenu lun des écrivains
algériens dexpression française majeurs. Aux éditions Gallimard, Vient
de sortir ce cinquième roman : " Le village de lAllemand ".
Tiré dune histoire authentique, ce roman est plus que dérangeant :
Deux frères dune cité dite sensible de la région parisienne ont été
élevés par une mère algérienne et un père allemand. Lun des deux,
Rachel, réussit comme cadre dynamique bien intégré dans la société
tandis que lautre, Malrich, connaît la galère de la plupart des gosses
de banlieues pauvres. Les deux frères ont 14 ans de différence dâge et
suivent des voies qui les éloignent lun de lautre jusquau drame
familial : les parents sont égorgés en 1994 par des terroristes du GIA
dans le village dAïn Deb, près de Sétif. Par la suite, Rachel, laîné,
se suicide en laissant un journal dans lequel il dévoile le secret de
famille : leur père Hassan Hans, alias " Mourad " , devenu un chef de
village et Moudjahid, est un nazi, le Hauptmann SS Hans Schiller qui a
sévi dans des camps dextermination. Il a échappé à son arrestation et
sest réfugié au moyen-orient où il a refait sa vie et est devenu un
conseiller du " FNL ". Au delà de lassassinat horrible de ses parents,
Rachel na pu supporter la révélation du passé et de la vraie
personnalité de son géniteur, parce que " Se découvrir le fils dun bourreau est pire que de lavoir été soi-même
". Il se suicide pour expier les fautes de son père. Le cadet, Malrich,
passe sous la coupe de ceux que lauteur compare aux Nazis : " Ils
est trop tard, les Islamistes sont là, bel et bien incrustés et nous
poieds et poings liés. Sils ne nous exterminent pas, ils nous
empêcheront de vivre. Ils feront de nous nos propres gardiens
Nous
espérons des Kapos ". Voilà un auteur qui ne manque pas de
courage, lorsque lon sait quil vit à Boumerdès, près dAlger. Il
aborde le thème du fanatisme religieux sans concession. Vous trouverez
une interview en vidéo à ladresse ci-dessous :
http://tempsreel.nouvelobs.com/videos/index.php?id_video=2590
Le Village de lAllemand : Présentation du livre par léditeur
" Basé
sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente
et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois
épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers
le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de
l'extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ;
la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des
Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon
croissant de la République. Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient
à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante. "
Le Serment des barbares :
"
Le roman de Boualem Sansal s'ouvre sur une grande et puissante
description de la petite ville de Rouiba, non loin d'Alger. Là, comme
partout en Algérie, on peut mesurer la métamorphose des villes et la
métamorphose des hommes que ces trente dernières années ont
transfigurés tragiquement. Après trente ans justement, Abdallah, un
modeste ouvrier agricole parti travailler en France, de retour enfin au
pays, ne reconnaît plus ni la terre, ni les siens. "J'ai laissé un
paradis, je retrouve un enfer", confie-t-il à son frère. Absent au
monde, ressassant les souvenirs d'une période heureuse où il
travaillait au service des colons, Abdallah l'incompris, le marginal,
se retire dans une vieille bicoque, à la sortie de la ville, près du
cimetière chrétien. Un jour, on le retrouve assassiné. À ses côtés, un
autre homme a été tué. Il s'agit de Si Moh, une sorte de petit parrain
local, l'antithèse complète d'Abdallah. Larbi, un vieil inspecteur qui
tente d'éviter comme il le peut toute forme de corruption, mène
l'enquête. Le Serment des barbares est un roman unique sur l'histoire
de l'Algérie. Amer et désenchanté, Boualem Sansal brosse un portrait et
une histoire sans concession de son pays. Mais aussi critique
soit-elle, cette vision est supplantée par une langue poétique et
passionnée, l'attachement indéfectible de l'auteur à son pays natal s'y
lit à chaque phrase. Le Serment des barbares a reçu en 1999 le prix du
Premier Roman ". - commentaire de Denis Gombert
Dis-moi, le paradis : Présentation de l'éditeur
Au
Bar des Amis, sur les hauteurs de Bab el-Oued, on discute beaucoup. On
y refait le monde en général, et l'Algérie en particulier. Le patron,
Ammi Salah, ancien fellagha revenu de tout, accepte que son
établissement se transforme chaque jour en agora tapageuse. Chacun a
son histoire à raconter, sa vision de l'avenir ou du passé à faire
valoir ou à inventer. De ces tonitruantes controverses émerge plus
particulièrement l'histoire de Tarik, l'un des habitués, médecin dans
un hôpital d'Alger. Tarik raconte comment il a récemment traversé
l'Algérie en compagnie de deux de ses cousines, revenues de l'étranger
pour aller voir leur mère mourante dans le sud du pays. Un personnage
mystérieux incarne le désarroi du peuple algérien : c'est un enfant
mutique recueilli en route par Tarik, qui garde les yeux grands ouverts
sur un passé indicible. Le voyage permet à Tarik de dresser un
inventaire de l'Algérie contemporaine, entre farce et cauchemar, et son
récit autorise les ivrognes volubiles du Bar des Amis à déployer leurs
précieux commentaires. On retrouve ici la verve rabelaisienne de
Boualem Sansal, ses critiques cinglantes ou cocasses, son
exceptionnelle vitalité littéraire.
Quatrième de couverture
" De
Trotsky à Malraux, aller et retour, en passant par Jospin, via Freud,
Adler, Fraenkel, Sperber... M'autorisant ces échappées belles,
promenades et flâneries, je ne voudrais pas laisser croire que tout se
tient. C'est plutôt que les vies nous disent aussi ce qui circule,
souterrainement, des uns aux autres, l'inconscient des parcours et des
pensées, les liens obscurs des époques et des individus, la magie des
idées surtout. Entre fleuves et ruisseaux, je m'efforce de suivre ces
courants-là qui, d'ordinaire, ne se donnent pas à voir. "
Lenfant fou de larbre creux
" Pour
Boualem Sansal, "on ne parlera jamais assez dans les siècles à venir"
du pénitencier de Lambèse, en Algérie. Après une rapide esquisse du
passé de l'établissement, chargé de journées toutes aussi absurdes et
violentes, l'auteur nous entraîne en l'an de grâce 1995. L'on y assiste
aux dialogues incessants entre deux condamnés à mort : Pierre Chaumet
et Farid. Chacun s'y raconte et donne les raisons qui l'ont conduit en
prison. Si le Français, venu en Algérie pour y retrouver sa mère
inconnue, est accusé d'avoir découvert des racines outrageusement
profondes à la guerre d'indépendance, l'Algérien, lui, vaut son
internement à ses actions islamistes. À travers ces deux destins,
Boualem Sansal dit sans peur, loin des clichés, le paysage algérien
d'hier et d'aujourd'hui. Le poste de haut fonctionnaire qu'occupe
l'écrivain lui confère la distance et la clairvoyance nécessaires pour
parler de l'Algérie. Le Serment des barbares (1999), son précédent et
premier roman, osait la même audace, à travers une langue déjà
truculente et baroque, soucieuse de dire le vrai. "--Laure Anciel
Présentation de l'éditeur:
Dans
le sinistre bagne de Lambèse, en Algérie, de nos jours, deux détenus
condamnés à mort dialoguent : un français, Pierre Chaumet, et un
algérien, Farid. Pierre est né en 1957, à Vialar (aujourd'hui
Tissemsilt). Revenu clandestinement en Algérie afin de retrouver sa
mère, qui l'a abandonné à sa naissance, il a découvert un pays qui n'en
finit pas de vivre avec ses fantômes. Il a découvert, surtout, des
vérités dangeureuses sur certains aspects de la guerre d'Indépendance.
Farid, lui, a participé aux atrocités commises par les islamistes ou
par ceux qui les ont cyniquement utilisés.
Harraga : Présentation de l'éditeur
Une
maison que le temps ronge comme à regret. Des fantômes et de vieux
souvenirs que l'on voit apparaître et disparaître. Une ville erratique
qui se déglingue par ennui, par laisser-aller, par peur de la vie. Un
quartier, Rampe Valée, qui semble ne plus avoir de raison d'être. Et
partout dans les rues houleuses d'Alger des islamistes, des gouvernants
prêts à tout, et des lâches qui les soutiennent au péril de leur âme.
Des hommes surtout, les femmes n'ayant pas le droit d'avoir de
sentiment ni de se promener. Des jeunes, absents jusqu'à l'insolence,
qui rêvent, dos aux murs, de la Terre promise. C'est l'univers excessif
et affreusement banal dans lequel vit Lamia, avec pour quotidien
solitude et folie douce. Mais voilà qu'une jeune écervelée, arrivée
d'un autre monde, vient frapper à sa porte. Elle dit s'appeler Chérifa,
s'installe, sème la pagaille et bon gré mal gré va lui donner à penser,
à se rebeller, à aimer, à croire en cette vie que Lamia avait fini par
oublier et haïr.
Il faut citer aussi :
Poste restante -
Alger : Lettre de colère et d'espoir à mes compatriotes - Présentation
de l'éditeur : " En France, où vivent beaucoup de nos compatriotes, les
uns physiquement, les autres par le truchement de la parabole, rien ne
va et tout le monde le crie à longueur de journée, à la face du monde,
à commencer par la télé. Dieu, quelle misère ! Les banlieues
retournées, les bagnoles incendiées, le chômage endémique, le racisme
comme au bon vieux temps, le froid sibérien, les sans-abri, l'ETA, le
FLNC, les islamistes, les inondations, l'article 4 et ses dégâts
collatéraux, les réseaux pédophiles, le gouffre de la sécurité sociale,
la dette publique, les délocalisations, les grèves à répétition, le
tsunami des clandestins... Mon Dieu, mais dans quel pays vivent-ils,
ces pauvres Français ? Un pays en guerre civile, une dictature obscure,
une République bananière ou préislamique ? A leur place, j'émigrerais
en Algérie, il y fait chaud, on rase gratis et on a des lunettes pour
non-voyants. "
et Petit éloge de la mémoire :
Quatre mille et une années de nostalgie - Présentation de l'éditeur : "
C'est le plus lointain, celui que j'aime à explorer, qui me donne le
plus de frissons. Ecoutez-moi raconter mon pays, l'Egypte, la mère du
monde. Remplissez bien votre clepsydre, le voyage compte quatre mille
et une années et il n'y a pas de halte. Jadis, en ces temps forts
lointains, avant la Malédiction, j'ai vécu en Egypte au pays du
Pharaon. J'y suis né et c'est là que je suis mort, bien avancé en
âge... "
La philosophe Cynthia Fleury :
Cynthia Fleury
est Research Fellow et Associate Professor à l'American University of
Paris ( School of Government ). Ses travaux portent sur les conduites
entropiques des démocraties, les outils de régulation démocratique et
de gouvernance publique. Dans le cadre du CNRS (UPS 2262), ses travaux
portent sur l'impact des nouvelles technologies de l'information et de
la communication sur la définition des enjeux et des dispositifs
démocratiques, ainsi que sur la refonte d'une théorie du politique dans
le cadre d'une théorie de la communication. Elle est Maître de
Conférences à l'IEP ( Institut dEtudes politiques) de Paris. Sa
conférence porte sur les " Principes, les Pratiques et les Pathologies
des démocraties adultes " (Enjeux Politiques) et l'usage perverti ou
rénové des fondamentaux démocratiques. Elle a publié plusieurs livres
dont Dialoguer avec l'orient, (2004, PUF), Les pathologies de la
démocratie (Fayard, 2005) et Imagination, imaginaire, imaginal (PUF,
2006). Elle est Conseiller scientifique du programme " Cap sur la
diversité ", " programme départemental de communication, de formation
et de réflexion pour une politique active d'intégration et pour
l'égalité ".
Difficile tolérance
Un
ouvrage en collaboration avec Charles Zarka : Ce traité sur la
tolérance, qui occupe la plus grande partie de l'ouvrage, est suivi
d'une réflexion critique de Cynthia Fleury qui porte sur les rapports
entre l'Occident et l'Islam. Difficile tolérance se termine ensuite par
un entretien entre les deux auteurs qui reprennent les principaux
éléments de leur réflexion pour évaluer avec le lecteur l'applicabilité
du concept de " structure-tolérance " dans le contexte de la France
actuelle et, de façon moins spécifique, dans les autres démocraties
constitutionnelles.
Dans son essai, " La crise contemporaine de la
tolérance : Islam ou Occident ", qui constitue la deuxième partie de
Difficile tolérance, Cynthia Fleury s'engage dans la tâche d'interroger
la tradition arabo-musulmane sur la notion de tolérance. Elle se livre
donc, dans cette perspective, à un travail de déconstruction
idéologique de certaines croyances islamistes.
Cynthia Fleury
affirme que l'Islam n'a pas pu penser la tolérance alors que dès
l'Hégire les pays arabo-musulmans se trouvaient dans une situation
plurireligieuse voisine de celle de l'Europe au moment des guerres de
religion. L'altérité ne peut pas exister pour l'Islam qui pense plutôt
en termes de territoires, de domaines, de maisons : 1. la maison du
frère, c'est-à-dire du même, dâr al islam, on y retrouve la famille, le
clan, la tribu et 2. la maison de l'ennemi, dâr al harb, la maison de
celui qui ne fait pas partie de dâr al islam. Le devoir de défendre ce
domaine contre celui qui n'en fait pas partie c'est le jihad. Bien que
la distinction des dâr ne se trouve littéralement ni dans le Coran ni
dans la Sunna, elle demeure " indiscutée pendant de longs siècles " et
la fracture qu'elle sous-entend fonde les scissions politiques et
culturelles que l'on connaît. [
] Tant que les dénominations de dâr al
islam et de dâr al harb prévalent, l'éternité du jihad est obligatoire
et la " guerre permanente " lui est indissociable.
Cynthia Fleury
considère par ailleurs que la dhimmitude souvent évoquée comme étant la
forme qu'a pu prendre la tolérance chez les musulmans ne correspond
aucunement à ce que l'Occident entend par tolérance. Le statut de
dhimmî a été aboli en 1839 par un décret impérial ottoman, l'édit de
Gülhane, mais il a perduré au-delà de cette date de façon officieuse.
L'étranger, le vaincu, qui vivait dans le monde musulman d'avant 1839
était " protégé " par son statut de dhimmî. Ses vêtements et le type
d'impôt qu'il devait payer le distinguaient du reste de la communauté.
Protégé ou persécuté, ce qui semble certain c'est qu'il n'avait pas un
statut de " citoyen " à part entière. Le dhimmî n'était pas un frère,
mais il ne pouvait pas non plus être un ami parce que dans la
perspective islamiste Dieu seul est l'ami. Dans ce contexte idéologique
de l'Islam, la séparation des sphères privée et publique, du religieux
et du politique ne peut pas non plus avoir lieu.
Aucune religion
n'est par essence tolérante, mais l'Islam, historiquement et pour des
raisons idéologiques, n'a pas pu penser la tolérance. Après avoir
voulu, dans son essai, mettre à l'épreuve le concept juridico-politique
de " structure-tolérance ", elle se joint à Yves Charles Zarka pour
échanger sur " l'applicabilité " de ce nouveau concept. Les deux
auteurs tiennent des propos inquiets sur les perspectives de résolution
des tensions actuelles entre l'Occident et l'Islam, celles qui ont
cours en France plus particulièrement. Mais tout en réaffirmant avec
vigueur les valeurs et les principes de la démocratie, cet entretien
est aussi une occasion de prendre position contre une certaine tendance
actuelle à la négociation et au compromis au sein de pays régis par une
constitution libérale.
Dialoguer avec lOrient :
"
Le dialogue se serait-il rompu ? A-t-il d'ailleurs jamais réellement
existé ? Nous vivons dans un monde divisé, ayant fait le deuil de
l'idée de fraternisation universelle, toujours prompt à penser un usage
territorial des concepts, l'irréductibilité des idéologies et les
cultures en termes de " frontiérisation " indépassable. Or, pour
modifier le contexte " sinistré " des relations de l'Occident avec
l'Orient arabo-musulman où la concurrence des hégémonismes et
l'intransigeance des volontés de domination prévalent de part et
d'autre, pour redéfinir un horizon possible de la réconciliation, le "
dialogue " est nécessaire. Sans doute, un nouveau dialogue, un dialogue
à inventer ou à réinventer, peut-être à rénover. C'est en faisant "
retour " à la Renaissance que l'on se propose de chercher des schèmes
de dialogues permettant de s'articuler, de façon critique et généreuse,
au monde contemporain, et d'inventer un nouveau rapport entre Orient et
Occident. Ce " retour " n'a rien de passéiste. Il est au contraire une
modalité de " réouverture " du dialogue avec l'Orient et la possibilité
de lui découvrir une " mémoire ". Contre l'absence et l'oubli du
dialogue actuels et la déchirure civilisationnelle, la reformulation de
nos héritages communs semble l'unique ligne de fuite indépassable.
Cynthia Fleury participe à de nombreux travaux collectifs et à diverses revues dont " Cités " :
Hors série : L'Islam en France :
Soixante-dix intellectuels prennent la plume pour appeler les musulmans
de France à une "critique radicale" de leur vision du monde, dans un
livre intitulé "L'Islam en France". Cette somme d'informations et
recherches sur la communauté musulmane française, le Coran et les
contextes historiques dans lesquels l'islam s'est développé, le
discours et les méthodes actuelles des islamistes, devrait rapidement
s'imposer comme un ouvrage de référence. C'est également un livre de
combat, qui offre tous les outils intellectuels pour la réaffirmation
des valeurs républicaines mises à mal par les intégristes musulmans, et
leurs thuriféraires, plus ou moins conscients. Les trois concepteurs de
L'Islam en France, Yves-Charles Zarka, directeur de recherche au CNRS,
la philosophe Cynthia Fleury, également chercheuse au CNRS, et
l'écrivain Sylvie Taussig ont sollicité quelque soixante-dix
intellectuels démographes, sociologues, philologues, anthropologues,
historiens, islamologues, philosophes des religions..
Dix Questions soulevées sur l'Islam en France : Un
étrange secret : combien y a-t-il de musulmans en France ? - Le Conseil
français du Culte Musulman : une solution ou un problème ? - Les
territoires conquis sur la République - L'islam en trompe lil :
presse, radio, télévision, Internet - À la recherche de l'identité
perdue - Les femmes : infériorité et oppression - Les frontières du
culte - L'argent de l'islam - Stratégies d'islamisation vers un islam
européen ? - Islam : vers une phase critique ?
Rappel : A
la fin, il sagit de sinterroger sur la " difficile tolérance " et les
" dérives fanatiques ". Boualem Sansal est un démocrate. Cynthia Fleury
est philosophe et chercheuse. Toute utilisation de leurs écrits à des
fins racistes et xénophobes serait une incompréhension de leur sens ou
un abus malveillant.
Nous
terminerons notre article en recommandant la revue « Fora ! La Corse
vers le monde » dont la deuxième parution porte le titre : Corse et
Maghreb, côte à côte. Un titre rappelant les paroles du philosophe corse, Jean-Toussaint Desanti : « effacer la mer qui nous sépare et nous engloutit ».
Cette revue, au delà des différences, met la culture corse au miroir
dautres cultures en montrant quil existe aussi des ressemblances.
Chaque culture doit regarder l'Ailleurs pour mieux voir ce quelle est,
comparer, admirer, échanger, partager et, au besoin, un peu copier ou
disons sinspirer