• Jean Coulon grave à sec dans le cuivre et le bois, nobles matériaux des instruments de musique...

    Un  disciple de Léonard de Vinci, facétieux et déjanté, qui inventerait des machines à rêver debout, aussi improbables qu’inutiles. Ainsi pourrait-on définir Jean Coulon. Pierrot lunaire et graveur inspiré. Les Avignonnais ont pu découvrir ses gravures en janvier dernier à la Médiathèque Ceccano. Invité par l’Ajmi, Association pour le Jazz et la Musique Improvisée, l’artiste belge a exposé une cinquantaine de ses œuvres : machines infernales ou chars de parade en forme d’instruments de musique, villes tentaculaires, forêts de toits et de cheminées méticuleusement dessinées... Un univers onirique que le regard peine à explorer tellement il foisonne de formes, de détails insolites et cocasses. Humour et invention y règnent en maîtres, servis par un dessin méticuleux, d’une précision d’orfèvre.

    Né à Bruxelles en 1947, Jean Coulon est sorti de l’Ecole de la Cambre en 1972 et s’est spécialisé très vite dans la gravure dite « sèche », c'est-à-dire sans produits chimiques. Il grave au burin sur cuivre ou sur bois. Son travail se caractérise par une grande minutie dans l’exécution, alliée à une imagination foisonnante, souvent empreinte d’un humour caustique. Il expose régulièrement ses gravures et dessins en Belgique, en France, au Québec et partout dans le monde. Et si les instruments à vent semblent tenir une place privilégiée dans son œuvre, notamment le saxophone qu’il affectionne, c’est que cet artiste aux multiples facettes est aussi comédien et musicien. Il joue du tuba au sein d’une troupe aussi farfelue que lui qui donne des spectacles mêlant théâtre, musique, et humour.

     

    Belge, graveur, et musicien : voilà donc la règle de trois qui fait de Jean Coulon un artiste unique.

    A noter : Jean Coulon donnera une conférence sur son travail de graveur le samedi 22 mai à 15 heures à la Médiathèque Ceccano, 2 bis rue Laboureur à Avignon.

     

    http://www.jeancoulon.be/galerie.php

     Article écrit par Jean-Pierre Petit.


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    ARA 2010

    Evénement ARA 2010 à Valence du 21 eu 23 mai 2010 avec des concerts

    ( Patrick Fiori, André Manoukian...)

    Vendredi 21 mai - 20h30 / Cinéma Le Navire Projection du Film AZAD en avant-première avec Jacky Nercessian et Virgile Bramly ... Pendant le week-end, des animations, des livres, des dédicaces au Parc des expositions.

    Ida Der-Haroutunian et Jean-Paul Ceccaldi y dédicaceront leur roman "Kebab story" aux côtés d'autres auteurs.

     

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  • La tentative de suiide la plus longue et la plus loupée au 17ème siècle: celle de Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort ( 1741-1794).


    Poursuivi par la Terreur et ne supportant l'idée de retourner en prison, il s'enferme dans son cabinet et se tire une balle dans le visage. Le pistolet fonctionne mal et, s'il perd le nez et une partie de la mâchoire, il ne parvient pas à se tuer. Il se saisit alors d'un coupe-papier et tente de s'égorger, mais malgré plusieurs tentatives ne parvient pas à trouver d'artère. Il utilise alors le même coupe-papier pour « fouiller sa poitrine » et ses jarrets. Épuisé, il perd connaissance. Son valet, alerté, le retrouvera dans une mare de sang. Malgré tous les efforts de Chamfort pour se supprimer, on parviendra quand même à le sauver. Il mourra quelques mois plus tard d'une humeur dartreuse ( maladie vénérienne ).


    Il écrivit aussi un beau poème à la mort de sa maîtresse Anne-Marie Buffon...

    À celle qui n'est plus
    Dans ce moment épouvantable,
    Où des sens fatigués, des organes rompus,
    La mort avec fureur déchire les tissus,
    Lorsqu'en cet assaut redoutable
    L'âme, par un dernier effort,
    Lutte contre ses maux et dispute à la mort
    Du corps qu'elle animait le débris périssable;
    Dans ces moments affreux où l'homme est sans appui,
    Où l'amant fuit l'amante, où l'ami fuit l'ami,
    Moi seul, en frémissant, j'ai forcé mon courage
    À supporter pour toi cette effrayante image.
    De tes derniers combats j'ai ressenti l'horreur;
    Le sanglot lamentable a passé dans mon cœur;
    Tes yeux fixes, muets, où la mort était peinte,
    D'un sentiment plus doux semblaient porter l'empreinte;
    Ces yeux que j'avais vu par l'amour animés,
    Ces yeux que j'adorais, ces yeux que j'ai fermés!

    Sebastien-Roch Nicolas de Chamfort
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