• André de Rocca, auteur corse-marseillais au festival corse de polar...

    Marcel Rustino versus Dédé de Rocca: Les deux seront présents au festival du polar corse et méditerranéen à Ajaccio.




    André de Rocca est journaliste sportif depuis une quarantaine d'années dans les quotidiens marseillais. Réputé pour son franc-parler, il tient une chronique quotidienne sur France Bleu Provence et collabore à de nombreux magazines. Il commente certains matchs sur OM TV . Il a commencé par écrire des livres documentaires en continuité de ses activités journalistiques avant d’entrer dans la fiction avec son personnage récurrent : Marcel Rustino, journaliste à la retraite.

    André de Rocca aime à travers ses récits nous faire visiter l’un ou l’autre des quartiers de Marseille, en mettant en scène les mœurs de l’autochtone ; après Mauvaise mer sur la Corniche et Goudes Bye, son troisième polar s’intitule Déveine à Bonneveine... Et " les cadavres s’amoncellent autour du Stade Vélodrome, du jeu de boules ou du Tour de France... Et on ne s’ennuie pas une seconde ! " Selon Serge Scotto qui décrit l’auteur comme suit : " Dédé De Rocca, 1m51, 112kg de pieds&paquets, tête de dure importée de Corse et journaliste sportif connu et reconnu pour son franc-parler, trempé d’un indécrottable fond de marmite anarchiste ".



    Le quatrième roman a été publié en octobre 2007 et s’intitule " Série noire au Roucas-blanc "… La Corniche, les Goudes, Bonneveine… on restait tout près de la grand bleue ; Avec le quartier du Roucas Blanc, nous ne nous en éloignons pas puisque nous sommes encore dans les quartiers sud de Marseille. Toutefois les quartiers Nord n’en sont pas loin non plus. Bon ! On ne va pas en faire un Tsunami avec la Méditerranée même si elle fait partie du quotidien pour les Marseillais. A Marseille, on se dispute ni la mer ni le soleil et, après quelques pastagas ( Pastis), jamais rien n’est « la mer à boire ».

    Trêve de digression à la De Rocca et venons-en à l’opus " Série noire au Roucas blanc" :

    L’entame du roman est une partie de cartes, symbole hautement pagnolesque. Sortis rapidement de cette pagnolade, vous êtes installés dans le Marseille contemporain, avec l’O.M et la Corse si présente dans la cité phocéenne.

    Autour d'une table, dans le " Bar Tabac des Sports et des Amis " (Tout un programme ! …), quatre personnages à la fois différends et proches, disputent (Le terme s’avère exact) une partie de belote contrée. Parmi eux, pour ceux qui ont lu les romans antérieurs, on reconnaît Dédé… Non! Heu ! ... Je voulais dire Marcel Rustino. Alors, là, il faut vous avertir : toute ressemblance avec l’inventeur de ce héros serait fortuite bien que voulue par ce dernier. André de Rocca, dit Dédé pour les Dames, est connu pour ses commentaires sportifs pleins du bon sens enveloppé dans cette gouaille qui fait le bonheur de ses amis.

    Dans la partie de cartes, dès les premières lignes du roman, Marcel Rustino revient sur la dernière coupe du monde de Foot dans une longue digression (longue mais pas trop… car " U troppu stroppia ", l’excès est nuisible). Dans ce lieu amical, les clients se rassurent dans leurs habitudes mais il va être perturbé par la venue d’inconnus. Nous ne le savons pas encore car l’auteur nous a installés paisiblement dans ce bar apparemment paisible si ce n’étaient les coups de gueules amicaux… Notre journaliste retraité (mais toujours aussi curieux par nature) s’intéresse sans vergogne aux conversations des autres, mate du coin de l’œil une belle girelle et va se retrouver… stop ! Là, je m’arrête pour ne pas déflorer le sujet. Je peux vous dire simplement que les Renseignements généraux sont sur le coup. Notre héros (un peu malgré lui et beaucoup par désœuvrement) va passer de la belote à des jeux truqués où l’on joue plus gros qu’une tournée de Pastis. Même dix contre un, je parie quand même sur lui, car il a plus d’un tour dans son sac.

    André de Rocca est un Corse de Marseille. Il est ici et ailleurs avec cette ubiquite symbolique décrite par le philosophe Jean-Toussaint Desanti. Il écrit un français enrichi par quelques expressions marseillaises qui manqueraient si elles n’y étaient pas. Dans " Série noire au Roucas ", on trouve aussi des expressions corses. Nous savons qu’il connaît des chansons corses en " lingua nostrale " et, dans ses écrits, nous entendons cette musique polyphonique et des accents toniques. Dans ce quatrième roman, aux herbes de Provence, se mélangent les odeurs du maquis. En le lisant, j’ai pensé à une vieille forme de prose romanesque dans la littéraire corse écrite du 19ème siècle : la filastrocca. Il s’agit d’un récit qui s’étire de digression en digression, à la façon des conteurs populaires. André de Rocca n’écrit toutefois pas des comptines ou de longues histoires sans queue ni tête mais des polars. Là où est Marcel Rustino, André de Rocca n’est jamais loin. Le premier peut s’empêtrer dans des histoires de voyous, le second arrive toujours à lui faire parler d’autre chose. De foot, de Zinédine Zidane… quoi encore : de l’OM ! Oui bien sûr, mais aussi de politique et de l’air du temps dans une ville où on aime la tchatche.

    Serge Scotto écrit dans le Mague au sujet du roman et de l’auteur :
    " … Les connaisseurs de la cité phocéenne auront reconnu autant de hauts lieux de Marseille, car à l’instar de Nestor Burma, Marcel Rustino, le héros récurrent de ces romans, a entrepris de nous faire visiter sa ville quartier par quartier. Cette fois, ce fouille-merde de Ruspino enquête sur le milieu des paris sportifs et en profite pour dire leurs quatre vérités aux veaux d’or du cru, à savoir Zidane et l’O.M ! Le fil conducteur n’est qu’un prétexte à la verve irrépressible de Dédé, qui écrit de façon telle qu’on l’entend parler - car sur le Vieux-Port, après trente ans de commentaires débridés à la télé comme à la radio, chacun connaît sa voix quand certains la redoutent - et s’avère davantage un conteur qu’un romancier stricto sensu. Ce qu’il revendique…. "

    Extraits choisis : " … D’ailleurs, au Bar Tabac des Sports et des Amis, tous ou presque avaient un faible pour l’Ile de Beauté. Petit René, qui se vantait d’avoir fait l’Indochine, et Dien Bien Phu en particulier, n’était pas plus Corse que Marcel était Zoulou, ou alors très vaguement, qui revêtait volontiers sa tenue camouflée tendance parachutiste, et arborait fièrement un t-shirt sur lequel on pouvait lire : " A populu fatu e bisogna a marchja ", ce qui, traduit en clair, devait vouloir dire : " Pour un peuple majeur, il est nécessaire d’avancer ". C’était, bien entendu, une traduction libre et approximative de Marcel. Mais revenons à nos Corses de cœur du Bar Tabac des Sports et des Amis. Indépendamment de Petit René et de l’Agité, il y avait la famille Martina – surtout le père – devenue à ce point amoureuse de la Balagne qu’elle se faisait appeler Martinachi…. Il y avait encore Seb et Cui-cui. Eux étaient des Corses made in Corsica. On ne pouvait pas imaginer Seb arriver au bar sans avoir " Corse Matin " dans les mains. Sans oublier Claude, avec son accent à couper au couteau, qui travaillait à la ville et, de temps à autres, se plantait au comptoir, escorté de quelques compatriotes de passage… "


    La trilogie ayant précédé " Série noire au Roucas blanc " :




    Déveine à Bonneveine…(2006)

    La scoumoune ( la sdiccia, en Corse) serait-elle attachée aux basques de Marcel Rustino ? On pourrait bien le croire. Devant lui, en toutes circonstances, s'amoncellent les cadavres. Un grand concours de boules à Marseille : un meurtre. Un match de l'OM au Stade Vélodrome : un deuxième meurtre. Une étape du Tour de France à l'Alpe d'Huez : Un troisième meurtre. La série noire a débuté le lundi 2 juillet au parc Borély. Marcel et son pote le commissaire Jaques Léandri sont persuadés qu'elle prendra fin le vendredi 13 juillet avec un treizième meurtre, à l'occasion de la soirée Treiz'Olympique au fort Saint-Nicolas qui domine le Vieux-Port. Un troisième roman policier, vraiment made in Marseille, teinté d'humour et de gouaille avec, en toile de fond, toute l'actualité du moment. Décidément, André de Rocca ne cesse de nous entraîner dans un monde à part : le sien.

    Article sur le site du journal Le Mague : Le Polar marseillais, quoi de neuf ? par Serge Scotto - Extrait consacré à André de Rocca pour la sortie du roman " Déveine à Bonneveine " , aux éditions Autres Temps : " A Marseille, tous les chemins de traverse mènent à la littérature. C’est après une carrière émérite de journaliste sportif, qui a fait de lui une gloire locale de la presse, radiophonique et télévisuelle, que Dédé - comme chacun l’appelle - a pris sa plume pour s’essayer au roman ! Mettant son franc parler au service de la littérature, sans autre prétention que d’être de bonne compagnie, et ses livres sont à son image, teintés de gouaille et d’humour. Mais De Rocca n’oublie pour autant jamais de brasser la merde, avec en toile de fond toute l’actualité du moment ! Un journaliste, un auteur, un philosophe à la petite semaine cohabitent avec bonheur en lui pour nous délivrer ce troisième polar made in Marseille, très divertissant comme chaque fois, où Dédé nous entraîne dans un monde à part, le sien, entre satyre et réalisme cru, désenchantement et grosse rigolade ! "



    Goudes bye ! (2005)

    C'est en empruntant une route tracée dans la roche blanche longeant la mer et menant aux Goudes, que l'on trouve nature et paix, à l'abri de la cité phocéenne, un petit port où chaque riverain a sa barque. Marcel Rustino, journaliste sportif à la retraite, fait son retour dans la peau du détective de "Mauvaise mer sur la corniche" car les morts suspectes se multiplient.

    Quatrième de couverture : " Va te jeter aux Goudes!", dit-on, pour rire, à Marseille. Ce petit port tranquille, à l'abri de la vie agitée et bruyante de la cité phocéenne, a en effet des allures de bout du monde, avec les mouettes, les poissons et les rochers pour seuls témoins. C'est là que Marcel Rustino assiste, un beau matin, à une surprenante pêche au gros qui l'entraîne, du stade Vélodrome aux repaires marseillais de la mafia russe, dans une enquête pour le moins bien pimentée par quelques soirées torrides... Après le premier coup de mistral de Mauvaise mer sur la Corniche, Marcel rejoue les détectives improbables, l'humour, la curiosité et un certain sex-appeal toujours chevillés au corps. "



    Mauvaise mer sur la Corniche (2004)

    Dans un Marseille plus vrai que nature, descriptions pittoresques et vivantes des lieux mythiques tout autant que des petits bistrots de quartier vivant à l'heure de l'apéro permanent, des vedettes d'hier de toutes les disciplines sportives se font occire les unes après les autres. Quels liens peuvent exister entre les assassinats de ces grands champions marseillais ? Le journaliste Marcel Rustino, bon vivant désabusé, décide de jouer les enquêteurs, d'autant qu'il connaissait bien les victimes... Écrit dans un style pur sucre marseillais, ce roman noir sur ciel bleu est un vrai coup de mistral sur les nuages du quotidien.









    André de Rocca a participé au travail théâtral collectif "Madame Olivier" et a fait ses débuts de comédie dans cette comédien marseilaise déjantée.
    Le casting est réussi puisqu’on trouve à ses côtés : Gilbert Donzel, dit Tonton ( de la troupe Quartiers nord), Michel Sanz, Eva Magni,n Serge Scotto et Saucisse,, Daniel Gomez,, Médéric Gasquet-Cyrus,, Maria Regoli, et Michel Jacquet...





    André de Rocca, en compagnie de Serge Scotto et Michel Jacquet, embarquera sur le Danielle Casanova le jeudi 3 juillet 2008 en soirée pour se rendre au festival du polar corse et méditerranéen à Ajaccio, prévu du 4 au 6 juillet 2008. Des dédicaces auront lieu à bord.


    A Ajaccio, le Samedi 5 juillet à 18 Heures, sur la place Foch, le trio d'auteurs jouera un sketch tiré de la pièce "Madame Olivier".



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