• Les auteurs proches de la Corse seront à bord du car-ferry Napoléon Bonaparte départ le Jeudi 8 juillet 2010 à 19h45 en partenariat avec la SNCM qui organise des dédicaces à bord... et vous les retrouverez sur la place Foch à Ajaccio du 9 au 11 juillet 2010.

     

    Roger Martin

    Né en 1950 à Ronchin dans le Nord où il passe sa petite enfance, Roger Martin vit de 1952 à 1974 à Aix en Provence puis enseigne, à partir de 1974, en Lorraine à Mont Saint Martin. En 1992, c'est le retour dans le Sud, à Carpentras, où il enseigne toujours. Sa passion: la littérature sous toutes ses formes. Professeur de lettres, certifié de lettres modernes et licencié d'anglais, il a été maire-adjoint de Mont Saint Martin, ville il où il fait vivre pendant neuf ans des Rencontres littéraires policières de haute tenue. Cet  exégète du Polar est un auteur à la bibliographie impressionnante. Les éditions Albiana viennent de rééditer son Anthologie « Corse noire » dans une version enrichie.

    Site de l’auteur : http://pagesperso-orange.fr/roger.martin.ecrivain/

    Bibliographie disponible au festival : Jeux mortels à Pékin, Cadavres chinois à Houston, Les disparus de Shangaï, La quatrième sacrifice ( Acte Sud) L'île des chasseurs d'oiseaux, L'éventreur de Pékin, Meurtres (Rouergue)

     

    Franck Membribe

    Né en 1965, Méditerranéen mâtiné d’Helvète germanique, né à La Tronche en1965, Franck Membribe a posé ses guêtres entre Aix et Marseille depuis quinze ans. Tour à tour musicien, romancier, nouvelliste, juriste, comptable public et syndicaliste, il s’adonne à l’éclectisme avec voracité. Depuis 2000, il   écrit des nouvelles et romans noirs atypiques où s'entremêlent sa prédilection pour la musique du deep south et tous les désordres du monde.  Ses ouvrages sont publiés chez plusieurs éditeurs dont Krakoen , Mare Nostrum, et, pour la jeunesse, aux éditions Rouge safran.  On trouve son dernier recueil de textes courts aux Editions  Nouvelles paroles sous le titre  « Liberté surveillée ».

    Site de l’auteur : http://www.franck-membribe.c.la/

    Bibliographie disponible lors du festival : Cubaine, Timgad (Krakoen), Ultime tercio à Salamanque, Le Fada dans la maison(Mare nostrum), Liberté surveillée (Nouvelles paroles) A la poursuite du masque d'Oror(Rouge safran) Le mystère Krakoen (Krakoen).

     

    Gilles Del Pappas

    Né en 1949 à Marseille, comme ses lointains ancêtres phocéens, Gilles Del Pappas a su très jeune quitter Marseille, son "Omphalos", pour parcourir le monde... L'Amérique du Sud, le Maghreb, L'Afrique, L'Inde... En 1995, son premier roman " Le baiser du Congre " est unanimement salué par la critique. Nominé au Prix du polar en 1998 pour " La Girelle de la Belle de Mai ", il reçoit le grand prix littéraire de Provence en 2002 pour l'ensemble de son œuvre (10 romans et de nombreuses nouvelles). Il sortira la même année " Mémoire d'un goûte sauce ", un livre consacré à la cuisine, une autre de ses passions. Il se consacre entièrement à l'écriture avec de nombreuses parutions chez différents éditeurs.  Son dernier ouvrage « Attila et la magie blanche » vient de sortir  aux éditions Au-delà du raisonnable, là où Gilles Del Pappas aime aller.

    Site de l’auteur : http://www.delpappas.fr/

    Bibliographie disponible lors du festival : Le baiser du congre      , Bleu sur la peau, Ne pleure pas, le mistral se lève, Les quatre sueurs du juge ( Jigal) , L'indien blanc (Edition de l’Atelier In8), Sous la peau du monde  (Après la lune), Attila et la magie blanche (Au-delà du raisonnable).

     

    Serge Scotto

    Serge Scotto a écrit son premier roman aux Editions l’Ecailler du sud à Marseille.  Il participe aussi à des magazines sur le Net comme « Le mague » et  a ajouté sur ses cartes de visite le titre de  comédien notamment dans la troupe des Tchapacans,  avec  André  de Rocca et Michel Jacquet.  Avec le réalisateur Frédéric Vignale, il a écrit des dialogues de courts métrages et  joué le rôle principal de l’adaptation cinématographique du monologue d’Henri-Frédéric Blanc « L’art d’aimer marseillais » en attente de diffusion.  En 2009, son sixième ouvrage chez l’Ecailler « Gagnant à vie » a été l’occasion d’un clin d’œil à Gilles Del Pappas. On lui doit un épisode du  Poulpe « Saint-Pierre et nuque longue ».  En 2010, Serge Scotto a commis une suite en pantoufles  de Massacre à l’espadrille : La grande évasion en pantoufles. De son côté, son double métaphysico-canin « Saucisse », candidat aux Municipales de Marseille en 2001 et star de Secret story 3 sur TF1en 2009 vient de signer à quatre pattes  ses réflexions sur l’actualité avec la sortie de  « Saucisse face à la crise » chez Jigal.

    Site officiel du chien Saucisse : http://chien.saucisse.free.fr/

    Bibliographie disponible au festival :  Saucisse président      , Saucisse face à la crise ( Jigal) Massacre à l'espadrille  , La grande évasion en pantoufles, Saint Pierre et nuque longue         (Baleine) Gagnant à vie, Le soudard éberlué (L'Ecailler) Qui a chouré le chien saucisse ? (Crè Histoires de pilotes T.1 (Idées Plus)

     

    André  de Rocca

    Dédé  est journaliste sportif depuis une quarantaine d'années dans les quotidiens marseillais. Corse de Marseille, réputé pour son franc-parler, il tient une chronique quotidienne sur France Bleu Provence et collabore à de nombreux magazines. Il commente certains matches sur OMTV. Il a commencé par écrire des livres documentaires en continuité de ses activités journalistiques avant d’entrer dans la fiction avec son personnage récurrent : Marcel Rustino, journaliste à la retraite. André de Rocca aime à travers ses récits nous faire visiter l’un ou l’autre des quartiers de Marseille, en mettant en scène les mœurs de l’autochtone ; après Mauvaise mer sur la Corniche et Goudes Bye et Déveine à Bonneveine, Série noire au Roucas blanc... A ses talents de romancier et de journaliste, il a ajouté celui de comédien dans la troupe Les Tchapacans. On lui connaît aussi des talents de chanteur avec un répertoire impressionnant qui réjouit toujours ses ami(e)s.

    Bibliographie disponible au festival : Mauvaise mer sur la Corniche       , Goudes Bye, Série noire au Roucas blanc   , La Samaritaine et le Vieux porc, Déveine à Bonneveine (Autres temps)

     

    Jean-Pierre  Petit

    Né en 1949 à Avignon, après des études de langue et littérature espagnoles à l’université de Montpellier, il a enseigné l’espagnol une paire d’années puis bifurque vers des activités commerciales avant de revenir à l’enseignement. Depuis 1990, il est journaliste de la presse quotidienne régionale, localier d’abord puis secrétaire de rédaction. Pour échapper aux rigueurs et aux pesanteurs de l'information quotidienne, il écrit des fictions (nouvelles, contes, récits) qui ne sont pas toujours dénuées de connivence avec l'actualité. Il a publié son premier polar, " Serial Couleurs ", en 2005 aux éditions La Cardère. En 2006, il a participé à l’ouvrage " Mémoires du quotidien " publié par le club de la presse Marseille Paca et, en mars 2007, au recueil collectif de nouvelles noires, " Noirs venins ", éditions Reflets Noirs. Il traduit des articles d’auteurs espagnols sur le site Europolar. Aux  Editions Ancre latine, dans la collection « Ile noire », son dernier roman « Imbroglio sur le route de Maguelone ».

    Bibliographie disponible au festival :  Imbroglio sur la route de Maguelone (Ancre latine), Serial couleurs ( La Cardère) Noirs Venins ( Reflets noirs)

     

    Michel Jacquet

    Né en 1955 à Marseille, il est  entré dans la police en 1982. Après quelques années dans la région parisienne, il a poursuivie la plu grande partie des sa carrière dans la sécurité publique de Marseille. Un flic de quartier comme beaucoup l’affirme, un métier qui lui a permis de vivre chaque jour son goût des contacts humains.  Après  L’enfer Blanche,  La rouste ,  Le nervi, Label Flic et Nina de la Belle de Mai, il a signé  « Illégitime défiance ». Il a écrit aussi des nouvelles et notamment «  La neige corse » dans le recueil « Piccule fictions » édité au profit de l’association corse pour l’accessibilité Handi20.  Le voilà au début d’une carrière de comédien dans la troupe des Tchapacans et, selon des rumeurs, parolier de chansons mais chut !... C’est à venir.

    Site  de l’auteur : http://www.michel-jacquet.com/

    Bibliographie disponible au festival : Le nervi, Label flic, Nina la Belle de mai (Autres temps) Illégitime défiance.

     

    André Fortin

     André Fortin est magistrat  et certaines des affaires qu’il a traitées ont largement défrayé les chroniques judiciaires, C’est en « connaisseur » qu’il a « tricoté » son premier polar (Nos meilleurs vieux, L’Ecailler du Sud), une histoire qui se déroule sur fond de guerre des maisons de retraite entre Marseille et la Côte d’Azur. Et la violence n’est pas moins meurtrière au soleil… Aux Editions Jigal, il  a publié Deus ex Massilia et Un été grec. Cet éditeur vient de publier son dernier opus.  Le titre  « Requiem pour un juge » sonne-t-il le glas pour les juges d’instruction ?...

    Bibliographie disponible au festival :  Un été grec, Deux Ex Massilia      , Requiem pour un juge (Jigal) Nos meilleurs vieux, Ange le revenant (L'Ecailler)

     

    Jean-Luc Luciani

    Né en 1960 à Marseille, il devient instituteur en 1985 après avoir exercé différents "petits boulots" (barman, animateur de radio, livreur de fleurs, professeur de judo, etc.). En 1998, il publie son premier livre. Afin de se consacrer à l'écriture, il travaille à mi-temps de 2002 à 2007, puis devient auteur à plein temps et anime des ateliers d’écriture. Il a commis quelques romans noirs  et a déjà publié une trentaine de livres pour la jeunesse. Corse d’origine, il évoque ses racines dans un ouvrage jeunesse « L’île qui rend fort » et, toujours pour un lectorat jeune, a écrit une série de polars « Brigade Sud » et inventé un personnage récurrent Célestin Radlker.

    Le site de l’auteur : http://aujourlejour.free.fr/

    Biographie disponible au festival : Série Brigade sud : La chambre vide, Crime parfait, Le train fantôme, Le jeu du tueur ( Rageot). Sérire Cap soleil : L'île qui rend fou (Rageot) Série Célestin Radlker :  le maître des esprits, le sortilège maudit, le prince des illusions ( Rageot).

    Quelques couvertures

     

     
     
     

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  • Les auteures présentes

    au festival du polar corse et méditerranéen

     

    Joëlle Delange

    Né à Arles, elle vit à Draguignan. En signant son premier roman "Le tragique du fou", elle réussit à nous convier à un formidable suspense psychologique. Elle a été récompensée en 2005 par le « Grand prix du public de la Côte bleue » à Sausset-les-Pins pour ce premier roman paru aux éditions du Lau; elle est également l’auteur de « New York, le jeudi rouge » (2007) et « l’or des teinturiers » (2009), un roman sur la Provence du 15e siècle aux éditions In Octavo.Elle a écrit par ailleurs  une comédie musicale pour enfant.

    Blog de l'auteure: http://joelledelange.free.fr

     

    Patricia Parry

    Née à Toulouse, elle y suit ses études de médecine. Psychiatre, elle est aujourd’hui chef de service au centre hospitalier spécialisé Gérard-Marchant. soufflé en 2001 par la catastrophe de l’usine Azf. Elle écrit des romans noirs et tient sur Internet un blog coups de cœur-coups de gueule. Elle affiche sa passion pour le polar et dit y apprécier autant les atmosphères un peu glauques que l'humour qu'on peut y trouver, soulevant aussi qu'il est aussi « un moyen extraordinaire d'aborder, l'air de rien, les problèmes de société ». En 2005, elle publie un premier roman, L’Ombre de Montfort, 1218-2001 (Editions Empreinte) qui la fait remarquer et la voit rejoindre en 2007 les prestigieuses éditions du Seuil pour un second opus, Petits Arrangements avec l'Infâme qui ouvre un cycle mettant en scène le docteur Le Tellier, psychiatre.  En 2008, son opus  Cinq Leçons sur le crime et l’hystérie est paru aux éditions du Seuil. Il a été traduit en castillan et en catalan.

    Blog : http://www.patriciaparry.com/

     

    Jocelyne Sauvard

    Elle vit à Paris, garde une fenêtre ouverte sur l‘Asie, une sur l’Afrique et une sur le Limousin.Le parcours de Jocelyne Sauvard est éclectique : étude lettres modernes, chinois, cinéma, école de journalisme elle exerce quelques métiers dans le domaine de l’enseignement, du journalisme, de la photo. Portraits, critiques littéraires, création de pièces, de fictions pour la jeunesse. Elle collabore avec Serge Brussolo aux éditions du Masque ; elle dirige actuellement une collection de littérature jeunesse aux éditions Monde Global. Et bien sur l’écriture avec des romans noirs, des nouvelles, des oeuvres pour la jeunesse, etc…Après les premières publications en 1993,  15 ans la mort au bout du couloir, Contes sous la lune, Chambre noire, d'autres ont suivies… Entre 2005 et 2009,  Mousson blues, Matéré , Ouragans, Feux mortel rapsodie, Faut pas tuer les goélands et Les anges noirs. En 2009, elle publie par ailleurs  « Léo Ferré, un archange sous l’anathème ».

    Site : http://www.jocelynesauvard.fr/accueil.html

     

    Ysa Dedeau

    Née à Marseille, elle y  a étudié, travaillé et vécu. Elle vit actuellement pas très loin dans le Var. Plongée dans l’écrit depuis l’âge de 10 ans jusqu’à son parcours judiciaire et carcéral, elle se retenait bien pourtant de tenter l’aventure éditoriale. Quand sa vie explose, poussée par des rencontres dont celles de Jacques Serena et de René Fregni, c’est le passage à l’acte. C'est une auteure profonde, sincère, avec une très belle écriture, un style bien à elle. Elle a publié un ouvrage sur la justice, « Le dimanche était en noir », puis un premier polar, « La petite fille et la mort », et des nouvelles  avec Jacques Serena sous le titre « Légitime violence». L’écailler du Sud a édite en 2005 son roman «  Rouge, pair, impasse » et  les Editions Mellis en 2008 le dernier  « Plus courtes seront les nuits ». Elle anime des ateliers d’écriture.

     

    Marie-Hélène Ferrari

    Marie-Héléne Ferrari est née en Lorraine. Elle vit actuellement en Corse-du-Sud, à Bonifacio, cité de caractère qui abrite une partie de ses écrits. Des études de lettres modernes, et de droit, des cours aux beaux-arts font d'elle une touche à tout. Dans l’écriture, son premier ouvrage est un drame romantique « Melusine ». Elle écrit ensuite des nouvelles et  une pièce de théâtre Pandora.  Elle intègre les éditions Clémentine avec Un Goût amer et sucré comme le silence, ensemble de nouvelles. Le roman policier la passionne plus que tout et c'est avec son goût pour les mots qu'elle met le commissaire Pierucci au monde, dans Le Destin ne s'en mêle pas qui sera suivi de plusieurs tomes.

    Blog de l'auteure: http://web.mac.com/mferrari5/Site/Bienvenue.html

     

    Arlette Shleifer:

    Peintre, photographe et écrivain, Arlette Shleifer partage sa vie entre le Marais à Paris, la Corse, les Etats Unis et Taïwan. Après Molto Chic et  Le bar rouge son dernier roman chez Colonna Editions « La nuit s’achève » est  « un "noir" très "blanc" ... qui fait singulièrement entrer dans la littérature noire le phrasé méditatif d'une écriture attentive au sensible qui la déborde de toute part ». C'est l'avis de ,chroniqueur sur le site K-libre. Lors d’un entretien, elle confiait à Corse noire : « Pourquoi la Corse ? Parce que j'ai découvert ce lieu magique en voyage de noce. Depuis j'y habite une grande partie de l'année entre deux voyages. Mon fils a épousé une petite corse....Donc que de merveilleuses raisons de venir y écrire et y peindre. Je suis très sensible aux senteurs de cette île ; je les ai cherchées partout ailleurs, en vain. Et puis il y a les amis, si importants… » En littérature, Arlette Shleifer poursuit son chemin, creuse l’ouverture, déplace les frontières et revient peut- être par tropisme, en Corse. Elle a choisi le noir de l’élégance.

     

    Daniele Piani

    Daniele Piani s’est fait connaître comme étant l'auteure de L'Ecume des brocci, un récit bref publié aux Editions La Baleine. Bergère authentique, elle connaît tout de la race caprine et des produits corses de son lait. Entre la fabrication de ses fromages et brocci, renommés dans la région de Calcatoggio et toute la Corse, la traite des chèvres, les naissances de cabris, Danièle Piani écrit. Son second polar « Plein Sud » est  paru chez Albiana. Elle a produit un texte long mais jamais ennuyeux et créé le personnage du lieutenant Roch Morelli qui, en proie à des cogitations existentielles, débarque à Ajaccio en pestiféré. Il n’aura pas le temps de se retourner avec une série d’assassinats et un nouvel amour pas simple.

     

    Elena Piacentini

    Née à Bastia,  après des études secondaires en Corse, elle suit une prépa HEC à Nice puis une école de commerce et de management à Rouen. Embauchée à Paris par le groupe Bouygues, elle devient consultante chez Kronos à Lille dans les années 1990. Passionnée de lecture et d’écriture et profondément  attachée à son pays natal, elle concilie ses deux amours dans un premier roman policier qui lui vaut d’être finaliste du Prix du premier roman policier de la ville de Lens en 2009 avec Un Corse à Lille. Admiratrice de Edgar Allan Poe et Charles Baudelaire, elle cherche avant tout à atteindre un idéal d’écriture dont les maîtres-mots sont fluidité et justesse. Même si elle avoue aimer les romans noirs, ce qui l’intéresse avant tout ce sont les personnages et la façon dont ils s’incarnent. Elle a publié une trilogie avec le personnage du commandant  Pierre-Arsène Léoni  qui a  intégré  la P.J. de Lille, après s’être forgé une réputation de dur à cuire à Marseille : « Le Corse de Lille », « Art brut » et « Vendetta chez les Chtis ».

     

    Jeanne Tomasini

    Née Maestracci à l’Estaque, Jeanne Tomasini, est retraitée de l'Education Nationale. Elle vit entre Toulon et la Corse.  Arrière-petite-fille d'un charpentier de marine établi dès 1794 à Porticciolo dans le Cap-Corse (Famille Biaggini) , elle a choisi cette  marine  et cette région pour cadre de son premier roman: Les Obstinés. D’autres ont suivi à une cadence accélérée…Don Paolo, Le Persan, Retour à Polvéroso et Ascanio Mio… Sur des supports historiques et géographiques authentiques, des souvenirs recueillis auprès de sa famille corse, l'écrivain a mis en scène des personnages imaginaires, confrontés à des situations pittoresques et parfois dramatiques. Après cinq grands romans historiques, elle a publié aux Editions GPD son premier polar «Opération Rouge baiser, puis un second « Les enfants de l’abîme ».

     

    Quelques couvertures d'ouvrages

     


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  • L’ailleurs international du festival du polar corse et méditerranéen.

     

     

     

     

    Le festival du polar corse et méditerranéen réunira une quarantaine d’auteur(e)s  dont certains d’horizons lointains : l’Ecosse, l’Algérie, le Gabon et  l’Italie. Nous vous présentons ces auteurs à rencontrer sur la place Foch à Ajaccio du 9 au 11 juillet 2010.

     

     

    Peter May

    Né en 1951 à Glasgow, il habite dans le Sud de la France. Passionné par la Chine, membre honoraire de l'Association des Auteurs chinois de romans policiers, Peter May  a d'abord été journaliste  avant de devenir scénariste de la télévision écossaise - signant plus de 1000 génériques en 15 ans. A 30 ans, il était déjà l'auteur de deux séries TVmajeures créées pour la BBC, et d'une autre pour ITV, « Tke the high road » qui fut diffusée dans le monde entier. Dans les années 90, il produit et tourne, aux îles Hébrides, une grande série en languegaëlique, « Machai », nominée au Festival du Film celtique. Il y a quelques années, Peter May a décidé de quitter le monde de la télévisionpour se consacrer à l'écriture de romans. « Meurtres à Pékin»   (The Firemaker) est le premier polar d’une série de thrillers situés en Chine et mettant en scène Margaret Campbell, médecin légiste de Chicago, et Li Yan inspecteur de police.

    Bibliographie non exhaustive proposée au festival : Jeux mortels à Pékin, Cadavres chinois à Houston, Les disparus de Shangaï, La quatrième sacrifice, L'île des chasseurs d'oiseaux, L'éventreur de Pékin, Meurtres à Pékin.

     

     

    Adlen Meddi

    Né en 1975 dans la banlieue d’Alger, il est actuellement rédacteur en chef d’El Watan Week-end. Il a fait des études de journalisme et de sociologie des médias à l’université d’Alger et à l’EHESS de Marseille. Son premier polar  Le casse-tête turc a été publié en 2002. En alternant sécheresse de style, dialogues percutants et échappées poétiques Adlen Meddi met en scène des personnages pris au piège d’une ville glauque et fantasmagorique, sur fond de terrorisme, de complot politique, d’illusions perdues et d’amour impossible. Une écriture à vif, très à vif… Aux Editions Jigal vient de paraître son roman « La prière du Maure »… Un roman d’une grande intensité !...

    Aux éditions Barzakh à Alger : Le Casse-tête turc (2002) et La Prière du Maure (2008) ce dernier réédité chez Jigal en 2010 ...

     

     

     

    Janis Otsiemi 

    Né en 1976 à Franceville dans la province du Haut-Ogooué au Gabon.  il est Secrétaire Général Adjoint de l'Union des Ecrivains Gabonais (UDEG) et ami de l'écrivain français Jean-Claude Renoux.Romancier, poète et essayiste, il a publié un roman "Tous les chemins mènent à l'Autre"(Prix du jeune écrivain gabonais, en 2001) aux Editions Raponda Walker (Libreville 2002) et aux Editions Ndzé (Paris, 2002),  Il a été lauréat du Prix du centenaire de la naissance du président Léon Mba pour son recueil de poèmes"Chants d'exil"(2004). Depuis 2007,  Janis Otsiemi se veut l’ambassadeur du « polar de la brousse, tendance social et et urbain ».Il anime un blog « Calibre noir ». Il a écrit un premier polar  "Peau de balle" et son second « La vie est un sale boulot » est paru en 2009 aux éditions Jigal.Janis OTSIEMI.  Roman social et urbain, style (très) direct, récit émaillé d’expressions savoureuses, Janis OTSIEMI signe là un roman miroir de la société gabonaise telle qu’il la vit et la perçoit aujourd’hui. En 2009, il a aussi écrit un recueil de nouvelles « La faute à l’autre »  (Edilivre).

    Il  anime un blog entièrement consacrée à l'émergence du roman policier africainwww.calibrenoir.blogspot.com

     

     

    Massimo Carlotto 

    Né à Padoue en 1956, il vit actuellement à Cagliari (Sardaigne). Très tôt militant au sein du groupe révolutionnaire d’extrême gauche "Lotta Continua", il est injustement condamné à dix-huit ans de réclusion après avoir découvert le corps d'une jeune femme. Il a dix-neuf ans. Le 20 janvier 1976, une étudiante de vingt-cinq ans, Margherita Magello, est retrouvée morte à son domicile, assassinée par 59 coups de couteau. Massimo Carlotto, étudiant de dix-neuf ans et militant de Lotta Continua, découvre par hasard la victime, ensanglantée et mourante, et se rend chez les Carabiniers pour les avertir ; il est alors arrêté et accusé d'homicide. Il est condamné. L'opinion publique prend son parti et en 1993  le Président de la République italienne Oscar Luigi Scalfaro lui accorde la grâce.

    Cette expérience terrible d'acharnement de la justice italienne, qui a inéluctablement consumé  une partie de la vie de l'auteur, a par ailleurs alimenté son activité d'écrivain. Son roman « Arrivederci amore », paru en France en 2003, vient d'être brillamment adapté au cinéma par le réalisateur italien Michele Saovi. « Arrivederci amore, cia »' sort ces jours-ci dans les salles obscures, l'occasion de découvrir ou de redécouvrir l'un des écrivains italiens les plus intéressants du moment. Les romans de Massimo Carlotto, tous emprunts de cette injuste expérience, sont en effet narrés dans un style haletant et incisif, constamment cynique, qui pourfend les certitudes morales, idéologiques et comportementales de l'Italie contemporaine. Le travail d'enquête effectué par l'auteur pour chacun de ses romans et rendu possible grâce aux amitiés liées en prison, souligne sa position inédite par rapport aux autres écrivains actuels de littérature criminelle. Et, en ce sens, il a indéniablement insufflé une nervosité nouvelle à la fiction policière de langue italienne, au point d'être considéré par la critique comme « un cas littéraire ». Il collabore à divers quotidiens nationaux. Il a également participé à l'écriture de chansons pour le disque de Maurizio Camardi, La Frontiera Scomparsa et de textes de théâtre : Più di Mille Giovedì pour l'Assembla Teatro de Turin, Il Caso Spider Boys pour la compagnie romaine Riverrun.

    Bibliographie non exhaustive proposée au festival : La vérité de l'alligator, En fuite, Arrivederci amore, Rien, plus rien au monde, L'immense obscurité de la mort, Padan city, Le maître des nœuds.

     

     

    Valerio Evangelisti 

    Né en 1952 à Bologne, il a adhéré très jeune aux idéaux libertaires d’après 68. Et pour la défense de ceux-ci, il n’a pas hésité à se déplacer en France, en Angleterre et plus tard en Amérique Centrale. Il est diplômé de Sciences Politiques à l'Université de Bologne où il se spécialise en Histoire moderne et contemporaine. Il publie des livres et des essais historiques, puis il se consacre à la littérature fantastique. Son premier roman Eymerich l'inquisiteur obtient le Prix Urania en Italie. Neuf autres romans du cycle Eymerich ont suivi.

    Les romans de la série Eymerich sont traduits en France, en Espagne et en Allemagne. Ils ont valu à l’auteur le Grand Prix de l’imaginaire 1998 et le Prix Tour Eiffel 1999. Le Monde a publié une des ses nouvelles, La Repubblica a proposé un roman-feuilleton signé Evangelisti.

    En 1999, sont publiés les trois tomes de “Magus. Le roman de Nostradamus.”  L’année d’après,  sort le recueil d’essais “A la périphérie D’Alphaville”.  Ses dernières publications en France sont  La coulée de feu (2009) , Anthracite et Nous ne sommes rien soyons tout (2008)

    Aujourd’hui, après avoir gagné le Prix Italie 2000 pour la fiction radiophonique, Valerio Evangelisti écrit aussi des scénarios pour la radio, pour le cinéma et la télé. Il a dirigé pendant dix ans "Progetto Memoria – Revue historique sur l’antagonisme social” et  il est maintenant directeur éditorial de la revue “Carmilla”, Président de l’Archive Historique de la Nouvelle Gauche “Marco Pezzi” de Bologne et délégué général de Aelita, une association européenne des professionnels du fantastique et de la SF. Valerio Evangélisti est aussi correspondant du Monde Diplomatique.

    Bibliographie proposée au festival : La coulée de feu, Anthracite, Les chaines d'Eymerich, Le mystère Eymerich,  et Le roman de Nostradamus.

     

    Quelques couvertures des auteurs cités

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le Polar existe en Corse...

      

     

    Alors que la 4èmeédition du festival du polar corse et méditerranéen se déroulera à Ajaccio du 9 au 11 juillet 2010, revenons sur la présence des auteurs corses de polar dans  la littérature régionale.

    Le polar s’est glissé dans les littératures régionales que Mlle Elodie Charbonnier, docteur es Lettres modernes, a définies  dans un mémoire de thèse dont nous avons relevé des extraits:

    Si la littérature se décline en plusieurs genres reconnus, la "littérature régionale " n’en fait pas partie. Pourtant, il s’agit bien d’une forme littéraire particulière se distinguant du roman ou de la nouvelle généraliste. Présente au cœur de nos terres, cette littérature porte en elle une culture et retranscrit l’âme de sa région. Certes, notre étude ne portera pas sur les langues régionales mais il est indéniable que cette littérature contient des particularismes linguistiques propres au régionalisme. Ainsi, les nombreuses expressions linguistiques régionales ne sont guère employées dans la littérature dite "généraliste ". De fait, il ne faut pas ignorer les spécificités propres à chacune de ces régions pour les englober dans une unicité nationale.

    La littérature corse résulte des pratiques ancestrales d’une littérature orale. Ayant subi des transformations constantes par l’alphabétisation et l’apparition de supports écrits ou audiovisuels, elle conserve encore aujourd’hui les traces de son histoire. Ainsi, certaines pratiques des littératures orales se sont donc transformées en littératures écrites ou même chantées. Evidemment, toutes les régions françaises ne revendiquent pas autant les questions identitaires que la Corse, l’Alsace ou bien la Bretagne. Néanmoins, toutes les régions possèdent une identité, une histoire et des particularismes propres parfaitement représentés par la littérature régionale.

    Garante de la conservation et de la protection d’un patrimoine culturel, la "littérature régionale " devrait être au cœur de certaines préoccupations. En effet, à l’heure de la mondialisation, nombreuses sont les entreprises réalisées pour préserver les régions d’une unicité nationale ôtant toutes les spécificités locales. Ainsi, la démarche de reconnaissance d’une littérature régionale en tant que telle s’inscrit dans le contexte actuel de conservation de l’identité des minorités culturelles.

    Souvent jugée péjorativement et réduite au simple folklore local, la "littérature régionale " est pourtant un genre abondant qui concerne de nombreux acteurs du livre. Il répond ainsi à une demande d’un public soucieux de se rapprocher de sa région, de sa culture.

    " C’est au moment fort d’une prise de conscience que la littérature régionale émerge de par la volonté d’un groupe qui la voit comme un bien collectif important à revendiquer et à développer ". La littérature régionale, liée au développement et à la survie du groupe qu’elle représente, "vivra plus ou moins dans la mesure où elle accompagnera ce groupe dans son cheminement historique".


    Et elle conclut :" Je considère comme littérature régionale tout ouvrage littéraire de langue française affichant un rapport à sa région et édité dans celle-ci. Le choix des auteurs régionaux est le premier critère de sélection des ouvrages. Selon moi, l’auteur ne doit pas nécessairement être issu de la région dont il s’inspire, ni forcément y écrire, pour l’utiliser à des fins littéraires. Dans l’objet de ma problématique, il semble moins intéressant de considérer comme écrivain régional l’auteur qui possède ses racines en région, qui y écrit et y est édité mais qui n’y s’y réfère jamais. Différentes thématiques permettent de situer les ouvrages littéraires régionaux. Utiliser la région comme lieu d’action romanesque est une première possibilité ; ainsi, elle apparaît comme un repère géographique et culturel pour l’auteur mais aussi pour le lecteur. L’intervention d’un folklore régional incluant contes et légendes populaires est un autre moyen de "régionaliser " son ouvrage tout comme l’utilisation de la mémoire collective ; par cette dernière, j’entends parler des ouvrages littéraires liés à une histoire locale touchant des événements comme la Résistance en Alsace au cours de la seconde Guerre Mondiale ou le Débarquement en Normandie ".


    Le polar en Corse

     

    Mantalban, Camilleri et Izzo ont ouvert la voie du succès au polar régional. Le Sicilien  a forcément une influence particulière sur des auteurs corses de polars, par l’insularité partagée sur des îles aux histoires parallèles. Il a amené certains auteurs corses à écrire des polars comme Jean-Pierre Orsi, inventeur du commissaire Jean-Baptiste Agostini  (Editions Melis et Editions Ancre latine).

     

    Le roman est un genre qui a eu du mal à s’enraciner en Corse ou la culture est de tradition orale, donc plus tournée vers la poésie et le théâtre. L’ouvrage « Pesciu Anguilla » de Sebastianu  Dalzeto est cité comme le premier roman en langue corse publié en 1930 et vient d’être traduit en français (titre Pépé l’Anguille)  par la maison d’édition Fédérop.

     La littérature orale corse n'a jamais été fermée sur elle-même et visait à intéresser toutes les classes de la société. Les œuvres circulaient sur l’île, véhiculées par les bergers transhumants, les marchands ambulants, les colporteurs et de simples voyageurs. Elles s'exportaient parfois au-dehors, notamment vers les îles voisines comme la Sardaigne qui est la plus proche.

    La diffusion de la littérature orale n'a pas de frontières matérielles et morales. Les créations littéraires insulaires ont subi des influences extérieures et, en particulier, venues d’Italie géographiquement proche. La littérature orale insulaire s’est donc formée à partir des mélanges de plusieurs littératures populaires et étrangères.

    L'influence des diverses idéologies et des divers phénomènes culturels du bassin méditerranéen est indéniablement ressentie au travers de la littérature populaire corse. Le polar est une littérature populaire qui fait la suture entre le parlé et l’écrit. Imagine ! me disait Joël Jegouzo ( auteur d’articles sur le polar corse - sites Noir comme polar et K-Libre). Savoir, comme dans un chjam’é rispondi, syncoper son présent, le plier aux contraintes de l’histoire tout en exposant cette dernière à la (petite) frappe de l’actualité. Faire entrer dans l’insolite d’une voix individuelle une réponse sociétale…. Le polar porte, mieux qu’aucun autre genre, lui-même trace de la structure Chjam’è rispondi : et la contrainte des règles du genre et la liberté sans laquelle le chant ne serait qu’une rengaine exténuée.

    Le polar corse existe.  Les thèmes imaginaires ou réels inspirent les auteurs corses dans une île noire et rouge sur fond de bleu marin et azuréen. On peut en dresser un inventaire en vrac et non exhaustif : la politique, les autonomistes, les barbouzes, les révoltes, la musique et les chants, l’écologie, la désertification, la pauvreté, le chômage, le huis clos, les mythes, les légendes, le banditisme… mais aussi les particularités : l’omerta, l’honneur, le clanisme, la cursita (ce mal du pays qui rend l’exil, douloureux, cette nostalgie hors de l’île bien particulière apparentée à la "saudade " brésilienne et portugaise. En Corse, le tragique côtoie l’humour… L’humour y plusieurs formes ; le taroccu, cet humour grognon  fait de malice et présent chez le poète corse Simon Dary (Simonu d’Auddè 1900-1978)  et de mélancolie, ou bien  la macagna, plus caustique, ou encore l’autodérision. Il y a surtout la volonté d’être corse : un corps, plutôt qu’un corpus à ressasser. Et donc la nécessité de rompre avec une représentation véhiculée par le vieux continent d’une terre mystifiée  et  par mystification, entendons toutes les dérives intra et extra muros que la Corse a connues ou subies, qu’elle subit encore.

    Dans une anthologie présentée par Roger Martin, on peut lire au sujet du genre policier comme étant universel :  Cette universalité - société, police, crime, nature humaine -– permet d’avancer que le genre policier, qu’il soit français, anglais, espagnol, russe ou japonais, s’abreuve à des sources communes, auxquelles bien entendu, il convient d’ajouter celles propre au génie et à l’histoire de chaque peuple. "

    En France, alors que le polar devenait un genre littéraire répandu chez les lecteurs, les auteurs et les éditeurs, il restait cantonné dans la capitale ou bien à l’étranger car les éditeurs choisissaient de traduire les grands auteurs anglo-saxons. Dans ce contexte jacobin, un Corse, José Giovanni va devenir un auteur et un cinéaste célèbre. Ancien taulard, il va exceller dans le genre après un premier succès littéraire « Le trou » adapté par la suite au cinéma. Il deviendra un cinéaste et un romancier célèbre. Giovanni a écrit sans référence avec ses origines insulaires. Pourtant la Corse est une terre de romans noirs et de polars. En 2006, un hebdomadaire publiait un article "Terreur sur Ajaccio " sous-titre " Le gang qui fait trembler la Corse ". La première phrase est " Ils sont tous des enfants du cru et forment le noyau dur de la bande du Petit bar. Des tueurs sanguinaires… " N’y a-t-il pas là le titre et le début d’un polar bien noir avec des héros durs à cuire ? On y trouve même des idées de dialogue : " Hep, salut ! Je t’aurais bien offert un café… - Vaut mieux pas s’attarder aux terrasses de bistrot en ce moment, c’est trop risqué…"  La suite de l’article qui relate la réalité d’une série d’assassinats  générés par une lutte sanglante entre bandes rivales venant déranger les vieux truands jusque dans leur " semi -retraite " ( Le point , du 19 octobre 2006 ).

    Des nouvellistes, précurseurs du polar et du roman noir, s’étaient inspirés de la " légende noire de la criminalité insulaire ". Librio a publié un recueil où l’on retrouve Mérimée, Balzac, Flaubert, Saint Hilaire, Gaston Leroux et deux Corses : Pierre Bonardi et Jacques Mondoloni, connu dans la Science-fiction. Depuis quelques années, on a vu émerger le polar régional. Alors que Marseille et la Corse ont alimenté  l’imaginaire de bon nombre d’auteurs et de cinéastes, il faudra donc attendre 1995 et Jean-Claude Izzo pour consacrer le polar marseillais en le faisant connaître à Paris. A la même époque, en Corse, un Editeur ajaccien avait créé une "collection Misteri " qui a fait découvrir, entre autres, Philippe Carrese et François Thomazeau. Tous les deux font partie aujourd’hui des auteurs connus. " Les trois jours d’engatse " de Philippe Carrese a été d’abord édité dans la collection " Mistéri " en 1994 (un an avant Total Kéops qui a fait émerger le polar marseillais ), puis réédité au " Fleuve noir " en 1995. François Thomazeau est l’auteur de plusieurs polars édités dans la collection Misteri et a créé, avec deux autres auteurs, "L’écailler du Sud " devenu « L’écailler », éditeur marseillais qui obtient un réel succès. Les premiers polars de Thomazeau dans la collection Misteri ont été réédités par Librio. L’éditeur ajaccien Méditorial a fait connaître aussi des auteurs corses comme Ange (Archange) Morelli, Elisabeth Milleliri et Marie-Hélène Cotoni.

    Le pionnier de la Noire made in Corsica est donc Paul-André Bungelmi avec sa maison d’édition Méditorial et la Collection Misteri. Il a découvert et édité d’excellents polars commis par des auteur(e)s ayant pour la plupart fait leur chemin. A l’époque, j’ai lu des ouvrages « Misteri »: Comme un chien dans la vigne et caveau de famille, écrits par Elisabeth Milleliri - La moisson ardente et raison d’état, écrits par Archange Morelli - Trois jours d’engatze, écrit par Philippe Carrese - La faute à Déguin,  Qui a tué monsieur cul  et   Qui a noyé l’homme-grenouille écrits par Philippe Thomazeau.

    « A l’époque (1992), dit Philippe Carrese, j’ai envoyé le manuscrit à plus de trente maisons d’édition, y compris "Fleuve Noir". Tous l’ont refusé. J’ai croisé Paul André Bungelmi, en corse, un type adorable qui me l’a pris mais qui a été dépassé par le succès du livre. Fleuve Noir a repris la suite en moins de quinze jours. Paul André est un vrai méditerranéen, il a tout de suite tout compris, tout mon coté "sudiste" que pas mal de parisiens ont encore beaucoup de mal à cerner».

    Et François Thomazeau ajoute :« Je ne connaissais Carrese que de nom et j'ai atterri chez Méditorial parce que ma mère avait vu un reportage sur "Trois jours d'engatse" sur France 3 Marseille. C'est elle qui m'a forcé à envoyer le manuscrit de Dégun à Méditorial. Comme Carrese, je ne rendrai jamais assez hommage au patron de cette maison, Paul-André Bungelmi, un honnête homme comme on n'en fait plus. Il a arrêté l'édition faute d'argent et tient un bar de nuit extrêmement sympa à Ajaccio. On amène sa bouffe, y a une cheminée au fond pour faire cuire le rata, et lui fait payer le vin."


                Après la cessation d’activité de Méditorial, si quelques auteurs de polars corses ont été édités, il n’existait plus de série noire insulaire.A partir de 2003, à la suite d’Elisabeth Milleliri, Marie-Hélène Cotoni  et d’Ange Morelli,  des auteurs corses se réapproprient la Corse noire. D’abord Les Editions La marge sorte La chèvre de Coti Chiavari de
    Jean-Pierre Orsi ; A la même époque Pur Porc de Jean-Paul Brighelli est édité hors de Corse chez Ramsay. En 2004, les Editions Albiana lancent la collection Nera et publient chaque année 4 à 5 polars avec, dans les premiers auteurs,  Jean-Pierre Santini, Okuba Kentaro, Paul Milleliri, Pierre Lepidi, Alexandre Dominati, Jean-Marc Comiti…  

    Nous n'oublions pas les femmes. Nous avons déjà cité Elisabeth Milleliriet de Marie-Hélène Cotoni. Il faut citer aussi Daniele Piani(L’écume des Brocci et Plein Sud aux éditions Albiana)), Arlette Shleiffer( Molto chic, Bar rouge et la Nuit s’achève aux Editions Colonna) et Marie-Hélène Ferrariavec les multiples enquêtes de  son commissaire Pierruci ( aux éditions Clémentine) .

    Ces auteur(e)s corses sont édité(e)s sur l’île. D’autres ont des éditeurs continentaux comme Elena Piacentini et son flic corse de Lille,  Jean-Louis Andréani, journaliste au Monde, avec son héroïne Delphine Mailly ou bien Francis Zamponi célèbre pour son best-seller « Le colonel» adapté au cinéma par Costa Gavras et qui est aussi l’auteur de La vendetta corsa.

    Aujourd’hui, les auteur(e)s insulaires de la Noire se sont regroupés dans une association « Corsicapolar » et, en invitant  d’autres auteu(e)s, ami(e)s  méditerranéen(ne)s de la Corse,  organisent  chaque année en Juillet, depuis 2007, le festival du polar corse et méditerranéen à Ajaccio avec le projet de multiplier les initiatives. A l’occasion du la deuxième édition du festival, un recueil de nouvelles noires « Piccule fictions »  a été édité en 2008 au profit de l’association Handi20 pour l’achat de fauteuil « Hypocampe » à usage des handicapés. En 2009, un premier concours de nouvelles en langue corse a été organisé et a permis l’édition d’un recueil des nouvelles sélectionnées intitulé « Mediterraneri ».

    Vous pouvez retrouver tous les auteur(e)s corses et leurs ami(e)s sur le site Corsicapolar.eu dont le webmaster est Ugo Pandolfi, membre de l’association Corsicapolar, et l’auteur de « La vendetta de Sherlok Holmes » , ouvrage réédité en juillet 2010 et enrichi pas les dessins de Jean-Pierre Cagnat.

    Jean-Pierre Orsi, Jean-Pierre Petit et Jean-Paul Ceccaldi ont  créé en mai 2009 une maison associative  d’édition Ancre latine, sise à Castagna 20138 Coti-Chiavari. Plusieurs ouvrages ont déjà été édités dont le recueil Mediterraneri, distribué gratuitement.

     

    Le polar se porte bien en Corse. Des librairies ouvrent : l’une à Bastia à l’enseigne « Les deux mondes »  dont l’un est celui du polar ; l’autre « Plume en bulles »  à Ajaccio est partenaire du festival du polar corse et méditerranéen.    Chaque année, de nouveaux polars sont édités en Corse. Des auteurs se mettent au polar et  de nouveaux auteurs de polars apparaissent : Jeanne Tomasini (déjà connue pour ses romans), Jean-Pierre Simoni (déjà connu pour son ouvrage « Les chemises noires »), Jean-Pierre Arrio, André Mastor, Jean-Louis Tourne…

    " On ne compte plus les Corses : paradoxe, parabole ou mémoire, l’île est aussi laboratoire et miroir. Un archipel. Les approches en sont multiples : mythique (Lestrigons d’Homère, taureau fondateur de Giovanni Della Grossa...), légendaire (Enée), touchant le merveilleux géographique antique (localisation des peuples originaires par Ptolémée), esthétique et métaphorique (Kallisté ou Kurnos des Grecs, batellu biancu du 18e siècle ou porte avion insubmersible de Dwight D.Einsenhower, tortue de Dom Jean Baptiste Gai, cétacé de Gabriel Xavier Culioli). On retrouve l’île dans le discours exotique des voyageurs (Alphonse Daudet, Gustave Flaubert, Prosper Mérimée, Guy de Maupassant), les approches curieuses des folkloristes, ou statistiques des enquêteurs (Marie François Robiquet, Jean Baptiste Galletti), dans la lecture structurante des sciences humaines (monographies anciennes ou récentes, travaux sur la vendetta, le clanisme ...) et les investigations de l’imaginaire ou du symbolique îlien ; enfin dans les essais (Anne Meistersheim, Dorothy Carrington, Nicolas Guidici) et la création littéraire (de Santu Casanova à Ghjacumu Thiers ou Aristide Nerrière...). Une véritable Corse pensée, peinte, écrite, chantée, redouble la Corse". [Extrait de L’épistème ethno-anthropologique corse.  De l’observation distanciée à la tentation d'une ethnologie de l'acteur. Peer-reviewed article | Article scientifique normé - Charlie Galibert]

    Les polardeux corses ne s’enferment dans leur monde noir et se sont récemment associés à  un appel  venant du Cap Corse avec son  texte fondateur « Le manifeste de Luri » dans le projet de regrouper tous ceux qui écrivent et/ou pratiquent un art en Corse pour améliorer la diffusion de la production culturelle insulaire au-delà de la mer et ainsi aider à la création.  Une association Corsauteurs a été créée et devrait lancer des initiatives courant 2010 avec, comme prélude, la parution récente  d’un recueil : « Pierres anonymes, Petre senza nome ».

     

    Deux dates à retenir  dont le site Corsicapolar.eu se fait l’écho:

    • Du 9 au 11 juillet 2010, à Ajaccio, 4èmeédition du festival du polar corse et méditerranéen ( Corsicapolar)
    • Le 24 juillet 2010, à Bastia, premier salon du livre corse « Libri aperti » ( Corsauteurs)

    Yahoo!

  •  

    Les élèves de la Classe SEN A-E du Lycée Ampère ( Marseille )

    en "territoire non cadastrable"...

     

     

    Hâte-toi d’aller à l’Isles-sur-Sorgue pour prendre les chemins de Char longeant cette rivière et remonte jusqu’à la source ! Suis le parcours de l'homme et de l'écrivain ! Remonte du texte à ces « paysages premiers » 

     

    Tu es pressé d'écrire,

    Comme si tu étais en retard sur la vie.

    S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.

    Hâte-toi.

    Hâte-toi de transmettre

    Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance. […/…]

    (Extrait de « Commune présence » poème de René Char)

     

    La classe SEN A-E  du lycée professionnel Ampère (Marseille) s’est promenée en territoire non cadastrable à la rencontre de René Char et il en résulte un recueil illustré que vous pouvez feuilleter…

     

    http://v.calameo.com/2.0/cviewer.swf?bkcode=0000188138980be52ca3d&langid=fr&authid=36B7rh5gVE1U

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