• "I culori d'Umani", une belle initiative de l'Association pour la Fondation de Corse et de son président Jean-François Bernardini du groupe I muvrini...







    Des artistes pour une Fondation de Corse
    rassemblés par l’idée que l’on peut, dans la fraternité et l’échange, œuvrer au progrès commun, l’Association pour une Fondation de Corse présidée par Jean-François Bernardini, et l’artiste Guy-Paul Chauder ont résolu d’unir leurs forces dans une initiative d’envergure
    baptisée « I Culori d’Umani »

    Regroupant les contributions de plusieurs dizaines de plasticiens de renommée internationale et d’artistes du monde du spectacle, des lettres, du cinéma,… « I Culori d’Umani » se veut un événement dans le monde de l’art.

    Conduite au profit de l’Association pour une Fondation de Corse, «I Culori d’Umani » sera, en outre, une étape décisive dans l’émergence d’« Umani – Fondation de Corse », lui fournissant les ressources nécessaires à sa naissance et donnant une audience toujours plus large à l’ambitieux projet qu’elle constitue.




    Accès direct à la liste des articles avec, en bas de page, possibilité de consulter les biographies de artistes:

    http://www.culoridumani.org/peintres.html

    Sur la page d’accueil du site, vous disposez en bas de page d'un accès diaporama des œuvres:

    http://www.culoridumani.org/accueil.html#







    Les rendez-vous :


    Du 31 mars au 11 avril 2008



    Exposition I Culori d’Umani
    Vernissage le jeudi 3 Avril à 19 heures
    au Lazaret-Ollandini
    Quartier Aspretto - 20090 Ajaccio


              

    Du 3 au 21 juin 2008



    Exposition I Culori d’Umani
    Espace Municipal d’Art Contemporain Sextius
    Rue du 11 novembre
    Aix-en-Provence
    Vernissage le 4 Juin à 18 h 30
        

    Du 15 au 19 octobre 2008


    Vernissage et Exposition I Culori d’Umani à Artcurial - 7, rond-point des Champs-Élysées 75008 Paris et Dimanche 19 octobre 2008 toujours à Arcturial Vente aux enchères des oeuvres d'I Culori d'Umani par Maître François TAJAN
    http://www.artcurial.com



    Ce qu’en dit Pierre-Paul Battesti, Président de l’association Isula Viva :

    Cette exposition ouverte au public, n´est pas organisée comme une exposition d´art contemporain, mais une exposition « événementielle » organisée par l´Association pour la création de la Fondation de Corse.

    Les artistes exposés ont donné une ou plusieurs oeuvres pour une vente qui aura lieu plus tard, aux enchères, et dont les bénéfices iront intégralement dans la trésorerie de l´association,  moins les frais, comme la location de l´espace Ollandini et autres et nombreuses prestations qui vont avec ce genre d´organisation.

    C´est pour cela qu´il faut saluer le travail remarquable de GF Bernardini et de toute l´association de l´AFC, la direction de Guy-Paul CHAUDER, qui travaille activement sur ce projet artistique.

    Il faut aussi saluer le travail et l´investissement colossal de la création d´un double CD, réalisé par I Muvrini qui lui aussi va dans les caisses de l´association et qu´il convient de soutenir.

    L´AFC un projet à saluer et à promouvoir, par les Corses de Corse ou de l´extérieur...



    L’Association pour une fondation de Corse :



    Créée en septembre 2002 et présidée par Jean-François Bernardini, l’Associu pè una Fundazione di Corsica est une association régie par la loi de 1901.

    Elle a pour objet de réunir les ressources humaines, les conditions morales et matérielles nécessaires à la création d’« Umani – Fondation de Corse » :

    En rassemblant un grand nombre d'adhérents et de soutiens afin de conforter son assise populaire.

    En recueillant, par la collecte des dons manuels et des cotisations des particuliers, entreprises et institutions, les fonds nécessaires à la capitalisation initiale – 1 million d'euros.

    En élaborant – en vue de la présentation au Conseil d'Etat de la candidature au titre de Fondation – un véritable projet d’intérêt général offrant l’assurance de sa transparence et de sa pérennité.

    Son site à l’adresse : http://www.afcumani.org/

    Contact de l’ A F C :
    Associu pè una Fundazione di Corsica
    Association pour une Fondation de Corse
    BP 55
    20416 Ville di Pietrabugnu Cedex
    Tél : 0892 701 797 (0,337€/min)
    Mail : ass.fond.corsica@wanadoo.fr



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  • Harraga ou "Ceux qui brûlent" sous-entendu leurs papiers d'identité:





    Harraga, collection L’atinoir Editions L’Ecailler du Sud
    Février 2008
    ISBN 978-2-35299-024-6

    Antonio Lozano est le quatrième auteur de la collection L’atinoir dont le directeur Jacques Aubergy veut maintenir un label de qualité défini par Paco Ignacio Taïbo II. Quatre romans écrits par quatre auteurs de talent : pour nous qui les avons lus, c’est un sans faute car Harraga mérite votre lecture.



    Antonio Lozano, né à Tanger en 1956, est professeur de français à Agüimes aux Canaries où il dirige depuis 1988 un festival international consacré au conte et à la créativité théâtrale. Il a été finaliste et lauréat de nombreux prix littéraires dans son pays et a reçu, les éloges de Manuel Vázquez Montalbán. Lauréat du prestigieux prix littéraire NOVELPOL, Harraga est son premier roman.

    Le Colombien Nicolas Buenaventura Vidal, conteur, homme de théâtre et cinéaste, a écrit la préface. On peut y lire : « C’est un livre fleuve, un livre transit, entre deux temps, deux mondes qui ont un passé commun et qui malgré les distances interposées, malgré les frontières, malgré les murs, s’appartiennent, indéfectiblement ». Et il explique que le récit de Khaled raconté par Antonio Lozano n’est pas autobiographique mais il aurait pu être le sien à un point tel que la propre mère de l’auteur, après avoir lu Harraga, parlait du héros Khaled comme si elle parlait de son fils. Et Nicolas Buenaventura Vidal commente en parlant de l’auteur : « Ce que je trouve fascinant c’est que ce livre a fait vivre ou revivre une vie autre que la sienne mais tout aussi réelle »

    Harraga est un roman de l’exil et du trouble de l’identité… Quel choix s’offre à ceux qui entrent clandestinement dans un pays où ils sont exploités puis expulsés sans humanité ? A partir du jour où ils embarquent sur un de ces rafiots affrétés par des criminels sans foi ni loi, ceux qui survivent deviennent les éternels passagers clandestins de l’humanité, condamnés à vivre en marge de cette humanité, soit dans la misère soit dans la délinquance. C’est cette fatalité inexorable qui est prégnante.
    Un extrait : « C’était déjà trop tard pour eux. Leur argent était dans les mains du marin qui me le remit enveloppé dans un papier gris. Le paiement se faisait toujours à l’avance. L’argent ne voyageait jamais dans le bateau. Eux seuls couraient le danger que représentaient la mer et la police, mais jamais les billets qui servaient à payer leur voyage. Pendant une demi-heure nous avons passé en revue tous les gestes à faire, les précautions à prendre. Je me suis assuré qu’aucun d’eux n’avait de papiers. C’était des Harraga, ceux qui brûlent leurs papiers d’identité pour quitter le pays sans laisser de trace. Nous leur avons expliqué que c’était pour les protéger. Comme ça, on ne pourrait pas les renvoyer dans leur pays d’origine qu’ils ne devraient jamais avouer. En réalité, c’était une organisation qui tirait le bénéfice de cette situation. Une fois qu’on les avait mis au travail, ils n’osaient plus sortir sans papiers ni abandonner leur travail, ou, s’il y en avait qui voulaient repartir, aller demander de l’aide au consulat. »

    « JE FERME LES YEUX …» Khaled, héros et narrateur, entre en scène par cette phrase car il est incarcéré à Tanger. Il est sur sa paillasse et regarde le plafond de ce lieu où ‘on l’a enfermé ». C’est la même phrase qui marque les changements de chapitre lorsque, métaphoriquement venus des fissures du plafond, les souvenirs et les fantômes viennent hanter sa mémoire. Et chacune de ces fissures est celle de la vie méprisable de Khaled qui, pour ce rêve d’El Dorado commun aux pays pauvres, a choisi la porte du crime, celle de ceux que son ami et corrupteur Hamid appelle «la famille ». Traduisez la mafia. Comme le Harraga, le trafiquant d’êtres humains n’est pas mettre de son destin. Il ne peut plus revenir sur ses pas. Lorsque Khaled le réalise, il est trop tard car « un seul monde existe avec pour uniques limites, la naissance et la mort. C’est dans ce monde-là que nous devons chercher le bonheur et le sol où nous mettions les pieds n’avait aucune importance».

    Harraga ( Ceux qui brûlent), c’est le mot qui désigne au Maroc, ceux qui mettent le feu à leurs papiers avant d’entreprendre le grand voyage. Khaled, un jeune garçon de café du Café de Paris à Tanger, rêve de terres plus heureuses. Il part à leur recherche, guidé par un ami établi à Grenade, et son périple l’amène à naviguer dans des courants d’eaux troubles qu’il ne pourra jamais remonter. Dans l’engrenage criminel, la prise de conscience ne pousse pas à la rédemption mais à la vengeance. Khaled est un héros d’une littérature noire dans laquelle le manichéisme se fissure comme le plafond de sa cellule.

    Entre allers et retours d’une rive à l’autre, trafic de drogues et d’être humains, le talent d’un écrivain se révèle en même temps que la radiographie implacable des réseaux de la corruption et des mafias dans les deux pays du Détroit de Gibraltar.

    Ecrit pour donner une vision de l’émigrant, le roman veut montrer le visage humain de tous ceux qui prennent leur terrible décision individuelle face à l’indifférence globalisée et intéressée du discours officiel. Mais il y a aussi dans ce livre une étude de mœurs subtile et réaliste qui présente la situation des femmes dans la société marocaine avec l’évocation des mouvements qu’elles amorcent pour tenir leur rôle dans la société.

    Ce roman, qui vient d’être traduit en français, a fait l’objet d’une première édition en 2002 aux Editions Zoela Ediciones Cleccion Negrura. Il est donc antérieur, comme me l’a fait remarquer le Directeur de la collection L’Atinoir, à celui de l’auteur algérien Boualem Sansal portant le même titre et paru en 2005 chez Gallimard.


    Présentation de l'éditeur :
    Une maison que le temps ronge comme à regret. Des fantômes et de vieux souvenirs que l'on voit apparaître et disparaître. Une ville erratique qui se déglingue par ennui, par laisser-aller, par peur de la vie. Un quartier, Rampe Valée, qui semble ne plus avoir de raison d'être. Et partout dans les rues houleuses d'Alger des islamistes, des gouvernants prêts à tout, et des lâches qui les soutiennent au péril de leur âme. Des hommes surtout, les femmes n'ayant pas le droit d'avoir de sentiment ni de se promener. Des jeunes, absents jusqu'à l'insolence, qui rêvent, dos aux murs, de la Terre promise. C'est l'univers excessif et affreusement banal dans lequel vit Lamia, avec pour quotidien solitude et folie douce. Mais voilà qu'une jeune écervelée, arrivée d'un autre monde, vient frapper à sa porte. Elle dit s'appeler Chérifa, s'installe, sème la pagaille et bon gré mal gré va lui donner à penser, à se rebeller, à aimer, à croire en cette vie que Lamia avait finie par oublier et haïr.



    Cela m’amène à évoquer aussi Kamel Khelif et la bande dessinée «Les exilées ». Les dessins sont de Kamel Khelif et le récit de Nabile Farès (Amok Editions)

    Synopsis : A Alger en juillet 1968, un homme, par sa fenêtre, regarde la ville. A sa mémoire reviennent des images des manifestations de mai 1968 et d'octobre 1961 à Paris. Il sent que le pays change. Il pressent les luttes, les douleurs et les espoirs que symbolise Leïla Fatma, une femme qu'il retrouvera en 1989 sur les quais de Marseille. D'une ville à l'autre, d'Alger à Marseille en passant par Paris, les histoires s'entrelacent.

    Kamel Khelif dessine à l’encre et au fusain. Kamel Khelif a dessiné mais aussi écrit un autre ouvrage paru en 2003, toujours sur le thème de l’immigration algérienne : « Ce Pays qui est le vôtre » ( Editions FRMK - collection Octave)



    Sur le site Frémok, il avait présenté cet ouvrage :
    Extrait de l’interview : « Tout est écrit et peut-être lu selon plusieurs sens. Pour le titre, on ne sait finalement pas de quel pays il s'agit, ni à qui il s'adresse. Ça fonctionne à double sens, soit il s'agit de la France, soit de l'Algérie. Quand j'écris "…je marche vers vous comme quelqu'un qui revient sur ses pas…" ou "… me ramener loin d'ici…", ce type de contradiction, c'est toute l'ambiguïté de cette génération de premiers immigrés en France, comme moi, être de là-bas et vivre ici. C'est une question qui se pose très concrètement par exemple au moment de la mort, pour choisir l'endroit où tu vas être enterré.
    Cette femme morte pendant sa détention, c’est très grave. C’est complètement injuste. Et on se demande pourquoi depuis des siècles et des siècles ça a très peu changé, pourquoi ?
    J’ai raconté cette histoire à la troisième personne parce que c’est une histoire pour tous ceux qui ont vécu ou qui vivent cette situation. Ce n’est pas réservé à une certaine catégorie de gens. Je ne parle pas de racisme même si cela existe aussi en justice. Mais c’est une histoire qui touche tout le monde, qui n’est pas réservée à une race, mais plutôt à une classe sociale. Parce que notre justice n'est plutôt pas pour les pauvres. Concrètement, quelqu’un qui n’a jamais eu affaire à la justice, comment peut-il avoir un avocat dès la première heure ? Quand il est pris, la loi dit qu’il peut donner un coup de fil à sa famille, dans la réalité c’est faux. Quand on sait que le prévenu ne peut pas prévenir ses parents, c’est peut-être d’autres catégories sociales qui bénéficient de cela ».

    Interview sur le site Frémok :

    http://www.fremok.org/entretiens/kamelcepays.html




    Nous terminerons notre article en recommandant la revue « Fora ! La Corse vers le monde » dont la deuxième parution porte le titre : Corse et Maghreb, côte à côte. Un titre rappelant les paroles du philosophe corse, Jean-Toussaint Desanti : « effacer la mer qui nous sépare et nous engloutit ». Cette revue, au delà des différences, met la culture corse au miroir d’autres cultures en montrant qu’il existe aussi des ressemblances. Chaque culture doit regarder l'Ailleurs pour mieux voir ce qu’elle est, comparer, admirer, échanger, partager et, au besoin, un peu copier ou disons s’inspirer…


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  • Un groupe à découvrir: Lemon Incest

    Antoine joue du piano et de la guitare depuis son enfance. Charles, alias Chacha,  a appris la guitare seul. Très tôt ils commencent à écrire des textes chacun de leur côté, puis se rencontrent en Corse où ils se rendent fréquemment chez leurs parents. Ensemble ils font de la musique pour le plaisir, enregistrent des reprises à deux voix / deux guitares, échangent leurs compositions respectives... Puis ils se rendent compte un jour qu'à deux, ce n'est pas si mal... Parallèlement, Antoine connaît Stan depuis l'enfance. Ils faisaient de la musique ensemble pour s'amuser et partager leur passion commune. Stan vient de Paris. Il est guitariste, compose... Antoine présente Charles à Stan...puis viennent Alex ( originaire de Toulouse ) à la batterie et Stan R. à la basse... LEMON INCEST est né.

    Aujourd’hui, le groupe s’est produit sur plusieurs scènes parisiennes mais aussi en Province. Antoine et Chacha ont fait leur début en Corse. Il ont à leur actif un répertoire original avec de nombreux titres. Le groupe  se reconnait diverses influences :  Radiohead, Interpol, David Bowie, Kinks, Beatles, Velvet Underground, Dylan, Joy Division... mais il a sa musique et sa signature avec des titres qui rencontrent de réels succès partout où ils chantent. Le regretté Chichin des Rita Mitsouko s’intéressait à eux, sans doute pour leur talent qu’il avait décelé.

    Samedi dernier, Ils se sont produits  à la Flèche d’or, salle parisienne de spectacle bien connue des amateurs de groupes prometteurs. Ils ont fait un tabac auprès d'un public venu nombreux.

    Vous pouvez aller écouter deux titres sur leur site Myspace à l’adresse ci-dessous :
    http:/www.myspace.com/lemonincestband

    A suivre...

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  • Jean Proal, ecrivain-poète

    "Et il y a de la poésie dans son œuvre. C'est essentiel… Elle est là avec des bonheurs d’expression extraordinaires, des délicatesses émouvantes et surtout une perception aiguë de la vie profonde que cachent les humains silencieux… Il prend le lecteur et ne le lâche plus. Son style simple fait corps avec l’atmosphère". ( Louis Brauquier )




    Jean Proal, un romancier français qui mettait de la poésie dans ses écrits et dans sa vie. Il est né à Seyne-les-Alpes le 16 juillet 1904. Il écrit son premier roman Tempête de printemps à 28 ans. Des écrivains comme Max Jacob, Cendrars, Giono, Roger Martin du Gard, Marie Mauron... l'encouragent. Son œuvre se montera à une dizaine de romans et quelques autres récits ou entretiens. En 1950, il vient habiter Saint-Rémy-de-Provence où il se nouera d'amitié avec Aragon et des peintres tels que Hans Hartung, Mario Prassinos... Il reçut le Grand prix du roman de la société des gens de lettres pour De sel et de cendre en 1953 et fut Premier grand prix de Provence pour l'ensemble de son œuvre en 1961.

    Par une écriture sobre, il voulait être : "un raconteur d'histoires humaines pour faire rêver les hommes. En somme être le prisme qui décompose la lumière."

    A ses derniers instants en 1969, il écrivait ces mots : « C'est la lumière qui me fait respirer».

    Jean Proal fut un homme de nature effacée et modeste, peu enclin à se faire valoir – ce qui ne favorisera pas son succès et surtout sa célébrité durable… Son écriture a été saluée par Louis Brauquier : « Il y a de la poésie dans son œuvre… Elle est là avec des bonheurs d’expression extraordinaires, des délicatesses émouvantes et surtout une perception aiguë de la vie profonde que cachent les humains silencieux… Il prend le lecteur et ne le lâche plus. Son style simple fait corps avec l’atmosphère. »

    A la question « Pourquoi conserver la mémoire? » il a répondu :
    « C'est pour eux, c'est pour ma race, c'est pour ces durs paysans dont je regarde souvent la photo jaunie et qui sont les parents de mon père, ces durs paysans de la dure montagne, c'est pour mon grand-père le maçon, pour les ménages et les lessives que ma grand-mère allait faire chez les autres, c'est pour ceux-là que je n'ai pas connus: les paysans, les maçons, les cordonniers, les journaliers, tous ceux dont le sang a fait mon sang.
    C'est pour la peine sans gloire et sans profit qu'ils ont tiré toute leur vie obscure, c'est pour leurs mains crevassées, pour leurs yeux fatigués, pour leur échine endolorie. »
    Jean PROAL - Journal , 30 décembre 1935

    En 1995 les Editions de l'Envol à Mane, en Provence, ont entrepris de rééditer l'œuvre injustement oubliée de Jean Proal, essentiellement les romans qu'il avait publiés chez Denoël entre 1932 et 1948. Cette belle initiative n'a pas eu le succès escompté et les Editions de l'Envol ont dû déposer leur bilan.

    En mai 1998 a été fondée à Mane une Association des Amis de Jean Proal, qui a fait l'effort de racheter une importante partie du stock des éditions de l'Envol menacé de mise au pilon. Cinq titres sont désormais disponibles à leur adresse : amis.jean.proal@orange.fr.

    Pourquoi conserver la mémoire de Jean Proal ? L’association des Amis de Jean Proal , qui a publié un premier bulletin, répond en présentant une biographie complète de l’écrivain à l’adresse ci-dessous :

    http://www.litterature-lieux.com/EsMaker/index.asp?Clef=26&Page=1

    Dans cette biographie, Louis Brauquier dit encore : « L'œuvre de Jean Proal est d'une qualité exemplaire. »



    La revue "JEAN PROAL, une écriture saisissante" propose, dans un entrecroisement constant, la présentation de la vie et de l'œuvre de l'auteur.

    Le bulletin n°1 "JEAN PROAL, une écriture saisissante" est disponible à l'association. Publication par l'association, et écrit par Anne-Marie Vidal & Paul Peyre. Il est à 8 € pour les adhérents, 10 € pour les autres acquéreurs En cas d'envoi, ajouter 1,50 € Chèque à l'ordre des "Amis de Jean Proal"






    Les titres disponibles des ouvrages de Jean Proal sont :



    Tempête de Printemps : Ce premier roman publié de Jean Proal , en 1932 par Denoël, fait partie du triptyque le " Maître du jeu " . L'écriture audacieuse restitue la singulière énergie torrentielle de la jeunesse, ses légèretés, ses tourments .

    À hauteur d'homme, sa suite…

    [Pour Tempête de Printemps, vous pouvez aller voir le journal de l’éditeur Robert Denoël – année 1932 à l’adresse ci-dessous:
    http://www.thyssens.com/01chrono/chrono_1932.php ]




    Montagne aux solitudes : Paru chez Denoël en 1944 cet ouvrage est le récit, sous forme de journal, d'un amour contrarié qui nous conduit des forts de la rade de Toulon à Moustiers et la forêt d'Aups . Revient le thème récurent de la solitude, cette " solitude qui a fait le mal ".





    De sel et de Cendre : Roman d'un douloureux et lucide amour secret, mais également roman de la Camargue, brûlante, âpre, où bêtes et gens doivent se battre pour gagner leur place au soleil . Paru chez Julliard en 1953 et couronné du grand prix du roman de la société des gens de lettres, l'ouvrage, vite épuisé, était devenu introuvable .



    Histoire de Lou : Paru en 1995 chez Gallimard, cet hymne à la nature, la beauté, l'amour, plein d'humour, aux résonances subtiles d'une philosophie écologique tempérée, occupe une place particulière dans l'oeuvre de l'écrivain, oeuvre qui vit le jour grâce au soutien que ne cessa de lui prodiguer Jean Giono : " la source est bonne et l'eau est claire " .

    Prix : 10 euros + Frais d'envoi (chèque à l'ordre de l'Association des Amis de Jean Proal)
    Les adhérents bénéficient de 20% de remise sur les rééditions de Jean Proal rachetées par l'Association.

    On peut trouver en cherchant bien :



    Suite montagnarde :
    Paru en 1948 aux éditions Denoël, ce recueil de nouvelles est un hommage sobre et envoûtant à un bout de territoire niché dans les Alpes, ce pays où l'on "voyait s'arrêter les transhumants". Mêlant à la fois le récit, l'essai et des fragments de journal, Suite montagnarde s'attache à percer l'intimité de l'âme de ces citoyens exilés au bout des horizons, entre ciel et roche, entre pente et glace. La rudesse des sentiments, la solitude des hommes, la lutte "d'égal à égal" avec les bêtes, le bonheur de chasser la truite, des souvenirs précis d'enfance sont autant de dialogues silencieux et de traces invisibles qui guident le lecteur à travers les secrets d'un monde retiré. Attentif aux choses, Jean Proal dit d'une voix simple et authentique la peine et la joie, l'agonie et la jouissance d'habiter cette contrée -cette matrice- aux pouvoirs presque ensorcelants. Éditions de l'Envol



    S'ARRÊTER un moment avec Jean PROAL, Petit collectif autour de Jean Proal : Paul-Louis Bessy, Vincent Girard, Jacques Moulin, Jean-Yves Vallat, Anne-Marie Vidal, Jean-Paul Zuanon ...



    L’avis éclairé d’une lectrice sur l’auteur : Lettres (extraits) de Fanny Dechanet-Platz ( chercheuse et universitaire) adressées à Madame Anne-Marie Vidal, Présidente de l'association des"Amis de Jean Proal" :

    Pour "saluer Jean Proal"
    Je suis en train de finir Tempête de Printemps. C'est sans aucun doute l'un des plus beaux textes que j'aie lus sur l'adolescence et qui me fait penser à cette phrase de Proust dans les Jeunes filles : "L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose." Je suis surtout frappée par l'économie et la puissance (l'une s'alimentant de l'autre d'ailleurs, et le premier terme n'étant pas du tout péjoratif...) de l'écriture de Proal dans ce texte. Tant la forme de cette écriture que le fond. Les phrases sont simples, mais les mots choisis, ajustés. Ils frappent dans le mille.
    Quant à la peinture des hommes et de leurs luttes, je crois que c'est là que s'exprime le mieux cette puissance, le caractère torrentiel des sentiments, des rêves, des aspirations qui emportent toutes les convictions et les conventions sur le passage, transforment, transfigurent et finalement fondent l'être.
    Je vais poursuivre ces lectures avec vraiment l'impression de pénétrer une terre, un espace nouveaux. Je regarde les montagnes qui m'environnent différemment, je vous assure. Et elles me renvoient à l'homme. Je me dis d'ailleurs que ces montagnes dont parle Proal, le Pic, les travaux des champs, la cueillette de la lavande, tout, sans cesse, renvoie à l'homme, parle de l'homme, de ses exigences, de son exigence envers lui-même, de cette "hauteur d'homme" à laquelle on se mesure en toute circonstance. Sylvain se bat bien plus contre lui-même, à l'intérieur de lui-même (comme au début, lors de la périlleuse ascension) que contre les gendarmes, ses parents ou l'homme de la fête. Il se mesure. Il prend la mesure de lui-même. Et la présence de la montagne, peut-être, sa colossale et tranquille majesté, mais en même temps sa domination indubitable, rendent le défi plus difficile à relever. Cantonner Proal à l'étiquette d'un écrivain "régionaliste" paraît ainsi un contresens terriblement réducteur. C'est ne pas percevoir le sens du texte, qui est bien plus émotionnel, sensitif, intuitif, qu'intellectuel, me semble-t-il, et peut-être est-ce pour cela que certaines personnes n'y sont pas "sensibles". Les sentiments, les caractères sont traités par un poète et non par un romancier qui analyserait une situation ou des personnages. Ils sont donnés "en masse", "en bloc", "dans le vif". C'est ce qui me rend cette écriture bien plus chère.
    Je voulais vous écrire plus longuement d'abord pour vous dire mon enthousiasme à la lecture de Proal. Je suis très très profondément touchée par les deux premiers volumes, dont je vous avais déjà parlé, mais aussi par Les Arnaud, qui est de la même trempe. Firmin, Nore et Noël sont extraordinairement attachants. J'ai été soufflée par la première partie car on s'attend à la mort de Nore dès la première page et sa petite vie fragile nous tient en haleine pendant la moitié du livre! Tout le combat qui se livre dans la tête et dans le coeur de Firmin à propos de la route, visible seulement dans son espionnage des piquets, son refus ensuite de voir les ingénieurs travailler, le déplacement du piquet au pied de son arbre, et finalement, une forme d'acceptation revancharde avec les barrières de bois blanc, revanche balayée parce que la route ne se fera pas... tout ce combat est bouleversant. Je viens d'une famille de paysans, du côté de mon père, mon grand-père avait une ferme dans l'est de la France : je vous assure que je connais des visages qui auraient pu être celui de Firmin !
    J'ai aussi beaucoup aimé Montagne aux solitudes parce qu'il réagence des thèmes présents dans les autres romans, mais d'une autre manière, notamment avec le motif des tableaux, qui disent ce que l'introspection n'a pas encore trouvé, avec le motif du journal qui fait jaillir le récit du personnage et lui donne sa consistance au moment même où il la cherche (c'est en quoi il m'a un peu fait penser à certains textes de Bosco). Et toujours cette absence de complaisance, cette adhésion des personnages à 100% avec eux-mêmes, sans compromission.

    J'ai poursuivi mes lectures (Les Arnaud puis Montagne aux solitudes) et j'ai commencé hier Histoire de Lou. Comme vous voyez, toujours dans "l'ordre", même si je perçois bien les différences de style. Que vous dirais-je ? C'est magique !
    Les trois premiers romans me renvoient à quelque chose de très personnel (je dirai de très "familial") dans leur dureté, le rapport à la terre, le silence des êtres. Il y a en revanche quelque chose de bosquien dans Montagne aux solitudes, mais coupant, âpre. On retrouve Bosco avec le motif du journal intime, de l'écriture à la recherche d'un sens notamment. Et l'origine de Jean, le personnage de son père font un peu penser aux Caraques de Bosco.
    Histoire de Lou (mais je n'ai lu qu'une trentaine de pages) m'a immédiatement fait penser à Giraudoux. La veine poétique et l'humour sont ceux d'Intermezzo, par exemple.
    J'aime énormément et je veux défendre ces textes.
    [Fanny Dechanet-Platz]

    SITE DE L’ASSOCIATION : http://www.litterature-lieux.com/amis-jean-proal

    BONUS : Si vous voulez faire des recherches sur des auteurs et des parutions au temps de Robert Denoël, vous avez un index sur le site du journal de l’Editeur à l’adresse suivante :
    http://www.thyssens.com/01chrono/xchrono.php



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  • Rock et polar à l’Alcazar de Marseille, Samedi 29 mars à 17h dans la salle de conférence :



    Rencontre et concert-rock (sous réserve) en partenariat avec la librairie l’Ecailler et dans le cadre du cycle les Cahiers de l’Ecailler.
    Rencontre avec François Thomazeau, journaliste, écrivain et musicien, François Billard, critique musical et musicien, Bruno Leydet, écrivain et musicien et Thomas Labat, écrivain et musicien.


    Quelles sont les interactions entre le rock, le polar et le roman noir ?
    Depuis le fameux Blackboard jungle de Ed McBain (qui inspira le film Graine de violence sur une musique de Bill Haley), en passant par Jean-Pierre Manchette, Laurent Chalumeau, Hunter Thompson ou encore Nick Hornby, jusqu’au récent Anacostia river blues de George Pelecanos, nombreuses sont les passerelles et aller et retour entre les deux genres. Ce sera le sujet de cette rencontre...

    Alcazar, Bibliothèque de Marseille à Vocation Régionale
    58 Cours Belsunce, 13001
    Adresse postale : 23 rue de la Providence
    Place René Sarvil
    13231 Marseille Cedex 1
    Tél. : 04 91 55 90 00 – Fax : 04 91 55 23 44

    Dans une interview sur le site Bibliosurf, François Thomaseau était le journaliste et Philippe Carrese l’interviewé. Lorsque Thomaseau demande à ce dernier : " Et le Rock’n roll dans tout ça ? " Philippe Carrese répond : " Je suis d’accord ! Ma Basse Precision Fretless t’attend toujours, branchée a coté de mon piano Fender, et c’est quand tu veux, François ". Il balançait plus loin quelques copains : " … Serge Scotto est batteur, Bruno Leydet est guitariste, Delfino aussi. Thomazeau est bassiste, et je suis sur que j’en oublie… "
    Vous pouvez aller lire l’interview à l’adresse :
    http://www.bibliosurf.com/Rencontre-avec-Philippe-Carrese

    Vous l’avez compris : des polardeux sont aussi  musiciens. Et leur musique ? Le Rock’nroll. On a souvent parlé des liens entre le jazz et le polar. D’ailleurs L’Ecailler du Sud avait participé à des journées sur ce thème à Marseille au début de l’année 2007. Cette année, c'est avec le Rock que le polar est mis en musique. Finie l’ambiance jazzy pour plus de décibels !

    Thomaseau et Carrese ne sont donc pas les seuls à balancer-rouler. A Marseille, d’autres polardeux sont aussi " Rock n’  roll " dans leurs écrits et leur musique. On se souvient de Serge Scotto , batteur déjanté en couche-culotte avec le groupe Les Steacks. L’Aixois Jean-Paul Delfino, quant à lui, préfère les airs brésiliens, ce Brésil qui est le décor de plusieurs de ses romans.


    Lors de la rencontre organisée à l’Alcazar le 29 mars prochains, François Thomaseau sera présent aux côtés de François Billard ( critique musical et musicien déjà présent pour le Jazz )mais aussi Bruno Leydet et Thomas Labat.



     
    Bruno Leydet :



    Bruno Leydet est né en 1960 à Marseille, où il réside actuellement. Après un doctorat en socio-sémiologie, il entreprend avec passion de croiser le fer avec l'écriture (5 romans à son actif), mais aussi avec le scénario, le théâtre et la musique. Bruno Leydet est un passionné... de l'Italie et de la Toscane en particulier, mais aussi, de Led Zeppelin, Bob Marley, Henry Miller, Pasolini, Deep Purple, Hemingway, Mozart, Alberto Moravia et de la pizza que lui préparait affectueusement sa grand-mère... C'est un curieux, un voyageur impénitent qui perpétuellement cherche à comprendre et à "grandir". Et si possible avec lyrisme. Par dessus tout il vénère l'Art, celui qui résiste au Temps... Et si vous lui demandez pourquoi il reste fidèle à tout cela, il vous répondra que c'est parce qu'il existe une certaine volupté à rester fidèle...
    Bibliographie :
    Hard rocks (Parution aux éd. Presses Du Midi en mai 1997. Prix éd. 14€94) Essai musical
    Contes de la 4e lune (Parution aux éd.Presses Du Midi en sept. 1998. Prix éd. 12€04) Roman
    Le scélérat magnifique (Parution aux éd.Presses Du Midi en avril 1995. Prix éd. 13€57) Roman
    Cité parfaite (& E. KOSSAN. Parution aux éd. Autres Temps Editions en mai 2001) Roman
    Jim Morrison is alive and well and living in Ibiza (Parution dans la coll. L’Ecailler du Sud en mars 2007. Prix éd. 7€50. 200 pages) Essai musical
    Malocchio (Parution aux éd. L’Ecailler coll. Spéciales)
    Sortez vos morts (Parution aux éd. Jigal en mars 2007. Prix éd. 14€. 176 pages) Roman policier



    Hard rocks :
    Plusieurs centaines de personnes, dont un guitariste de Rock, une astrologue haïtienne, un plombier mortifié par son épouse infidèle, un homme d’affaires marocain et philosophe, un peintre haschischin, un dentiste à la vocation musicale contrariée et un éleveur de crocodiles - pour ne citer que les personnages principaux d’une foule désordonnée, livrée aux pulsions délirantes de l’Anima collective.


     
    Jim Morrison is alive and well and living in Ibiza
    Un peu comme pour Elvis, beaucoup de gens pensent que Jim Morrison, le légendaire et énigmatique poète, le chanteur des Doors, est toujours vivant. C’est apparemment le cas de Holly Townbar, une jeune américaine. Elle a disparu peu après son dernier passage à Marseille. C’est donc à un privé marseillais que Mr et Mrs Townbar vont confier l’enquête. Et voilà donc William Florida, le Sam Spade du Vieux-Port en route pour Ibiza via Paris. Il aura à ses côtés, Louise, la charmante et francophile maman. Le privé, ex-flic, se prétend descendant de Cervantès, mais c’est un écrivain raté, il est plutôt sympa, mais ne paraît guère efficace et pourtant il sera vite sur les traces de Jim et Holly. Un court roman, très rapide d’où ressortent deux passages étonnants : une leçon de chose sur le vagin, dans une salle d’attente d’aéroport, et un autre sur l’usage du mot " fuck " dans la langue américaine, toutes deux données par Louise Townbar au privé médusé. Une fable polar hommage au roman noir et à la musique des Doors. Un petit plaisir dont on ne saurait se priver.
    Présentation de l’Editeur : Détective marseillais rêvant encore de pratiquer son métier à la manière d’un privé américain des années 50, William Florida va trouver en la personne de Holly Townbar une raison d’enquêter qui le propulse dans son propre rêve : une belle américaine sensuelle, un voyage sur l’île ensoleillée d’Ibiza, une relation troublante avec sa cliente, voilà pour l’atmosphère " flic privé ". Mais Bruno Leydet, grand fan de rock’n’roll devant l’éternel, double la mise en pénétrant un autre mythe : celui de Jim Morrison, leader charismatique du groupe The Doors, mort et enterré (au Père-Lachaise à Paris) depuis des lustres. Or, c’est bien sur les traces d’un Jim Morrison qui vivrait peut-être encore à Ibiza que va se lancer William Florida... Entre réalisme et nostalgie, Jim Morrison Is Alive And Well And Living In Ibiza est un polar attachant et singulier, doublé d’un conte rock’n’roll évocateur et libre, frappé de quelques bouffées planantes.




    Thomas Labat vit à Marseille, Rey est son premier roman, cruel et acéré. Il est le chanteur du groupe LO. En 2005, le premier album de Lo en a surpris plus d’un sur la bouillonnante scène rock marseillaise et a reçu de bonnes critiques. A l’origine, ce groupe est composé de Thomas Foubet (alias Thomas Labat, romancier) et Isabelle Servant au chant, Yann Servant a la guitare, Thierry Cureaudeau a la basse et Eric Dessaint a la batterie. Lo vient a propose 11 morceaux tous très identifiables avec un cote rock (par opposition a pop) qui n’est pas synonyme d’absence de mélodies.

    Il est aussi écrivain . Après Rey (une histoire d’un tueur en série particulièrement cruel) puis Un chat dans un chenil (une journée bien agitée pour un jeune marseillais poursuivi par des truands) Thomas Labat a sorti son roman " L’étang ". Toujours un policier (toujours chez l’ Ecailler du Sud). Celui-ci, plus calme en apparence, nous emmène sur les traces d’un fantôme. On commence par suivre plusieurs trajectoires qui vont inévitablement se croiser de façon subtile.

    L’éditeur écrit à propos de l’Etang : Dans la bibliographie de Thomas Labat ce roman mystérieux fait suite à un polar relativement classique mais clinique et dévastateur ("Rey") puis un roman policier beaucoup plus humaniste se déroulant dans les quartiers nord de Marseille ("Un chat dans un chenil"), S'il change à nouveau d'univers Thomas Labat conserve ce qui fait sa force: une écriture limpide et précise, au service d'un récit raconté avec sobriété, quelle qu'en soit la teneur.



    L’étang
    Dix ans. Cela fait dix ans que Julien n’a pas vu Olivia, qui devait être son amie, son amante, sa mère et sa soeur. Voilà qu’elle réapparaît soudain et, avec elle, la masse opaque des regrets et des nondits. La vie de Julien était entre parenthèses. Elle va basculer... L’écriture de Thomas Labat est semblable à l’eau de son étang : noire, profonde, immobile. Elle nous envoûte et nous guide tout au fond, là ou vase et terre se mêlent dans le ferment des promesses. Bien après l’avoir refermé, ce petit roman fantomatique laisse une trace insidieuse et têtue, comme le souvenir d’Olivia. L’ouvrage se lit vite et avec pas mal de suspens…
     
    Et dans la région parisienne, un nouveau dans la musique…



    Christian ROUX , auteur et musicien. Son CD " Défardé " est sorti fin 2007 , Distribution Mosaïc Music. Il est présenté comme un auteur engagé et cela apparaît dans ses écrits sans outrance. Sa vision romanesque s’exprime tout en nuances. Dans son premier opus " Braquages ", quatre SDF sont recrutés par un mystérieux individu pour commettre un braquage audacieux. La manipulation des faibles par les forts reste d’actualité, même dans nos démocraties.



    Son dernier ouvrage " Les Ombres mortes " :
    Alias "Geoffrey Martin " a été frappé d’amnésie après un accident. Il hérite d’une identité trouvée sur lui et contenue dans de faux papiers. Pendant huit ans d’une vie plate, un cauchemar le hante ; un œil arraché de son orbite roule vers une bouche d’égout où il disparaît. Et puis, il rencontre Tom et Josepha. Il aime Josepha et commence à revenir à la vie, lorsque le premier coup de théâtre renvoie Geoffrey vers son destin lié à un passé qu’il ignore. Un flic énigmatique, le lieutenant Lancelot, lui annonce le suicide de Josepha, sans écarter le meurtre toujours possible. Le flic a une méthode : " Le crime ne vient que de là. De la merde et du malheur. C’est un résultat chimique obtenu par un mélange très précis de ces deux éléments. Alors, on fouille la merde et le malheur, et on cherche l’individu qui possède en lui l’exacte proportion nécessaire à l’explosion. " Et si Geoffrey possédait cette exacte proportion ? Mais comment aurait-il pu tuer la femme qu’il aimait et qui allait lui permettre de refaire sa vie. Après une soirée dans un cabaret où Geoffrey s’est saoulé en acceptant du champagne offert par un groupe qui "l ‘avait choisi " avant de le rejeter, une question le taraude ; " Que me veulent-ils ? ". Lorsque son ami Tom lui reconnaît que le meurtre est possible et ajoute que, après tout, il vaudrait peut-être mieux oublier tout ça, il répond : " Mon pauvre Tom, j’ai déjà oublié tellement de choses. ?Je ne vais pas refaire ma vie tous les huit ans ". Son cauchemar le hante à nouveau, en devenant plus précis dans les détails. L’intrigue se déroule, avec finesse, entre le 3 et le 20 mars 2003. En retrouvant peu à peu des bribes de son passé, Geoffrey s’enfonce dans le cauchemardesque. Est-ce que l’œil va l’entraîner dans sa chute ?

    Christian Roux est un artiste. Il est aussi musicien, chanteur et compositeur. Il fait partie du groupe NICRI dont nous vous livrons cet extrait de la chanson " L’espoir "…
    Qu’est-ce qui aurait pu nous faire croire
    Qu’un jour on se mettrait à boire
    Qu’est-ce qui aurait pu nous faire croire
    Qu’un jour la lune en aurait marre
    Croire que ne tomberaient plus les feuilles et que
    Des baisers morts souilleraient notre seuil...
    pour plus, aller sur le site de NICRI
     
    Vous pouvez aller sur son site à l’adresse ci-dessous :
    http://www.nicri.fr/
    et, pour l’entendre, sur le site Myspace ci-dessous :
    http://www.myspace.com/CHRISTIANROUXNICRI



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